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Principaux parasites internes du cheval
La Trichostrongylose est une affection parasitaire de l'estomac du cheval qui est le plus souvent transmise par des ruminants infestés partageant les mêmes pâturages que les équidés.
Généralités
Chez le cheval, la Trichostrongylose est due à Trichostrongylus axei, un parasite de la famille des Trichostrongylidés qui est plus fréquemment rencontré chez les bovins, ovins et caprins. Il s'agit d'un petit ver filiforme de 4 à 7 mm de long et de 70 à 90µm de large, dépourvu de capsule buccale et localisé dans l'estomac des équidés et la caillette des ruminants.
- Espèces affectées:
Bovins, ovins, caprins, (les léporidés et très certainement les porcins) et tous les équidés: chevaux, poneys, ânes, mulets, zèbres.
- Répartition géographique:
Parasite cosmopolite rencontré sur tous les continents.
- Importance:
Trichostrongylus est très souvent associé aux autres strongles. Son pouvoir pathogène passe souvent inaperçu sauf lors d'infestation importante (10 à 100.000 vers ou plus) où il provoque alors des diarrhées profuses particulièrement chez le jeune poulain.
Biologie
Le cycle de vie de Trichostrongylus est très voisin de celui des cyathostomes et analogue à celui des Trichostrongylidés parasites des ruminants. Il s'agit d'un cycle direct sans hôte intermédiaire. Après fécondation, les femelles pondent des œufs qui sont éliminés par les excréments.
Lorsque les conditions climatiques sont favorables (hygrométrie de l'ordre de 80% et température comprise entre +12° et +30°C, avec un optimum à 25°C), les œufs qui ont été répandus dans les crottins humides se transforment en quelques jours en larves (L1), puis en larves (L2) qui muent à leur tour sans quitter leur enveloppe en larves infestantes L3. Cette évolution peut se faire en 2/3 jours en été dans les climats tempérés. Ces larves infestantes L3 peuvent survivre longtemps dans le milieu extérieur, même à des températures proches de 0°C. Dans les régions tempérées, les hivers doux n'entraînent pas la destruction de ces larves L3. Les larves L3 migrent des crottins pour envahir l'herbe environnante.
Les larves L3 sont ingérées par le cheval avec des végétaux verts. Elles se débarrassent de leur enveloppe dans l'estomac et pénètrent dans la muqueuse stomacale. Sans poursuivre de migration, elles évoluent en larves L4 puis en adultes qui sont localisés dans l'estomac. Chez le cheval la période prépatente est de l'ordre de 25 jours contre 2 à 3 semaines chez les ruminants.
Epidémiologie
- Epidémiologie analytique:
La Trichostrongylose peut affecter tous les équidés de tout âge, mais elle peut se montrer particulièrement sévère chez les jeunes poulains avant le sevrage. Cette parasitose s'observe plus particulièrement chez les chevaux au pré qui sont élevés en compagnie de ruminants. Cependant des contaminations au box peuvent survenir chez les poulains par ingestion de crottins maternels contaminés.
- Epidémiologie descriptive:
Les sources principales de parasites sont les ruminants mis à l'herbe avec des équidés. Les équidés parasités et tout particulièrement les juments suitées sont des sources importantes de contamination pour les jeunes poulains.
Etude clinique
- Symptômes:
Les signes cliniques sont le plus souvent absents chez les chevaux adultes sauf parasitisme massif. Dans ces cas et plus particulièrement chez les jeunes poulains, on observe une diarrhée aqueuse profuse et de couleur vert foncé. Cette diarrhée est liée à une très forte congestion stomacale qui perturbe considérablement le transit digestif. Sur des animaux préalablement débilités ou carencés, cette diarrhée entraîne de la déshydratation, un arrêt de croissance, un mauvais état général. On peut également observer des oedèmes des régions déclives et l'apparition d'une gastrite chronique.
- Lésions:
Importante congestion de la muqueuse stomacale.
- Diagnostic:
Les œufs de Trichostrongylus sont semblables à ceux des autres strongles, de plus les femelles émettent d'assez faibles quantités d'œufs. Seule une coproculture permet d'identifier les larves L3. A l'examen nécropsique, la mise en évidence des adultes n'est pas aisée du fait de leur très petite taille.
Méthodes de lutte
Traitement anthelminthique:
La quasi-totalité des substances antiparasitaires actives contre les strongles digestifs est efficace sur Trichostrongylus axei. Un déparasitage est nécessaire chez les juments gestantes avant le poulinage pour éviter les contaminations du poulain.
- Interventions dans le milieu:
Si des ruminants sont mis dans les mêmes pâtures que les chevaux, il faut veiller à les vermifuger régulièrement. Les mesures sanitaires applicables pour la prévention des petits strongles sont également à respecter pour limiter le parasitisme à Trichostrongylus.
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