Une notion : la mise sur la main
Sujet commencé par : Kengha - Il y a 12 réponses à ce sujet, dernière réponse par mundialPar Kengha : le 25/05/08 à 20:54:20
  DéconnectéDire merci | Après un changement de cheval et débutant en dressage, j'ai voulu m'y lancer avec mon cheval et je me suis vite trouvé confronté à des dificultés plus théoriques que pratiques (pour l'instant) Alors on m'a parler de la mise sur la main, dans la main, en main, et je me suis noyé dans toutes ses informations. Après quelques recherches pas très abouties, j'ai trouvé qu'au départ il fallait chercher la mise sur la main. Mais qu'est-ce que cette mise sur la main ? Quelqu'un pourrait-il m'éclairer avec des mots simple et assez clair ? Et pourquoi cherche-t-on la mise sur la main ? Pour rester dans le théorique (pour l'instant) les écuyer s'entendent-ils sur ce sujet ? (j'ai lut des noms intéressants tel que Baucher mais pareil j'ai été submerger d'informations qui ne disaient pas toute la même chose) |
Messages 1 à 12, Page : 1
Par yveskatz : le 25/05/08 à 21:11:09
| Dire merci | la mise sur la main est le premier stade de l'éducation du cheval. Elle correspond à un cheval qui, par un allongement des masses musculaires (résultat de la décontraction entre autres et d'une orientation correcte de l'encolure du cheval)accepte de se poser avec légèreté sur un mors dont il accepte les actions. Elle est autorisée par un fonctionnement correct des postérieurs qui permet au cheval d'être dans l'impulsion, laquelle impulsion est transmise à l'ensemble de la masse du cheval par une tension effective du dos ( tension comprise dans le sens de tendu et non pas de contracté, au contraire!). Cette mise sur la main correspond à un équilibre horizontal du cheval qui remonte un tant soit peu son garrot et travaille dans l'élongation musculaire de la ligne du dessus ( de la queue à la nuque). Il sera temps ensuite de travailler la mise en main, qui correspond à l'attitude d'un cheval qui aborde le rassembler: élévation de l'encolure, nuque le point le plus haut qui travaille en cession, garrot remonté et antérieurs allégés, permis par un abaissement des hanches et une flexion plus marquée des postérieurs. C'est l'équilibre sur les hanches. Et ces différents équilibres, ces différentes attitudes et évolutions dans les mouvements doivent avant tout se sentir dans le corps du cavalier pour pouvoir être assimilés et compris. |
Par micio : le 25/05/08 à 22:37:32
| Déconnecté | Ce n'est pas l'impulsion qui est transmise à l'ensemble de la masse mais la poussée des postérieurs sinon comment un cheval à l'arrêt ou au reculer pourrait-il être en impulsion ? l'impulsion n'est-elle pas essentiellement une qualité morale ? je ne comprends rien. micio |
Par Tessa : le 25/05/08 à 23:00:52
| Dire merci | L'impulsion n'est pas un "qualité morale", bien que je comprenne le sens du mot et qu'il ne soit pas si faux que ça... L'impulsion c'est la volonté constante du cheval de se porter en avant... et ce quelque soit le mouvement qu'il effectue. ainsi, il y a de l'impulsion dans le reculer autrement ce serait un acculement et non un reculer. Et dans l'arrêt aussi. Ta question est très intéressante Kengha mais la réponse est très vaste et on va s'égarer... je le sens...  La mise en main c'est quand le cheval vient chercher moelleusement le contact, qu'il vient se poser sur la main sans perdre cette sacrée impulsion! voilà pour un résumé court... Beaucoup de gens considèrent un cheval placé comme l'aboutissement d'un travail... et donc, plus vite c'est fait, plus vite on a fini, on enrêne, on ficelle, on tire, on pousse... et on s'imagine qu'on a tout bon: il est enfin placé! La mise sur la main, c'est aussi l'équilibre, la légèreté,... C'est le cheval qui se pose sur le mors sans effort et sans contrainte en équilibre. Il faut beaucoup de choses pour cela... L'impulsion, bien sûr. Mais aussi la perméabilité du dos sans lequel on n'a rien. Et l'équilibre qui permet au cheval de se porter dans tous les cas. Et la décontraction.... mais cela va de soi. |
Par yveskatz : le 26/05/08 à 08:08:35
| Dire merci | Micio, la poussée des postérieurs crée le mouvement. Le travail des ressorts est à l'origine de ce que l'on appelle l'impulsion, qualité morale qui s'exprime "physiquement" lors des déplacements ; et le dos, par son action, permet à ce "désir permanent de se porter en avant"de s'exprimer et de se transmettre à toute la masse du cheval. |
Par micio : le 26/05/08 à 12:16:09
| Déconnecté | Oui Yves je connais bien ce discours mais je n'y adhère pas. L'impulsion est un état de disponibilité généreuse, un constant accord en vue de l'action, une énergie toujours prête à se manifesté. Tout cela est strictement d'ordre moral. « Jean Saint Fort Paillard » micio. |
Par Sita : le 26/05/08 à 12:28:57
| Dire merci | Pour moi le cheval dans la main, serait plutot un cheval permeable à la main, qui accepte de porter son mors et qui modifie son attitude à chaque demande du cavalier sans tension. L'idee du cheval qui vient sur la main, me gene un peu, car pour beaucoup cela revient à un appuis. |
Par micio : le 26/05/08 à 13:51:02
| Déconnecté | On ne pousse pas un cheval en avant pour qu'il prennent appui sur le mors, on ne « pousse pas un cheval sur la main »; ces expressions pour « traditionnelles » qu'elles soient ont assez fait preuve de leur nocivité et elles devraient être rayées à jamais du langage équestre. « Jean Saint Fort Paillard » micio |
Par Tessa : le 26/05/08 à 14:21:27
| Dire merci | On envoie vers la main... expression justifiée par la vision de trop nombreux cavaliers qui ramènent le cheval vers eux. Un cheval ne doit pas prendre appui sur la main mais venir se poser sur le mors. les mots, les mots... |
Par dreamoiselle : le 26/05/08 à 14:31:24
| Déconnecté Dire merci | Et je sens que les débats sans solutions vont reprendre sur l'appui Je pense que l'on peut voir cela comme l'acceptation et la compréhension du mors et de la main par le cheval. |
Par Tessa : le 26/05/08 à 15:32:11
| Dire merci | Rester dans le "comment fait-on?"... plus facile à dire qu'à faire justement. Si il y avait une recette applicable, l'équitation serait mieux pratiquée par tout le monde... Mais il y a quantité de recettes, les "ingrédients" étant chaque fois différents. Et ici, nous n'avons que les mots, ils ont donc une importance primordiale: c'est notre seul moyen de communiquer. Et les mots sont importants, comment faire passer des messages, être compris, que l'on soit Baucher, Oliveira, Pierre, Paul ou Jacques si l'on a pas les mots pour s'exprimer? |
Par Tessa : le 26/05/08 à 16:13:21
| Dire merci | La vidéo... désolée, pas assez interactif pour moi... il manque plusieurs dimensions... Selon cette optique-là, à quand le moniteur tranquille dans son fauteuil à la maison qui regarde à la télé son élève et lui donne ses commentaires par téléphone... On reste dans un truc assez théorique ici, où les mots ont leur place. mais ne nous éloignons pas du sujet. |
Par mundial : le 26/05/08 à 16:16:53
| Dire merci | Sur un forum, nous n'avons que les mots pour exprimer nos pensées et pour tenter de décrire à travers eux l'équitation qui est faite plus de sensations que de théorie. Fort heureusement, ans la vie réelle, il y a les chevaux professeurs et ce sont eux qui expliquent, je crois, le plus clairement. Je profite de ce post pour vous faire part d'un intéressant conseil qui m'a été donné, il y a bien longtemps et que je me borne à transmettre aux gens de mon espèce, c'est à dire à ceux qui par instinct sont plus intellectuels que sensitifs et que la théorie risque parfois d'aveugler. J'ai eu la chance à 17 ans d'avoir comme cadeau du baccalauréat un stage chez un grand écuyer. Il a vu arriver une gentille petite française dont il a immédiatement deviné le coté intellectuel et raisonneur. J'avais lu, même si je m'étais bien gardé de m'en vanter devant lui, Podhajski qui trainait dans la chambre de mes parents à 9 ans, potassé les manuels de la fédération et jeté un coup d'oeil à plupart des autres bouquins d'équitation qui me passaient sous la main. En outre, je m'agaçais des contrariétés théoriques entre les uns et les autres et c'était la raison pour laquelle j'avais décidé d'aller puiser à la seule grande source qui me soit accessible. J'arrivais avec plein de questions dans la tête et croyant fermement aux vertus de la logique et de la théorie. La première chose que m'a dite ce grand écuyer fut d'arrêter de lire et de m'attacher à sentir. Trois ans après, il m'a, un jour, dit que je pouvais me remettre à lire et m'a très gentiment donnée l'autorisation de plonger dans sa bibliothèque, ce que je n'ai que très peu fait à l'époque. J'en ai déduit que les mots, et donc les livres, étaient importants, mais qu'ils n'étaient pas en équitation d'un usage facile car il est difficile de décrire l'indicible. Ceci explique sans doute qu'en équitation, plus que dans beaucoup de domaines, les risques de contresens soient nombreux. |
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