Concassage, macération, germination, cuisson orge
Sujet commencé par : sinequanone - Il y a 6 réponses à ce sujet, dernière réponse par sissileaPar sinequanone : le 02/02/10 à 16:20:46
| Dire merci | qui pourrait m'expliquer les avantages et inconvénients de ces différents modes de préparation de l'orge ??? donc je récapitule le concassage la macération la germination (et pour ceux qui la pratique j'aimerais savoir comment vous faites) la cuisson ... merci |
Messages 1 à 6, Page : 1
Par Shoupinette : le 03/02/10 à 16:22:06
| Dire merci | Là où je suis ils l' utilisent concassé... Mais je ne sais pas exactement quels en sont les avantages et les inconvénients... Désolée pour cette non réponse mais au moins ca fait remonter ton post...  |
Par sissilea : le 03/02/10 à 17:24:04
  Déconnecté | L'orge est un grain dont l'enveloppe est dure et que les sucs digestifs du cheval n'arrivent pas bien à dissoudre. Si on donne les grains tels quels, la plupart du temps, on les retrouve également tels quels dans les crottins. Cela n'est donc d'aucun profit pour les chevaux. Par le concassage, on rend l'amande accessible. Elle est alors digérée, et "profite" au cheval. On ne retrouve que la "balle" (l'enveloppe du grain) dans les crottins. L'inconvénient est que dès le moment du concassage, l'amande est "morte", et cesse de se conserver naturellement comme n'importe quelle graine. Elle commence même à se dégrader, et selon les conditions de conservation, humidité, etc, peut se mettre à fermenter. C'est pourquoi on concasse en général peu avant de distribuer les rations, et qu'on évite d'en stocker pendant plusieurs jours. Le trempage permet de démarrer le processus de germination. La graine gonfle et l'enveloppe se ramollit. la graine reste vivante. Si le trempage a été bien mené, l'enveloppe permet aux sucs digestifs d'atteindre la graine, qui est correctement assimilée. Si le trempage n'a pas été suffisant, on est toujours dans le cas de l'orge sec, c'est à dire pas ou peu assimilable. Si le trempage a été trop long, il y a eu asphyxie des grains dans l'eau. Ils sont morts et commencent à pourrir : à jeter, car dangereux. La durée du trempage va dépendre de la température extérieure et de l'hygiène : toujours utiliser un récipient parfaitement nettoyé et désinfecté, ainsi qu'une eau au-dessus de tout soupçon. Souvent de l'ordre de 18 à 24 h. La germination est la phase qui suit un trempage bien fait : les grains ne baignent plus dans l'eau, mais sont maintenus dans une ambiance humide, sans plus. Dans certains cas on peut également gérer l'éclairage, etc : cela s'appelle alors l'hydroponie (ou culture hors sol) . On peut procéder pratiquement en mettant 1 à 2 cm d'épaisseur de grains déjà trempés 24 h dans une passoire que l'on rince et arrose abondamment 2 fois par jour : tu peux essayer : tu vas voir apparaitre les germes, puis les feuilles. Selon le stade de germination, la qualité nutritionnelle de ton orge va changer. L'amidon va plus ou moins être absorbé par la plante en croissance, qui va elle-même produire des vitamines,d es protéines, etc ... Le grain est non seulement toujours vivant, mais au stade de développement embryonnaire qui est un stade extrêmement puissant, avec de multiples conséquences. Si on ne regarde que la teneur en amidon, on peut dire qu'on perd en énergie par la germination. Si on tient compte de tout le reste, on voit alors que sa "vitalité" est très bénéfique aux chevaux. Mais tout cela va dépendre du stade de germination où on choisit de le distribuer. La encore, des conditions d'hygiène rigoureuse s'imposent, car la "germination" simultanée de moisissures, œufs d'insectes, etc, peut complètement annihiler tout les bénéfices. J'ai connu des élevages - bovins et équins - qui ne nourrissaient qu'avec de l'orge germée, et même avec des feuilles de 8 cm . La cuisson - de l'orge dans de l'eau, à faire cuire jusqu'à ce que l'orge s'écrase entre les doigts - permet de rendre l'orge digeste si l'on n'a pas de concasseur, et si on n'a pas le temps de faire germer : avec un cocotte minute, il faut moins d'une heure pour obtenir de l'orge parfaitement cuit. C'est très appétent et apprécié de nombreux chevaux. Cela passe donc pour une friandise pour certains, et c'est en outre gorgé d'eau, ce qui est un plus pour les chevaux qui ont du mal à boire. On peut donc le donner aux malades, convalescents, etc . Si on y ajoute d'autres choses, comme avoine, graine de lin, maïs, etc, on fait ce qu'on appelle un mash destiné à "rafraichir" les chevaux , souvent une fois par semaine. C'est réputé également aider sur le plan intestinal et jouer un rôle préventif envers le risque de coliques. De nombreuses écuries professionnelles - course ou autres, donnent un mash à tout le monde, une fois par semaine. Message édité le 03/02/10 à 17:29 |
Par sinequanone : le 03/02/10 à 17:26:09
| Dire merci | merci c'est super bien détaillé j'ai lu sur le net que l'orge cuite engraissé les chevaux et il y a un bail j'ai récupérer un vieux cheval que j'ai nourri de cette manière et en 3 semaines il reprennait de l'état... Qu'en pensez vous? |
Par sissilea : le 03/02/10 à 18:24:01
| Déconnecté | j'ai lu sur le net que l'orge cuite engraissé les chevaux et il y a un bail j'ai récupérer un vieux cheval que j'ai nourri de cette manière et en 3 semaines il reprennait de l'état... Qu'en pensez vous? Ton cheval t'a répondu lui-même  |
Par desivry : le 04/02/10 à 22:54:42
| Dire merci | on fait ce qu'on appelle un mash destiné à "rafraichir" les chevaux , souvent une fois par semaine. C'est quoi exactement, "rafraichir" les chevaux ? |
Par sissilea : le 05/02/10 à 00:27:06
| Déconnecté | C'est quoi exactement, "rafraichir" les chevaux ? Exactement, je ne sais pas, et c'est une question que je me suis souvent posée, et que j'ai même souvent posée aux personnes qui utilisaient ce terme, car de très nombreuses personnes l'emploient, mais pas forcément dans le même sens, ni avec la même intention, ni le même résultat selon le chevaux. En fait, l'idée est de "couper" avec une alimentation souvent sèche, et riche (bien que le mash puisse également être riche aussi , mais pas de la même façon) - en tout cas, dans l'esprit de certains, les rations quotidiennes pourraient être "chauffantes", car à majorité d'avoine : en comparaison, le mash est "rafraichissant". En plus, étant gorgé d'eau, il s'oppose à l'aspect "sec" des autres rations. Il est plus goûteux, et constitue une sorte de friandise : cela fait un "break", une récréation , dans le régime "alimentation>travail". Sur le plan digestif, également, la présence très souvent de graines de lin, qui deviennent gélatineuses à la cuisson, accélère le transit, et joue un peu le rôle d'une "purge" : comme un genre de "coup de balai" avant la prochaine semaine de travail ... La distribution du mash est souvent un moment privilégié, dans certaines écuries. Un moment plus "relax" où le plaisir passe avant le travail, la grande récré hebdomadaire ... C'est peut-être aussi une autre forme de "rafraichissement" , de détente, et de remise à plat ... Ensuite, chaque personne a sa recette de mash, acquise au fil du temps, et parfois adaptée également selon les chevaux ... |
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