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1. Le jeu des membres :
Il est tout d’abord essentiel d’avoir en permanence en mémoire que les postérieurs sont les éléments propulseurs de la locomotion ; les antérieurs n’ont qu’un rôle, non négligeable certes, de soutènement.
De cet énoncé découle l’énoncé suivant : ce qu’il est important de sentir, c’est d’abord le jeu des postérieurs.
Nous nous attacherons donc à décrire les mouvements du membre postérieur et des parties du cheval qui l’accompagnent : dos et cage abdominale.
Le jeu d’un membre, chez le cheval comme chez tout mammifère, se décompose en deux phases : une phase de SOUTIEN et une phase d’APPUI.
La phase de soutien correspond à l’engagement du postérieur sous la masse ( fermeture des angles articulaires du membre, fermeture de l’angle de la hanche, puis extension du membre par ouverture des angles articulaires) ; la phase d’appui correspond à la phase propulsive( appui au sol, extension maximum du membre avec ouverture de l’angle de la hanche.
Ce mouvement du membre s’accompagne de mouvements au niveau du pont vertébral (ensemble des vertèbres dorsales et des muscles du dos.)
La phase de soutien provoque :
lors de la perte de contact avec le sol et la fermeture des angles articulaires, un abaissement de la hanche.
ll’avancée du membre s’accompagne d’un recul de la pointe de la hanche et d’une tension des muscles dorsaux, ce qui se traduit par une remontée du dos.
lau niveau de l’abdomen, il y a du fait de la contraction des muscles abdominaux une augmentation du volume abdominal.
La phase d’appui se traduit au niveau du pont vertébral par une remontée du dos, puis d’une descente, les deux variations verticales s’accompagnant d’un mouvement vers l’avant ;
Attention, il s’agit là d’une explication simplifiée : le mécanisme de la propulsion est beaucoup trop complexe pour être abordé dans le cadre de ce sujet de découverte.
2. Le mécanisme des allures :
Le pas et le trot sont des allures symétriques quant au mécanisme des postérieurs ( celui qui nous intéresse !) . Il est juste essentiel de savoir ( ce qui est votre cas) que le pas est une allure marchée, chaque membre se levant l’un après l’autre, de manière latérale : PG-AG-PD-AD
Le trot, lui, est une allure diagonale avec temps de suspension : PG +AD-suspension-PD+AG-suspension.
Le mécanisme du galop est plus complexe, le galop est une allure dissymétrique à 3 temps, plus une phase de suspension ; à gauche : PD-DD-AG-SUSPENSION ; dans le cadre de notre étude, ce qu’il est important de retenir, c’est ce que l’on aperçoit lorsque l’on voit un cheval qui galope : l’avancée en permanence d’un latéral(le latéral intérieur, celui sur lequel le cheval galope) par rapport à l’autre : ce qui s’exprime par un engagement plus marqué du postérieur sur lequel le cheval galope ; et ce qui se traduit par rapport à un plan vertical par une élévation horizontale plus importante des masses musculaires du côté où le cheval galope.
Nous ne parlerons pas du mécanisme des autres allures ( reculer, passage, piaffer) qui sortent du cadre de cette étude, mais qui ne sont que des «modifications « du mécanisme du trot.
Il sera bon que vous preniez le temps de regarder des chevaux se déplacer pour bien visualiser ce que vous venez de lire ; cela permettra une meilleure compréhension du mécanisme de la locomotion et vous permettra certainement, une fois à cheval, de comprendre ce que vous ressentez, sans toujours pouvoir expliquer vos sensations.
3. Les ressentis du cavalier :
L’axiome de base est que le cavalier soit totalement décontracté, descendu dans le fond de sa selle et qu’il ne refuse pas les déplacements qu’occasionne la propulsion de son cheval : c’est posséder les qualités de liant et d’accord avec les mouvements du cheval.
Les sensations seront les mêmes au pas et au trot, allures symétriques quant au jeu des postérieurs : elles seront plus faciles à ressentir au pas, puisque le tempo est plus lent, mais plus perceptibles au trot, puisque plus amples.
Schématiquement, on dira que, lors du mouvement d’un postérieur, la fesse correspondante s’abaisse dans un plan vertical, qu ‘ensuite elle remonte à la verticale, pour ensuite remonter encore puis s’abaisser avec avancé du bassin.
Ce qui essentiel de sentir, c’est le moment où la fesse commence à s’abaisser.
N’oubliez pas que nous sommes en dynamique et non pas en statique.
Ces ressentis seront bien sûr alternatifs de droite puis de gauche.
Au galop, les sensations sont différentes : le cavalier va sentir une fesse plus haute que l’autre en permanence, avec avancée plus marquée de la fesse et ouverture plus grande de la hanche du côté où le cheval galope. Par corollaire, la fesse extérieure sera plus descendue et la jambe extérieure, plus allongée, enveloppera plus la hanche extérieure.
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