Inflammation gaine plantaire
Sujet commencé par : Chval - Il y a 7 réponses à ce sujet, dernière réponse par EcoleartequestrePar Chval : le 29/01/22 à 22:36:48
Déconnecté Dire merci | Bonjour, Voilà j'aimerais avoir quelques avis suite à la pathologie de ma jument. Si quelqu'un a déjà ce soucis 🙂 Ma jument est arrêté et au box ( marché en main quand même ) pour une inflammation de la gaine tendineuse au jarret. Elle a eu une écho. Après 2 mois de repos le jarret a dégonflé ( reste un vésigon). Seconde écho qui montre tjrs cette inflammation mon vétérinaire me propose de l'infiltrer le jarret a encore dégonflé la locomotion c'est amélioré mais reste quand même une petite gêne dans ces déplacements au trot. Mon vétérinaire me dit de la garder au repos (ça va faire 4 mois) et que si ça passe pas il serai bien de prévoir un chirurgie exploratrice ( tenoscopie ). J'aimerais recueillir des avis sur le traitement ou même sur l'avenir au travail pour ceux qui connaisse la pathologie. Merci de vos retour d'expérience 🙂 |
Messages 1 à 7, Page : 1
Par Pili : le 30/01/22 à 08:27:44
Déconnecté Dire merci | difficile de faire des comparaisons tellement l'évolution de ce genre de problème peut varier. Mon idée est toujours de laisser au maximum 'au repos' (càd en prairie) pas de box strict sur une longue durée ou travail ultra léger.Donc le cheval bouge mais ne se fatigue pas. Si le tendon ne glisse plus régulièrement dans la gaine ton cheval risque d'avoir une 'roue voilée' à vie. Cette expression qui évoque pour moi le mieux l'impression générale, ça tourne pas tout à fait rond mais c'est pas tout à fait une boiterie non plus, avec pour conséquence que dès que la jambe est trop sollicitée ça repart en tendinite. J'ai connu 2 chevaux comme ça qui pouvaient encore un peu aller promener gentiment mais pas plus. Mon expérience c'est qu'au plus on laisse le temps de guérir au meilleures sont les chances de guérison totale (j'en connais un autre qui au bout d'1 an de soins et de mise au vert + 6 mois de reprise ultra progressive du travail a repris une vrai carrière sportive mais avec toujours une attention particulière à l'échauffement, au sol utilisé, quitte à ne pas aller au concours si le sol n'était pas bon) |
Par Ecoleartequestre : le 30/01/22 à 16:19:22
Déconnecté Dire merci | Mon cheval a eu aussi une inflammation de la gaine tendineuse, en face interne du jarret. La première chose que m'a dite ma veto, c'est que ça allait être très très long mais que le pronostic était bon. Elle m'avait aussi dit, après s'être renseignée auprès de plusieurs confrères spécialistes, que les infiltrations ne servaient strictement à rien dans ce cas. Le seul traitement c'était le repos. Et du froid pour stopper au maximum l'inflammation: douches froides ou glace à gogo, surtout pas de chaud (j'ai commis l'erreur de le tenter quelques fois en douches écossaises, mais j'ai compris plus tard que c'était très déconseillé dans ce cas précis). Donc on a d'abord eu droit à 6 mois de box strict, avec des sorties autorisées en main mais pas pour marcher, juste pour le faire brouter. Sportif évidemment , moi j'y arrivais, je suis très à l'aise à pied en général (ma très grande taille est un avantage pour ça) et cheval bien dressé à pied à la base, mais ça peut être assez utopique avec pas mal de chevaux. Sinon, box strict point barre, ma véto me disait vraiment que faire marcher n'était pas recommandé dans ce cas, et le peu de fois où j'ai malgré tout tenté de le faire marcher un peu lui donnait raison: le gonflement avait tendance à réaugmenter les jours suivants. Comme ça avait très bien évolué et que l'écho de contrôle était bonne, j'ai tenté une première remise en route très progressive au bout de 5 mois, au pas. Ben c'était encore trop tôt, au bout de 15 jours ça a rechuté donc on est repartis pour plusieurs mois de box avec broutage en main, 2 fois 1 heure par jour . L'enfer mais pas le choix. Le souci pour nous c'est que là dessus, pile au moment de commencer la rééducation, s'est ajouté le confinement. Impossible donc de mener la rééducation comme elle aurait dû être faite, beaucoup trop chronophage pour la personne en charge de l'écurie, La période au box s'est donc prolongée, avec un peu de marche en main mais pas autant qu'il aurait fallu, pour finir par des lâchers au manège puis au paddock sans doute prématurés mais on en était à 10 mois de box, il fallait bien faire quelque chose... Fin de confinement, je vois que la face interne du jarret est toujours un peu enflée par moments, un peu plus qu'avant même. ... Mais la véto me dit que ça n'est pas grave , que la membrane est légèrement distendue comme pour les molettes, et que ça restera comme ça à vie. Donc on part sur une deuxième remise en route très progressive, d'abord au pas pendant plus d'un mois, puis introduction d'un peu de trot. Tout allait très bien pendant 2 mois jusqu'au jour où patatras cheval reboiteux, mais plus tout à fait la même boiterie. Investigation complète de tout le membre radio+écho et le verdict tombe: remaniement osseux au niveau de l'attache du-dit tendon. L'inflammation a été trop longue et s'est transmise à l'os. A la radio ça donne une excroissance en forme de boule et une consistance de dentelle, complètement déminéralisée. Pronostic très sombre cette fois, en gros la veto me dit que cette fois c'est foutu et que le cheval pourra peut-être encore faire quelques balades mais pas plus (pour un cheval de 6 ans destiné au dressage de haut niveau, super....). Mais on tente le tout pour le tout, tildren + séances d'ondes de choc, re-confinement au box et re-broutages en main. L'âge du cheval encore en croissance est le seul facteur plutôt positif. Quelques semaines plus tard une nouvelle radio montre que l'os s'est très bien reminéralisé, que le processus dégénératif n'a pas pris plus d'ampleur, tout n'est pas encore totalement perdu même si le risque demeure très grand à plus ou moins long terme. La boule est parfaitement palpable au toucher, et ne diminuera plus. Le risque c'est soit un arrachement lors d'un effort trop violent, soit une inflammation si l'excroissance osseuse vient frotter sur le tendon, soit à long terme de l'arthrose suite à cette longue période inflammatoire. S'en suivent encore plusieurs mois de box avec broutage en main, puis rééducation. La marche en mai devenant de plus en plus ingérable et dangereuse pour moi, je l'ai envoyé 2 mois dans un super centre de rééducation /balneotherapie qui nous a vraiment fait beaucoup de bien à tous des 2. |
Par Ecoleartequestre : le 30/01/22 à 16:20:58
Déconnecté Dire merci | Ensuite on a repris très très progressivement, avec des km de marche en extérieur pendant plusieurs mois. Pendant lontemps il est resté un léger retard du postérieur lors du ramener du membre, visible d'abord en ligne droite même au pas, puis au fil du temps uniquement au trot à main gauche, avec une tendance à tomber dans le galop quand le retard devient trop dur à compenser (blessure au postérieur droit, qui couvre donc plus de terrain à main gauche ). On est maintenant à un an après la sortie de la balneo, il est longé et remonté tout à fait normalement depuis l'automne dernier, sans demander de gros efforts mais sans s'interdire aucun mouvement, cercles, épaules en dedans etc. Et ça continue de s'améliorer, à ce jour le retard du postérieur n'est plus perceptible qu'exceptionnellement lors de grosses séances avec beaucoup de cercles, en longe lorsqu'il part en vrille par exemple (cheval très sanguin). Bref, on croise les doigts, rien n'est jamais certain car ça pourrait lâcher à tout moment, mais pour un cheval que l'été dernier encore ma véto pensait irrécupérable, pour le moment on profite et ça ne se passe pas si mal. On y croit!!! Et d'ailleurs, le gonflement a finalement totalement disparu, le jeune âge a probablement aidé, toujours est il que la membrane a finalement repris son élasticité. Ça aussi ça me fait regretter de ne pas avoir pris encore plus de temps Le leçon que j'en retire, si je devais à nouveau gérer le même souci depuis zéro, ça serait: - de prendre le temps, vraiment beaucoup, encore plus que préconisé par le véto. Pour ma part je subissais pas mal de pressions de l'entourage, le cheval n'étant plus boiteux ni gonflé, qui ont pu me pousser à reprendre trop vite. Pas forcément simple de résister aux discours "mais il n'a rien ce cheval, tu te fais des idées", ou alors "tu ne le remontes pas parce qu'il te fait peur, etc etc" (cheval pas simple qui devenait de plus en plus compliqué à gérer, normal). Mais ça n'avait rien à voir avec le fait que je savais qu'il fallait attendre. Si j'avais attendu 2 mois de plus lors de la première fois, nous n'aurions certainement pas dû faire face à ces rechutes et ces complications. Le souci c'est que peu de gens connaissent cette pathologie, donc pour eux ça se gère comme une tendinite mais non. - de vraiment immobiliser le cheval au box ou dans un enclos minuscule, même si c'est une torture pour nous et pour lui. Encore une fois ça n'est pas une tendinite une remise en route douce et relativement précoce sur sol adapté peut favoriser la cicatrisation, autant pour une gaine tendineuse, non, au contraire. - des douches froides, à volonté , c'est le seul "traitement" à notre disposition. Pour ma part j'y ajoutais des applications d'argile de temps en temps, ainsi que des massages avec un gel arnica+harpagophytum. Disons qu'au moins ça ne pouvait pas faire de mal. J'ai acheté des guêtres ice vibe aussi. Alors autant pour la glace ça peut avoir un intérêt surtout l'été quand l'eau de la douche n'est pas très froide, autant le côté "vibe" j'ai très vite arrêté l'expérience car ça faisait augmenter le gonflement à tous les coups. Encore une différence avec les tendinites. - concernant les infiltrations ma véto était catégorique car elle s'est beaucoup renseignée, plusieurs fois, voyant qu'on n'avait pas trop de solution au fil des mois. La conclusion était que non, totalement inutile dans ce cas. Encore une fois, c'est très différent d'une tendinite. La seule chose qu'elle me disait qu'on aurait éventuellement pu essayer, mais sans y croire beaucoup car elle ne trouvait aucune littérature à ce sujet, c'était la mésothérapie. On n'a pas tenté, je n'étais pas trop fan non plus. - Même si pour nous il y a eu des complications, de base ça reste une pathologie avec un bien meilleur pronostic qu'une tendinite, car une fois guéri, contrairement à une tendinite ça ne laisse pas de traces de cicatrisation. Donc vraiment, patience, et encore patience, même si ça peut paraitre très long et invivable de voir son cheval enfermé de la sorte. Mais la lumière est au bout du tunnel! C'est pour ça que je témoigne des mésaventures qui nous sont arrivées, afin que d'autres ne reproduisent pas les mêmes erreurs pourtant pas très grosses que celles que j'ai pu commettre. Message édité le 30/01/22 à 16:30 |
Par Ecoleartequestre : le 30/01/22 à 16:21:12
Déconnecté Dire merci | L'autre leçon c'est de toujours rester optimiste et ne pas lâcher l'affaire parce que là, le mien, clairement, il y a 1,5 ans on ne lui donnait même plus 10% de chances d'être de nouveau montable un jour. Encore cet été ma véto avait de gros doutes sur le fait de pouvoir le retravailler en dressage. Et pourtant il continue de progresser. Aujourd'hui disons qu'il ne passerait probablement pas le test de flexion d'une visite d'achat (mais pas pire que plein de chevaux au travail qui ne le passent pas non plus). Mais au travail je peux dire qu'à l'heure actuelle je n'ai plus de séquelles visibles pour qui ne connait pas son histoire et n'appuie pas exagérément sur son point faible. Message édité le 30/01/22 à 16:21 |
Par Ecoleartequestre : le 30/01/22 à 17:53:58
Déconnecté Dire merci | Ah oui, et pour le nom exact de la pathologie, j'ai l'impression quetu n'as pas dû bien comprendre parce qu'en cherchant sur le net je ne trouve pas de gaine plantaire chez le cheval. Chez le mien, c'est le retinaculum qui était enflammé, si ça peut t'aider à comparer les situations. Je crois qu'on l'appelle aussi retinaculum patellaire. Peut-être ça aussi chez le tien en fait? Message édité le 30/01/22 à 17:54 |
Par Chval : le 31/01/22 à 19:27:44
Déconnecté Dire merci | Bonjour, Déjà merci, merci beaucoup de vos retour. 😊 Alors concernant son soucis il est mentionné sur mon compte rendu vétérinaire '' inflammation de la gaine plantaire du tarse''. Merci ''ecoleartequestre'' pour votre témoignage qui ressemble un peu à ce que je vie. C'est une jeune jument de 5 ans destiné à l'obstacle. Effectivement les sorties en main sont parfois un peu mouvementés mais ça se gère quand même. Effectivement le temps paraît long et pour elle et pour moi. Je n'ai pas l'impression que ça va se finire un jour. Effectivement mon vétérinaire m'a prévenue que ça serai long mais avec un pronostic plus tôt bon. Bon bah déjà je vais continuer à la garder en box au maximum pour limiter les mouvements. Même si pas facile pour elle. J'ai effectivement fait plein de soin, douche, argile, ferrure orthopédique mais j'ai un peu levé le pied dernièrement. Mais je vais peut être m'y remettre. Est ce que votre vétérinaire vous a parlé d'une opération ? Avec vous des photos du jarrer de votre cheval quand celui ci était gonflé ? Merci encore de votre retour |
Par Ecoleartequestre : le 01/02/22 à 09:13:05
Déconnecté Dire merci | Non la véto n'a jamais parlé de possibilité d''opération tant qu'il s'agissait de l'inflammation de la gaine tendineuse. Elle l'a évoquée pour autre chose lorsqu'on en est arrivé au remaniement osseux, pour raboter l'excroissance. Elle s'etait renseignée à Grosbois pour vérifier son avis, qui ont confirmé que vu la localisation cela n'était pas possible dans notre cas. Je n'ai pas de photo désolée. Mais on n'aurait pas vu grand chose en photo en fait, hormis tout au début lorsque le jarret était très gonflé. Le gonflement était surtout visible de dos en comparant les 2 membres, si on n'y faisait pas spécialement attention on ne le remarquait pas du tout dans les poils noirs à cet endroit. Il était surtout palpable, une zone molle un peu comme une molette en plus étendu, située en face interne du jarret, plutôt vers l'arrière. A l'échographie, l'inflammation se voyait surtout à l'épaisseur de la gaine qui faisait environ 5 mm alors qu'elle n'aurait dû mesurer que quelques dixièmes d'épaisseur. Lorsque la véto a donner le feu vert pour la deuxième remise en route après le confinement, la gaine avait retrouvé un aspect tout à fait normal, et l'écho ne montrait non plus aucune atteinte du tendon. Mais la poche synoviale était encore légèrement dystendue au toucher, ce qui me fait dire qu'on aurait dû attendre encore davantage puisqu'au final,elle a fini par se remettre totalement. Ce qui a manqué aussi, dont ma véto m'avait pourtant parlé tout au début mais qu'elle n'a pas fait le moment venu (sans doute parce qu'étant enceinte à ce moment elle ne pouvait plus le faire), c'est une radio de contrôle de l'articulation pour vérifier qu'il n'y avait pas d'inflammation ni d'arthrose à de niveau. Je ne pense pas qu'on aurait vu quelque chose à ce moment, il s'agissait surtout de contrôler l'arthrose (et il n'y en a jamais eu dans notre cas). Le remaniement osseux s'est produit plusieurs semaines après la remise en route, donc pas forcément d'inflammation visible à ce moment. Il faut être bien conscient qu'une immobilisation aussi longue déminéralise très vite les structures osseuses, et que s'il reste encore un peu d'inflammation plus reprise des efforts mécaniques du tendon sur son attache osseuse, ça peut déclencher ce genre de conséquence. Donc remise à l'effort vraiment très progressive, ce que j'avais fait. Mais je n'avais sans doute pas pu éviter quelques coups de folie lors des remises en liberté, et qui n'ont sûrement pas fait du bien. Enfin on essaie de refaire l'histoire après coup mais on n'est jamais sûr de rien de toutes façons, et c'est tellement compliqué à gérer pendant aussi longtemps. La seule leçon c'est "patience"... |
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