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Comment gérez-vous le départ de vos DP, chouchou ?

Sujet commencé par : azure84 - Il y a 7 réponses à ce sujet, dernière réponse par Sa_Black_Rah
Par azure84 : le 03/04/16 à 12:43:45

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Sujet qui a pas vraiment d'importance mais j'avais besoin d’évacuer ma "frustration" avec des personnes ayant vécu la même chose que moi très certainement.

Pour faire simple, cette année, j'ai appris que le vieux cheval dont je m'occupe depuis 8 ans, était à donner. Une chance pour moi au vu de son âge il intéresse pas grand monde et la futur famille étant bien choisi il ne partira pas avec le premier venu et tant qu'il est là je peux en profiter. Mais je sais très bien qu'il peut partir du jour au lendemain et adieu les petits hennissements à mon arrivé, adieu la super complicité... Et je trouve ça pesant à la longue même si je me suis fais une raison.

De l'autre coté, j'ai la jument dont je m'occupe en club que son propriétaire a décidé de vendre et à envoyer chez un professionnel pour la travailler avant. Du coup quand je ma ramène au centre équestre je sais plus qui monter et là pareil le peu de complicité que j'avais commencé à crée s'est envolé.

Donc j'arrive à un stade où je sature quelque peu. Je m’investis énormément avec des chevaux qui ne sont pas les miens et même si je sais que ce genre de chose peut arriver ça me pèse à la longue, surtout que ça arrive deux fois d'affilé cette fois-ci.
Je me dis que je devrais juste monter pour monter sans m'attacher aux chevaux dont je m'occupe, le seul truc c'est ce que je le fais avec le frison d'une amie et bien que ça me dérange pas de m'en occuper, j'y vais moins volontiers. Enfaite je perds toute motivation et envie quand je n'ai pas le feeling, sauf que là j'ai plus vraiment la force de m'investir à nouveau dans une relation avec un cheval qui n'est pas à moi.

Alors si d'autre personne sont dans ma situation ou l'on était je veux bien des conseillers pour retrouver un peu le goût de l'équitation.

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Par Amghar : le 03/04/16 à 14:24:39

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C'est malheureusement le jeu avec les DP. Si tu satures essaies de faire une pause dans les DP, remonte en cours classique et avise après.

Par goss_de_panloup : le 03/04/16 à 19:18:54

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Moi j'ai acheté mon chouchou

Par Plectrude : le 03/04/16 à 20:19:21

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Avec les convalescences régulières de ma jument tendineuse depuis plusieurs années, j'ai eu pas mal de chevaux autre que la mienne à travailler. Chevaux confiés, DP, coup de main, etc...

Je pense qu'il faut mettre de la distance dès le départ, c'est à dire bien réaliser que c'est pas ton cheval. Ce qui bien sûr est beaucoup plus simple quand tu as un cheval à toi dans lequel investir ton affect...

Y a une seule jument qui m'a faite mal au coeur en partant. Son cavalier l'avait un peu benné au pré, parce qu'elle n'allait pas pour les concours. Certes elle était très très jument, mais surtout son cavalier était très "direct", n'hésitait pas à lui rentrer dedans, et ça n'a jamais marché entre eux. Je l'ai bossé 3 mois, beaucoup de travail à pied, beaucoup de remise en confiance, des sorties, etc. Pas du travail de grand cavalier, mais de quoi la remettre à la cool en loisir... elle s'est ouverte petit à petit, c'était chouette.

Et elle a été vendu à une quasi débutante, pour une vie dans un club au box. La nana était pendue aux rênes, la jument stressée pendant l'essai... je n'ai jamais compris pourquoi elle l'a acheté, mais là en tout cas j'étais triste pour la jument. J'ai eu des nouvelles, apparemment elle allait bien... Bon, et puis ça passe, et puis on croise d'autres chevaux..

Là j'adore mon DP, on s'entend super bien, c'est un cheval en or... mais voilà, c'est pas mon cheval, donc y a des choses sur lesquels je m'investis pas. Je lui donne pas de coup de rape alors qu'il en aurait besoin (je signale à la proprio plutôt), je fais pas trop les crins, je fais le pansage pour ne pas qu'il blesse avec le matériel et vérifier qu'il n'y a pas de bobo mais quand il est couvert de boue je le mets pas niquel, je ne l'emmène pas trop brouter (il est au pré je précise)... bref c'est des petites choses ou quelque part je me "force" à ne pas faire, pour garder une distance.

Je lui donne quand même plein de carottes, fait plein de grattouilles, lui permet de brouter entre 2 exercices... Je pense que je reste quand même une bonne DP, le cheval a bien évolué, il est content de sortir de son pré avec moi, j'en fais pas non plus un cheval outil, je viens poser mes fesses et je me casse.

Mais, les bonus "propriétaires" je m'en occupe pas, je m'en tiens à mon rôle de DP. C'est pas une question de faire le strict minimum, y a 2j j'ai passé du temps à bien le dépoiler au Furminator, je lui fais aussi son stretching régulièrement etc... Mais voilà, je mets une distance dans ce que j'investis en lui.

Par K.Zel : le 03/04/16 à 22:53:21

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Je suis dans un cas un peu similaire avec la pension. Il ya des réguliers, des temporaires, des saisonniers...
Les temporaires, genre 2 mois le temps de trouver une pâture, de clôturer, le temps des vacances des proprios, n'importe, je mets une distance nette avec eux, donc ça va. Les saisonniers ne viennent que l'été, on retrouve nos habitués, c'est sympa. Les réguliers...bah c'est autre chose. Ado, je m'impliquais émotionnellement avec eux, maintenant je ne le fais plus, heureusement, avec la force de l'habitude, c'est plus facile.

Mais bon, il ya ceux qui ont un truc en plus. En ce moment, j'ai un PS en pension qui a 22 ou 23 ans il me semble. Ce cheval est une crème absolue, câlin comme pas permis, hyper attachant. Il nécessite des soins spéciaux, alors on passe forcément du temps avec lui. C'est dur de ne pas s'attacher, bon, en vrai, ça marche même pas du tout. Après, je sais qu'il est promis à rester là longtemps, voire le reste de sa vie, donc ça va, je gère.
J4ai eu un pensionnaire comme ça, un vieux vieux vieux, pareil, impossible de ne pas s'attacher : c'est un poney, tu le regardes, tu te sens heureux tellement il est marrant. Bah au final, sa proprio l'a abandonné, donc paf, il a grossi les rangs de mon "piquet de chevaux de concours",

Après, ces chevaux en pension, je ne fais "rien" avec eux, au sens où je ne les monte pas, pas de travail à pied, je ne crée pas de relations sur cette base là. Certes, il y a les soins, les pansages, mais ce n'est pas encore la même chose. Alors bon, comment faire pour ne pas s'attacher ? J'ai pas de solutions, c'est la force de l'habitude qui parle pour moi mais quoi qu'on fasse, certains d'entre eux nous marquent et on a mal au coeur quand ils s'en vont. C'est d'ailleurs un truc à prendre en compte quand on fait ce genre de taf, coeur d'artichaut s'abstenir.

Par pticoq : le 04/04/16 à 08:33:22

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c'est pour cette raison que j'ai arrêté en autres les cours depuis pfiooouuu ça fait mal de compter 10 ans maintenant.

Car oui même en cours tu arrives à avoir de l'affection pour les chevaux surtout que si on s'entendait bien avec un c'était pas rare qu'on l'avait très souvent en reprise.
En parallèle , je travaillais un cheval que je montais très souvent le club à fermé et moi j'avançais dans ma vie ça a changé la donne même si je suis amie avec sa propriétaire et donc je peux le voir quand je veux
Une dp sur un petit cheval pendant un mois , en si peu de temps on avait réussi à créer une relation pareil quand il est parti gros mal être.
Bon après même pendant une semaine de rando avec une jument que l'on m'a prêté ça m'a fait quelque chose de plus la voir régulièrement derrière. Bon rando en autonomie seule avec elle et mon poney h24 ça aide aussi surtout quand besoin d'un minimum de complicité bonne entente sur certains passages de la rando

Et entre temps je suis devenu aussi propriétaire de mon poney avec qui j'ai une super relation et qui me fait vivre vraiment une histoire avec lui. Dedans comprenant l'attachement, la complicité, mais aussi une évolution de travail que ce soit monté ou à pied ( que à pied depuis 3 ans ).
Et c'est cette relation aussi qui m'empêche de reprendre l'équitation pour le moment.

Et oui on goûte comme tu as pu le faire aussi avec tes DP à une évolution affectif et de travail avec un loulou.

Aujourd'hui j'ai une forte envie de me remettre à cheval et je le pourrais aisément vu le nombre de fois où des personnes me proposent de monter les leurs mais je bloques.

Car monter à cheval pour monter à cheval ça ne m'intéresse pas, ce qui m'intéresse c'est l'histoire à créer avec lui.

Donc je me suis résignée à attendre de pouvoir assumer la relève de mon poney ( donc budget pour assumer les 2 ) pour m'y remettre
Je risque d'attendre encore quelques années mais c'est pour ce que j'aime vraiment.
C'est à dire le cheval dans sa globalité et non l'équitation seule.

Donc en gros tous ça pour dire que je comprends ton ressenti qui est tout à fait normal.
Après soit on est têtu comme moi soit on accepte cette douleur à chaque fin




Par azure84 : le 04/04/16 à 08:55:47

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Le problème c'est ça c'est que certain chevaux nous marque.
Pour ce qui est de la petite jument limite je m'en fiche, je suis juste un peu dégouté car j'avais commencé un travail sympa avec elle, mais je préfère qu'il la vende et qu'elle se retrouve avec quelqu'un qui a du temps à lui consacrer, lui ayant déjà une jument il n'avait pas le temps pour les deux.

Mais "mon vieux" comme je l'appel c'est tout autre chose, je commençais à m'en occuper à ses 14 ans, il en a aujourd'hui 22. Sachant que j'ai du me battre avec lui au début, monsieur ayant un sacré caractère. C'est lui qui m'a tout appris j'ai envie de dire niveau comportement du cheval et sur comment gérer au quotidien. En plus de cela le propriétaire vit à Paris et ne s'en occupe pas alors s'était très difficile de pas s'attacher, surtout quand c'est nous qui leur apprenons tout. J'en suis arrivé à le considéré un peu comme le cheval de ma vie alors qu'il n'est même pas à moi.

Et comme l'a dit pticoq monter pour monter m'intéresse de moins en moins, je préfère le relationnel à la monte pur et dur, malheureusement je vais devoir me retrouver à faire ça, mais je me rends bien compte avec le frison de mon amie que ça me motive beaucoup moins, parce que justement je n'ai pas "cette attache". En somme un vrai dilemme
Puis on a beau le savoir et se dire qu'on va pas s'attacher ça marche rarement.

Et avoir son cheval certes ça résoudrait le problème, pour tout dire si je pouvais je récupérerais "mon vieux", mais je suis étudiante, je n'ai pas les moyens et quand je vois le temps d'étude qui me reste ça me déprime encore plus. Alors à moins de jouer au loto est de gagner je vois pas d'autre solution

Par Sa_Black_Rah : le 04/04/16 à 14:54:15

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Gérer les départs, je trouve que c'est toujours vraiment du cas par cas. Je monte pour des propriétaires depuis que j'ai vendu ma jument (soit 7 ans), et des chevaux, j'en ai vu passé un certain nombre.

Certains sont partis et ça ne m'a fait ni chaud ni froid parce que je ne m'entendais pas spécialement avec eux, d'autres je l'ai vraiment mal vécu. Pas mal de gens me disent que j'ai tous les avantages et pas le moindre inconvénient... Alors c'est sûr, je peux monter x chevaux par jour sans avoir à me soucier de payer la pension, des frais vétos, d'aller nourrir après le boulot etc. Mais j'ai aussi rarement eu mon mot à dire sur quoi que ce soit, et je peux me retrouver à pied du jour au lendemain sans que personne n'ait à se justifier envers moi.

J'avais fait un post à l'époque où j'avais perdu un cheval avec lequel je m'entendais vraiment bien: Lien.

Au final, je demande maintenant à être payée à la séance pour travailler un cheval car outre le fait que ça me permet de prendre de la distance (dans le sens où c'est un boulot et non plus un loisir), je trouve aussi qu'à partir du moment où les gens payent, ils ne te prennent plus pour le larbin de service et t'écoutent davantage. Je viens, je fais mon taf et point barre.

Mais envers et contre tout, malgré toutes les barrières que je peux me créer, si par exemple un jour le morgan que je travaille depuis quasi 3 ans part, je sais que j'en aurai mal au coeur. En ce moment, j'ai une ponette de 4 ans que je monte pour mes patrons, et le jour où elle partira, idem. Mais je me fais une raison car l'objectif de valorisation était clair dès le départ (et elle n'ira pas chez n'importe qui).

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