Equitation éthologique... qu'est-ce que c'est?
Sujet commencé par : Emelinemd - Il y a 21 réponses à ce sujet, dernière réponse par SDE1 personne suit ce sujet
Par Emelinemd : le 10/09/16 à 14:37:40
Dire merci | Bonjour, J'ai souvent entendu parler de l'éthologie qui est, si mes souvenirs sont bons, une "science qui consiste à observer le cheval dans son habitat naturel sans l'intervention de l'homme". Donc je me demandais comment on pouvait pratiquer une équitation éthologique.... alors que de base c'est "sans l"intervention de l'homme"?! Où alors c'est juste une nouvelle appellation de "travail à pied"? Et surtout en quoi ça consiste? Parce que d'après les quelques messages que j'ai vu sur certains sites c'est "tu prends le cheval, t'enlève la selle, le filet, les enrênements, le tapis, l'amortisseur et tu montes crinière au vent dans les grands champs!"... Donc si quelqu'un pouvait éclairer ma lanterne ce serait sympa merci! Bonne journée!! |
Messages 1 à 21, Page : 1
Par coccina : le 11/09/16 à 10:57:29
Dire merci | Une appellation erronée donnée une fois dans un magasine d'équitation, puis repris à tort par tout le monde. C'est désormais rentré dans les esprits, repris par la FFE, et source de discussions interminables et inintéressantes entre "pro-éthologie" et "anti-éthologie". C'est l'argument du manque d'argument "ouais mais d'abord, l'éthologie c'est pas ça, c'est la science, toussa toussa, blablabla, ce que tu fais c'est de la merde!" ça englobe les techniques modernes des chuchoteurs américains principalement. Parelli, Dorrance, Lyons, etc. Qui travaillent avec des outils pour la majorité (longe, licol corde pour certains, selle, mors...) mais qui incluent également pour certains du travail en liberté, et du travail monté sans mors. Un des gros points commun est que le travail débute par une éducation à pieds du cheval, assez poussée. Ces méthodes ont été reprises en france et adaptées au public et à sa demande. Voilà ma vision des choses. |
Par Emelinemd : le 11/09/16 à 16:50:26
Dire merci | Donc en clair ça a été à la base une erreur et la FFE à trouvé l'idée "sympa" et l'a ressorti? Donc en faîte c'est un mélange de travail à pied et de monte sans mors si j'ai bien compris, mais sans les enrênements tout ça tout ça? ^^ Merci de la réponse en tout cas ^^ |
Par equifeel : le 11/09/16 à 17:38:18
Dire merci | Le mot "éthologie" est galvaudée, comme l'explique Coccina, c'est une mauvaise traduction qui a été faite, un raccourcit et du coup, on parle d'équitation éthologique alors que l'éthologie, c'est effectivement une science. Mais c'est tellement rentré dans les mœurs de parler comme ca que c'est resté (il y a bien d'autres exemples dans la langue française on si on pousse la réflexion, le terme employé est loin d'être exacte et est loin d'être sa définition première comme le crayon de papier). L'équitation dites éthologique, que d'autres appellent aussi l'équitation naturelle ou équitation comportementale, (et aucun de ces termes n'est vraiment exacte et parlant), se pratique aussi bien à pied que à cheval. Monter, on peut tout à fait faire de l'équitation éthologique avec un mors même si le but pour beaucoup est de monter sans rien. L'équifeel est quant à elle une discipline qui met en pratique l'équitation éthologique lors de compétitions. En allant voir les descriptif des exercices proposé en niveau club, sur le site de la ffe, ca peut te donner une idée de ce qu'on peut faire dans ce type d'équitation. Pour moi, travail à pied est le terme général qui inclus tout ce qu'on peut faire avec un cheval comme travail non monté : à la longe, en longue rêne, en liberté, éthologique, dressage basse et haute école.... |
Par dragonelly : le 12/09/16 à 03:04:52
Dire merci | Oui, une erreur de vocabulaire répétée tellement de fois qu'elle passe pour une vérité maintenant ! Le pire, c'est quand les gens ne parlent même plus d'équitation éthologique, mais d'éthologie tout court en pensant "travail à pied". Combien de fois ai-je entendu : "moi je fais de l'éthologie avec mon cheval !" Personnellement, je continue de reprendre les gens qui utilisent mal le terme. Je leur explique que l'éthologie est une science, certes utile (voire indispensable) dans toutes nos interventions avec les chevaux (et les animaux en général) mais que ce n'est absolument pas une méthode de dressage. Dans la foulée je les encourage à s'intéresser à l'éthologie (scientifique) qui apporte quand même des bases essentielles à la compréhension de l'espèce équine... Concernant l'équitation dite "éthologique", elle doit obligatoirement se baser sur des connaissances éthologiques (la science) pour être cohérente. En ce qui concerne les "nouveaux maîtres" cités précédemment, je pense qu'il ne faudrait pas parler d'équitation éthologique (car aucun n'est un scientifique et beaucoup ont fait des déductions erronées sur le comportement des chevaux...) mais d'équitation Parelli ou d'équitation La Cense, ou d'équitation Dorance, Corbigny, etc. En effet, chacun de ces dresseurs/éducateurs a des croyances et des méthodes distinctes, même s'il y a parfois un tronc commun. Je précise quand même que je ne rejette pas le travail de ces professionnels non-scientifiques. Il y a beaucoup de choses que nous pouvons apprendre grâce à leurs méthodes, mais cela ne doit pas nous dispenser de nous former à l'éthologie (la science ^^) en parallèle |
Par horsy13 : le 12/09/16 à 10:18:04
Déconnecté | Cela ne me choque pas de qualifier “d’éthologique” une pratique équestre qui est conforme à, ou inspirée par, des lois découvertes par la science de l'éthologie ou du comportement animal en général. Je crois que l'équitation éthologique est plus éthologique que d'autres formes d"équitation dans la mesure ou elle respecte mieux la nature et le comportement naturel des chevaux. À l'origine historique de l'équitation éthologique nous trouvons des cow-boys qui rejettent les méthodes brutales de débourrage et de dressage employées traditionnellement dans les ranchs de l'Ouest américain. Ils font appel à d'autres ressorts psychologiques chez le cheval que la peur et la soumission utilisées traditionnellement. Ils s'inspirent du comportement naturel des chevaux pour atteindre ce but. Le travail à pied, en liberté ou en longe, est essentiel en équitation éthologique, car il permet d'instaurer une relation avec le cheval qui rend sa soumission inutile. Il est plus sûr pour le débourrage aussi, car il crée une relation de confiance qui permet au poulain de mieux appréhender les expériences nouvelles. Le succès de cette équitation a suscité de nombreuses vocations commerciales. Il faut donc savoir séparer le bon grain de l’ivraie. |
Par mon quidam : le 12/09/16 à 11:31:05
Dire merci | une "science qui consiste à observer le cheval dans son habitat naturel sans l'intervention de l'homme". Le cheval étant un animal DOMESTIQUE par définition, l'homme fait partie intégrante de son environnement naturel. |
Par mon quidam : le 12/09/16 à 11:45:55
Dire merci1 | À l'origine historique de l'équitation éthologique nous trouvons des cow-boys qui rejettent les méthodes brutales de débourrage et de dressage employées traditionnellement dans les ranchs de l'Ouest américain. Ils font appel à d'autres ressorts psychologiques chez le cheval que la peur et la soumission utilisées traditionnellement. Ils s'inspirent du comportement naturel des chevaux pour atteindre ce but. La distinction la plus profonde, et qui, finalement, rend le vocable "éthologique" pas si hors sujet, c'est que : - le dressage classique, même lorsqu'il est respectueux de l'animal, oriente son comportement en y réagissant à postériori : punition du mauvais comportement (punition ne signifiant pas brutalité, contrairement à certains raccourcis) et récompense du bon comportement. - le dressage "éthologique" va lui, s'appuyer sur la connaissance du comportement des chevaux, pour organiser, a priori, un contexte qui va provoquer spontanément chez le cheval le comportement souhaité. C'est une toute autre approche, pas forcément facile à comprendre et appréhender. Et d'ailleurs, très peu de gens arrivent à capter cette différence. Et même lorsqu'on l'a compris, le mettre en oeuvre n'est pas aisé. De facto beaucoup de gens tentent de reproduire ce qu'ils ont vu faire avec la seconde méthode, mais en utilisant la première (punition/récompense à postériori)... et nécessairement, ils en déduisent qu'il n'y a guère de différence entre les deux façons de faire.... Message édité le 12/09/16 à 11:47 |
Par horsy13 : le 12/09/16 à 12:25:38
Déconnecté | Pour récompenser un comportement il faut d’abord l’obtenir, et donc créer le contexte qui peut le produire. Tout l’art du dressage est là : produire le comportement souhaité, et le récompenser au bon moment. Pour moi ce n’est pas propre à l’équitation éthologique. Je pense que l’équitation éthologique utilise le besoin d’interactions sociales du cheval pour obtenir sa coopération, alors les équitations traditionnelles utilisent plutôt son besoin de sécurité pour obtenir sa soumission. L’équitation classique, je dirais plutôt académique, bénéficie d’une excellente image auprès du public cavalier. Je pense que cette bonne image est largement usurpée malgré les inévitables exceptions. |
Par horsy13 : le 12/09/16 à 12:46:27
Déconnecté | L’être humain peut interagir socialement avec le cheval s’il respecte certaines conditions que respectent les chevaux entre eux : – L’absence de toute agressivité, et au contraire un sentiment de bienveillance. L’agressivité caractérise le rapport dominant/dominé et donc la soumission. Ce rapport est naturel dans un contexte d’allocation des ressources rares, qui n'est pas celui des interactions entre l'être humain et le cheval. – Un langage clair et immédiatement compréhensible. C’est le langage corporel. – Un confort apporté par la coopération qui est susceptible d’être recherché par le cheval. Le cheval ne fuit pas une situation parce qu’elle est inconfortable mais recherche une situation confortable. Il faut l’amener à découvrir par lui-même que la coopération est source de confort. Cela exclue la punition. |
Par nanette41 : le 13/09/16 à 12:34:57
Dire merci1 | L'éthologie (science) s'intéresse aussi aux interactions interspécifiques, et donc peut parfaitement inclure l'homme dans sa relation avec le cheval. Ensuite l'éthologie a aussi un versant expérimental. Pas de raison dès lors d'exclure l'étude du cheval dans un milieu différent de son milieu naturel (d'ailleurs existe-t-il encore?) |
Par Emelinemd : le 13/09/16 à 19:47:56
Dire merci | Oula vous m'avez perdu mdr. C'est juste, il me semble, que les éthologues travaillent pour le moment sur les chevaux dans les réserves etc (et non ceux dans un paddock.). Donc sans action de l'homme dans les comportements hiérarchiques... Horsy13: Si j'ai tout bien compris, pour certains, l'homme ne doit pas être agressif car il risque d'être classé comme étant "dominant"? Et pareil: Pour la punition, vu qu'il n'en faut pas...comment faire quand un cheval vous mords? Merci mon quidam pour ta petite touche de précision! Donc, si j'ai tout compris sur cette explication: Dressage classique: On punit les mauvais comportements et on récompense les bons. Dressage "éthologique": On cherche à avoir directement les bons comportements... Question: Et si en dressage étho on arrive pas à avoir direct les bons comportements vous faîtes quoi? ^^ Je vais direct aller voir pour l'équifeel! Tiens petites questions pour le coup: ¤ Lors de la relation homme/ cheval, d'après l'équitation éthologique, il ne faut pas y avoir de dominant/ dominé? ¤~~¤ Si oui: Je croyais que le cheval cherchait un semblant de "hiérarchie", donc ne le cherche-t-il pas non plus avec l'homme? ¤~~¤ Si non: Pourquoi non tout simplement ^^ ¤ Pourquoi le but de l'équi éthologique (pour beaucoup) est de monter sans mors? ¤ En quoi cela change par rapport à la relation avec le cheval? ¤Et enfin: est-ce que des personnes pratiquant l'équitation étho utilisent quand même les enrênements? ¤~~¤ Oui: Pourquoi? ¤~~¤ Non: Pourquoi? Voilà toutes mes questions |
Par horsy13 : le 13/09/16 à 20:01:26
Déconnecté | Cela fait beaucoup de questions... Horsy13: Si j'ai tout bien compris, pour certains, l'homme ne doit pas être agressif car il risque d'être classé comme étant "dominant"? Oui, on cherche une autre relation avec le cheval que certains comme Mark Rashid ont qualifié de "leadership passif". Et pareil: Pour la punition, vu qu'il n'en faut pas...comment faire quand un cheval vous mords? Un cheval qui mors le fait pour une raison. Il faut l'élucider pour corriger le problème. On n'agira pas de la même façon selon les cas. Parfois c'est parce qu'il a appris que l'être humain pouvait être dominé, parfois c'est pour demander quelque chose, firandise ou attention, parfois c'est une marque d'affection (grattage mutuel), ou de défiance, etc. Le problème de "claquer" un mordeur est qu'il peut apprendre à mordre puis à se sauver ou même à mordre par derrière, ce qui agrave le problème. |
Par horsy13 : le 13/09/16 à 20:03:58
Déconnecté | Et parfois cela se termine avec la longe dans la tronche. Mais pas avec n'importe quel cheval, dans n'importe quel circonstances. |
Par equifeel : le 13/09/16 à 23:05:11
Dire merci1 | Ca fait pas mal de question en effet ! Je ne suis pas spécialiste ni aussi avancé que d'autres qui interviennent sur ton poste, mais je vais essayer de te répondre avec mon avis Et pareil: Pour la punition, vu qu'il n'en faut pas...comment faire quand un cheval vous mords? Ne pas taper, ca sert à rien et ca peut empirer le truc. De plus, jouer au "plus fort" avec "si tu mords, je te tape", c'est risqué d'avoir une escalade où le cheval sera toujours le plus rapide et deviendra dangereux ou au mieux craintif. Le premier point est de s'interroger sur le pourquoi le cheval mord, comme expliqué ci -dessus. Après, quand on est avec le dit cheval, il faut désamorcer le truc avant qu'il ne se produise. Ca demande donc beaucoup d'attention et d'observation. Si le cheval mord quand on le tient en main, il faut déjà lui faire respecter son espace et le tenir à distance. La bonne place du cheval est alors non derrière soi mais à côté de soit, pour bien pouvoir prévenir de ses réactions. Au besoin pour ne pas avoir à tendre son bras et donc l'exposer à ses dents, prendre un stick (à condition de savoir s'en servir). Il faut aussi occuper son cheval au bout de la longe, lui demander de mobiliser ses hanches, ses épaules, reculer, revenir vers nous et récompenser ( pour moi, par la parole + caresse) ss bonnes actions. Question: Et si en dressage étho on arrive pas à avoir direct les bons comportements vous faîtes quoi? ^^ On persiste avec patience, à faire sa demande. Dans le même temps, on s'interroge sur sa demande : est-elle juste? Bien maitrisée? Bien comprise par le cheval? Un autre approche serait-elle mieux comprise et on ajuste si on est pas dans le juste. Si on est dans le juste, on continue et au moindre signe de bonne réponse du cheval, on arrête la demande et on récompense (arrêter la dmeande est déjà une première récompense en soit). Quite à refaire la demande 2 minute après. Un exemple : cheval qu'on veut faire venir à soi, en étant face à lui. Ce que j'ai appris en "classique" on tire sur la longe et même si le cheval avance vers soit, on continue de tirer pour que le cheval arrive vers nous sans perdre de temps. En étho, une méthode (parmi d'autres) que j'ai appris : on pense qu'on veut que le cheval vienne à nous, on regarde le cheval avec cette pensée, on demande avec son corps (comme si on était aspirer en arrière par exemple) au cheval de venir vers soi. On met une légère tension dans la longe. Si le cheval ne répond pas, on augmente cette tension jusqu'à tendre la corde avec une bonne tension c'est à dire assez forte pour que le cheval la sente et la trouve inconfortable et pas trop forte pour qu'on puisse la tenir longtemps et constamment. Tant que le cheval ne cède pas, on ne cède pas de pression. Avec un cheval "débutant", le simple fait qu'il tende son bout du nez vers l'avant peut être considéré comme une première réponse et on peut alors relâcher la corde et la retendre à nouveau, en respectant les phase. Pour d'autres, le premier niveau d'exigence sera de voir le cheval reporter son poids sur l'avant main, pour d'autres, ca sera d'avoir un pas en avant.? En fait, qu'importe ses exigences le tout est de s'y tenir et d'être rigoureux et constant dans ses demandes. Petits à petits, le cheval va comprendre le truc, chercher à répondre plus vite et on peut alors augmenter ses exigences (autant sur un poulain d e1 mois, je vais me contenter d'un bout du nez tendu et début de report de poids, autant sur ce même poulain à 2 mois, il faudra un pas en avant et à 3 ans, qu'il vienne franchement vers moi). Par contre, il faut bien calculer son coup et ne pas se mettre en situation dès le départ de difficulté. Par exemple, si on sait que le cheval habituellement n vient pas vers nous et pir, recul, on le met dos à un mur. Si on sait qu'il ne cède pas facilement, rien n'empêche de se faire aider de quelqu'un qui viendra en plus de notre demande mettre un coup de pression à l'arrière. ¤ Lors de la relation homme/ cheval, d'après l'équitation éthologique, il ne faut pas y avoir de dominant/ dominé? En fait, on parle souvent de dominé/dominé chez le cheval, mais il serait plus juste de parlé de proposant/acceptant/leader. En étho, on essaie donc d'être dans la position leadership, que le cheval choisisse de nous suivre de son gré pas par la crainte mais parce qu'il se sent en sécurité et qu'il est plus confortable pour lui de nous suivre que de rester dans la position où il est (on peut donc rendre cette position inconfortable pour que le cheval trouve celle qu'on lui propose plus confortable) ¤~~¤ Si oui: Je croyais que le cheval cherchait un semblant de "hiérarchie", donc ne le cherche-t-il pas non plus avec l'homme? ¤~~¤ Si non: Pourquoi non tout simplement ^^ Oui, le cheval cherche bien une forme de hiérarchie, même avec l'homme, c'est pour ca qu'on doit être constant avec lui, être juste et avoir toujours le même type de réponses au mêmes attitudes du cheval. ¤ Pourquoi le but de l'équi éthologique (pour beaucoup) est de monter sans mors? Le but est surtout de monter avec le plus de compréhension mutuelle et avec le moins de stimulis possibles, qu'ils soient artificielle ou naturel. Le but est que le cheval sache lire en nous comme dans un livre ouvert et qu'en retour, on sache anticiper le moindre de ses gestes pour le conforté ou de corriger. ¤ En quoi cela change par rapport à la relation avec le cheval? Plus de compréhension mutuelle car on utilise des codes "naturels" que le cheval comprend. Il apprend aussi à maintenir le geste /l'allure de lui même sans être sans cesse sollicité. ¤Et enfin: est-ce que des personnes pratiquant l'équitation étho utilisent quand même les enrênements? En principe, non c'est antinomique plus que l'enrênement "bloque" le cheval dans une attitude souhaitée, ca manque dil n'a pas d'autre choix que de s'exécuter sans bronché et sans chercher à comprendre (ou bien adopter une réaction de défense pour fuir qui est dangereux, s'il ne comprend pas le but de l'enrenement) |
Par horsy13 : le 14/09/16 à 09:22:54
Déconnecté | On peut utiliser la pyramide de mindset pour expliquer ce qu'est l’équitation éthologique. Dans l'ordre d'importance (de bas en haut) on trouve : L'attitude. C'est celle du leadership passif. Les techniques. Ce sont celles qui permettent de communiquer et d'instaurer une coopération avec le cheval. Inutile de lui monter dessus pour ça. Ce qui explique l'importance du travail à pied, en liberté ou en longe. Les capacités. Ce sont les savoir-faire du dresseur. Les outils: C'est l'élément le moins important car sans le reste les outils ne servent à rien. Ce n'est pas parce qu'on utilise un licol étho et un carrot stick qu'on fait de l'étho. |
Par mon quidam : le 14/09/16 à 10:41:20
Dire merci | Et pareil: Pour la punition, vu qu'il n'en faut pas...comment faire quand un cheval vous mords? Il faudrait VRAIMENT ARRETER DE CONFONDRE PUNITION ET BRUTALITE!!!!! Si je travaille mon étalon et qu'il fait quelque chose de bien, je le laisse aller faire des bisous aux filles (récompense). Mais s'il a fait le kéké et qu'il a fait de travers, il ne va pas voir les filles (punition négative par privation) Pour qu'un cheval te morde (ou te tape aussi d'ailleurs), il fut qu'il soit assez près de toi pour le faire... La solution est donc de garder la distance. |
Par mon quidam : le 14/09/16 à 10:48:41
Dire merci | Donc, si j'ai tout compris sur cette explication: Dressage classique: On punit les mauvais comportements et on récompense les bons. Dressage "éthologique": On cherche à avoir directement les bons comportements... Question: Et si en dressage étho on arrive pas à avoir direct les bons comportements vous faîtes quoi? Cent fois on remet son travail sur le métier! |
Par mon quidam : le 14/09/16 à 11:05:29
Dire merci | Si oui: Je croyais que le cheval cherchait un semblant de "hiérarchie", donc ne le cherche-t-il pas non plus avec l'homme? Le cheval, pour vivre bien dans ses sabots, a plusieurs impératifs : - 1/ NE PAS SE FAIRE BOUFFER! Pour cela il vit en troupeau où l'union fait la force et où on se répartit les taches de surveillances. Or, un humain agressif ou malveillant, pourrait bien finir par le bouffer (donc pas de confiance) ou un humain trop chiffe molle pourrait être un mauvais guetteur ou un mauvais défenseur de la cause commune (donc pas de confiance non plus). Ce qui fait que pour que l'humain puisse avoir auprès du cheval une place de leader, il faut qu'il soit bienveillant (il n'est pas le problème) ET droit dans ses bottes et sur de lui (il peut être utile à la cause commune du troupeau en cas de problème. - 2/ AVOIR A BOIRE ET A MANGER. Dans la nature, le troupeau suit comme un seul homme la vieille mama poulinière qui sait où se trouve tous les points d'eau, les bonnes prairies, à quelle époque, les bons chemin pour y aller.... ils sont même prêts à la protéger pour garder sa science, mais ils sont aussi prêts à tout boire et tout manger sans rien lui laisser... L'humain doit donc, pour endosser ce rôle de leader, apporter au cheval des éléments de son bien être : Alimentation, eau, mais aussi douches, pommades sur les bobos, etc... -3/ DES MOMENTS DE PAUSE ET GRATTOUILLES. Une fois, en sécurité et bien repus, vient le temps de la vie sociale, où les potes se font des séance de grooming, les poulains jouent entre eux, et les "pas potes" règlent leur compte de dominance. C'est une bonne gestion du coktail de ces trois choses qui va tisser la relation de "dominance" ou plutôt de leadership. |
Par mon quidam : le 14/09/16 à 11:13:44
Dire merci | ¤ Pourquoi le but de l'équi éthologique (pour beaucoup) est de monter sans mors? ¤ En quoi cela change par rapport à la relation avec le cheval? C'est un contre sens, une confusion entre l'outil et la démarche. Cependant, il est évident que pour monter sans mors, il faut nécessairement avoir développé un certain niveau de communication avec son cheval, ce qui fait de cette situation une étape incontournable. Mais c'est une étape, pas un but. Car le mors est (et ne devrait être) qu'un outil de précision, dont on aurait bien tord de se priver une fois la bonne main acquise. |
Par Emelinemd : le 14/09/16 à 18:55:13
Dire merci | Bonjour, Oui pardon j'avais pas vu que j'avais posé autant de questions En tout cas merci bien pour toutes ces réponses que je vais lire de ce pas ^^. |
Par SDE : le 14/09/16 à 19:26:50
Déconnecté Dire merci | C'est juste, il me semble, que les éthologues travaillent pour le moment sur les chevaux dans les réserves etc (et non ceux dans un paddock.). Donc sans action de l'homme dans les comportements hiérarchiques... non, il y en a de + en + qui étudient les chevaux dans leur mode de vie domestique, ex la relation entre box et tics (à l'air, à l'ours) relation entre maux de dos et attitudes grincheuses des chevaux et manière de monter des cavaliers/ enseignement promulgué ; relation entre la croissance des poulains et la gestion des pâtures ; observations d'entiers vivant seuls par rapports à entiers vivant en groupes ... etc pour tenter d'améliorer les conditions de "détention" des chevaux domestiques ! Dressage classique: On punit les mauvais comportements et on récompense les bons. Dressage "éthologique": On cherche à avoir directement les bons comportements... je trouve ça réducteur quand même... Pourquoi le but de l'équi éthologique (pour beaucoup) est de monter sans mors? quand tu montes sans mors c'est un test pour savoir si le reste de ta communication est OK, si le cheval te comprend avec tes autres aides, et s'il a envie de faire ce que tu lui demandes, comme un partenaire, quand tu lui laisses le choix de t'envoyer ch** vu que tu n'as pas de moyen de contrainte (mors) Et pareil: Pour la punition, vu qu'il n'en faut pas...comment faire quand un cheval vous mords? Ne pas taper, ca sert à rien et ca peut empirer le truc. je plussoie. La morsure n'a pas la même signification pour nous et les chevaux... Notre entier et son coloc adorent jouer à "mords-moi, je te mords", l'un mord l'autre, l'autre mord l'un, ils recommencent, de plus en plus fort ! Ca commence par se pincer, ensuite serrer fort, à la fin ils se mordent carrément en tournant pour tirer la peau, des fois ça laisse des cicatrices mais ils restent là tous les deux , ça leur plaît, ils se mordent au poitrail ou à l'encolure ou à la joue (surtout que le mien a des bonnes joues bien dodues ) et ça peut durer plus de 20 ou 30 minutes !!! Le pire c'est qu'il est maso car s'ils sont enfermés dans leurs box il tend la joue à travers les barreaux pour se faire mordre... Alors imagine que t répondes par une baffe et que, ravi le cheval se dise "génial elle accepte de jouer avec moi !!!" t'es mal |
Page : 1
Pour préserver la qualité de ce forum, vous devez être membre pour participer à cette discussion..
Il y a actuellement (68 464) membres dans la communauté.
Devenez membre | Connectez vous