Rééducation embarquement cheval dans van
Sujet commencé par : Sisco_Cledesol - Il y a 57 réponses à ce sujet, dernière réponse par takhanPar Sisco_Cledesol : le 20/02/23 à 10:39:10
Déconnecté Dire merci | Bonjour à tous ! Alors voila, me voici dans un gros souci avec mon cheval acheté il y'a un an qui ne montait déjà pas en van (obligé de le sédater par ses anciens proprios pour le faire voyager jusqu'à chez nous). J'ai donc souhaité lui apprendre à monter en commençant par le faire passer dans des passages étroits, passer sur une bâche, rester tranquillement dans le passage et ça s'est très bien passé. J'ai acheté un van et j'ai donc commencé à essayer de l'inviter à y rentrer petit à petit en R+ et la c'est le drame, le cheval se plante, tire au renard, se cabre, recule. J'ai donc repris au clicker en cliquant chaque pas, ça ne fonctionne pas, il repart à fond et ne veut même plus poser les antérieurs. J'ai essayé la méthode du confort/inconfort même résultats. La méthode du stick sur l'épaule pour essayer de l'avancer et de stopper quand il avance, il ne bouge pas une oreille. Bref, je n'ai pas vraiment d'autres méthode en tète et je me dis que si une urgence arrive je serai vraiment dans la panade . Avez-vous eu des cas similaires ? Si oui, qu'avez-vous appliqué comme méthode ?. Est-ce que certains on suivi des formations en ligne pour avoir les bons codes sur les chevaux mêmes les plus récalcitrants pour monter ?. Afin, connaissez-vous des pros dans la région Auvergne Rhône Alpes qui serait capable de débloquer la situation ?. Je vous remercie par avance pour avoir pris le temps de me lire. |
Par Pili : le 24/02/23 à 13:04:40
Déconnecté Dire merci | LePex je suis globalement d'accord avec ce principe et l'applique pour n'importe quel exercice nouveau à proposer mais je n'ai jamais envisagé le 1/4 d'un instant de le faire pour le van. Et j'ai beau me retourner le cerveau je ne sais pas pourquoi mais embarquer un cheval la finalité c'est qu'il rentre dedans (le il y reste, on ferme le pont etc on peut remettre ça à plus tard mais rentrer c'est l'étape 1 même si elle est décomposée). Je pense que c'est pcq je me donne bcp de temps pour la séance, que physiquement c'est pas très dur et que j'ai l'impression de juste devoir abattre ce mur invisible qui empêche le cheval de rentrer. J'ai vu des chevaux 'sauvages' (donc total non manipulé) rentrer dans un van comme des balles (mais faut avoir la technique) et en totale liberté |
Par takhan : le 24/02/23 à 16:29:15
Dire merci | dans le cas du van, c'est peut être la seule fois où je fais pas de "demi-objectif", soit on rentre en entier soit on fait rien mais juste les antérieurs c'est non. Par contre se détendre, respirer un coup quand il a les antérieurs dessus c'est ok (pas des plombes non plus, pas que je sois pressée au contraire, mais je veux garder le cheval dans l'exercice, qu'il comprenne ou qu'il sente, ressente je sais pas comment le dire, mais que la solution y en a qu'une et elle est devant lui). De toute façon s'il a mis les antérieurs il a quand même fait le plus gros, je ne vois aucune raison à ce qu'il ne mette pas les postérieurs dessus et s'il a les postérieurs dessus, marcher est quand même la chose la plus naturelle qu'il soit. Donc rentrer dans la boite c'est soit tout, soit rien. Après y rester c'est un autre sujet, car si on a pas la maitrise parfaite de "je touche à l'épaule et ça va vers l'avant", évidemment y a des chances que ça parte en marche arrière. Dans ce cas là, on s'énerve pas, on vérifie les commandes dehors avec des devant/stop/bouge une épaule/devant et on re-grimpe. C'est là où je préfère 1000 fois un bâton. Déjà le stick le cheval connait, il en a pas forcément un apriori hyper positif, puis on traverse plus facilement un stick qu'un bâton. La rigidité du bois? ou la rigidité dans ma tete que je renvoie that's the question Puis un baton on en trouve toujours un, alors qu'un stick on peut rapidement se retrouver à hurler sur un parking "mais quiiiiiiiiiiiiiiiiiiii a pris mon stick" C’est un peu comme le curage antérieur et postérieur. Y a que le cavalier pour appréhender plus pour derrière, je pense en plus que physiquement c'est plus simple pour un cheval de donner un pied derrière qu'un pied devant Bon c'est une digression mais c'est typiquement la logique dans laquelle je me mets quand je bosse un cheval. Mes craintes et mes freins ne regardent que moi. |
Par Le Pex : le 24/02/23 à 18:45:55
Dire merci | pili certains chevaux ont besoin de décomposer beaucoup, surtout s’il y a un gros stress derrière lié au van. Ça les rassure de faire les choses par étapes. Après j’ai eu une jument très spéciale qui pouvait se révolter +++ si tu dépassais ce qu’elle était prête à donner. Il fallait deviner la limite avant de vouloir lui imposer qqch. Très compliquée à gérer mais super école de vie. Ça apprend à ne pas se braquer sur ses idées préconçues. Ça dépend aussi de l’humain, si on est pas 100% sûr de pouvoir aller au bout, mieux vaut faire des étapes qu’on va réussir plutôt que de se mettre la pression car il faut absolument que le cheval entre dans le van et au final échouer. Ce qu’il faut éviter, c’est de partir sans objectif clair à la base et d’improviser sur le moment, et s’est se dire « ah maintenant qu’il a mis 1/2h à mettre les pieds sur le pont, je continue » si au départ le but n’était pas de mettre le cheval en entier. En gros on passe un deal avec le cheval « tu iras jusque-là » et on s’y tient. Si le deal est clair dès le début, no souci. Ce qu’il faut aussi prendre en compte, c’est l’affect. Quand tu prends un cheval « inconnu » en main, c’est beaucoup plus facile que quand c’est le sien. |
Par Le Pex : le 24/02/23 à 18:52:28
Dire merci | takhan je ne suis pas d’accord avec le fait que si le cheval a mis les pieds sur le pont, le gros est fait. Ça dépend de ce qui dérange le cheval dans le van. Typiquement mon lusi, il est toujours monté très facilement jusqu’au moment où il se retrouvait « dans la boîte ». Ça ne lui posait aucun problème de marcher sur un truc instable et bruyant, en revanche il n’aime pas se sentir enfermé. On a bossé à pied les passages étroits, marcher sur les trucs chelous, aller en avant, l’immobilité, il s’en cognait. Par contre, le dernier bout dans le van et y rester, encore plus de sentir la barre se fermer, ça a été plus compliqué. Il angoissait beaucoup de se retrouver piégé sans pouvoir s’échapper. Mais il montait toujours, seulement soit il redescendait aussi vite, soit il tremblait de peur si la barre était mise. |
Par Pili : le 24/02/23 à 20:12:07
Déconnecté Dire merci | Le Pex Quand tu prends un cheval « inconnu » en main, c’est beaucoup plus facile que quand c’est le sien Ben je vais te dire que le pire des miens met 5 minutes à charger, tout le reste monte tout seul car ils sont habitués à me suivre, à me faire confiance, où je vais ils vont aussi. Bon maintenant que je n'ai plus de camion c'est moins évident et ce qui est encore moins évident c'est que mes bras ne suivent plus et donc je ne suis plus certaine ne mettre n'importe quel cheval dans le van et donc je ne fais plus. Pour la décomposition je suis tout à fait d'accord avec toi sur le principe et je ne sais pas moi même pourquoi je ne l'ai jamais envisagé pour le van. Probablement pcq quand je chargeais pour moi c'était pour aller chercher un cheval quelque part et si je chargeais pour quelqu'un d'autre le but c'était d'avoir un résultat. J'ai toujours fonctionné au défi avec les chevaux, suffisait de me dire 'avec ce cheval là il n'y a pas moyen de' pour que je me sente obligée de prouver le contraire (et parfois on gagne parfois on apprend sauf pour l'attrapage et le chargement où j'ai toujours tenu à arriver 'au bout' mais bon je n'ai jamais eu de cheval où j'avais le choix de pouvoir décomposer en plusieurs jours. Il est clair que pendant la séance j'ai toujours mis un point d'honneur à ménager des 'pauses' plus ou moins longues que je traduisais par 'laisse le réfléchir', le cheval qui renifle le pont, qui gratte etc tout qu'il reste concentré sur le van et n'est pas en train de penser à autre chose ou à vouloir brouter moi ça me va. |
Par Tessa : le 24/02/23 à 23:04:42
Dire merci | Pour avoir galéré pas mal avec des chevaux qui avaient bien compris qu'on "découpait" et que mettre les 2 antérieurs, c'était bien assez découpé pour eux... Je ne "découpe" pas pour le van. Cela dit, c'est peut-être lié au fait que je n'ai pas de camion ou de van et que donc, quand j'en ai un, c'est pour transporter... et donc, pas de demi-mesure. Et encore, je ne suis pas sûre, je pense que "rentrer dans le van", c'est un seul mouvement. Comme rentrer dans le box. Car oui, j'ai un autre spécimen qui avait décidé un jour (où il pleuvait, sinon c'est pas drôle) qu'elle ne rentrerait plus dans l'écurie... hmmmmm... On a "discuté" une heure sous la pluie. C'est des choses qui ne sont pas négociables... tu rentres dans la boite et basta cosi. Après, encore une fois, tout dépend du cas, le cheval qui a les yeux hors de la tête quand il est à 10m du van... On va négocier différemment de celui qui plante les 2 antérieurs sur le pont et qui te dit en wallon "c'est bon d'ainsi" (c'est bien comme ça, qu'on pourrait élégamment traduire par f*ck) Ce qui permet aussi de rappeler qu'il faut les bons outils: on ne charge pas sans gants, sans une longe assez longue pour éviter le ski sur gravier ou pire lâcher le cheval... Une gaule de la longueur qui convient, des récompenses si on fonctionne avec ça (mais perso, le seau réconfort qui attend dans le van, c'est quand même le meilleur moment pour le cheval). |
Par Colomba : le 25/02/23 à 09:09:13
Déconnecté Dire merci | Personnellement je décompose beaucoup, et je n'essaye surtout pas de faire rentrer le cheval dans le van le 1er jour, ni meme les jours suivants s'il est braqué Je n'aborde pas non plus le van de front, mais par le cote. Sur des chevaux vraiment braqués, je vais passer une semaine a lui faire paire franchir le pont latéralement, et parfois, je vais juste lui demander de passer a coté latéralement dans la décontraction. Faire descendre la pression, ça peut prendre vraiment du temps. Je n'irai pas de front face au van tant qu'il ne traversera pas le pont latéralement tranquillement. Et ensuite, je transfererai simultanément le mouvement avant latéral sur le mouvement de front, en faisant immédiatement reculer le cheval avant qu'il en est pris la décision. Normalement, une fois que le cheval a compris qu'on ne cherche pas a le faire monter, c'est plus simple, et on va rapidement obtenir un arret antérieurs sur le pont. A chaque séance, on peut alors avancer d'un pas, tenir l'arret, faire reculer On repasse en travers si besoin Et on ne monte que quand le cheval est zen, et pareil on recule tout de suite etc... Je prends mon temps et c'est gagnant, parce que le cheval est désensibilisé de ses peurs pour longtemps. Tous mes chevaux montent finalement tout seuls, et ceux qui m'ont été confiés aussi. Mais clairement, il faut savoir tenir le timing, et savoir lire le cheval Message édité le 25/02/23 à 09:11 |
Par Colomba : le 25/02/23 à 09:13:28
Déconnecté Dire merci | Par contre, je ne suis pas sure que cette méthode soit valable pour les camions, parce qu'il faut travailler le fait de pivoter. |
Par Le Pex : le 25/02/23 à 11:19:46
Dire merci | En fait, même si je suis adepte de la décomposition en général, si je dois prendre en charge un cheval qui n’est pas le mien pour monter en van, je ne vais pas commencer par décomposer. L’objectif de base est quand même de transporter le cheval, et donc qu’il entre dans la boîte. On ne va pas « d’enquiquineur » à décomposer si ça n’est pas nécessaire. En revanche, si on a le temps, et que le cheval montre des signes négatifs, je vais très rapidement changer l’objectif et décomposer. Ça sous-entend qu’on n’est pas dans une situation « d’urgence » où il faut impérativement que le cheval monte (urgence médicale ou sauvetage comme ce que fait Pili). Quand je parle de signes négatifs, c’est pas juste « j’ai pas trop envie de monter dans la boîte » mais des signes d’angoisse ou de peur réelle. Difficile d’expliquer par écrit, mais la nuance est importante dans la lecture de la situation. |
Par Pili : le 25/02/23 à 12:07:05
Déconnecté Dire merci | je pense que toutes, autant que nous sommes, avons en commun l'idée de 'lire le cheval' et d'adopter le bon timing, que ce soit pour le van ou pour autre chose. Et ça c'est un truc impossible à exprimer sur un forum ou à apprendre par video ou autre. Et même parfois je vois des 'gros malins' qui sont soit disant des 'problem solvers' autoproclamés sur FB qui sont éternellement à contre temps du cheval le pire étant une chuchotteuse qui se faisait payer pour étaler une rangée de carottes jusqu'au fond du van, s'assoir sur le tape cul et attendre que le cheval rentre tout seul (on en avait parlé sur le forum quand c'était la mode des chuchotteurs et on avait bien rigolé) J'ai même vu une vrai pro belge, reconnue dans le milieu qui pour moi travaille de façon beaucoup trop dure et agressive avec tous les chevaux, j'avais mal pour eux |
Par pakret : le 25/02/23 à 13:28:03
Dire merci | Personnellement je décompose beaucoup, et je n'essaye surtout pas de faire rentrer le cheval dans le van le 1er jour, ni meme les jours suivants s'il est braqué Pareil pour moi monter n’est pas une fin en soi, c’est la décontraction qui l’est. Quand un pied a été posé, la première chose que je fais est de reculer car la sortie pose autant pb que la montée. Quand deux antérieurs sont posés idem on recule. Les chevaux bloqués avec les antérieurs dessus je pense que ça vient bcp plus du fait qu’on a fait sans le vouloir un renfo neg là dessus en les laissant trop réfléchir dans cette position voire même reculer plutôt que d’une volonté de découpage de l’exercice. |
Par Le Pex : le 25/02/23 à 14:21:09
Dire merci | En fait, même si je suis adepte de la décomposition en général, si je dois prendre en charge un cheval qui n’est pas le mien pour monter en van, je ne vais pas commencer par décomposer. L’objectif de base est quand même de transporter le cheval, et donc qu’il entre dans la boîte. On ne va pas « d’enquiquineur » à décomposer si ça n’est pas nécessaire. En revanche, si on a le temps, et que le cheval montre des signes négatifs, je vais très rapidement changer l’objectif et décomposer. Ça sous-entend qu’on n’est pas dans une situation « d’urgence » où il faut impérativement que le cheval monte (urgence médicale ou sauvetage comme ce que fait Pili). Quand je parle de signes négatifs, c’est pas juste « j’ai pas trop envie de monter dans la boîte » mais des signes d’angoisse ou de peur réelle. Difficile d’expliquer par écrit, mais la nuance est importante dans la lecture de la situation. |
Par Le Pex : le 25/02/23 à 16:46:13
Dire merci | Doublon Message édité le 25/02/23 à 16:46 |
Par Colomba : le 26/02/23 à 09:40:20
Déconnecté Dire merci | Ah ben c'est sur que si on a besoin d'embarquer tout de suite, on n'a pas le temps de décomposer, lol. Mais ce n'est pas le sujet... |
Par takhan : le 27/02/23 à 10:29:13
Dire merci | bah si en fait on peut décomposer mais continuer a avancer. Je fais aussi des stop/recule en partant de 10 m du van y a le temps de vérifier qu'on a toujours le contrôle des pieds et de renforcer positivement que le mouvement vers l'avant et l’arrêt (non pas l'arret, le "tu restes" sont ok). Après y a autant de cessions que de chevaux. Sur un tout vert, monter dans une boite et y rester c'est du pipi de chat tant qu'ils ont compris et bien compris la marche en main. Sur un braqué, bah c'est du cas par cas, mais si on a le bon timing on va jamais dans le rouge rouge et on accorde les bons temps pour redescendre et laisser le temps de réfléchir, souffler. Mais je jurerai pas que je sois en capacité de faire embarquer n'importe quel cheval. En tout humilité j'ai failli foirer Vandalo comme une grande a 4 ans. Je l'avais formé a monter tout seul et ça allait comme sur des roulettes. Un jour de concours gros mistral, van qui bougeait a vue, le cheval très impressionné m'a fait confiance et est monté. Il a été secoué comme un couscoussier tout le voyage et j'ai jamais pu le refaire embarquer toute seule au retour. Là j'ai pris dans les dents que ma formation reposait sur des bases molles, aux bonbons. Et c'est là que j'ai pris une leçon mémorable d'un copain qui est arrivé et qui a pris le contrôle des pieds de V en 15 minutes, il ne lui a pas demandé de monter mais quand il a demandé il l'a fait comme si y avait pas de van. Comme si l'exercice a coté du van avait seulement était déplacé. Il ne s'agissait que de mobilisations, toutes petites d'ailleurs, pas besoin de chasser les hanches avec un cheval qui se transforme en Surya Bonaly. Bref, ce fut une révélation pour moi. |
Par Colomba : le 27/02/23 à 13:22:52
Déconnecté Dire merci | Je repondais a Le Pex, par rapport a son dernier post |
Par takhan : le 27/02/23 à 13:27:17
Dire merci | je te répondais pas en fait. C'était plus dans le flow du post. |
Page : 1 | 2
Pour préserver la qualité de ce forum, vous devez être membre pour participer à cette discussion..
Il y a actuellement (68 463) membres dans la communauté.
Devenez membre | Connectez vous