Teaser "Etre Equin" et la condition équine
Sujet commencé par : BountyB - Il y a 50 réponses à ce sujet, dernière réponse par LsanPar BountyB : le 23/05/22 à 13:19:50
Dire merci | Bonjour je viens de tomber sur le teaser d'un court métrage. "Être équin" et je l'ai trouvé poignant de vérité par rapport à la vie des chevaux de dressage, et des chevaux en box en général. Lien |
Par TeamDress : le 23/05/22 à 13:51:20
Dire merci | Et donc ? |
Par Nine81 : le 23/05/22 à 13:53:03
Dire merci | j'ai vu le début et j'ai vite zappé. mais bon je n'accroche pas à ce genre d'art en général. |
Par Erzebeth : le 23/05/22 à 13:54:23
Dire merci | Tu aurais sans doute du préciser au début qu'il s'agissait d'une performance artistique, parce que moi quand j'ai cliqué, je pensais que c'était un docu, et j'ai eu quelques instants de WTF quand même! |
Par CaroDadou : le 23/05/22 à 14:00:13
Dire merci | Je l'avais déjà vu, je m'étais forcée à regarder "pour voir", parce que je n'accroche pas du tout avec cette forme d'art Personnellement ça ne m'a transmise aucune émotion. Je crois que quand on est déjà au fait de tout ça, bon ben voilà... Après je ne sais pas QUI pourrait ne pas être au fait de ça, juste que si les mentalités ne changent pas c'est que les gens ne veulent pas. |
Par BountyB : le 23/05/22 à 14:05:05
Dire merci | Tu aurais sans doute du préciser au début qu'il s'agissait d'une performance artistique Effectivement Je suis très peu douée pour exprimer mes sentiments à l'écrit Et donc ? J'ai aimé le ton et la grande solitude qui se dégage de cet extrait. Un certain sentiment de vacuité et de monotonie que je ressens moi-même beaucoup pour les chevaux en box-travail. J'ai retrouvé dans cet extrait une certaine transmission d'émotions que je n'aurais pas su mettre en mots pour décrire la mélancolie que m'évoque la vie de beaucoup de chevaux. |
Par BountyB : le 23/05/22 à 14:06:14
Dire merci | Après je ne sais pas QUI pourrait ne pas être au fait de ça Oh BEAUCOUP de gens, le forum n'est pas très représentatif du monde équin. Edit : sinon toutes les écuries qui proposent des pension box devraient mettre la clé sous la porte. Et ce n'est de loin pas le cas Message édité le 23/05/22 à 14:07 |
Par azzura42 : le 23/05/22 à 14:44:53
Dire merci | Après je ne sais pas QUI pourrait ne pas être au fait de ça Oh BEAUCOUP de gens, le forum n'est pas très représentatif du monde équin. +1 J'ai découvert une autre façon de penser en m'inscrivant sur ce forum, et dans mon ancienne écurie il y a encore beaucoup de cavaliers qui n'ont pas évolué. |
Par juliedebert : le 23/05/22 à 23:43:49
Dire merci | Moi ça me parle. Après, comme c'est un sujet qui me parle déjà beaucoup, je ne sais pas ce qui, de la prestation de l'artiste ou du sujet lui même me touche. J'aime beaucoup cette idée que la piste devient LA zone dans laquelle le cheval aime aller puisqu'il n'a aucun autre espace de liberté. Un peu comme la cour infâme des prisons françaises... et ce quelque soit l'enrênement et les contraintes physiques subies. Je trouve que même dans ce court extrait on fait bien ressentir la résignation, celle qu'on ressent tellement bien près des chevaux en écurie (les pires, celles qui sont fermées). En revanche, il dit à un moment qu'il déteste l'humain (ou un truc comme ça), et là il manque un peu de savoir étho du coup (étho dans le sens scientifique du terme). J'irai voir ce court métrage volontiers. Il est vraiment temps qu'on ouvre les yeux. |
Par nélimiha1bis : le 24/05/22 à 11:49:20
Dire merci | Moi aussi je trouve que cet extrait est interessant. Personnifier l'animal dans le corps dans humain, ça parait toujours plus percutant malheureusement... Je suis ok avec ce qui est dit et je trouve cela interessant de faire ressortir l'aspect "prisonnier" de ces animaux qu'on maintient dans des conditions non acceptables et qui nous "humains" nous paraissent presque normales .. |
Par K.Zel : le 24/05/22 à 13:02:50
Dire merci | J'ai aussi bien apprécié et suis curieux de voir le court dans son ensemble, aussi pour avoir le message complet. Bon 25mn de ça , ça sera peut-être un poil chiant quand même Quant au discours tenu, bien sûr que la majeure partie des gens sont à la masse sur la question du bien-être équin. En revanche, je doute qu'une performance soit le moyen le plus accessible de diffuser le message. Néanmoins, ça n'empêche absolument pas t'exploiter ce moyen pour en parler, même sans toucher un large public. |
Par OZiris : le 24/05/22 à 13:44:07
Dire merci | Pour moi ce qui est dénoncé est un lieu commun mais effectivement tout le monde ne le voit pas. Par contre, j'aurai surtout peur que le message véhiculé soit repris par ces tarés d'antispecistes pour influencer l'opinion publique non pas sur le box, mais sur l'équitation en elle même. |
Par juliedebert : le 24/05/22 à 15:11:46
Dire merci | En même temps, désolée mais il y a aussi pas mal à dire sur l'équitation elle même... Même si les mentalités changent peu à peu, il faudrait vraiment mettre un grand coup de balai. Les conditions de vie et de travail sont malheureusement liées; si on n'a pas pris conscience d'un côté du besoin du cheval de vivre au pré en troupeau, on est forcément aussi à la ramasse sur le côté bien être sous nos fesses... Après, il y a AUSSI ceux qui ont leur cheval au pré et qui n'ont aucune conscience de leur calvaire sous la selle (milieu de rando-loisir que je pratique bien ) |
Par Mystic2 : le 24/05/22 à 16:32:38
Dire merci | Moi je decouvre vraiment maintenant des conneries que j'ai fait avec Mystic il y a 15/20 ans... Par contre, chaque cheval n'est pas fait pour la même vie que son voisin... ma dernière adore vivre en box/paddock, je n'aurais jamais pensé qu'un cheval né en pleine pampa puisse etre aussi amoureux de son box... |
Par Matchbox : le 24/05/22 à 16:36:09
Dire merci | Par contre, j'aurai surtout peur que le message véhiculé soit repris par ces tarés d'antispecistes Le problème c'est que la filière ne VEUT pas bouger le petit doigt. Trop d'habitudes, trop d'argent, trop de flemme, trop de déni. Du coup, si la filière ne bouge pas, alors elle laisse la place à quelqu'un d'autre de le faire pour elle, en prenant le risque aujourd’hui, bien connu, de laisser la place à l'extrémisme. Mais ils préfèrent continuer dans cette direction en croisant les doigts. C'est sûr que c'est plus facile d'aller brûler un cierge qu'évoluer dans sa mentalité Pour la vidéo, perso moi ça ne m'inspire pas du tout. Déjà cet art ça ne parle absolument pas, et peut-être aussi, comme le disait Carodadou je crois, parce que je suis déjà au fait de ce qu'il se passe. Cela dit, c'est une belle initiative que de tenter une autre approche pour sensibiliser aux problèmes (et oser le faire là, c'est plutôt culotté ) Message édité le 24/05/22 à 16:40 |
Par cicitt : le 24/05/22 à 17:38:53
Déconnecté | +1 Matchbox Je n'accroche pas du tout, du coup je suis allée voir le travail du gars et ceci explique cela. Beaucoup trop torturé pour moi. Il est passé sur Arte: Lien |
Par Sahel46 : le 24/05/22 à 18:14:52
Dire merci | Je me suis dit que c'était un peu barré quand même mais c'est une façon comme une autre de dénoncer des maltraitances... Par contre, j'aurai surtout peur que le message véhiculé soit repris par ces tarés d'antispecistes pour influencer l'opinion publique non pas sur le box, mais sur l'équitation en elle même. en même temps, il faut bien reconnaître que si on est à fond pour le respect du bien-être animal, on ne peut pas monter à cheval. Toute forme d'équitation est une contrainte pour le cheval. Ceci dit, il y'a bien des vegan qui montent à cheval et en même temps font la leçon au reste du monde ... Le monde est fait d'incohérences... Message édité le 24/05/22 à 18:16 |
Par Pili : le 24/05/22 à 20:58:54
Déconnecté Dire merci | il faut bien reconnaître que si on est à fond pour le respect du bien-être animal, on ne peut pas monter à cheval. je ne vois pas pourquoi en fait. Mais c'est l'éternel débat avec les vegan qui trouvent que les seuls animaux qui devraient exister sont ceux qui vivent à l'état sauvage. Pour moi ça a toujours été très clair, je bosse pour gagner ma vie et entretenir mon cheval je ne vois pas pourquoi lui ne bosserait pas en échange du gîte et du couvert et bien sûr il a droit à sa pension quand il n'est plus en état (ou ses arrêts maladie etc). En plus c'est bon pour leur état général et leur longévité. Mon devoir c'est de rendre ça le plus agréable possible et d'obtenir l'approbation de mon cheval quant aux activités proposées. Bon là ça fait pas mal de temps que je n'ai plus monté autrement que au pas donc je parle un peu au passé. Mais je ne vois pas pourquoi au nom du sacro saint 'bien être animal' on ne pourrait pas monter sur un cheval, il y a des tas d'autres façons bien plus sournoises et souvent inconscientes de le maltraiter. |
Par Lsan : le 24/05/22 à 22:03:16
Dire merci | Je ne trouve pas qu'un animal nous doive quoi que soit, on décidé de tout pour eux, ils n'ont rien demandé et en plus ils nous devraient quelque chose ? Je ne suis pas d'accord. En revanche, nos animaux ne sont pas des animaux sauvages mais domestiques, nous faisons partie de leur environnement et je ne vois pas pourquoi nos activités avec eux ne leur serait pas agréable, du moment qu'on les respectes et qu'on fait les choses correctement. Si on place les choses, ce n'est peut-être pas un si mauvais deal, en échange de notre protection et de notre bienveillance, nous avons leur compagnie... Je ne sais pas si je suis très claire et bien sûr, ma vision des choses ne s'applique que dans le respect et la bienveillance... |
Par CaroDadou : le 24/05/22 à 22:18:33
Dire merci | Ben quand je vois mon jeune qu'on a debourré et fait avec ma coach de A à Z, progressivement, en présentant et en expliquant tout, en prenant le temps qu'il soit ok, en mettant du positif dans absolument tout, ben au final il est partant pour tout ! Il est presque chien, il me suit en courant dans le pré il arrive en courant quand je l'appelle bref il est content de me voir et de faire des trucs = bosser, avec moi. Je ne vois pas en quoi c'est de la maltraitance en fait Pour moi monter et bien être équin ne sont pas incompatibles. La problématique des concours c'est encore autre chose quand on sait que les chevaux sont attachés à leur lieu de vie, leurs copains, leurs habitudes. |
Par nélimiha1bis : le 25/05/22 à 09:32:43
Dire merci | Et puis, monter sur son cheval, pour tous ceux qui sont ici présent, dans la globalité, ça représente combien de temps de l'intéraction qu'on a avec eux ? Y'a plein de manière de le faire, même si on est d'accord, ça reste toujours du conditionnement, même positif. Mais du coup, y'a plein de manière de le faire positivement pour tout le monde. D'un point de vue purement valeur, je suis assez d'accord que le mieux serait de ne pas monter dessus, ça nous éviterais de devoir amener ça positivement Mais le fait est qu'on en a pas envie, qu'aujourd'hui, le but et la vision "globale" qu'on a du cheval c'est de monter dessus, et pour beaucoup de l'entrainer, le muscler et faire des concours. Donc surement avant de vouloir interdire de monter dessus, peut etre faudrait-il changer les mentalités sur le pourquoi, comment on le fait. On peut pas changer les moeurs et le "monde" en ^pâssant d'un extrême à l'autre; surtout sur ce sujet. |
Par Pili : le 25/05/22 à 10:48:53
Déconnecté Dire merci | lsan on décide tout pour eux, c'est le propre de tout animal en captivité, alors on en revient à ne plus garder que les animaux sauvages. Pcq tout décider pour eux c'est aussi faire venir le véto quand il est malade, lui procurer la nourriture quelle que soit la météo etc. Bref on prend en charge toute une partie des choses pour lesquels ils devraient se démerder tout seul dans la nature. Alors bien sûr je prône la plus grande bienveillance mais je ne vois pas pourquoi mes animaux auraient un statut de 'pacha en croute' sous prétexte qu'ils ne décident de rien. C'est ma notion de l'égalitarisme en homme et animaux à mes yeux (légère ironie on mais quand même le fond de ma pensée). Là je vois ma vieille jument que je montais encore un peu et que, santé oblige' je n'ai pas monté pendant 10 mois, en quelques mois elle s'est creusée du dos de façon affolante et pour récupérer ça je ne suis pas sûre que je vais y arriver, bref elle a perdu une partie de son espérance de vie pcq je ne l'ai pas 'travaillée' |
Par dejavu : le 25/05/22 à 10:58:01
Déconnecté Dire merci | On ne peut pas dire qu'ils ne décident de rien, tout dépend de comment on aborde la chose. Pour beaucoup de choses on peut leur proposer un choix qu'ils acceptent ou refusent. Bien sûr leur espace de vie est clôturé mais si on leur donne la liberté de mouvement ils choisissent où aller, d'où parfois l'étonnement de trouver Pompon sous la pluie battante alors qu'il dispose d'un abri. Forcer un cheval à manger ce qu'il ne veut pas est également mission impossible et en balade j'ai très souvent laissé mon cheval choisir sa route. Les exemples sont multiples. |
Par Matchbox : le 25/05/22 à 11:17:40
Dire merci | J'avoue que je force le mien à aller en balade de temps en temps, parce que bon, il passe juste un mauvais moment où il boude, et il ne se montre pas rancunier une fois de retour (par contre si je l'empêche d'aller à l'herbe, là oui, il peut m'en vouloir à mort ). La vie est faite de contraintes, la vie des chevaux sauvages n'est pas forcément plus fun même si plus naturelle. Leur liberté à un prix. Alors je dis pas, mon cheval serait sûrement très heureux de pouvoir parcourir des dizaines d'hectares à sa guise avec des copains. Mais j'ai pas ça sous la main, déjà, et en plus je pense que même s'il n'en est pas conscient et n'aime pas le véto, il est bien content de ne pas mourir du tétanos, de se coltiner un abcès non soigné, ou encore de pouvoir rester au sec/au chaud/au frais avec du manger servi sur un plateau plutôt que souffrir des intempéries. Et puis que dire quand il me casse les pieds pour sortir du pré pour "faire quelque chose": une longe, une courte séance montée, une séance de jeu, etc. Je ne vais pas non plus le renvoyer au fond de son champs en le grondant: "hors de question! Va vivre ta vie de cheval sauvage normale! Et arrête de demander à travailler, sinon je brûle ton matériel!" Message édité le 25/05/22 à 11:41 |
Par dilou : le 25/05/22 à 11:22:59
Dire merci | Je reste convaincue que les chevaux peuvent trouver du plaisir à être montés et cela même en carrière pour ce que nous appelons un "travail".. Sinon pourquoi ce serait si facile de leur apprendre le montoir ? Pourquoi se dirigent-ils sans rechigner vers la carrière ? Pourquoi coopérent-ils ? Ma jument, avant les séances je commence par la longer 5mn. Je l'ai vue plusieurs fois, quand je retire la longe, se diriger d'elle-même vers l'emplacement du montoir et m'attendre. Le ferait-elle si c'était une contrainte insupportable ? Notre erreur, je pense, est de raisonner en terme de travail. Pour le cheval c'est juste une activité comme une autre, pratiquée avec un être qui le prend en charge (choix de l'allure, du déplacement), et ça pour un cheval ce n'est pas du tout négatif, c'est rassurant. Puis on a tous expérimenté les bienfaits du sport : la séance de sport est parfois dure, mais on sent après, et même pendant, que les muscles se sont assouplis, qu'on respire mieux, qu'on est mieux dans sa peau.Il pourrait très bien en être de même pour un cheval. Et je n'aborde pas la question des endorphines, parce que je n'y connais pas grand chose, je sais juste que c'est une hormone engendrée par l'activité et qu'elle procure du plaisir. Il ya aussi le rôle de l'habitude, si importante pour le cheval. Dans la routine, il s'ennuie parfois, mais il se satisfait aussi d'avoir un cadre sans surprise. Evidemment tout cela est valable pour un travail bien conduit en écoutant son cheval, et en ayant noué une bonne relation avec lui. Mais là-dessus, ici, on est tous d'accord. Evidemment aussi, il y a des caractères de chevaux différents et ils ont aussi un passé différent, si bien que tout ce que je dis est plus ou moins vrai selon l'animal. Message édité le 25/05/22 à 11:24 |
Par al : le 25/05/22 à 12:11:52
Dire merci | Je rejoins complètement dilou à mon sens, tout est une question de mentalité du cheval ET de la façon dont on l'aborde. C'est évident que le cheval contraint par la force (physique ou mentale) aura du mal, à moins d'être maso, à apprécier ce qu'on lui demande. Néanmoins, et le clicker le met efficacement en valeur, un cheval peut parfaitement apprécier de travailler, s'il y voit son propre intérêt. Quand je vois à quel point Akanto se donne à fond sous la selle, et dans n'importe quel exercice à pied/à cheval depuis qu'il est tout petit, je me dis qu'il y a des chevaux qui 'aiment" bosser. Des "workoholic" en somme. c'était super flagrant quand il était petit: il venait vers moi tout content comme un chiot alors qu'il savait très bien qu'on allait bosser (bon, en clicker, donc bouffe à la clé, pas fou ), alors que Vicky, qui n'était pas du tout dans ce mood, restait sagement en retrait pour ne suuuurtout pas qu'on lui demande de faire quoi que ce soit. Par contre il adorait rester au bord du rond de longe à nous regarder faire J'ai un joli exemple en vidéo tiens: le vieux qui évite le saut, et lejeune, pas concerné, qui y va exprès, en mode fayot Lien cela dit la différence de comportement est facilement explicable, entre un jeune pour qui les interactions avec l'homme ont toujours été intéressantes et profitables, et un vieux qui a fait de la rame dans un club... mais je suis intimement persuadée que si on prenait tous les chevaux de la façon dont Akanto a été pris depuis petit, on aurait d'une part bcp moins de problèmes sous la selle, beaucoup moins de frais vétos, mais également de meilleures performances.... |
Par dilou : le 25/05/22 à 12:58:54
Dire merci | la jeune en mode fayot et le vieux qui s'amuse |
Par nélimiha1bis : le 25/05/22 à 15:01:50
Dire merci | Je reste convaincue que les chevaux peuvent trouver du plaisir à être montés et cela même en carrière pour ce que nous appelons un "travail".. Sinon pourquoi ce serait si facile de leur apprendre le montoir ? Pourquoi se dirigent-ils sans rechigner vers la carrière ? Pourquoi coopérent-ils ? Parfois y'a une part de conditionnement positif, comme dans l'exemple de al ou le cheval y trouve son compte car il reçoit une friandise/il reçoit des félicitations vocales/ il ressent le plaisir procuré à son humain . et parfois, y'a aussi une part de grande curiosité, d'attrait pour les nouvelles choses, comme mon Kentucky qui a deux ans et qui me suit volontier en liberté dans l'espace de travail pour faire de la liberté. Au début j'ai pensé que la deuxième fois il ne viendrait plus, sachant qu'une fois dedans je lui demande de bouger, mais en fait ... il est parfois encore plus enjoué. Alors je ne sais pas si on peut dire qu'ils aiment travailer, en tout cas, on est beaucoup à observer qu'ils ont un attrait pour l'intéraction avec l'humain et avec ce qu'il leur propose. |
Par dilou : le 25/05/22 à 16:01:05
Dire merci | je ne sais pas si on peut dire qu'ils aiment travailer, De mon point de vue, justement, on ne peut pas dire cela, parce que ce que le travail est une notion qui n'a pas de sens pour eux. |
Par Uriette : le 25/05/22 à 19:19:15
Déconnecté Dire merci | Je pense que c'est vraiment un faux débat. Je ne crois pas qu'on aurait pu domestiquer les chevaux au néolithique si l'espèce n'avait pas été adaptée à vivre aux côtés des humains. On le voit bien de nos jours comme c'est compliqué de faire vivre et se reproduire certaines espèces sauvages en captivité. La majorité des grands mammifères européens préhistoriques s'est éteinte. Sans la domestication le cheval aurait certainement subi le même sort. (c'est ce qui est arrivé aux chevaux préhistoriques américains). Et tous les chevaux désormais sauvages sont des descendants de chevaux marrons qui doivent leur survie aux humains. Donc oui heureusement que les chevaux ont une propension au mouvement sinon à l'heure actuelle ils seraient tous obèses morbides Comme @dilou je crois pas que le cheval ait la notion de travail, il sait ce qu'est l'effort, ce que ça lui procure de plaisir ou de souffrance. |
Par Juliie : le 25/05/22 à 20:22:17
Dire merci | J’ai pas vu la vidéo. Mais la discussion est intéressante. Je côtoie quand même pas mal de gens qui disent hypocritement que leur cheval adooore travailler alors que le dit cheval est blindé de signaux qui disent le contraire. Après, sincèrement je crois que c’est bien compliqué d’avoir des objectifs relativement ambitieux en gardant un cheval qui est toujours content de voir sa selle arriver.. Les miens, j’essaye de préserver au maximum leur envie de bien faire. Ma jument est très expressive, je fais au mieux pour qu’elle puisse plus ou moins faire ce qu’elle a envie, ou qu’elle en ait l’impression Mais je ne me fais pas d’illusions, il y a forcément des moments où le travail n’est pas drôle pour elle. Quand on commence à sauter un peu gros, à la plier sur le plat, à aller seule en balade… pas sure que ça l’amuse du tout. À côté de ça elle fait vraiment ce qu’elle veut au quotidien Sa Majesté sort ou rentre quand elle veut, réclame sa ration le soir alors que c’était pas forcément prévu qu’elle en ait une, ou plein de bricoles comme ça. J’essaye qu’elle ait la vie la plus sympa possible, et elle semble conserver son mental de guerrière et son envie de bien faire. Mais sans vouloir me jeter des fleurs, j’en fais des caisses. Et je connais peu de cavaliers de concours qui en font autant Mais les chevaux savent se faire comprendre quand ils en ont assez aussi… |
Par juliedebert : le 25/05/22 à 23:04:14
Dire merci | Bien sûr qu'on peut monter sans que ca soit le calvaire pour les chevaux, et même qu'ils y trouvent un certain plaisir. Si ce n'est celui de bosser, du moins celui d'aller dans le sens de celui qui le guide parce que c'est quelque chose de rassurant et que les chevaux aiment ce qui est rassurant. Si le travail est adapté, non douloureux, non pénible pour l'organisme, avec du renforcement positif, avec des pauses, et qu'à la fin le cheval retrouve ses potes il est évident que le travail rentre dans le quotidien d'un cheval heureux. Mais quand même, si on réfléchit deux minutes sur l'équitation à grande échelle : - pourquoi autant de cavaliers collent un mors (parfois dur) dans la bouche du cheval alors qu'ils ne font rien de techniquement précis qui l'exige ? C'est quand même aberrant, les cours de mise en selle tape-cul en club se font en mors, intérêt ??? Pour que le cheval qui se prend déjà le cavalier en tape cul dans le dos le prenne aussi dans la bouche ??? - pourquoi les selles sont le plus souvent mal adaptées aux chevaux et, très souvent, mal placées en plus ? Idem pour les mors, avec le bout du nez bien serré pour éviter que le cheval n'exprime sa douleur. - Pourquoi barre-t-on, dope-t-on, rollkure-t-on les chevaux à haut niveau ? - Quel est l'intérêt d'une cravache sur un concours de CSO, à part de forcer un cheval à y aller alors qu'il ne le voulait pas, pour des raisons qui sont certainement très bonnes... Si la cravache est un outil d'apprentissage, elle n'a rien à faire là sur les concours où on est censé arriver prêt. - Pourquoi trouve-t-on dans le commerce et dans la vie des écuries certains catégories de mors et d'éperons qui sont de véritables instruments de torture ? - Jusqu'où iront les démesures des obstacles de cross en ***** ? De la vitesse sur les plus grosses épreuves de 160km? Des passages en reprise libre qui ont finalement quasi remplacé le trot ? Quand à l'équitation western n'en parlons même pas. - et enfin, surtout, quand arrêtera-t-on de dire d'un cheval qu'il est rétif, qu'il est planté, qu'il est bouché, qu'il embarque, toutes ces choses qui laissent penser que la faute lui revient à lui, que c'est son tord, et même, sûrement, sa volonté. Si ce ne sont pas les cavaliers, et en première ligne, les instructeurs qui inversent la tendance, alors oui ce seront les vegans et autres et ils auront raison car il faut bien que quelqu'un le fasse. Quand on voit comment le grand public dans sa majorité est favorable à l'interdiction des animaux sauvages dans les cirques, et que du coup les cirques sont forcés à changer leur mentalité, nous on a les mêmes souffrance des chevaux, enfermement dans un lieu bien trop étriqué pour eux, travail plus ou moins respectueux, mais les gens pensent que pour eux c'est normal car ils ont toujours vu ça. Mais un jour on réalisera et alors, ça fera mal. |
Par al : le 26/05/22 à 00:19:34
Dire merci | ton texte juliedebert me rappelle un "slogan" que j'avais lu sur facebook il y a qq années: "épater jusqu'à en pâtir" |
Par cicitt : le 26/05/22 à 14:28:08
Déconnecté | Je suis globalement du même avis que toi juliedebert Sauf pour « Quel est l'intérêt d'une cravache sur un concours de CSO, à part de forcer un cheval à y aller alors qu'il ne le voulait pas, pour des raisons qui sont certainement très bonnes... Si la cravache est un outil d'apprentissage, elle n'a rien à faire là sur les concours où on est censé arriver prêt. » A l’obstacle je monte toujours avec une cravache même en Trec sur le PTV, allures et POR, je ne m’en sers quasi jamais et les rares fois où j’ai eu à le faire je considère l’avoir fait à bon escient. Je considère que l’outil n’est pas le problème mais ce qu’on en fait. J’ai souvenir d’un mec sur un CSO qui n’avait pas de cravache et avait mis une grosse mandale dans la tête de son cheval qui refusait de sauter la rivière car il était terrorisé, j’avais été choquée. Je connais plein de cavaliers qui montent sans éperons ni cravache et sont hyper durs avec leurs chevaux. Les coups de jambes dans le bide c’est pas terrible non plus. Message édité le 26/05/22 à 14:29 |
Par Juliie : le 26/05/22 à 15:50:21
Dire merci | Oui moi aussi, ça m'arrive d'avoir une cravache sur mes tours, et mes chevaux sont dressés.. Ma jument sait que le petit coup de trique sur l'épaule ou derrière la jambe avant le 1 veut dire qu'on est pas là pour enfiler des perles et qu'on doit galoper Mais bon, comme vous dites, c'est du détail. L'outil n'est dur que si on l'est quand on s'en sert Après, pour être tous les WE en concours, j'ai quand même l'impression qu'on voit du mieux sur la piste au niveau du laxisme des juges sur certains comportements.. WE dernier, une gamine qui devait même pas avoir 18 ans qui se fait proprement planter trois fois sur le 4 sans raison apparente (sur une 140, donc pas une club1 et demi ) et qui a un peu trop engueuler le cheval (quelques taquets dans le bec et cravache) mais sans non plus en faire des caisses comme j'ai déjà vu, s'est fait rappeler à l'ordre par le jury qui a insisté pour qu'elle sorte immédiatement de piste rênes longues et qu'elle revienne les voir après. J'avais jamais entendu le jury dire ça pour "si peu", ça va quand même dans le bon sens.. |
Par dilou : le 26/05/22 à 16:12:18
Dire merci | Le réglement, c'est pas plus de 3 coups de cravache. Et les taquets dans la bouche sont carrément interdits, non ? A chaque stage de juge (trec en ce qui me concerne) on passe au moins un quart d'heure à parler des maltraitance, les juge sont sûrement bien plus vigilants qu'avant.. |
Par BountyB : le 26/05/22 à 22:46:49
Dire merci | Les réactions sur la cravache montrent à quel point on est habitué à la maltraitance des chevaux. Il nous est normal de les frapper pour qu'ils "enchaînent un tour". Si on voyait des gens taper leur chien avec un bâton dans une épreuve d'agility, même "pas trop fort", ce serait choquant. Mais pas de frapper un cheval. Ou alors pas trop fort... On trouve aussi normal de mener un animal avec un bout de métal placé dans une des zones les plus sensibles de son corps. Mais bon comme on a "une main de velours" bah ça passe et on oublie avant tout que c'est un moyen de le forcer de se plier à nos ordres par la douleur. J'en ai donné des coups de cravache à des chevaux. Et j'ai tiré sur des rênes. Et plus le temps passe, plus je me remets en question sur mon rapport à eux, sur ce qu'il me paraît "acceptable" de demander et sur ce qui relève de la lubie d'un individu qui réduit l'autre à l'esclavage, en se comportant en "maître (plus ou moins) bienveillant". J'ai découvert le travail en liberté il y a bientôt 10 ans (et pas dans un cercle étriqué où le cheval ne peut pas fuir), et ça a encore plus chamboulé ma vision de la relation entre le cheval et l'humain. J'ai beaucoup travaillé de chevaux dont les humains avaient peur, et j'ai aussi remarqué que même si la majorité des personnes veulent "une relation de complicité" avec leur cheval, en fait elles ne sont pas prêtes à le laisser s'exprimer pleinement, à lui laisser dire non, et à comprendre leur non. Et ce "non" ressort parfois très violemment après des années à ne pas pouvoir l'exprimer, à n'avoir aucun humain prêt à l'entendre. |
Par cicitt : le 26/05/22 à 22:51:55
Déconnecté | Je me souviens d’un CSO lors des journées étho de La Cense, une nana en cordelette qui étranglait à moitié son cheval sur tout le tour. Mais c’était sans doute très bien puisque sans cravache et sans mors |
Par cicitt : le 26/05/22 à 22:53:40
Déconnecté | Bon après de toute façon moi j’aurais été une mère indigne si mon fils n’était pas mort car il se serait sans doute pris des fessées. J’admire tous les humains parfaits dans leurs vies parfaites et leurs familles parfaites avec leurs idées parfaites. Chapeau |
Par BountyB : le 27/05/22 à 00:02:58
Dire merci | Personne n'a dit ici qu'il se considérait comme parfait Les arguments de ce type n'amènent rien au débat. Ce n'est pas parce qu'on se pose des questions sur notre rapport à l'animal qu'on se sent parfait ou investi d'une mission moralisatrice ou que sais-je |
Par Lsan : le 27/05/22 à 00:03:56
Dire merci | Si on voyait des gens taper leur chien avec un bâton dans une épreuve Ca existe, notamment dans le mordant, à coup de collier à piques, électriques et pas forcément autour du cou et il y en a qui trouvent ça tout à fait normal. |
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