Travail au préalable pour partir en extérieur ?
Sujet commencé par : Jeza57 - Il y a 15 réponses à ce sujet, dernière réponse par Jeza571 personne suit ce sujet
Par Jeza57 : le 20/04/10 à 18:45:12
Déconnecté | Bonjour, Voilà plusieurs mois que je me pose la question. Tout l'hiver, j'ai fait uniquement des balades à pied avec le cheval que je m'occupe, tout se passait bien, il faut dire que c'est un cheval qui a été stressé avant qu'il soit mis à l'arrêt "provisoire" des concours (ce n'est pas mon cheval, donc je ne peux pas trop exprimer mon avis ici...). Il a découvert la vie en groupe au parc depuis plus d'un an, et moi (vertu ou malheur ? ) l'année dernière où je suis du genre à faire les choses très lentement et dans le calme (parce que je ne supporte pas le stress non plus, et je fais assez rire vu le temps que je met à brosser le cheval et le seller, mais passons). L'hiver passe, et mis à part de la longe pour assouplir de temps en temps, aucun "travail" monté dans la carrière, je suis partie direct en balade. Et je n'avais....aucun contrôle, et j'étais avec quelqu'un car c'est un cheval qui ne peut pas partir seul en balade monté (demi-tours, écarts...et oui, encore un an après, ça continue, et je commence à me dire que je suis une piètre cavalière ! Il faut que j'aille absolument faire un stage, mais avec les études en ce moment, impossible, je n'ai plus que les dimanches). Je ne pouvais ni l'arrêter, à peine à lui demander de bouger les hanches sur un chemin (pour éviter une barrière par exemple), et au galop, c'est tout juste si j'arrivais à le contenir car collé aux fesses du cheval de devant.... Il est vrai que je n'ai aucune autorité, et que je commence sérieusement à me dire si la persuasion et la douceur vont un jour marcher. A pied, tout se passe bien, je ne me fais plus bousculer ni écraser les pieds comme au début (j'ai eu un orteil de presque cassé l'année dernière), il respecte gentiment la distance mais comme je lui fais confiance je ne le force pas non plus à rester à 2 m de moi, juste ce qu'il faut comme respect pour être en sécurité. Que faut-il faire ? revoir les bases du dressage ? Alors je vais le mettre au pré, et pendant une heure lui demander les cessions à la jambe pour qu'il se soumette à mon corps (j'ai parfois l'impression qu'un corps sur son dos n'existe plus !) et se rende compte qu'il a un cavalier ? Je ne vois pas l'intérêt de faire du dressage s'il n'y a pas d'intérêt pour le cheval d'un point de vue musculaire. Je trouve que mentalement, rester enfermé, n'a rien de vertueux, c'est uniquement sur le point de vue des assouplissements, et encore.... Dimanche, ce fut pire, j'ai eu la géniale idée de partir à cru en sachant que j'avais monté une seule fois depuis février, j'étais raide, mais je le trouve plus confortable qu'avec la selle... Ce fut la première "bagarre"au bout de 50mètres, il voulait rentrer, et moi pas. J'ai du faire tout à pied car il commençait à paniquer, dès que je lâchais les rênes, il semblait "perdu" (d'où le fait que je dois avoir un certain demi-ajustage...) et retournais en arrière, je m'y opposait, il reculait jusque dans un fossé, secouait la tête en tout sens, et j'ai fini par descendre car je sentais l'adrénaline monter aussi. On commence à marcher, le cheval se détend, et moi aussi. Au bout de dix minutes de marche, sur notre tour habituel (qu'on a fait TOUT l'HIVER ! Soit au moins 15 fois !), il faut passer dans un petit bois, sur quelques foulées, puis continuer sur de très larges champs où les chemins sont bien dégagés, pas âme qui vive....Du moins je le croyais. Je remonte dessus, en m'aidant d'un contre-haut, et on repart, ça y est, il chauffe, se met à trottiner, et ça va être ainsi toute la balade. Fatiguée, je lâche les rênes...Mais au loin, soudain, arrive, sans exagérer un groupe d'au moins 7 ou 8 attelages, lancés au plein galop par groupe de deux voire quatre chevaux, et mon cheval ne me sent plus exister sur son dos. Il veut les suivre, bouge dans tous les sens, résiste contre la main (c'est un cheval qui a été habitué au pelham 4 rênes....j'ai l'air stupide avec mon pauvre mors simple en cuivre), et là, une deuxième bagarre commence, où je veux rester au pas vu la chaleur, et lui galoper. Les chevaux disparaissent, ne reste plus qu'un nuage de poussière. Alors mon cheval décide de prendre le galop, que je refuse, et j'ai droit à un tour complet, des espèces de cessions à la jambe (moi qui avait du mal à les faire au pré, j'étais servie !), et pour finir, comme je résistais, relâchais, au moment où j'ai relâché, tayo...Je m'accroche à la crinière car à cru et raide, et quand je fermais les doigts, le cheval était à demi en train de se cabrer. Et je me suis dit, je vais avoir un accident, préférant descendre car il chauffait de plus en plus, de la sueur, et là, miracle, il s'est calmé lorsque j'étais à côté de lui. Mais mon orgueil humain a pris le dessus, et j'ai littéralement perdu les pédales, en le "longeant " (j'avais un licol+longe sous le filet) sur place, énervée et en passant ma colère en tapant le sol de mes pieds et en insultant tout ce qu'il y avait autour (de l'herbe, des arbres...), en le traitant de tous les noms, et là oui, il y aurait pu y avoir un véritable accident car mon cheval a paniqué, mais je me suis dit que c'était une journée de merde, et sur le chemin du retour qui s'est passé dans le calme (sauf encore des écarts dans le village, comme d'habitude) je n'arrivais même plus à dire bonjour aux gens. J'ai très mal fait, je le regrette, car ce n'était pas la solution, el contraire de ce que j'essaye de faire depuis un an, en espérant changer le schéma "club" qui fut ma seule instruction depuis 10 ans...mais alors quoi ? Partir faire moult stages car persuadée d'être nulle (mais je n'ai pas le temps) ? Le lendemain, j'étais calmée depuis longtemps, alors j'ai émis plusieurs hypothèses : 1) il faut venir plus souvent ? (pourtant si l'on vient régulièrement, cela ne change rien....surtout que je reste en général 4 heures le dimanche, 2 heures de pansage accumulée, et une demie-heure, voire une heure de monte, plus le temps passé à ne rien faire à côté de lui, juste parce que j'apprécie sa compagnie..) 2) il faut travailler au préalable ? (la question qui me taraude le plus !) Pourtant, la balade se doit aussi d'être un lieu où l'on peut éduquer un cheval. Je m'évertue à penser qu'il deviendra plus confiant à force d'en faire, mais c'est plus le travail à pied qui a changé quelque chose...alors faire du travail à pied à vie ? 3) la douceur n'engage à rien ? (faut faire quoi ? Pousser des cris ? En donner une au moment où cela ne va pas ? Oui, mais c'est ça, c'est la satisfaction d'avoir passé son énervement et le fait de n'avoir pas trouvé de solution sur le cheval qui n'aura pas été plus avancé que nous ??) 4) je sais très bien que j'ai une part de responsabilité dans le fait que je n'aime pas engueuler le cheval, et si je le fais, je culpabilise en me disant que j'aurai brisé le minimum de confiance établi...et surtout que je stresse, comme l'exemple où je descend (car plus rassurée au sol) pour m'énerver et passer mon stress sur tout ce qui bouge (et là, c'était en partie le cheval...) La balade est selon moi la meilleure école pour apprendre à monter à cheval, pour mettre en confiance l'animal...mais je commence à me demander sérieusement si le travail dit "de manège" avant de promener un cheval (et une cavalière) qui n'ont pas été habitué à l'extérieur... Pff...alors quoi ? Longer avant chaque balade ? Dresser une demie-heure avant chaque balade .... |
Messages 1 à 15, Page : 1
Par dilou : le 20/04/10 à 18:55:24
Dire merci | Il y a plein plein de choses à dire sur ton récit, mais je n'en suis pas capable ; je me contente de te dire qu'à mon sens, travailler en carrière ce n'est pas seulement assouplir le cheval, c'est mettre en place des codes, une communication, qui servira aussi dehors, ça n'a rien de superflu ! Autre chose : dès que je lâchais les rênes, il semblait "perdu" (d'où le fait que je dois avoir un certain demi-contact tu sembles dire qu'il demande un contact sur les rênes... c'est bien possible! Les chevaux habitués à être tenus (et c'est manifestement son cas) ne passet pas si facilement que ça aux rênes longues, ils ont l'impression d 'être seuls et c'et là qu'ils oublient le cavalier j'ai parfois l'impression qu'un corps sur son dos n'existe plus !) et se rende compte qu'il a un cavalier ? |
Par Jeza57 : le 20/04/10 à 18:59:35
Déconnecté | dilou, le problème, c'est que ça fait un an que j'essaye de changer les choses en lâchant les rênes pour lui laisser l'encolure libre et qu'il puisse renifler et voir ce qui lui fait peur. Mais il a besoin d'être tenu, et plus qu'il est tenu, plus qu'il est coincé, plus qu'il a peur....c'est un cercle vicieux Les balades ne sont jamais une partie de plaisir, et pourtant c'est ce que j'aime par-dessus tout, je n'avais pas l'occasion d'en faire en club...et le cheval non plus, je me persuade en me disant que c'est sa véritable nature, et que c'est la mienne...;Mais entre le rêve et la réalité, il y a plus qu'un énorme décalage ! Message édité le 20/04/10 à 18:59 |
Par flooded : le 20/04/10 à 19:00:54
Déconnecté | La douceur n'a aucun impact, à court ou long terme, si elle n'est pas accompagnée d'une extrême fermeté quand c'est nécessaire, et aussi d'une attention précise au cheval. Et fermeté n'a rien à voir avec colère, cris ou baffes. De la même façon le cheval ne sera connecté que si l'on est nous aussi complétement attentif à lui. Cela marche dans les deux sens. Sinon le travail en carrière est fondamental pour construire la connexion, la confiance et le respect qui seront ensuite utile en extérieur en cas d'imprévu. Idéalement on alterne pour ne pas lasser le cheval, mais il faut déjà un bon niveau pour pouvoir travailler un cheval directement en extérieur. |
Par griblorh : le 20/04/10 à 19:25:24
Déconnecté | ah donc, ceuses qui ont pas de carrière? |
Par Val Kenzack : le 20/04/10 à 19:34:37
Dire merci | Il y a toujours moyen de se faire un petit coin travil au pré, si le terrain est plat à cet endroit, non ? |
Par Checha : le 20/04/10 à 19:42:57
Déconnecté | Un beau bout de pré fait bien l'affaire pour travailler. Pour moi, aucune sortie en extérieur monté n'est envisagée tant qu'il n'y a pas un certain niveau de connexion entre le cavalier et le cheval sur tous les plans. |
Par Checha : le 20/04/10 à 19:48:18
Déconnecté | Et oui Jeza il faut aussi de la fermeté (+ avec flooded) La fermeté rassure le cheval. |
Par Val Kenzack : le 20/04/10 à 19:50:54
Dire merci | Mettre en place des codes clairs, sortir souvent... Quand le mien déconnecte, il suffit souvent d'une flexion et de lui parler. Quant aux rênes longues, ça s'apprend, progressivement, je pense qu'il ne faut pas le mettre d'emblée dans le "vide" s'il n'en a pas l'habitude, ça pourrait davantage l'angoisser qu'autre chose. |
Par PIROU : le 20/04/10 à 20:30:09
Dire merci | Quant aux rênes longues, ça s'apprend, progressivement, je pense qu'il ne faut pas le mettre d'emblée dans le "vide" s'il n'en a pas l'habitude ++ avec ça ce qui m'etonne c'est que que si c'est un cheval , de cso , c'est sensé etre un cheval qui connait parfaitement bien les aides quand il est monté . et surtout monté dans de bonnes conditions , or la tu nous raconte que tu tente la premiere sortie a cru et avec un mors tout simple alors que du dis qu'il a toujours eu une bride . un comportement comme ça c'est aller au devant des emmerdes , et c'est montrer au cheval qu'il a le droit de faire ce qu'il veut . ce n'est pas du jour au l'endemain que l'on peut tout changer sur un cheval qui est emfermé dans certaines habitudes . Message édité le 20/04/10 à 20:30 |
Par beeboylee : le 20/04/10 à 20:23:05
Dire merci | Quant aux rênes longues, ça s'apprend, progressivement, je pense qu'il ne faut pas le mettre d'emblée dans le "vide" s'il n'en a pas l'habitude, ça pourrait davantage l'angoisser qu'autre chose. + 1 aussi et Pirou a raison egalement . |
Par griblorh : le 20/04/10 à 20:31:43
Déconnecté | si le terrain est plat à cet endroit, non ? raté pour nous! |
Par Checha : le 20/04/10 à 20:35:47
Déconnecté | +10 avec Pirou. |
Par PIROU : le 20/04/10 à 21:12:34
Dire merci | on peut très bien , bien travailler un cheval en extérieur , pas obligé d’avoir une carrière pour , apprendre a un cheval . avec un cheval qu’on decouvre , il faut juste prendre quelques précautions , déjà le tester avec le matériel que le cheval connait , puis tester s’il est au ordres. on ne tente le trot que quand on est sur qu’il répond parfaitement a l’arret depuis le pas , si ce n’est pas les cas , on travaille cette demande jusqu’a a avoir un très bon résultat dans toutes les situations . pareil pour le galop, on ne le tente que quant la phase trot est parfaitement bien maitrisé on repasse toujours au pas devant un endroit ou le cheval est susceptible d’avoir peur . on antciipe tout . |
Par Plectrude : le 20/04/10 à 23:38:17
Dire merci | Je n'ai pas trop compris... une première balade ne se passe pas très bien, et celle d'après tu pars à cru ? Tu as eu beaucoup de chance, cela aurait pu très mal tourné pour vous deux : / La douceur, c'est bien, il en faut, c'est nécessaire. Mais comme dit flooded, jamais sans fermeté et exigence. Ca ne sert à rien de taper du pied en hurlant sur son cheval. Il faut lui expliquer, lui demander, et exiger, toujours avec calme, mais avec une fermeté inébranlable. Suppose que tu te retrouves dans un lieu inconnu et inquiétant... qui te rassurera le plus dans une situation d'angoisse ? La copine n'élevant jamais la voix, qui te coiffe les cheveux en te disant de gentilles choses... ou celle qui semble toujours savoir ce qu'elle fait, qui a toutes les réponses, quitte à te le faire savoir sans détour quand tu fais une erreur ? Tu pars en extérieur, aucun code n'est instauré. Tu dis que le cheval est hermétique à son cavalier quand il y a une situation bizarre... mais c'est normal, tu lui parles dans une langue qu'il ne comprend pas, ou mal, ou qui ne vaut pas la peine d'être comprise, alors il n'a pas d'autre choix que de s'en remettre à lui même. Demandes toi quels sont les codes dont tu as besoin pour être en sécurité dehors, travailles les par petits bouts successifs (comme le décrit Pirou), jusqu'à ce que chacun soit parfaitement assimilé par le cheval, que ce sont des automatismes. |
Par Jeza57 : le 22/04/10 à 21:20:05
Déconnecté | Merci de vos réponses.... Dimanche il va falloir que l'on se remette un peu au sérieux....soupir... |
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