Penser au suicide sans rien dire
Sujet commencé par : minus - Il y a 83 réponses à ce sujet, dernière réponse par 59titefleur592 personnes suivent ce sujet.
Par minus : le 15/10/10 à 23:55:02
Déconnecté | bonsoir, je n ai pas envi de faire polémique ni de blesser qui que ce soit je n'ai pas envie non plus d' attirer l attention de quelque manière que ce soit je vous demanderai de venir sur ce post pour seulement avoir un échange voila, je me sens mal j'ai tellement mal que je pense en silence éternel, au suicide je le garde bien pour moi, de peur d être jugé je n'ose pas en parler, je ne sais pas comment faire et j ai peur de moi même, j ai peur de le faire je ne sais plus quoi faire pour ne pas y penser si je le fais je ne veux surtout pas me rater, sinon la honte que j'aurai, je pense que je me sentirai encore plus mal est ce que ca vous ai déjà arriver? s il vous plait ne faites pas de recherche sur moi, je viens de créer ce compte pour ne pas utiliser celui que j'ai l'habitude d'avoir sur le forum merci |
Par cyberds : le 05/11/10 à 21:51:18
Dire merci | si elle ne s'est pas reconnectée avec ce pseudo, elle n'a pas dû voir ton mp ! j'espère qu'elle réussira à dépasser tout ça ! |
Par SANNOM : le 05/11/10 à 21:57:44
Dire merci | Merci cyberds pour ces infos en tout cas |
Par bigfatmama : le 05/11/10 à 22:49:01
Déconnecté | Euh sannon, minus n'a pas donné de nouvelles depuis le 15, pas le 18 ; en fait cette personne a posté son topic et n'est pas revenue malgré nos interventions et nos appels. Je ne sais pas trop quoi en penser, si c'est du foutage de gueule ou du sérieux et je trouve ça inquiétant |
Par riri123 : le 05/11/10 à 23:41:36
Dire merci | laissons lui du temps |
Par isapre01 : le 06/11/10 à 00:20:59
Dire merci | d'accord avec riri, parler de ça , l'écrire sur un foum n'est pas facile pour tout le monde, donc laissons du temps |
Par ambu38 : le 06/11/10 à 10:33:45
Dire merci | une grosse pensée pour minus en espérant que ca va mieux nous sommes la si tu en a besoin |
Par CaroDadou : le 11/11/10 à 15:37:42
Dire merci | Je remonte le post... Je suis en plein dedans là, y'a qu'ici que j'arrive à en parler, tout à l'heure j'étais au téléphone avec ma mère j'ai essayé de lui dire que ça n'allait pas du tout mais rien n'est sorti... Tellement l'impression d'être ridicule, quand je fumais une cigarette sur mon balcon je m'imaginais me jeter du sixième étage et être en bas, au milieu des plantes. C'est la première fois que je ressens ça, et même en déballant ça ici j'ai honte |
Par MadahineMaena : le 11/11/10 à 15:56:20
Dire merci | la honte oui... on a honte de pense celà, mais la vie est rude, trop pour certaines personnes... la mojorité des gens considèrent la vie comme un cadeau, mais pour moi elle n'en est pas un, c'est quelquechose que l'on ne choisit pas et que l'on subit... Penser à tout arrêter, c'est normal parfois, et il y a bien des fois où je voudrais ne pas ouvrir les yeux le matin... seulement voilà je suis qqn de faible, qui n'aura jamais le courage de faire "ça" à ma mère, à mes frères, à mes amis... je sais la douleur qu'un départ provoque, et jamai sje ne voudrais accabler ma mère avec cette douleur qui al tuerait... je soufre de vivre, chaque jour est un combat que je mène contre mon gré, les choses ne vont pas en s'améliorant, mais je continue à avancer...enfin avancer est un grand mot, je marche mais je stagne... tout autour de moi, tout en moi, me ronge, à tel point que je sens parfois mes tripes se faire aspirer dans un vortex incontrôlable et sii puissant que je ne peux qu'y glisser... à personne je ne parle de celà, j'ai ma façade, le visage que je dois montrer, et puis j'ai mon moi profond, celui qui n'est en rien déguisé, celui avec lequel je me retrouve quand je suis seule, celui qui soufre dans ce (im)monde vous ici qui soufrez et qu'elles qu'en soient les raisons, il ne faut pas en avoir honte, se suicider n'est pas comme on aime l'entendre "un geste de faiblesse" NOON bien au contraire, il faut une force et un courage immense, les faibles sont ceux qui essaient de se contenter d'une vie qui les bouffe à petit feu, qui se voilent la face... ce n'est que mon humble avis, et je suis quelqu'un de très particulier, avec une vision de la vie, du monde, de l'homme très singulière et radicale, avec une bonne dose de folie pure... je ne pouvais pas passer sur ce post sans m'y arrêter, ici l'anonymat nous protège nous baissons les masques plus facilement, profitons-en si celà peut aider, parler c'est tout ce qu'il nous reste quand tout est sombre, que le tunnel est trop long pour nous laisser espérer de revoir un jour la lumière... |
Par CaroDadou : le 11/11/10 à 16:06:34
Dire merci | Ca fait du bien de te lire, je pense aussi la même chose du monde, des hommes, de tout ça quand je suis seule, maintenant il faut faire semblant, on est toujours seul et ça, ça fait mal à dire, à entendre, à réaliser... Faire semblant, avoir l'air forte, faire en sorte que les gens pensent que tout va bien alors que derrière, rien ne va et pleurer, seule. |
Par MadahineMaena : le 11/11/10 à 21:04:29
Dire merci | le fond du problème vient de ce monde je pense... c'est une sous-couche de taille, sur laquelle viennent se greffer toutes les difficultés de la vie, finalement ça fait un mille feuille où l'on aurait remplacer le chocolat par de la m*rde quand on lève le nez vers l'avenir, pour essayer de se projetter et avoir un but à poursuivre,pour ne plus sentir cette douleur existentielle, et que l'on en voit que cet océan immonde dans lequel on nous a jetté à la naissance, sans bouée de secours, on a vite fait de se dire "à quoi bon?" la question n'est pas "pourquoi se suicider?" mais bien "pourquoi vivre?" je pense que les raisons du suicide sont plus claires que celles de la vie... je vais surement heurter les optimistes, les épicuriens, ceux qui aiment la vie et la croquent à pleines dents, mais voilà en bref le point où j'en suis, depuis longtemps déjà... et j'envie ceux qui vivent vraiment, qui on de vraies envies, de vrais projets, de vrais espoirs...de vraies oeillères aussi! enfin, je ne saurais dire si ce sont eux qui voit trop étroit, et occultent le laid pour vivre le beau, ou si c'est moi qui voit trop large et que je m'y perds... |
Par Tessa : le 11/11/10 à 21:42:07
Dire merci | Le problème est ailleurs... Je vais être un peu moqueuse (mais pas méchamment). Mais le Ô rage Ô désespoir. C'est pas ça la vie, mais c'est pas ça la mort non plus. Nous sommes des animaux, simplement et bêtement des animaux. Nous avons, par chance ou par malheur, conscience que l'on a un début et une fin. Enfin, on en prend conscience parce qu'un enfant n'a pas conscience qu'il a une fin. Mais ce n'est pas parce qu'on en a conscience qu'il faut une raison pour vivre ou une raison pour mourir. Vivre ne cause pas souffrance si on pense comme un animal. On vit, il nous arrive des malheurs, on souffre terriblement, mais ça ne doit pas remettre en cause cette évidence simple: on vit. Et la souffrance fait partie de la vie, c'est comme ça. On marche sur un caillou, on souffre, on perd un proche, on souffre, on a un rhume, on souffre. Et de la même manière on a des joies qu'on ne connaîtrait pas sans la souffrance: c'est parce qu'on aimait le proche disparu qu'on souffre de sa mort (ben, le voisin d'à côté qu'on connaissait à peine et qu'on n'aimait pas, on s'en fout un peu si il meurt), c'est parce qu'on a le pied sensible qu'on a mal quand on marche sur le caillou et qu'est-ce que ça fait du bien quand on n'est plus enrhumé. N'oublions pas l'animalité qui dort en nous. La "bonne" animalité, celle qui dit on est fait pour 2 choses: notre pérennité et celle de notre espèce. On n'est pas fait pour autre chose. La souffrance, la joie, la douleur, la gaieté,... tout ça c'est vraiment rien, c'est des moments, des instants. CE N'EST PAS CA LA VIE. Vous êtes sensibles à la laideur du monde, à la souffrance,... mais comment renoncer à un coucher de soleil, à un arc en ciel, à un sourire d'enfant, à un chien qui joue, à un chat qui ronronne, à la tendresse,.... A toutes ces minuscules petites choses que vous ne voyez plus, que vous ne voulez plus voir. La vie, en fait, elle est merveilleuse, même quand on n'a pas de fric, qu'on est malade, qu'on est seul et qu'il pleut (et j'ai été précisément dans ce cas-là). La vie, c'est le contraire du blues (le style musical). vous savez ce que c'est le contraire du blues? C'est quand tu te couches le soir que tu arrêtes de boire que ta femme revient que ton chien ressuscite et qu'il fait beau. "when I wake up this morning in a rainy day, I was drunk, my wife is gonna away and my dog is dead." |
Par Val Kenzack : le 11/11/10 à 21:42:09
Dire merci | vous ici qui soufrez et qu'elles qu'en soient les raisons, il ne faut pas en avoir honte, se suicider n'est pas comme on aime l'entendre "un geste de faiblesse" NOON bien au contraire, il faut une force et un courage immense, les faibles sont ceux qui essaient de se contenter d'une vie qui les bouffe à petit feu, qui se voilent la face... Dangereux et malsain de dire ça qd tu peux être lue par des gens qui peuvent basculer... |
Par BW : le 11/11/10 à 21:45:13
Dire merci | profitons-en si celà peut aider parce que tu crois réellement que tes paroles pousse au suicide ça peut aider grand monde ? |
Par cyberds : le 11/11/10 à 21:45:59
Dire merci | Tessa ! |
Par cyberds : le 11/11/10 à 22:00:28
Dire merci | moi je dirai juste attention ... c'est en se regardant sans fin dans son reflet que Narcisse s'est noyé ... |
Par MadahineMaena : le 11/11/10 à 22:01:36
Dire merci | je vois pas en quoi c'est "pousse au suicide", c'est mon avis sur les gens qui le font, nous n'avons pas le droit de les juger faibles, car il leur en aura fallu du courage pour en arriver là... ensuite oui ça aide d'en parler, parceque dire les choses que l'on pense ça permet souvent de réaliser leur importance! dire "j'ai envie de me suicider" c'est souvent le premier pas pour ne pas le faire tessa:mais comment renoncer à un coucher de soleil, à un arc en ciel, à un sourire d'enfant, à un chien qui joue, à un chat qui ronronne c'est ça qui fait qu'on tient, que je tiens, en me focalisant précisemment sur ces petites choses, qui ne suffisent pas malheureusement... bien sur je parle de mon cas particulier, je suis ce que l'on appelle une depressive chronique, mon problème n'est pas la peine "d'un instant" et il ne s'explique pas facilement car les sources multiples forment un tout très complexe, quand certaines sources sont insolubles et que l'on ne sait pas faire abstraction, il est très dificile de voir la lumière |
Par Val Kenzack : le 11/11/10 à 22:05:57
Dire merci | Mais tu sais, sur qqn de vraiment à bout, ce passage vous ici qui soufrez et qu'elles qu'en soient les raisons, il ne faut pas en avoir honte, se suicider n'est pas comme on aime l'entendre "un geste de faiblesse" NOON bien au contraire, il faut une force et un courage immense, les faibles sont ceux qui essaient de se contenter d'une vie qui les bouffe à petit feu, qui se voilent la face... pourrait être l'élément qui permet de décider. Pas parce que tu as voulu l'exprimer, mais parce que ça pourrait être interprété comme tel. On ne sait jamais qui peut passer lire, inscrit sur le forum ou pas. Message édité le 11/11/10 à 22:09 |
Par cyberds : le 11/11/10 à 22:10:23
Dire merci | ouvre toi aux autres, travaille là dessus la dépression est c'est le virus de l'égocentrisme ! c'est un grand malheur d'en être atteint! sinon, je pense moi qu'il y a du courage à vivre, à surmonter les épreuves , à voir les gens qu'on aime partir avant nous ... se suicider, c'est 5 mn de courage et pfuittt, le néant pour ceux qui restent, c'est une vie de souffrance en se demandant ce qu'on aurait pu faire tout comme l'alcoolisme, la dépression fait des dégâts immenses sur l'entourage ! si seulement on pouvait trouver le bon traitement ! |
Par isapre01 : le 11/11/10 à 22:15:29
Dire merci | le traitement pour la dépression ne serait pas tout simplement celui de croire au bonheur ? |
Par MadahineMaena : le 11/11/10 à 22:16:07
Dire merci | edit fonctionne pas donc, rectification, en effet la formulation est maladroite, car en aucun cas je ne cautionne le suicide ni n'en fais son apologie! je trouve juste qu'il n'est absolument pas honteux de penser à mettre fin à celà, la honte entraine la dissimulation, ce qui est pire que d'en pârler ce qui permet parfois de trouver de l'aide vous ici qui soufrez et qu'elles qu'en soient les raisons, il ne faut pas en avoir honte, les personnes qui se suicident ne doivent pas être jugées faibles pour autant |
Par cyberds : le 11/11/10 à 22:19:21
Dire merci | c'est bien d'en parler ... si ça permet d'éveiller l'écoute des proches, qu'ils vous disent que vous comptez pour eux, qu'ils ont besoin de vous ! |
Par Val Kenzack : le 11/11/10 à 22:22:05
Dire merci | En parler, et être écouté, on est d'accord |
Par MadahineMaena : le 11/11/10 à 22:25:46
Dire merci | isapre: ta phrase est pleine de lumière "ouvre toi aux autres, travaille là dessus la dépression est c'est le virus de l'égocentrisme ! c'est un grand malheur d'en être atteint! sinon, je pense moi qu'il y a du courage à vivre, à surmonter les épreuves , à voir les gens qu'on aime partir avant nous ..." oui c'est ça, on devient omnubilé par sa propre douleur, quelles qu'en soient les causes, et après le cercle vicieux... repli, enfermement, fatalisme... le tout est de sortir de ce cercle vicieux, et c'est là qu'il faut de la force, du courage, et comme je l'ai dit dans ma première intervention, je suis quelqu'un de faible sur ce plan là, au fil des ans je me suis confortée dans ma douleur en quelques sortes, je suis suivie, heureusement, et j'apprends,même si c'est très long, à me mettre des oeillères, pour ne pas m'infliger certaines douleurs que je ne devrais pas faire miennes vivre est difficile, sans courage, sans détermination, sans ambition, c'est mission impossible, c'est sur ces "armes" pour affronter la vie qu'on doit alors travailler pour continuer |
Par cyberds : le 11/11/10 à 22:32:07
Dire merci | est ce que tu en parles suffisamment autour de toi ? tu es suivie ? cette maladie est une saleté ; il faut mettre tous les atouts de son côté pour s'en sortir je te le souhaite vraiment edit : oups pardon, tu le dis que tu es suivie en plus ! Message édité le 11/11/10 à 22:35 |
Par Nirvelli : le 11/11/10 à 22:43:04
Dire merci | Oula Cyberds attention à ce que tu dis toi aussi. La dépression est une vraie maladie et il a été découvert récemment que les personnes en souffrant ont une déficience en une hormone dont le nom m'échappe (un truc en "ine" style mélatonine mais ce n'est pas ça). Leur cerveau ne sécrète pas suffisamment cette hormone, ce qui provoque la dépression. Il faut savoir qu'un vrai dépressif l'est sans comprendre lui même ce qui lui arrive et sans cause externe apparente. Je fréquente de vrais dépressifs, des gens qui ont fait des séjours en HP dans les phases les plus critiques de leur dépression, et qui ont entre leurs phases dépressives la même vie que n'importe qui, ce ne sont pas des gens avec un mal de vivre, ils sont comme tout le monde. C'est difficile pour ceux qui ne connaissent pas cette maladie de comprendre ces gens et surtout on colle le mot "dépression" un peu à toutes les sauces alors qu'il s'agit souvent de "coups de mou", de "déprime" ou de mal être plus profond qui n'est pas forcément de la dépression. |
Par cyberds : le 11/11/10 à 22:50:17
Dire merci | Nirvelli, ou est ce que tu as lu que je disais que ce n'est pas une maladie ??? cette maladie est une saleté je le dis même explicitement ! la déficience dans une hormone (serotonine ?) , hélas ça n'est pas la seule explication sinon on aurait trouvé le traitement miracle |
Par Nirvelli : le 11/11/10 à 22:54:58
Dire merci | Je réagissais à cette phrase : "la dépression est c'est le virus de l'égocentrisme ! c'est un grand malheur d'en être atteint!" Les dépressifs que je connais ne sont pas égocentriques du tout, ce ne sont pas des gens qui se regardent le nombril, bien au contraire, ils sont plutôt du genre "éponge" avec le monde qui les entoure. Les phases dépressives leur tombe dessus comme un coup de massue et sans cause extérieur qui puisse expliquer, si ce n'est pour l'un d'entre eux la fatigue physique qui au bout d'un certain temps se traduit par des phases dépressives. |
Par Nirvelli : le 11/11/10 à 22:58:02
Dire merci | la déficience dans une hormone (serotonine ?) , hélas ça n'est pas la seule explication sinon on aurait trouvé le traitement miracle Justement non, jusqu'à maintenant, les antidépresseurs sont des paliatifs mais ne remplacent pas l'hormone. Mais j'ai vu un récent reportage ou ils auraient réussi à reproduire l'hormone artificiellement, elle est en phase de test sur des rats et semble faire des miracles |
Par cyberds : le 11/11/10 à 23:25:07
Dire merci | et moi, j'ai cotoyé pas mal de gens atteints ( c'est la maladie du siècle ) et c'était vraiment un repli sur soi, une vision complètement bloquée sur leur problème ... je suppose qu'il y a plusieurs types de dépression ... la sérotonine, ça va sûrement aider, mais ça n'est pas le remède miracle, tu verras dire que le taux de sérotonine est plus bas chez les dépressifs, c'est partir du principe que c'est la cause , mais il se peut aussi que la dépression ( et aussi les troubles du sommeil, l'irritabilité, les troubles alimentaires, la sérotonine joue sur tout ça) induise une baisse de ce transmetteur ... les labos vont s'en mettre plein les poches, c'est la seule chose qui soit certaine Message édité le 11/11/10 à 23:28 |
Par Nirvelli : le 11/11/10 à 23:32:04
Dire merci | Oui, je ne suis pas très inquiète en ce qui concerne la bonne santé des labos, quoique les refourgueurs d'antidépresseurs "classiques" risquent de freiner les choses s'ils ne sont pas sur le coup... business oblige On vit dans une société de dingos |
Par MadahineMaena : le 12/11/10 à 09:53:15
Dire merci | nirvelli: je tiens quand même à préciser que c'est moi qui ai utilisé le terme dépression (ce pourquoi cyberds le reprend), et je ne me suis pas baptisée de dépressive chronique de moi même... ce terme est apparu lors de ma thérapie, je ne me colle pas d'étiquette, et ce n'est pas avec fierté que l'on avoue celà. donc oui cyberds, je suis suivie depuis que j'ai 16 ans, et heureusement car je n'en parle pas à mon entourage et je refuse de leur montrer... à la base je croyais que je faisais ma "crise d'ado" la déprime de l'âge où tout change vite, et où on perd pied... je perdais pied, j'étais perdue, je portais en moi une étrange douleur, j'(arrivais à m'en rendre malade physiquement, je me levais en pleurant sans qu'il ne se soit rien passé de plus, je me sentais vide et rongée sans pouvoir l'expliquer... quand j'ai fait la démarce d'aller consulter, j'en avais assez de ce moi qui empiétait dangereusement sur le moi que je montrais aux autres, asez de me sentir si "cruche" vis à vis de moi même, assez de me sentir faible une fois seule avec moi... une thérapie c'est quelquechose à durée indéterminée, certains d'adhèreront pas, j'ai eu la chance de trouver une personne fine et intelligente qui a su m'écouter sans jamais me juger, je ne pensais pas avoir tant à raconter finalement ça a duré deux ans pendant ces 2 ans jamais le mot depression n'est venu sur le tapis, ce n'est pas comme si j'arrivais dans un cabinet et qu'on me faisait un diagnostique, non c'est plutôt comme un bilan... j'ai arrêté mes séances quand j'ai eu mon bac, j'ai acheté mon cheval (en rpojet tout au long de l'année) et là je me sentais presque normale, je me suis accrochée à mon gros comme ma bouée de secours, il est devenu ma raison de vivre, il a besoin de moi pour vivre (le nourrir et l'abreuver j'entends) je me sentais utile tout simplement. cependant la dégringolade me guettais, et j'ai dégringolé... allez savoir pourquoi, je m'en voulais de me sentir si malade de dedans, alors que tout autour de moi me poussait à positiver (à l'époque non seulement j'avais mon cheval, mais en plus j'avais pris une année sabatique j'avais le temps de faire ce qui me faisait plaisir, et pour couronner le tout mon père alcoolique tenait bon dans son sevrage) j'ai beaucoup moins hésité à y retourner qu'à y aller la première fois, j'étais à un stade critique où je pensais beaucoup à la mort, qui me soulagerait mais que je ne me donnerais pas (j'envisageais les conséquences pour me rappeler que c'était un mauvais choix) quand j'ai retrouvé ma thérapeute c'était différent, je ne savais pas quoi dire... cette fois j'étais dans un état d'esprit complexe, et je n'arrivais pâs à mettre de mots dessus, je ne savais pas pourquoi... alors j'ai commencé par lui dire "je vais mal pourtant tout va bien en ce moment" et j'ai raconté le bien, mon cheval, le renouveau de la vie de famille, les espoir et les projets que j'avais eu... mais je n'ai jamais su dire pourquoi mon moral était en décalage complet avec la réalité je continue à la voir régulièrement depuis, je la vois plus souvent quand je vais mal, parceque ce sont des hauts et des bas, parceque je me surprends à me dire "allez on se remue, ça ira mieux" alors je me remue, je me motive et sans prévenir un matin ça ne va plus... cela fait un an à peu près que le terme "depression chronique" a été prononcé, une fois le fait accepté le travail peut commencer... c'est pas facile à accepter cette étiquette justement, j'avais du mal à me dire que qu'à mon âge je soufrais vraiment de dépression, elle m'aurait dit "tu es juste folle" j'aurais préféré... bien sur les "aléas" de la vie provoquent ces rechutes parfois, mais le plus souvent rien ne particulier n'en est à l'origine... Le travail va être encore long je le sais, aussi parceque mes conditions de vie se dégradent au fil des séances, mais ce travail je le fais, c'est qu'au fond il me reste de l'espérance, ^ce qui prouve bien que je ne suis pas suicidaire donc, contrairement à ce qui aurait pu être interprêté dans ma première intervention les psy c'est pas fait que pour les fous, ou alors nous le sommes tous (ce que je pense, chacun sa part, son lot) et ça ne coute rien d'essayer, même si on se sent idiot au départ, moi ça m'a aidé, je ne suis pas guérie non, loin de là, mais on n'a rien sans rien, et même si je doi spasser ma vie ne thérapie, je le ferais tant que je sentirais que ça a un effet positif sur moi oups...j'ai fait un roman... |
Par cyberds : le 12/11/10 à 10:11:44
Dire merci | les psy c'est pas fait que pour les fous évidemment ! c'est le médecin de l'âme comme le cardiologue est celui du coeur ! heureusement que tu peux mettre des mots sur cette souffrance |
Par Nirvelli : le 12/11/10 à 10:19:10
Dire merci | On peut tout de même faire le constat que plus il y a de psys, plus il y a de gens mal dans leur tête... J'avoue que personnellement, je suis très sceptique sur les bienfaits de ces "médecins". Je connais pas mal de gens qui sont entrés dans la spirale de ne plus être capable d'avancer dans la vie sans leur psy. |
Par MadahineMaena : le 12/11/10 à 10:29:13
Dire merci | si ça m'a personnellement aidé, c'est pârceque dans la mesure où je n'en parle pas à mon entourage (famille, amis) j'ai trouvé une oreille attentive (et pour cause, elle est qd mm payée pour ça) ceci dit, comme je le souligne, c'est pas forcément pour tout le monde... de plu sil y a le risque de s'attacher au psy plsu que de raison, je ne me souviens plus ne nom de ce syndrome, des gens qui en arrivent à éprouver de l'amour et plus encore envers le thérapeute, ce qui peut aggraver la situation initiale perler, avec qui que ce soit tant que c'est ouvertement, amène à revenir sur des faits passés, des vieilles rancunes avec lesquelles on essaie de faire la paix pour s'alléger l'âme... il y a pas mal de choses à déterrer, ma psy me met sur la voie et le reste du travail c'est moi qui le fait après j'étais convaincue plus jeune que les psy étaient des escrocs, là où c'est différent pour moi c'est que la psy que je vois à la base est une psy scolaire (c'est dans le cadre du lycée que j'ai poussé sa porte) et c'est elle que je continue à voir, aussi elle n'est pas rémunérée au client, donc ce n'est pas l'appât du gain qui la pousse à faire durer les thérapies comme le font certains praticiens, de la même manière elle ne fait pas travailler à ourtance ses amis les laboratoires qui produisent les antidépresseurs |
Par cyberds : le 12/11/10 à 10:40:15
Dire merci | oui, je suppose qu'il faut tomber sur le bon psy ceci dit, ce n'est pas mieux d'aller voir un non-spécialiste qui va coller des petites pilules roses pour tous les aléas de la vie (décès, problèmes d'argent, problèmes de coeur) je trouve que la surconsommation d'anti-dépresseurs est un vrai souci en France ! ( et on en revient aux labos ) |
Par MadahineMaena : le 12/11/10 à 10:44:53
Dire merci | On peut tout de même faire le constat que plus il y a de psys, plus il y a de gens mal dans leur tête... très personnellement je l'explique par deux faits: le premier est que contrairement à il y a 50 ans en arrière, le tabou des problèmes psychologiques tombe petit à petit, les psys sont monnaie courante, tout ça commence à se banaliser en partie, certaines personnes iront donc plus facilement consulter de nos jours. Il faut voir aussi qu'avant le vie était peut être plus rude aussi, il y avait moins de place pour se laisser aller au sentimentalisme mélancolique, pas de place pour pleurer sur son sort... ensuite, comme le dit cyberds, c'est le mal de l'époque, parceque les maux de cette époque (et chacune a les siens) s'inscrivent au sein d'un monde où tout se commercialise, y compris la santé mentale... le monde actuel est décadent, on s'en rend compte à toutes les échelles (crises sociales, économiques, enjeux écologiques...) tout celà ébranle la stabilité de la vie quotidienne, parceque vivre en se demandant si on va garder notre travail,si nos enfants pourront continuer à vivre dans la société future, si nos petits enfants sauront ce qu'est un arbre, c'est ce qui mène à être "mal dans sa tête" l'avenir, au sens large du terme, est incertain, mais je pense qu'aujourd'hui l'homme a plus que jamais besoin de s'assurer qu'il en a un... |
Par MadahineMaena : le 12/11/10 à 10:49:47
Dire merci | absolument cyberds! c'est ce que je souligne, le côté commercial qui mène aux abus... c'est dangereux, on en devient dépendant (comme on peut le devenir d'un psy) et c'est souvent masquer le mal au lieu de le mettre à jour, comme de donner des antibiotiques sans chercher à savoir de quoi souffre un patient... il n'y a qu'en cas de crise sévère, (parcequ'en plus de tout celà j'ai un caractère impulsif, je suis nerveuse de nature, et quand mes nerfs lachent c'est pas beau à voir) qu'il m'est arrivé d'absorber quelquechose pour me calmer, mais ce n'était qu'un décontractant homéopathique pour m'aider à trouver le sommeil et m'apaiser |
Par Tessa : le 12/11/10 à 19:11:38
Dire merci | Concernant les psys... Je ne pense pas qu'il y aie de "bons" ou de "mauvais" psys. Celui qui sera top avec une personne ne conviendra pas à une autre. Parce que c'est une relation précieuse et précise qui doit se tisser. Un médicament n'est pas la solution miracle, un psy non plus. Ce n'est pas parce qu'on prend sa petite pilule rose ou qu'on va toutes les semaines à sa séance qu'on est (ou sera guéri). On a besoin de soi. Le problème de la dépression c'est le cercle vicieux où s'enferme la personne qui en souffre. Quand cyberds parle de nombrilisme, je la rejoins. Le dépressif est "débordé" par sa propre souffrance. Même si il pense être une éponge qui absorbe les souffrances des autres, en fait c'est toujours sa propre souffrance (celle qu'il ressent en subissant celle des autres). Il faut donc que le dépressif ose à nouveau lever les yeux, regarder loin et secouer sa carcasse. Les dépressifs ont existé de tout temps, il n'y a qu'à écouter Jef de Jacques Brel pour s'en rendre compte par exemple. Mais on avait seulement à ce moment-là un Grand Jacques qui disait: "allez Jef, secoue ta vieille carcasse et viens Jef, viens". On n'avait pas un tas de gens qui se penchaient sur vous en disant "oooh, le pauvre, il est dépressif, il en a du malheur" ou le contraire " Dis Jef, c'est pas possible, là, au boulot, ton rendement est faible, alors tu vas bosser plus vite et mieux ou on te vire". Pareil pour le machin post partum... Quand j'ai accouché, ben si tu pleurais, on te disait "c'est normal madame c'est la fatigue... Mais bon, faut aller le nourrir là". Maintenant on te prévient 6 mois à l'avance que tu as des risques énormes de faire le machin post partum et que si tu le fais, surtout c'est pas grave, on a des pilules roses et des médecins pour. Le machin post partum, je l'ai pas fait du tout, pas une larme, pas une mélancolie, rien... On m'avait rien dit à moi Le vrai bintz c'est qu'on vit dans une société basée sur la plaisir et qui nie l'effort. Quand j'ai appris à monter à cheval, on te mettait sur le bourrin et tu suais jusqu'au moment où tu comprenais quelque chose. Et dans les stages, tu faisais les boxes, tu montais toute une journée à cru, tu tombais et tu remontais. Maintenant, les parents sont au bord de la piste, ils veulent des résultats mais faut pas que l'enfant tombe ni se fatigue, il faut le poney parfait (déjà, les poneys, ça n'existaient pas de mon temps, on montait des chevaux), qui ne bouge pas ni rien. L'enfant, lui il a le gilet, la bombe, les gants,... toute la tenue et le regard des parents posés sur lui: il a une obligation de résultat, mais il est tellement fragile le pauvre qu'il faut le protéger tout le temps et si il tombe, on fait presque un procès à la mono. Voilà un reflet de la société actuelle: on veut tout, mais on crève de trouille de se faire mal et il faut à tout prix que ça fasse plaisir mais aussi que ça marche. Qu'est-ce qui est à la mode? que les trucs basés sur le plaisir... les consoles de jeux pour adultes, pour enfants,... Il y a une obligation d'avoir du plaisir, de s'amuser. Life must be fun. Comment ils faisaient nos grands-parents? Ils n'étaient pas tous dépressifs? Pourtant ils s'étaient pris sur le nez: une ou 2 guerres, les privations, une scolarité plus que stricte (quand ils avaient une scolarité), un boulot souvent harassant sans sécurité et sans mutuelle... et pas de congés payés, donc pas de vacances, donc pas de plaisir,... Recentrons donc le débat, si il y a quelqu'un qui doit être dépressif, c'est la société, pas l'humain. Il faut lever la tête, regarder les belles choses, se forcer à sourire jusqu'au moment où ce n'est plus forcé ou on ne se sent plus coupable de sourire, comme si on se trahissait soi-même. Et un pied devant l'autre. Le plaisir est ailleurs, il est partout, on peut avoir du plaisir à être caissière de grande surface, à être madame pipi, à travailler à la chaîne, à être super star de cinéma,.... Belle soirée à tous et toutes. |
Par cyberds : le 12/11/10 à 19:17:45
Dire merci | merci Tessa ps : quand j'ai parlé de la dépression post partum à ma mère et ma grand- mère, elles ont ouverts de grands yeux ébahis |
Par 59titefleur59 : le 12/11/10 à 19:46:04
Déconnecté | Comme sur l'autre post, les psys ne sont pas des faiseurs de miracle. Ils aident à passer des étapes mais ne font pas le chemin de la personne. C'est comme si on reprochait à un spécialiste de ne pas guérir son patient de l'arthrose ou d'un diabète. |
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