Le rôle de la psychologie humaine
Sujet commencé par : Jeza57 - Il y a 24 réponses à ce sujet, dernière réponse par jelly bully beanPar Jeza57 : le 15/12/09 à 20:27:11
Déconnecté | Il y a longtemps que je voulais poster un tel sujet. Mais j'ai longtemps hésité. Pourtant, pleins d'exemples me confirment que lorsque nous côtoyons les chevaux, nous communiquons par des signes, des regards, de façon parfois sous-jacente. Notre corps est en fait le reflet de notre intérieur. Il exprime ce que nous avons ressenti durant notre enfance, la vie de tous les jours, traumatismes ou joies. Cet inconscient qui parfois ressort sous forme de gestes, d'attitudes, de comportements, est le reflet de toute une vie. C'est en lisant "S'épanouir à cheval", que je l'ai compris...que la façon dont nous montions, nous occupions de nos chevaux, montraient ce que nous étions, et de quelle façon percevons le monde, notre rapport à nous-mêmes, aux autres. Faire une analyse sur soi, dans le cadre de la psychologie (psychanalyse, psychothérapie ou autre..), mettre des mots sur des maux (célèbre phrase de Lacan), vont changer totalement notre façon d'appréhender les chevaux, de les monter, de nous en occuper. On va voir les choses d'un autre oeil. Plus réfléchir avant d'agir. Essayer de chercher ce qui s'est mal passé durant une séance d'équitation dans la relation avec le cheval. Se détacher de nos peurs et inhibitions. Se détacher du regard des autres, se détacher de la peur d'être jugé, la peur de galoper ou sauter par exemple. Pour avancer, avec soi et le cheval. Je crois qu'il est primordial d'être attentif à ce corps qui nous parle, et qui est avant tout, en pleine interaction avec cet animal qui nous fait tant rêver alors qu'on ne sait pas vraiment pourquoi, mais qui nous fascine. Mais cela, on ne peut pas le faire complètement tout seul. Il y a un lieu, un cadre pour cela, de façon anonyme, sans jugement. Une analyse peut durer des années et des années. Mais le bénéfice est tel...et peut nous aider dans tout. En particulier les chevaux. Alors oui, la psychologie humaine est intrinsèquement liée au cheval. Et quoi de plus merveilleux... (cette idée du corps/esprit m'est venue aujourd'hui, en allant chez un ostéopathe, qui m'a débloqué le corps et mon allure générale de marche. Bloqué par des blocages intérieurs, et sans l'expliciter par la parole, mon corps l'a dit.) Message édité le 15/12/09 à 20:29 |
Messages 1 à 24, Page : 1
Par md : le 15/12/09 à 21:08:42
Déconnecté Dire merci | Je ne peux que te plussoyer Mais tu vois, si tu manques de courage, de temps, d'envie pour tenter la psychothérapie ou autre, juste le fait de travailler avec le cheval peut te permettre d'apprendre à te connaitre. Pour ma part, je sais les "maux" qui me caractérisent (c'est un bien gd mot je trouve, parce que je suis globalement bien dans ma peau, comparé à des gens qui ont de vraies souffrances), et mes défauts, mais je n'étais pas pour autant capable de changer. Le fait de me retrouver devant ma puce de 480kg, qui me disait merde qd elle le désirait, ça m'a bougé à changer, et un stage a réussi à débloquer mon corps qui était bloqué depuis 28ans. Je m'affirme beaucoup plus maintenant, je stresse beaucoup moins lors des réunions avec les chef, bref, plein de trucs comme ça qui changent petit à petit, grâce à ma bête |
Par dydy : le 16/12/09 à 10:55:09
Dire merci | Tout à fait d'accord avec ça! Le contact avec les chevaux m'a aidé à avancer bien plus d'une fois...!C'est lorsque que je suis auprès d'eux que je me sens MOI. |
Par flooded : le 16/12/09 à 11:15:31
Déconnecté | Si tu t'adresses au cheval avec ce que tu as en toi, tu t'adresses à ce qu'il y en aussi à l'intérieur du cheval, et c'est la clé pour la véritable douceur ou chacun ressent l'autre. Monter un cheval qui est avec nous par la pensée, que l'on monte sans aide ou sans action visible, ça passe par cette complète ouverture de soi lorsqu'on est avec lui - et que bien entendu le cheval apprécie ce qu'il voit au fond de nous |
Par izaora : le 16/12/09 à 22:18:31
Dire merci | Ce qui est intéressant, c'est aussi ce que le cheval nous apprend sur nous. Savoir pourquoi ça colle avec tel cheval et pas tel autre. |
Par vsv : le 16/12/09 à 22:27:16
Dire merci | Le travail avec les chevaux est aussi une forme de psychothérapie... douce, car consentie. |
Par md : le 16/12/09 à 22:34:38
Déconnecté Dire merci | tout à fait d'accord avec vsv Message édité le 16/12/09 à 22:37 |
Par flooded : le 16/12/09 à 23:17:52
Déconnecté | Mouais quand on a de trop gros problèmes, ce n'est pas forcément utile d'aller les déverser sur un animal, ça fait en général deux êtres mal dans leur peau, un bon psy ou un programme de développement personnel serait plus adapté, et ensuite quand on est dans une spirale positive alors oui le cheval est un super moyen de progresser sur soi, mais tant qu'on s'enfonce, inutile d'en plus entraîner une bestiole avec soi, elle n'a rien demandé et ce n'est pas son rôle de récupérer notre mal-être. |
Par beeboylee : le 16/12/09 à 23:30:49
Dire merci | Vi mais justement ça evite pas mal de debuts de depression. apres je suis OK ..Comme ça a des antennes, si le cavalier va mal, le cheval aussi .Mais en mesure prophylactique c'est super. |
Par vsv : le 17/12/09 à 07:18:37
Dire merci | Flooded, tu as raison dans un sens, mais les gens qui vont mal ne courent pas tous chez le psy. La démarche est difficile. Alors que le cheval attire comme un aimant... En ce qui me concerne, ils m'ont guérie de la colère, 20 ans avant que je ne mette les pieds chez un psy... Faut reconnaître que peu de gens consultent parce qu'il leur arrive de se mettre en colère |
Par flooded : le 17/12/09 à 08:04:21
Déconnecté | Je sais bien, j'ai eu mes chevaux quelques années en pension et j'ai pu voir en effet pas mal de malheureux chevaux dont le seul rôle était d'être des substituts d'enfants ou de maris pour des citadins névrosés, et ça ne fait pas des chevaux heureux, ni nécessairement des gens qui vont mieux. |
Par beeboylee : le 17/12/09 à 08:51:58
Dire merci | Ok pour le sustitut d enfants. c'est la pire chose qui puisse arriver à un cheval "aimé. " |
Par Darius : le 17/12/09 à 15:38:24
Déconnecté | votre analyse sur cette sorte d'hippotherapie, me parait un peu trop idillique. Que le cheval serve de dérivatif ok , mais au même titre qu'une autre activité qui permet de "sortir de soi". les gens qui vont mal ne courent pas tous chez le psy. La démarche est difficile. Alors que le cheval attire comme un aimant... Quand à cette réflexion, elle ne peut s'adresser qu'a une certaine frange de la population qui a premièrement déjà peur du psy (ce qui est de + en + rare) et qui a certain moyen financier. Je ne crois pas à la démarche consciente du cheval palliatif au psy. 80% du monde équitant est feminin çà ne doit tout de même pas refléter le % de la population psy. |
Par Rivermist : le 17/12/09 à 16:10:09
Dire merci | looooo bah si c est bien connu que les femmes sont plus névrosées que les mecs ! lol |
Par flooded : le 17/12/09 à 16:21:24
Déconnecté | Pas nécessairement, mais dans les pensions tu comptes les hommes, donc statistiquement tu vois plus de névrosées que de névrosés. Dont parfois des bien gratinées, avec vraiment des pauvres chevaux qui absorbaient toute cette détresse comme des éponges, bien coincés dans leur box sans possibilité de l'extérioriser autrement qu'en éjectant mémère. Donc leur boulot c'était de se faire brosser, d'écouter des inepties et de bouffer des carottes, et les jours de grand courage d'aller promener sur 200 mètres en main. |
Par Rivermist : le 17/12/09 à 16:54:40
Dire merci | loooooool |
Par md : le 17/12/09 à 18:29:30
Déconnecté Dire merci | belle preuve de machisme qd même J'ai connu le cavalier (mec) violent, je sais pas quel cheval est à envier. Et sur toute la ferme, il y avait une femme comme tu la décris, flooded. Un cheval ça peut permettre de prendre confiance en soit, ça peut apprendre à se calmer, ça apprend la douceur, la fermeté, à prendre conscience de son corps... Comme un autre sport, mais avec une dimension supplémentaire. J'ai connu plus d'une personne qui m'a dit "avant les chevaux, j'étais un gros con". Et pas des femmes, d'ailleurs. Des hommes qui commencent sur le tard, et dont la vie change du jour au lendemain suite à la rencontre avec un cheval. ça apporte vraiment quelque chose de spécial, pour eux on a envie de devenir meilleur, de changer, sans forcément vouloir les faire changer eux. Ils apprennent surtout à être à l'écoute, pour ceux qui veulent s'en donner la peine. |
Par flooded : le 17/12/09 à 18:44:28
Déconnecté | Comme toi md, j'ai connu plein de gens qui sont devenus de meilleures personnes avec les chevaux, et malheureusement deux ou trois qui ont juste détruit quelques chevaux sans aller mieux. Ce n'est pas du machisme, juste un constat, et j'étais un des rares à parler avec ces personnes alors que le reste des pipelettes étaient juste ravies d'avoir une tête à claque pour cancaner. |
Par griblorh : le 17/12/09 à 19:00:07
Déconnecté | Et sur toute la ferme, il y avait une femme comme tu la décris, flooded. plus d'une, md, à des degrés divers certes... combien sont en train de se dire en ce moment que leurs cvx sont bien au chaud dans leur box et qu'il y a deux filles fin folles qui ont choisi de mettre les leurs dehors? |
Par Rivermist : le 17/12/09 à 19:34:07
Dire merci | "Le cheval est une fenêtre ouverte sur l’âme humaine. Vous pouvez cacher vos émotions, vos travers, aux autres ou à vous-même, mais avec lui vous deviendrez brutal ou lâche et il le sentira. Un chien, même maltraité, vous porte un amour inconditionnel. Pas le cheval. Il n’oublie pas, ne dissimule pas. Le cheval est un miroir de vous-même. Et quand il vous accepte dans son monde, vous devenez quelque chose de plus qu’un être humain. » Buck Brannaman il me semble... je trouve cette remarque on ne peut plus juste..... |
Par Jeza57 : le 17/12/09 à 19:38:31
Déconnecté | Je lis tous vos messages... Personellement, c'est en COMMENCANT l'analyse que ma relation au cheval a changé. D'autant que j'ai démarré, lorsque j'ai démarré avec le cheval que je m'occupe actuellement. L'évolution dans l'analyse "comme par hasard", a été d'emblée dans l'évolution de notre relation. Il y a très longtemps, lorsque j'étais en club, je tenais tellement à ma vie, j'avais tellement peur d'avoir mal et de tomber, que malgré moi j'avais des gestes impulsifs à cheval, et je réagissais surtout par la peur, ce qui m'a vallu des accidents qui auraient pu être plus graves, mais avant tout, évités. Rênes ajustées, jambes ultra au contact, actions de mains parfois violentes, je l'ai seulement vu par photos ou vidéos, et ça m'a bouleversée. Au fil du temps, au fil des lectures, des (bonnes ou mauvaises) expériences, j'ai appris à me détendre. Mais bon, c'est pas parti, la crispation est là, intrinsèque à ma personnalité, même si je fais tout pour ne pas gêner le cheval. C'est même pour ça que se développent en France, j'ai entendu, des stages pour les personnels d'entreprise : une analyse extérieure va regarder leur comportement avec leur cheval. Ce qui en dit long sur leur personnalité, leur façon de travailler, d'entreprendre ou pas, etc. Mais bon, ça, c'est pas une psychanalyse/psychothérapie ou autre. Même si ça permet de voir beaucoup de choses sur soi (même si on ne sait toujours pas pourquoi !) Il est clair, comme dit VSV, qu'avec le cheval, les "choses" peuvent s'apaiser dans notre vie. L'équitation est, me semble t-il, une véritable école. On y apprend l'humilité (quand on voit l'égo de certains, c'est à la limite de se demander s'ils ne sont pas DIEU en personne !), la patience, la douceur, le questionnement, le retour en arrière ("pourquoi j'ai fait comme ceci ?", etc. Encore faut-il l'accepter, hum. Mais ces "choses", sont toujours là, cachées, et ça ne redemande qu'à ressortir... Alors les expliciter, les ressortir dans un cadre spécifique, va en quelque sorte nous libérer, et je suis sûre que le jour où l'on prend le courage à deux mains, le courage de S'AFFRONTER, alors oui ça peut changer notre relation avec le cheval. Mouais quand on a de trop gros problèmes, ce n'est pas forcément utile d'aller les déverser sur un animal, ça fait en général deux êtres mal dans leur peau, un bon psy ou un programme de développement personnel serait plus adapté, et ensuite quand on est dans une spirale positive alors oui le cheval est un super moyen de progresser sur soi, mais tant qu'on s'enfonce, inutile d'en plus entraîner une bestiole avec soi, elle n'a rien demandé et ce n'est pas son rôle de récupérer notre mal-être. C'est vrai qu'en fonction de son histoire personnelle, on a intégré des comportements, des habitudes...et c'est le cheval qui récupère tout. Et ça, on ne s'en rend pas toujours compte... |
Par flooded : le 17/12/09 à 20:45:13
Déconnecté | C'est en effet parce que le cheval est un éponge de tout ce qui cloche en nous qu'il est important de chercher à travailler sur nous même lorsque l'on n'est PAS avec les chevaux, que ce soit une analyse mais aussi par les arts martiaux, la relaxation, le yoga, le sport, ou même toute activité physique intense qui permet de nous apaiser. Aux Etats Unis, j'ai expérimenté le fencing, passer trois ou quatre heures à réparer des clôtures, à bosser à deux sans échanger un mot, sauter du quad, tirer les fils, replanter les poteaux, ça peut valoir une bonne séance chez le psy et quand ensuite on rentre dans le round pen pour s'occuper d'un poulain, on est dans un état d'esprit tout à fait adéquat, tout ce que l'on pouvait avoir de pensées parasites ou d'énervement s'est dissous dans le travail physique intense. Message édité le 17/12/09 à 20:47 |
Par Rivermist : le 17/12/09 à 21:01:24
Dire merci | Flooded... aurais je trouvé la personne dont je comprends le langage... tu m'interpelles..... |
Par izaora : le 18/12/09 à 15:23:52
Dire merci | Combien de gens montent ou s'occupent de leur cheval sans être attentif à lui, sans être en communication? comme sur une mobylette! Pour ma part, malgré mon manque de technique, je suis très à l'écoute, et quand je n'écoute pas, quand je ne sens pas, ça se finit par une prise de pouvoir sur la direction ou sur l'allure |
Par jelly bully bean : le 18/12/09 à 15:38:33
Enlevez-moi les chevaux et prenez ma vie avec ... |
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