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Peuvent-ils apprécier ?

Sujet commencé par : OceanxIndien - Il y a 26 réponses à ce sujet, dernière réponse par Rivermist
Par OceanxIndien : le 05/03/11 à 14:33:16

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 Bonjour,

Suite a une intervention d'une forumeuse sur un poste, je me pose quelques questions ;

Les chevaux sont-ils capable d'aimer, d'apprécier certaines choses ?

Par exemple, un cheval peut il aimer travailler ? Je veux dire, si on lui offre une vie digne de lui, avec potes, grand champs et compagnie, peut il quand même apprécier encore de bosser ?
Peut-il préférer telle ou telle discipline ? Quand je dis a ma mono "HA, Océan ca se voit qu'il aime telle ou telle discipline" elle me répond souvent "Ils font leur boulot, point barre .. " ..

Et enfin, peuvent-ils apprécier les humains ? Pas parce que nous leur donnons a manger, et compagnie, mais pour nous même ? Font-ils des préférences ? Est ce un hasard si mon cheval hennit a mon arrivée et pas a celle de celui qui le nourri alors qu'on me dit souvent "Si il hennit c'est juste pour les carottes que tu as dans ta poche" ?



Messages 1 à 26, Page : 1

Par emy50 : le 05/03/11 à 14:36:24

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 Un cheval peut s'ennuyer donc pour moi oui il peut préférer telle ou telle chose

En revanche d'un point de vue rationnel je ne pense pas qu'il puisse "aimer" travailler
Disons qu'il aime qu'on s'occupe de lui, qu'il aime faire autre chose que d'être dans son près/boxe, après aimer sauter ou autre j'en suis pas convaincue, bien qu'on puisse remarquer chez certains chevaux qu'ils s'y donnent à coeur joie (à mon avis là c'est plus une question d'habitude )

Par OceanxIndien : le 05/03/11 à 14:38:26

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 Elel elle me disait, "Si tu as l'impression que ton cheval aime plutôt si que ça, c'est juste que son expérience est plus positive dans cette discipline."


Par emy50 : le 05/03/11 à 14:40:40

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 Oui c'est vrai aussi
Par exemple si le cheval à une la chance d'avour un cavalier respectueux à l'écoute du cheval lors d'une séance de dressage il le préférera à un autre cavalier qui lui aura flinguer le dos et la bouche lors d'une promenade de santé

Par emilie100787 : le 05/03/11 à 14:46:54

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 un exemple avec la mienne :


**le dressage elle se donne à fond
**l'obstacle elle fait sa grosse débile dès qu'elle voit les barres (taré va!)
**la rando elle marche de bon coeur (mais si elle a pas envie elle traine les pieds et fait des demi tour l'air de rien en essayant de brouter (genre je la vois pas venir )
**le cross même pas la peine ca lui dit rien ca l'emmerde plus qu'autre chose
**le western elle est au taquet
**la glandouille ...ahhhhh la glandouille ! aucun mot pour définir à quel point elle aime


Par dominique71 : le 05/03/11 à 16:28:22

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 Ca ne va peut-être pas répondre à ta question mais comme ce sont mes ânesses qui s'expriment le plus, là je suis sûre :

* si elles me voient partir balader avec les chiens (sans elles) je me fais copieusement engu**ler ! Avant, je croyais que c'était essentiellement pour brouter mais, actuellement, j'ai un peu resserré les règles, elles ne broutent presque plus mais continuent à réclamer les balades

* ma grande adooore sauter (à pied) Ca veut dire que, pendant que j'installe un Z de maniablilité, elle saute toute seule dans mon dos ! Si j'installe un couloir, elle me treuille pour... sauter le couloir en tant qu'oxer !

* Par contre, elle trouve ri-di-cule le travail en longe, elle fait très bien 2-3 min et c'est tout, bloqué avec toute la conviction d'un âne !

Par epona : le 05/03/11 à 16:35:34

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 Sans aucun doute !

J'avais un ami qui avait acheter un cheval à la base d'obstacle, car il adorait l'obstacle..

Seulement, il s'est avérer qu'une fois le cheval a la maison, il HAISSAIT l'obstacle, refusais, pétait des cable, vraiment n'aimait pas..

Du coup, bah ils font du dressage et de la balade, le cavalier s'est adapté

Par Harod : le 05/03/11 à 16:48:37

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 oui mais...

est ce que ce que nous nous apprécions, ce serais pas les choses dont nous avons un bon souvenir?

par exemple, j'aime pas les sport collectifs type basquette ect... Ok. Mais c'est par ce que petite, je me faisait systématiquement tabassé par mon équipe.

j'aime le tir à l'arc. c'est par ce que j'ai passé de super moment avec l'équipe de Tir à l'arc dans lequel j'était quand j'en faisais.

J'aime pas la physique par ce que j'y arrive pas (trop de mauvais prof )c'est donc une expérience négative.

ect... à chaque fois, je vois que mes raisons d'aimer ou non sont du à cette logique de bonne ou mauvaise expérience.

Par dilou : le 05/03/11 à 18:51:53

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 Ah, ça c'est une question qui m'intéresse beaucoup...
Je me demande si, dans certaines conditions, les chevaux ne peuvent pas parfois apprécier d'avoir un cavalier sur le dos...
Après tout, ce sont des animaux très sociables et qui aiment bien ne pas être seuls. Un cavalier pas trop lourd, léger dans ses aides, stable physiquement et moralement, en qui ils ont confiance, qui les guide et leur évite de se poser des questions... pourquoi cela ne satisferait pas leur nature de cheval ?

Et d'autre part, peut-être que les chevaux, comme nous, apprécient l'exercice physique...l'histoire des endorphines que nous secrétons quandnous faisons du footing, peut-être que c'est la même chose pour eux ?

Et enfin, ne pas négliger que les chevaux sont joueurs...sauter une barre, certains peuvent le considérer comme un jeu,pourquoi pas ?
Ou réussir un slalom, une maniabilité ou tout autre exercice s'ils le comprennent.


Par OceanxIndien : le 05/03/11 à 19:50:04

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 Merci pour tout ces temoignages, qui rejoignent bien ce que je pense ; ils sont eux aussi capable d'éprouver des préférences ...

Par clever : le 05/03/11 à 19:53:34

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 oui je le pense aussi !!

a partir du moment ou l'on sait les écouter aussi et non pas qu'on leur impose les choses auquel cas oui "ils font leur boulot" comme te dit ta mono !

Regardez les vidéos de Lorenzo quand ils est en post sur ses chevaux en liberté sur ses terres ... là clairement les chevaux font avec plaisir !

Par anngel : le 05/03/11 à 20:46:04

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C'est une question que je m'étais déjà posée, j'en avais fait un "article" sur le blog de Bahia...

Le cheval peut-il être heureux de pratiquer l'équitation?
Le point le plus important pour répondre à cette question me semble être que le cheval est "génétiquement social" (comme l'est l'enfant selon la théorie de l'attachement de John Bowlby), ce qui signifie qu'il a besoin d'autrui. Bien sûr, il a besoin en premier lieu d'animaux de son espèce mais par défaut, nécessité ou suite à des expériences agréables il peut tout à fait lier des liens avec des animaux d'autres espèces.

L'attachement renvoie au besoin primaire d'autrui, inné et indépendant de la nourriture, c'est la tendance de certains animaux à rechercher la proximité, la relation, l'échange avec autrui.
Dans un premier temps, l'animal (cheval, chien, bébé humain...) est réceptif à toutes les stimulations. Dans un deuxième temps, il continue à traiter de façon positive toutes les personnes qui entrent en contact avec lui mais réagit plus rapidement à la personne(s) privilégiée(s). Enfin dans un troisième temps, l'objet d'attachement est constitué : une ou quelques personnes privilégiées seules arriveront à l'apaiser en cas de détresse, il cherchera cette/ces personne(s) en cas de détresse, il pourra réagir négativement à la séparation et l'accueillir positivement à son retour. Et, la présence de la figure d'attachement lui permettra d'explorer sans crainte un environnement nouveau. Petit à petit, il se construit une représentation suffisamment stable de cette personne lui permettant de supporter des séparations de plus en plus longues, mais le lien d'attachement reste.

Ainsi, c'est le plaisir de la communication, de l'échange, de la satisfaction d'autrui qu'un cheval peut trouver dans l'équitation... et ce a fortiori que "l'autrui" sera une personne à qui il s'est attaché.
Les besoins fondamentaux ne sont pas seulement la nourriture, la reproduction, la protection, l'exercice physique, le jeu mais aussi tout simplement l'échange.

Pourquoi donc la nature a-t-elle affligé les animaux sociaux du besoin d'attachement?
Les animaux sociaux ont besoin des autres pour survivre (pour chasser ou pour être protégé des chasseurs par le nombre) si la formation du groupe ne reposait que sur la survie, il n'y aurait pas de stabilité... Les groupes ne cesseraient de se faire et se défaire. L'attachement permet la cohésion sociale et donc l'assurance que les autres besoins seront satisfaits.

Par anngel : le 05/03/11 à 20:47:04

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Au sujet de l'attachement, j'aime particulièrement le texte de St Exupéry...
C'est un texte , plein de poésie, et très juste si bien concernant la construction des relations humaines que les relations de l'homme avec le cheval... :

"- (...) Je cherche des amis. Qu'est-ce que signifie « apprivoiser » ?,
- C'est une chose trop oubliée, dit le renard. Ca signifie « créer des liens... ».
- Créer des liens ?
- Bien sûr, dit le renard. Tu n'es encore pour moi qu'un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n'ai pas besoin de toi. Et tu n'as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde... (...)
Ma vie est monotone. Je chasse les poules, les hommes me chassent. Toutes les poules se ressemblent, et tous les hommes se ressemblent. Je m'ennuie donc un peu. Mais, si tu m'apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée. Je connaîtrai un bruit de pas qui sera différent de tous les autres ; les autres pas me font rentrer sous terre. Le tien m'appellera hors du terrier, comme une musique. Et puis regarde ! Tu vois, là-bas, les champs de blé ? Je ne mange pas de pain. Le blé pour moi est inutile. Les champs de blé ne me rappellent rien. Et çà, c'est triste ! Mais tu as des cheveux couleur d'or. Alors ce sera merveilleux quand tu m'auras apprivoisé ! Le blé, qui est doré, me fera souvenir de toi. Et j'aimerai le bruit du vent dans le blé... »
Le renard se tut et regarda longtemps le petit prince : « S'il te plaît... apprivoise-moi ! dit-il.
- Je veux bien, répondit le petit prince, mais je n'ai pas beaucoup de temps. J'ai des amis à découvrir et beaucoup de choses à connaître.
- On ne connaît que les choses que l'on apprivoise, dit le renard. Les hommes n'ont plus le temps de rien connaître. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n'existe point de marchands d'amis, les hommes n'ont plus d'amis. Si tu veux un ami, apprivoise-moi !
- Que faut-il faire ? dit le petit prince.
- Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t'assoiras d'abord un peu loin de moi, comme çà, dans l'herbe. Je te regarderai du coin de l'œil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t'asseoir un peu plus près... »
Le lendemain revint le petit prince.
« Il eût mieux valu revenir à la même heure, dit le renard. Si tu viens, par exemple, à quatre heures de l'après-midi, dès trois heures je commencerai d'être heureux. Plus l'heure avancera, plus je me sentirai heureux. A quatre heures, déjà, je m'agiterai et m'inquiéterai : je découvrirai le prix du bonheur ! Mais si tu viens n'importe quand, je ne saurai jamais à quelle heure m'habiller le cœur... Il faut des rites.
- Qu'est-ce qu'un rite ? dit le petit prince.
- C'est aussi quelque chose de trop oublié, dit le renard ; c'est ce qui fait qu'un jour est différent des autres jours, une heure, des autres heures. Il y a un rite, par exemple, chez les chasseurs. Ils dansent le jeudi avec les filles du village. Alors le jeudi est jour merveilleux ! Je vais me promener jusqu'à la vigne. Si les chasseurs dansaient n'importe quand, les jours se ressembleraient tous, et je n'aurais point de vacances. »
Ainsi, le petit prince apprivoisa le renard.
(...) Le petit prince s'en fut revoir les roses (...) Et il revint vers le renard :
« Adieu, dit-il...
- Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple : on ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux. (...) C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante. (...) Les hommes ont oublié cette vérité, dit le renard. Mais tu ne dois pas l'oublier. Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. Tu es responsable de ta rose..."

Par anngel : le 05/03/11 à 20:47:54

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Alors, un cheval peut-il aimer son compagnon bipède?
Je pense que oui, je pense qu'il nous aime de façon "hippomorphique"... il nous aime à sa façon, sans nous confondre avec un autre cheval mais il nous aime comme il aimerait un cheval auquel il se serait attaché par habitude et par affinités.
De même que nous aimons nos chevaux de façon "anthropomorphique"... on les aime un peu comme un enfant, comme un ami, comme un frère, comme un premier amour... envie de leur faire du bien, de les protéger, inquiets de leur bien être, heureux rien qu'en pensant à eux, heureux de les voir seulement et les toucher, ravis de partager du temps avec eux, les respecter, leur faire confiance... Oui, je crois bien que c'est de l'amour.

Je pense que le seul moyen de créer un lien, c'est le temps. Passer du temps avec "quelqu'un" (dont un cheval), c'est le plus beau cadeau qu'on puisse offrir. C'est le temps passer ensemble (parfois sans rien faire, juste savoir que l'autre est là), les rites, les habitudes qui créent le "besoin de l'autre", donc l'attachement... comme le renard et le Petit Prince

Par majorelle : le 05/03/11 à 21:12:48

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 je suis tout a fait d'accord avec Angel... evidemment un cheval va réagir en terme de confort et d'inconfort au contact de l'humain, qui le rassure, le soigne...evidemment nous réagissons en fonction d'eux... mais NON un cheval n'est pas a priori capable d'abstraction et ne va pas se dire houla vla mon humain je l'aime.... cest en ce sens que j'ai remis la gamine à sa place c'est tout !!!!

Par majorelle : le 05/03/11 à 21:15:49

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 et comme nous ils ont des variations de moral auxquelles il faut etre attentif .... sans sombrer dans le sirupeux....

Par Rivermist : le 05/03/11 à 21:56:49

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 Réponse OUI je pense qu'ils sont juste comme nous...

On est tous des animaux, et une fois des besoins primaires comblés on développe des goûts ou non pour des choses ou non.

Mon cheval a une belle vie et il déteste bosser...

Il adore aller en promenade mais ça compte pas comme du boulot... dès qu'il voit qu'on va dans la carrière OMG faut voir sa tête et le passage en mode 2 de tension...


Et pour le aimer son compagnon bipède, je ne suis pas d'accord avec ce qui est dit... pour moi OUI des liens amicaux qui vont au delà du confort se créent et ce chez n'importe quelle espèce.

Autrement mon cheval serait le même avec un autre humain qui agit comme moi... pourtant et il l'a encore prouvé cette semaine ce n'est pas le cas.


Par dilou : le 05/03/11 à 21:59:38

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 Mais là on dévie un peu de la question qui m'intéresse (eh oui, j'ai envie qu'on y revienne ): que le cheval soit attaché à son humain, c'est une chose, on est nombreux à penser que c'est le cas.
Mais la question de départ était : peut-il apprécier d'être monté et de faire ce que nous appelons, faute de mieux, du "travail" ?

Par OceanxIndien : le 05/03/11 à 22:23:08

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 +1 pour dilou !

Mon Océan, j'ai vraiment l'impréssion qu'il aime bosser a pied .. il est allant, joueur, actif , demande toujours plus, concentré, attentif ... pure impréssion alors ?

Par Rivermist : le 05/03/11 à 22:27:56

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 Je ne dirais pas ça, mais programmation...


En ce qui me concerne je ne pense pas qu'un animal quel qu'il soit va aimer "travailler". C'est anti naturel de faire des "efforts pour rien"...
Après je ne parle pâs des chevaux : animaux programmés pour dire OUI à tout ce que leur humain propose, pour contre partie diverses (récompenses, confort).


Donc ça va dépendre de comment on définit le travail.

Je pense qu'un cheval (en tout cas certains) peut assimiler le fait d'être monté par son humain à une possibilité d'"evasion" pour sortir du pré, voir autre chose (selon la nature du cheval).

Je sais pas si je suis claire et si ça a du sens.

Je pense que n'importe quel animal dans des conditions de vie idéales, préfèrera rester dans ses conditions idéales plutôt que d'aller bosser.


Après tout monter n'est pas naturel, si ça l'était y aurait pas besoin de l'étape débourrage etc.

Si certains se comportent "bien" ce n'est selon moi que par pure affection.

En fait j'ai pas de réponse das ma tête, j'me pose aussi la question.

Par Rivermist : le 05/03/11 à 22:30:53

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 Après tout, ce sont des animaux très sociables et qui aiment bien ne pas être seuls. Un cavalier pas trop lourd, léger dans ses aides, stable physiquement et moralement, en qui ils ont confiance, qui les guide et leur évite de se poser des questions... pourquoi cela ne satisferait pas leur nature de cheval ?

Et d'autre part, peut-être que les chevaux, comme nous, apprécient l'exercice physique...l'histoire des endorphines que nous secrétons quandnous faisons du footing, peut-être que c'est la même chose pour eux ?



+++++ pour le premier paragraphe, pour le second le coup des endorphines OK, ça voudrait dire que l'exercice sera apprécié alors qu'au dbut ce n'était pas le cas.

Comme nous si on doit se motiver pour aller faire du sport... au début on peut ne pas avoir envie, et au retour se sentir mieux... je n'en doute pas.

Mais est ce qu'un cheval raisonne en ce disant "tiens je manque d'exercice, ça me ferait pa de mal d'en faire un peu ?" lol

Par Nirvelli : le 05/03/11 à 22:35:31

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Je pense que ma jument aime "travailler". Si elle n'aimait pas, elle ne viendrait pas vers moi dès que j'arrive au pré et mettre toute seule son nez dans le licol quand je l'approche.
Je pense qu'elle aime les balades et plus c'est long plus elle aime.
Je pense qu'elle aime sauter mais qu'elle est raide en dressage et que ça l'ennuie un peu.
Je pense qu'elle adore qu'on s'occupe d'elle, à pied comme montée.
Elle apprécie les caresses, se frotter le nez dans ma veste, les bonbons.
Elle a peur des enfants mais quand ma fille de 7 ans est sur son dos, c'est comme si elle portait un vase en cristal.
Tout cela, c'est de l'observation sur ma jument, et son ancienne propriétaire me dit qu'elle n'était pas comme ça avec elle. Elle pouvait mettre une heure à l'attraper au pré par exemple, elle était beaucoup plus nerveuse et imprévisible, je ne dirais pas pour autant que la jument m'aime plus qu'elle n'aimait son ancienne propriétaire, juste qu'elle est plus apaisée avec moi. Mais une chose est sure, elle apprécie la compagnie des humains et en concours, on voit qu'elle s'éclate.

Par Rivermist : le 05/03/11 à 22:43:09

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 bah mon cheval vient aussi, pourtant pour moi c'est pas forcément lié à l'idée de travail.

Je pene qu'ils sont heureux de venir vers un humain accueillant et sympa, et qu'ensuite ils ne disent pas non pour le reste.


Après j'en sais rien, j'avoue que mon trotteur il semble prendre plaisir à tout... mais il n'a aucune idée de la rentabilité, aucune notion d'économie d'énergie etc... pour moi dans la nature il serait pas un gagnant

Par Nirvelli : le 05/03/11 à 22:49:12

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Bon, c'est clair que je ne suis pas super objective sur ma jument, mais elle est comme ton trotteur River, elle est toujours partante pour tout. La première rando d'une journée que j'ai faite avec elle, elle était cuite à l'arrivée tellement elle était au taquet au départ genre "chouette chouette, on part avec les copains!!!!"... mais maintenant, elle a bien pigé et se ménage

Par dilou : le 05/03/11 à 22:56:07

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 Je pense qu'on a beaucoup de mal à appréhender ce genre de choses d'un point de vue équin.
Dans nos vies, nous distinguons nettement le "travail" et le "loisir". Cette distinction là n'a aucun sens pour le cheval. On continue à parler de travail à son sujet, par commodité, mais ça fausse notre vision.
Un cheval dans son troupeau fait parfois des efforts parce que le troupeau l'a décidé : on va changer de pâturage, il faut marcher, on ne s'arrete pas quand on veut pour manger...Mais pour lui, c'est une activité normale, tout aussi normale que de brouter ou dormir...
Il se pourrait qu'il en soit de même avec nous cavaliers.
En allant le chercher, nous avons l'impression de l'emmener "travailler", avec tout ce que cela suppose de contrainte désagréable et d'efforts dénués de signification.
Mais pour lui, c'est juste un changement d'activité. Et il n'est pas dit qu'il préfèrerait forcément rester dans son pré.
Et donc il n'est pas du tout aberrant de penser qu'il peut apprécier ce qu'on fait avec lui !
J'ai beaucoup de mal à expliquer ce que je veux dire, désolée...



Par Checha : le 05/03/11 à 23:06:36

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 Ah ! si seulement ils pouvaient parler et tout nous dire...
Hors de cela, tout n'est que supposition. Que c'est dur de ne pas vraiment savoir ce qu'il y a au fond de leur âme à part une immense générosité.

Par Rivermist : le 06/03/11 à 02:02:35

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 Un cheval dans son troupeau fait parfois des efforts parce que le troupeau l'a décidé : on va changer de pâturage, il faut marcher, on ne s'arrete pas quand on veut pour manger...Mais pour lui, c'est une activité normale, tout aussi normale que de brouter ou dormir...

Bah ça c est la vie idéale Dilou.

La base.

Gèrer les resources, leur énergie pour leur survie.

Le "travail" je mets des guillemets exprès, c'est comme si dans la nature les chevaux vont se mettre à faire de l'exercice de façon régulière sans contrepartie. Ou alors la carotte ?

Je ne parle pas du jeu qui est un besoin physiologique.

Après je ne dis pas qu'ils n'apprécient pas les sorties avec les copains, le mien adooore...

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