Sorties en groupe : comment travailler le calme?
Sujet commencé par : Plectrude - Il y a 22 réponses à ce sujet, dernière réponse par NokotaRanchPar Plectrude : le 27/05/13 à 12:03:23
Dire merci | Yeeey il fait beau et je peux travailler ma jument, ça fait des années que y avait pas eu de convalescence printanière, alors c'est super chouette. Bon du coup, on sort tout plein, c'est la fête, on a réglé des taaas de soucis séculaires, on peut sortir aux 3 allures dans le calme (y compris galop sur le retour, et c'est pas rien ), partir plusieurs heures dans la décontraction, s'arrêter faire des pauses sans angoisse... tout ça c'est cool. J'aimerai maintenant m'attaquer à un autre problème : les sorties en petits groupes. Ca arrive que l'on parte avec d'autres chevaux, et y a plusieurs difficultés : - impossible de rester derrière rênes longues, devant c'est ok, derrière elle veut doubler (y compris dans les endroits inconnus, seuls exceptions les passages difficiles, types ponts, eau bizarres...) - en tête, chauffe au trot et au galop, regarde constamment si quelqu'un la double - super pénible à gérer aux allures si derrière (tire, s'agite, très fatiguante) - départ souvent "yahou" au galop même devant (pire derrière) Les chevaux avec lesquels je sors sont calmes, et les allures modérées mais dynamiques (jamais de galop plein cul). Je me demandais ce que je pouvais faire pour améliorer sa tenue en groupe, pour qu'elle puisse tenir n'importe quelle place, et d'une manière générale qu'elle soit aussi détendue que seule. Des idées d'exercice ? |
Messages 1 à 22, Page : 1
Par nicolec : le 27/05/13 à 12:25:09
Déconnecté Dire merci | Bonjour. Ma jument était comme ça, elle voulait toujours être devant. Alors j'ai décidé, en groupe, de l'obliger à rester derrière. Dès qu'elle dépassait, volte et derrière. Grosse colère au début. Et puis au bout de quelques sorties, elle a compris que je ne céderai pas et s'est fait une raison. Après, je pouvais être à n'importe quelle place, elle restait cool. |
Par coccina : le 27/05/13 à 12:53:58
Dire merci | Déjà, qu'elle soit plus aux ordres en extérieur. ça, vu ce que tu décris, ça risque d'être galère au début. Ne rien tolérer pendant un bon moment, la concentrer avec des exos type edd, et par moment, si tu es trop fatiguée et qu'elle chauffe de trop, tu descends simplement (si elle est nickelle à pieds, sinon ça sert à rien) ya pas de miracle : plus elle sortira, mieux ça sera (si tu gères bien en ne tolérant pas ses pitreries). Un exo intéressant : le dépassement. Tu doubles et te fais doubler, d'abord pas/arrêt, puis trop/pas, et en enfin galop/trot. Tant qu'elle chauffe lorsqu'on la dépasse au pas, ça sert à rien d'aller plus vite. des exos comme quitter les copains peuvent être utiles, à commencer par le pas. Lui faire comprendre que dehors, c'est pas du n'importe quoi... (elle a appris des bêtises en club, non?) et qu'on peut rester calme (insister sur le retour au calme, sans s'énerver soi même ) En tout cas, je me répète, ça va pas se faire en une fois, mais en de nombreuses sorties souvent. |
Par Plectrude : le 27/05/13 à 13:46:43
Dire merci | Lui faire comprendre que dehors, c'est pas du n'importe quoi... (elle a appris des bêtises en club, non?) et qu'on peut rester calme (insister sur le retour au calme, sans s'énerver soi même ) Non, je l'ai depuis petite, mais ça fait des années qu'on n'arrive pas à avoir un travail suivi (tendinite qu'il a été très difficile de diagnostiquer, rechute... et ça stabilisé, entorse de l'autre coté cette année ). Et comme de base c'est pas une jument spécialement facile (sans être un monstre, elle est très dominante, et beaucoup d'énergie) à chaque fois faut remettre les choses en place. En plus je l'ai eu jeune, y a eu quelques ratés dans l'éducation de base je m'en dédouane pas (faut dire que j'étais encadrée en club ). Cela étant l'extérieur c'est pas du n'importe quoi loin de là, jamais elle est laissée à son bordel... elle est au travail, elle fait ses gammes de dressage dés que j'ai envie, je peux prendre mes rênes, travailler ses appuyers au trot, repasser au pas et on repart rênes longues. C'est bien pour ça que je cherche des exercices, le plus gros est là, si je lui dit de rester derrière elle reste derrière, mais ça l'agace on sent bien que c'est pas son emplacement naturel Au pas en groupe, je ne peux pas dire qu'elle chauffe. Si je prend mes rênes et que je lui impose de rester derrière, pas de soucis. Mais dés que je la laisse longue, dés qu'il y a de la place sur le chemin elle va essayer de doubler, se coller, etc... et je la remets dans son rail toutes les 3 foulées, faut que je la ralentisse constamment pour qu'elle ne pousse pas la croupe du précédent avec sa tête... Elle trépigne pas, mais elle montre son désagrément ! Quitter les copains ne posent pas de problème non plus, elle va "questionner" si on est sur le retour et que je lui dis que non finalement nous on tourne, mais ça sera pas un problème. Je prend l'idée de doubler/faire doubler plusieurs fois, pour casser le schéma je pense que c'est une bonne piste. |
Par mon quidam : le 27/05/13 à 14:05:07
Dire merci | Travail en longe, puis, progressivement, mêmes exos en liberté. Pour lui faire comprendre qu'il y a des responsabilités qu'elle doit assumer, ELLE. |
Par Plectrude : le 27/05/13 à 14:12:23
Dire merci | J'ai pas compris ? |
Par mon quidam : le 27/05/13 à 14:25:09
Dire merci | Le cheval, dans le couple cheval-cavalier doit être amené à comprendre qu'il a des responsabilités qui sont de SON ressort. ces responsabilités sont : - agir en partenaire avec le cavalier - Ne pas changer d'allure - ne pas changer de direction - regarder où il va et où il met les pieds. Quand tu travailles ton cheval en longe, tu lui apprends à exécuter une tâche. Mais le fait-il sans qu'il soit nécessaire de lui tenir la main à chaque pas? En demandant la même chose avec une longe lâche, qui traine par terre, puis sans longe, tu vérifies que ton cheval te prête attention, et qu'il exécute les tâches de lui même, en se concentrant comme il faut sur l'exo pour le mener à bien. Avec ce genre d'exercices, tu apprends à ton cheval à être attentif à tes ordres, et à se consacrer à leur bonne réalisation. Et à faire le kéké avec les autres chevaux quand tu n'es pas en train de lui demander quelque chose. Message édité le 27/05/13 à 14:25 |
Par Plectrude : le 27/05/13 à 15:03:16
Dire merci | Ben le travail en équilibre je n'ai plus les infrastructures pour le moment. Après en longe, au pas et au trot aucun problème pour le "jeu du cercle", ou les changements de main, ou les transitions... Au galop elle a un équilibre tellement dégueulasse que c'est absolument pas d'actualité, ça relève plus de l'exercice de musculation et de concentration sur ses pieds. Par contre ce qu'on travail c'est la netteté du départ, et ça ça roule. Pour le "regarder où elle met les pieds" je lui mets souvent des mini barres (genre tubes fin de pvc) où elle doit se caler... c'est pas son fort mais elle y met du sien |
Par mon quidam : le 27/05/13 à 15:16:16
Dire merci | Equilibre ou liberté? |
Par Plectrude : le 27/05/13 à 15:17:26
Dire merci | Je voulais dire le travail en liberté, mais c'est un lapsus intéressant |
Par NokotaRanch : le 27/05/13 à 15:28:31
Déconnecté | Ce qui peut t'aider c'est de pouvoir sortir avec des gens qui comprennent ton problème et sachent ralentir quand tu leur demande ou maintenir une cadence dans l'allure. Et également sortir avec des chevaux qui n'aient pas non plus l'esprit de compétition, quand on sort nos deux anglos elles ont vite fait de se chauffer mutuellement, alors qu'une anglo à côté d'un Nokota beaucoup plus froid c'est déjà plus simple. Mais la solution miracle n'existe pas, les chevaux de sang qui ont l'instinct de compétition, tu peux faire ce que tu veux, quand un cheval galope devant eux ils n'ont qu'une idée c'est de passer devant, et il n'y a que le dressage qui permet de leur dire que c'est NON ! mais l'envie elle reste bien présente, on ne transforme pas une Ferrari en 2 CV par un coup de baguette magique. |
Par Plectrude : le 27/05/13 à 15:40:43
Dire merci | Coté comparses je suis plutôt bien tombée, en général on sort avec un Henson et un Irish, tous les deux habitués à sortir sur de vraies rando... bref des routiers, très bien éduqués en plus. Pas non plus des mous, d'ailleurs. Et comme ils sont ensembles H24 dans leurs tribulations, ils se soucient bien peu de ce que fabrique la mienne, devant, derrière, ils la regardent comme une mouche qui s'agite vainement Donc finalement à part travailler le "c'est comme ça, parce que c'est comme ça et pas autrement", pas tellement de recettes... Le fait est que vu qu'elle est plutôt bien devant, solution de facilité c'est souvent là que je la laisse, pour la sérénité de tout de monde... aux allures, est ce qu'il vaut mieux dans un premier temps travailler le fait qu'elle soit 100% calme devant (elle l'est bien plus, elle s'appuie un peu par moment pour mettre du gaz mais c'est vite remis à l'ordre), avant de la mettre à l'arrière ? Ou mixer ? (Je précise qu'il est difficile de travailler "au milieu", parce qu'en général l'Irish de nos compagnons est tenu en tandem ) |
Par NokotaRanch : le 27/05/13 à 15:46:25
Déconnecté | Oui, en général il vaut mieux décomposer la difficulté, c'est plus facile de travailler seul, donc c'est à privilégier, une fois un cheval bien cadencé seul, ce sera plus facile de l'avoir en groupe. Par contre en groupe, j'ai l'impression que plus le cheval est devant et moins il supporte d'être derrière... J'ai beaucoup été devant avec ma jument et maintenant elle fait vraiment la tronche quand elle est derrière. |
Par coccina : le 27/05/13 à 15:54:11
Dire merci | ça c'est pas une mauvais idée, une rando. Au bout de 3-4h de selle, elle va peut être commencer à réfléchir à s'économiser... Après, Plectrude, sans jugement personnel, et à partir de mots que tu confies ici depuis maintenant quelques années, voici le ressenti que j'ai de tes posts (ça reste une simple perception hein, je dis pas détenir la vérité). Il semble y avoir encore actuellement des lacunes dans le travail à pieds de ta jument. Tu l'aimes, la chipie, et surtout tu as peur pour elle et sa santé. Chaque fois qu'on t'a proposé des solutions qui risquaient de contrarier ta pépète, ça a été un NON, non discutable, sans même que tu sembles y réfléchir un peu. Donc ya peut-être à creuser de ce côté, parce qu'il est fort possible que tu laisses encore des brèches à ta jument qui s'y engouffre (parce que sacrée chipie), là où tu ne laisserais pas un autre cheval, en voulant éviter un certain niveau de contrainte. Même sans travail régulier, un cheval aux ordres reste aux ordres (dans une certaine limite physique, certes). Et je me répète, c'est qu'un avis tiré des posts que tu mets, hein, donc je peux me tromper et encore une fois, aucun jugement personnel. Juste une possible piste de réflexion. |
Par Plectrude : le 27/05/13 à 15:55:09
Dire merci | Seule y a vraiment plus de soucis, elle trotte et galope toujours "tronche en l'air", mais elle sort depuis peu dans sa nouvelle écurie (sur plus d'1h je veux dire) donc je m'en formalise pas, tant qu'elle s'appuie pas et garde sa cadence ça me va. On devrait faire un gros tour en trio samedi, je vais l'embêter à être derrière... sur 3h elle devrait finir par se caler, et moi ça me fera mon sport de la semaine |
Par Plectrude : le 27/05/13 à 16:16:29
Dire merci | Coccina je comprend tout à fait ta perception, tu as au moins partiellement raison d'ailleurs ! Tu l'aimes, la chipie, et surtout tu as peur pour elle et sa santé. Chaque fois qu'on t'a proposé des solutions qui risquaient de contrarier ta pépète, ça a été un NON, non discutable, sans même que tu sembles y réfléchir un peu. En fait c'est un "non" non pas quand il s'agit de la contrarier, mais quand il s'agit de mettre son intégrité physique en danger. Parce que non seulement je l'aime, mais en plus je la connais, et non seulement ses articulations basses nous font des misère depuis un moment (montrant à chaque fois qu'elle se soumet à plus qu'elle ne devrait) mais en plus son sens de l'équilibre douteux font qu'elle tombera avant de "se tenir en autonomie" si on la pousse. Après je n'ai jamais été contre le fait de la contrarier. MAIS j'ai parfois été soumis à des discours contradictoires (ici, mais pas que, de pros aussi), qui m'ont amené parfois à ne pas réprimander, à dire "ah mais là elle veut dire quelque chose, c'est normal"... c'était plus par soucis de comprendre et de bien faire les choses que de ne jamais être sévère. J'ai toujours essayé d'être carrée, mais trouver le meilleur moyen de le faire c'est le plus difficile. J'ai eu un déclic y a pas très longtemps grâce à une cavalière que j'admire beaucoup, qui présente un travail de haute école dans le calme avec le minimum matériel, et avec une obsession de l'équilibre ... et qui m'a mis devant mes responsabilités sur certains comportements inacceptables de la louloute. Du coup même si on n'aime pas lire ça ici , sur la question des sauts de mouton et autres défenses artistiques, y a eu une ou deux fessées explicatives à pied et monté (j'entend par là grosse voix + stick sur le postérieur interne, et retour au travail immédiat)... et depuis tout est beaucoup plus serein, elle ne se pose plus la question Finalement je ne regrette pas vraiment ce parcours, parce que ça m'a appris quand même à questionner sur les raisons du comportement du cheval... et à "contrarier" en étant certaine de mon choix. En même temps je me dédouane pas du fait que si j'avais fait les choses correctement, je n'aurais pas eu besoin d'aller jusqu'à "l'explication"... Mais, il faut bien le temps d'apprendre quand on ne trouve pas à s'entourer des bons pédagogues ! Message édité le 27/05/13 à 16:16 |
Par coccina : le 27/05/13 à 16:26:17
Dire merci | Du coup même si on n'aime pas lire ça ici , sur la question des sauts de mouton et autres défenses artistiques, y a eu une ou deux fessées explicatives à pied et monté on appelle ça une fessée éthologique, voilà tout C'est cool alors si ya des choses qui se débloquent, de toute façon, on progresse à la vitesse qu'on veut, qu'on peut, et tant que c'est fait avec amour, c'est l'essentiel |
Par mon quidam : le 27/05/13 à 16:28:19
Dire merci | Je crois que tu comprends "autonomie" au sens classique de l'équilibre avec la fameuse descente des mains. ça n'est pas de ça qu'il est question. C'est une autonomie dans le fait de porter son attention sur toi avant que de porter attention à ses propres préoccupations dont il est question. Et justement, à cet égard, le fait de vouloir soutenir le cheval dans son équilibre a pour conséquence fâcheuse de l'infantiliser et de ne pas lui demander de faire marcher son cerveau. Lequel, du coup, reste disponible pour s’intéresser aux choses qui l’intéressent elle. |
Par Plectrude : le 27/05/13 à 16:57:11
Dire merci | Mon quidam, j'ai bien compris ce fondement de l'équitation, je l'ai appliqué sur d'autres chevaux j'ai bien vu, et c'est très agréable. Mais le fait est que ma jument tombe, très très littéralement. Elle fait pas marcher son cerveau, elle se vautre, là, chplouich Personne ne m'a encore donné les bonnes clés pour aller vers ça de manière sécuritaire en tout cas. D'ailleurs le fait d'avoir beaucoup fait progresser son équilibre en la "soutenant", en lui expliquant où mettre ses pieds et comment, que ce soit à pieds ou monté, me permet maintenant de la mettre beaucoup plus en liberté surveillée... et sereinement pour toutes les deux. Je pense que d'attaquer le problème de l'autre bout a du sens dans son cas. |
Par NokotaRanch : le 27/05/13 à 17:02:19
Déconnecté | Il faut les deux, suffisamment d'équitation pour indiquer au cheval l'attitude qu'on lui demande, et une fois obtenue un cavalier en descente de jambe et de mains, et ce n'est pas incompatible avec placer le cheval face à ses responsabilités, en le laissant faire l'erreur, accélérer par exemple l'allure et le reprendre une fois l'erreur faite, par un arrêt ferme un reculé par exemple. Toute la difficulté consiste à monter en équilibre, en descente de mains et de jambes, ce qui n'interdit pas des indications fines à l'assiette, mais si le cheval passe outre et met un coup de turbo, il faut réussir à ne pas utiliser des aides plus directes pour réguler, mais laisser faire franchement l'erreur, et demander ensuite quelque chose qui rende plus difficile le choix du cheval (par exemple s'arrêter et reculer, ou commencer à faire du croise papatte). Mais ce n'est pas incompatible avec le fait de monter avec un contact très discret et un dos tonique, on n'est pas obligé de laisser des rênes en guirlande pour travailler dans cet esprit de responsabilisation du cheval. |
Par NokotaRanch : le 27/05/13 à 17:05:41
Déconnecté | Certains chevaux ont besoin d'être monté par un cavalier qui le mette dans une attitude où il se soutient, avec un cheval fait très en descendant, si tu laisses les rênes il se mettra sur les épaules et accélérera, et tu peux alors toujours chercher à lui demander de rester gentiment derrière ou de se responsabiliser, ça sera beaucoup plus difficile que si tu fixes un cadre où le cheval a tous les atouts pour respecter la consigne. |
Par Plectrude : le 27/05/13 à 17:09:57
Dire merci | Bé voilà, c'est exactement les rails sur lesquels on est depuis quelques temps... et ça roule plutôt pas mal (j'ai envie de dire "enfin", mais je voudrais pas trop souligner le caractère pathétique ) |
Par NokotaRanch : le 27/05/13 à 17:42:57
Déconnecté | Oui, certaines recettes prises telles quelles dans les manuels Parelli ou autres à destination d'un public américain montant des Quarter naturellement froids et équilibrés ne s'applique pas tel quel à un public français montant plutôt des chevaux avec un équilibre naturel tout à fait différent et beaucoup plus émotif. Il y a nécessairement un travail d'adaptation, les principes sont bons mais leur application doit être adaptée... (ce qui est d'ailleurs expliqué un peu plus loin dans les méthodes) |
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