Saumur : le cadre noir ou vert ?

Le 19/11/2009 à 06:34

CHEZ LES DIEUX DE L'EQUITATION - DVD vient de sortir !

Le texte de ce documentaire sont extraits des articles « Chez les Dieux de l’équitation », par Mike Paulin, et « Le cadre vert de Saumur », par Thierry Curren, publiés dans le magazine Planète Cheval au Naturel n°17- été 2009, édité par Planet Equitopia.

Son Epilogue :

Le 3 août 2009, Olivier Sirot, dont nous présentions l’activité dans « Le cadre vert de Saumur » – cet ancien écuyer du Cadre noir avait décidé de quitter l’institution pour pratiquer une équitation naturelle, sans fers, sans mors et sans boxes – a indiqué à la rédaction par courriel que cet article disait « les vérités » et que, à son avis, « certains (de l'ENE) vont grincer des dents... ». Il allait jusqu’à remercier la rédaction à deux reprises.

Peu après, Olivier Sirot nous a également confié que, à cause de cet article, la direction de l’Ecole nationale d’équitation l’avait convoqué pour lui faire des reproches et l’interdire de séjour dans son établissement de Saumur.

Le 28 août 2009, la direction de l’Ecole nationale d’équitation a adressé un courrier à la rédaction de Planète Cheval au Naturel, indiquant que nos informations étaient incomplètes à cause d’un « trop court » séjour de reportage et nos « reproches infondés » quant à la brutalité de l’équitation pratiquée à l’ENE. Ce à quoi nous avons répondu en sollicitant un nouveau rendez-vous destiné à visiter l’ensemble des installations de l’école (y compris le service vétérinaire et la maréchalerie) et à en rencontrer les responsables. Jusqu'à la date finale de production de ce documentaire, toujours pas de réponse…

Enfin, le 17 septembre 2009, Olivier Sirot a communiqué à la rédaction une lettre recommandée – avec copie à Monsieur le Directeur de l’Ecole nationale d’équitation –, où il écrit que cet article donne « un relief systématiquement négatif aux principes de fonctionnement inspirant l’ENE et le Cadre noir, en opposition artificielle avec l’état d’esprit de l’activité d’équitation au naturel » qu’il souhaite désormais pratiquer. Faisant allusion à des propos « mal interprétés », il rend hommage dans cette lettre à une « institution prestigieuse » qu’il est « fier d’avoir servie », et surtout précise qu’« il ne peut être laissé à penser que les chevaux feraient l’objet d’une quelconque maltraitance [à l’ENE] ».

Ce changement d’opinion d’Olivier Sirot, aussi rapide que suspect, laisse imaginer les pressions qu’il a dû subir de la part de la prestigieuse institution. La rédaction de PCN considère pour sa part qu’il n’a pas su aller jusqu’au bout d’une démarche qui, pourtant, ne peut être que bénéfique pour les chevaux et pour l’avenir de l’équitation.

Mais gardons l’espoir.

Certains signes ne nous annonceraient-ils pas l’inversion prochaine du sens du monde ? Celui où les hommes naîtront vieux et redeviendront des enfants, celui où les dieux de Saumur libéreront leurs montures dans les prairies. Celui où tous les ‘dieux’, quelles que soient leur religion ou leurs méthodes sauront se conduire comme tels…