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Une élève c'est scarifiée un bras en cours

Sujet commencé par : kagnotte - Il y a 59 réponses à ce sujet, dernière réponse par kagnotte
Par kagnotte : le 17/02/11 à 13:20:50

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Je vis un enfer dans le collège où je fais un remplacement en ce moment.
Aucune discipline, c'est la première fois que je vois ça, et mes autres collègues remplaçant aussi n'ont jamais vu ça.

Ce matin pas de surveillants, ils étaient enfermés dans leur bureau et pendant la récré personne c'est le bordel.

Dans mon cours ce matin une élève c'est scarifiée un bras, moi ça m'a paniqué, mais bon à la fin de mon cours au lieu de la garder au calme, ou d'appeler les pompiers, non ils appellent sa mère qui mets 2 heures à venir, et il la laisse venir voir ses copines, et elle était toute souriante en montrant son bras.
Elle est mal dans sa peau cette gamine, mais j'ai l'impression que rien n'est fait pour l'aider. Le CPE me dit que c'est du pipo, j'ai du mal à croire qu'on se fasse pisser le sang, pour du pipo, et si elle veut se faire remarquer il y a peut être autre chose.

Enfin je sais pas, j'avoue que là j'ai du mal à gérer.
En plus je suis fatiguée, et j'ai d'autre angoisses, et là j'ai l'impression de ne pas y arriver.

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Par bloody_paradise : le 18/02/11 à 15:30:34

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Cette négation de la gravité de l'automutilation peut être dangereuse, pour appuyer ce que je disais :

Selon le DSM-IV, le diagnostic du trouble de personnalité limite comporte neuf critères dont le cinquième s'énonce comme suit : répétition de comportements, de gestes ou de menaces suicidaires, ou d'automutilation (American Psychiatric Association, 1994). Les patients limites s'automutilent de façon fréquente : ces comportements surviendraient dans 75% des cas (Clarkin, Widiger, Frances, Hurt, et Gilmore, 1983) et seraient négativement corrélés avec l'âge du patient. L'automutilation se définit de la façon suivante : blessure intentionnelle que le sujet inflige à une partie de son propre corps sans intention apparente de mourir (Feldman, 1988; Favazza, 1989; Winchel et Stanley, 1991; Kemperman, Russ, et Shearin, 1997).



L'automutilation est un symptôme du trouble de personnalité limite qui est intimement lié aux autres caractéristiques du trouble et qui peut être compris comme un élément faisant partie du fonctionnement pathologique global du patient.

[...]

Les patients limites ayant une histoire de comportements autoagressifs ont un taux de suicide deux fois plus élevé que ceux qui ne présentent pas ces comportements (Stone, 1989 cité par Soloff, Lis, Kelly, Cornelius et Ulrich, 1994)


L'automutilation est listé par le DSM comme symptôme du trouble "bordeline", et est classée comme une addiction depuis plusieurs années...

Par bloody_paradise : le 18/02/11 à 15:35:21

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 ils veulent plomber quelqu'un ils n'ont qu'à aller voir ailleurs.

Je ne te trouve pas méchante, juste sans aucune "psychologie" (tu me fais penser à ma mère d'ailleurs )


Edit (parti trop vite) : Et rassures toi, je ne pense vraiment pas que quelqu'un viendra un jour te faire chier parce que "je m'automutile et je suis maaaaaal". Et si tu remarques des cicatrices, il te suffit de faire comme si tu n'avais rien vu et de ne pas lui en parler.


Message édité le 18/02/11 à 15:36

Par Rivermist : le 18/02/11 à 15:33:48

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 Et je précise juste que la plupart ne te feront pas chier avec l'automutilation. Comme déjà dit, c'est quelque chose dont les personnes qui pratiquent ont honte, et essayent de cacher, ils ne viennent pas se lamenter à la première nana venue pour pleurer sur leur sort et dire qu'ils sont maaaaaal. Non, parce que j'ai un peu l'impression que c'est la vision que tu en as.
Juste, un jour tu apercevras furtivement un tee-shirt qui descend un peu et dévoile une épaule lacéré, un jean qui remonte et découvre des traces de cutter sur un mollet etc.


Bah clairement pour moi quelqu'un qui se blesse a un gros pb déjà, que ce soit détresse ou sadisme, c'est direct chez un psy, et au passage OUI je fais remarquer que c'est un comportement qui met la personne en marge de la société (au moins là elle va se sentir mal pour une bonne raison)... ensuite un tshirt qui descend ou une manche... bref les ados sont bourrés de complexes alors bon penser que c'est à cause d'un trait de compas...

Ce qui m'épate c'est qu'au lieu de faire ça qu'est ce qui les empêche de prendre un stylo et d'écrire, ou un crayon et dessiner... un crayon mal taillé de préférence hystoire de pas pouvoir se trouer la peau en cas d'idées noires... (humour noir j'avoue).


Je continue de comprendre ton point de vue, mais ça reste pour moi des comportements complètement hallucinnants.


Par bloody_paradise : le 18/02/11 à 15:40:36

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Mais ta réaction est normale ! Tu as la même réaction que la majorité des gens : du dégoût et une incompréhension la plus totale.

Ce que je voulais dire, c'est personnellement, lorsque les gens s'en rendaient compte, c'était par inattention, parce qu'en levant le bras, la manche de mon tee-shirt est descendue et on a pu voir les cicatrices sur mon épaule. Je ne parlais pas d'exhibition de son corps.
Ou aussi, tout simplement parce que certaines de mes marques sont incachable à moins de porter des pulls toute l'année. Et oui, j'ai de jolies cicatrices blanches sur tout l'avant bras, gagnée dans des moments de charcutage irréfléchi.

Par Chucette : le 18/02/11 à 15:41:17

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Ben moi je plussoie bloody dans tout ce qu'elle dit

Par Rivermist : le 18/02/11 à 16:01:56

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 du dégoût et une incompréhension la plus totale.


Nan pourquoi tu dis du dégout ? Ni même l'incompréhension.
Ca c'est ta traduction du regard des autres et même mtnt visiblement tu es convaincue que c'est ce que les gens pensent en voyant tes marques ?

Moi je juge pas... mais si je dois être confrontée toujours sans juger j'ai mes réactions qui me sont propres et cohérentes d'après MON expérience.



J pense être assez sensible et ouverte et tout le monde sans exception se confie à moi avec une facilité déconcertant sans même que j'aie à initier quoi que ce soit... juste à un moment sur certains cas faut se sortir les doigts du cul !

Pour moi ce que tu écris OUI c'est un appel au secours mais il vaut ce qu'il vaut... tu te sors les doigts du cul et t'arrêtes d'attendre après les gens pour te sauver (ça fait un peu syndrôme de Superman et Lois Lane).

Et après encore une fois je comprends ce que tu dis mais j'ai vu des gens qui cachaient sous un T shirt un bras amputé, une prothèse dans une chaussure sous un pntalon bien trop large pour une jolie fille comme elle l'était... j'ai failli perdre un doigt... et j'en ai vu des cas graves à la clinique...

Alors que des gens se fassent mal volontairement, OUI ça me donne juste envie de leur coller une baffe ( au sens figuré aussi pourquoi pas) et qu'ils arrêtent de vouloir se faire plaindre pour ensuite jouer les vierges effarouchées qui ont honte.


Ca n'a rien à voir avec un concours de malheur ça a à voir avec la réalité des choses de la vie ! Y a des choses pas graves et y a des choses graves ! Un morveux qui veux se taillader, pour moi son ptit mal être c'est pas grave il peut s'en sortir si il décide !
Si certaines personnes ont un souci pour apprécier le cadeau qu'est la vie et la bonne santé sérieux, moi clairement j'ai pas le tempérament pour les écouter se lamenter (même si c'est de façon cachée etc...)
Y a des gens qui n'ont pas le choix eux.


Malgré tout je précise que ça dépend de la raison hein... je vais pas déchirer quelqu'un sans avoir cherché à comprendre. Y a des victimes d'abus qui choisisent l'automutilation mais plus souvent ils vont reproduire sur des symboles. Mais si ça dure et que ça doit s'installer ... BAM et psy ou l'inverse !




Par bloody_paradise : le 18/02/11 à 16:25:09

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Tu en reviens toujours à la même chose: tu n'admets pas que cela puisse être le symptôme d'une pathologie, d'une maladie, d'un truc qu'on ne décide pas .

Tout ton problème d'incompréhension et de culpabilisation de celui qui en souffre vient de là en fait.

Pour ce qui est de ta comparaison avec ceux qui ont perdu un membre ou autre, c'est exactement comme si on disait à une anorexique (d'ailleurs il n'est pas si rare que ces deux troubles soient associés), qu'elle n'a pas le droit de l'être parce que dans le monde il y a des gens qui crèvent de faim. Tu peux tenter le coup sur le post "Parce qu'on pourrait guérir de l'anorexie", et sans oublier de leur dire qu'il y a plus malheureuses qu'elles, qu'elles arrêtent de regarder leur petit nombril enfoncé dans leur estomac (pour continuer dans le même humour que le tient), et que bordel elles ont qu'à se sortir les doigts du cul et s'enfiler un hamburger. Tu peux tenter, mais je ne suis pas sûre que tu sois très bien reçu.


Pour moi ce que tu écris OUI c'est un appel au secours mais il vaut ce qu'il vaut... tu te sors les doigts du cul et t'arrêtes d'attendre après les gens pour te sauver (ça fait un peu syndrôme de Superman et Lois Lane).
J'ai déjà expliqué cela ("Mais tu crois vraiment qu'il est facile pour tout le monde de déjà arriver à mettre des mots sur leur ressenti, et de les exprimer à leur proche ?" et blablabla)


qu'ils arrêtent de vouloir se faire plaindre pour ensuite jouer les vierges effarouchées qui ont honte.

Mais qui t'as dit qu'ils voulaient se faire plaindre ? C'est toi qui l'interprète ainsi, mais, personnellement (je suis l'exemple que je connais le mieux, donc je m'en sers hein) quand je automutilations (oui, parce que je considère que c'est fini) je n'en avais strictement rien à carrer que les gens me prennent en pitié ou non. Ça n'a jamais été le but. Je ne me sus jamais blessée pour qu'on dise de moi "ho la pauvre petite chose mal en point". Bien au contraire. D'ailleurs comme déjà dit, je n'exhibais pas mes cicatrices. Mais pour ceux qui le font ça peut aussi être un appel au secours, parce qu'ils sont incapables de se sortir de là tout seul de se prendre par la main (cf ce que je viens de dire juste au dessus), ils veulent être aidé, mais ne le feront pas d'eux même. Alors soit tu les aides, soit t'as pas envie de te prendre la tête et tu les laisses se démerder et advienne que pourra. Personne ne t'en tiendra rigueur hein.



Message édité le 18/02/11 à 16:26

Par Kat... : le 18/02/11 à 16:27:17

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Je pense River quand je lis : "bah bloody, dsl mais ça m'émeut pas plus de te lire... c'est pas contre toi mais si un gosse proche de moi me gave avec ça c'est ma main dans la gueule et un séjour à l'hosto voir des malades et des personnes qui ont de vraies raisons d'en chier et d'être mal. Pas un ptit pèt de travers d'ado qui regarde trop Twilight (ou Dracula)... lol" que tu es complétement à coté de ce qu'essaye de t'exprimer bloody. Pour moi, il y a un gouffre entre ce qu'elle essaye de te dire, et ce que tu veux bien entendre.

Contrairement à ce que tu sembles penser, ce n'est pas juste l'exteriorisation d'un petit mal être d'adolescent (bien que j'imagine que certains en sont peut être là hein), ou juste pour se faire remarquer / sauver...

Mes cicatrices ne se voient plus trop... Mais même "fraiches", je les dissimulais. Personne n'en n'a jamais rien su. Je n'attendais pas le Messie, pas de miracle. J'ai toujours été indépendante, je me suis toujours construit seule, je n'attendais rien de personne.

Par contre, clairement, j'avais besoin de cette douleur physique vive pour ne plus sentir la douleur morale. A partir du moment où la lame se posait sur ma chair, et commençait à entailler la peau, je ressentais comme un délivrance. Le mal que je ressentais, physique, palpable, occupait tout mon esprit, ne laissant plus aucune place aux horreurs qui me hantaient sinon en permanence, à ce passé qui me rongeait. Ce n'était pas un message, ce n'était pas un appel, c'était un simple soulagement... Comme une soupape qui permet d'évacuer un trop plein de pression, j'avais l'impression, quand la vie me malmenait, que le sang qui coulait me permettait d'évacuer d'une façon tout ce que je n'arrivais plus à porter, et dans un sens me rendait plus forte. Dans ces moments ou si proche de la dépression, de la connerie, on se sent comme absent, en dehors de tout, je me sentais vivante à cause de cette douleur piquante qui me rappelait à la vie.

Je me reconnais très bien dans ces mots de bloody : S'automutiler (...) C'est aussi exister : je saigne donc j'existe. Se percevoir à travers la douleur.
C'est aussi extérioriser, concrétiser une douleur beaucoup plus profonde. Je me souviens que j'avais l'impression que cette souffrance s'éoulait au rythme du sang.
Et ça agit comme un anxiolytique, dés que j'enfonçais la lame froide sur ma chaire, je me sentais apaisée.
Ce n'est PAS avoir envie de mourir, de se suicider ! Je dirais même que c'était tout le contraire : je voulais vivre, plus que tout, et l'automutilation c'était le meilleur moyen que j'avais trouvé pour m'en sortir. Ça me permettait de garder la tête hors de l'eau. je ne voulais plus souffrir, mais je voulais m'en sortir !


 

Par Rivermist : le 18/02/11 à 16:32:42

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 Tu en reviens toujours à la même chose: tu n'admets pas que cela puisse être le symptôme d'une pathologie, d'une maladie, d'un truc qu'on ne décide pas .


Bah oui j'admets pas... je pense qu'on est maître de nos agissements... tu décides de planter ou non un compas dans ton bras.


Après comme je dis si tu le décides y a un problème, tu appelles ça pathologie... OK qui nécessite un suivi.


Ensuite tu parles d'appel au secours, tu l as dit la page d'avant que l'on a envie d'être remarqué mais en même temps non... après c'était peut être pas ton cas à toi mais c'est ce que tu as écris page 1.


Ensuite j'ai écrit que si dans mon entourage ça devait arriver, telle serait ma réaction... je vais pas aller checker les bras des ados et leur coller des baffes... ils font ce qu'ils veulent.

C'est clair par contre que je ne comprends pas, non pas le mal être mais de le traduire ainsi...

Par Rivermist : le 18/02/11 à 16:36:50

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 Bah kat je savais car il me semble que tu en avais déjà parlé, mais c'est un trait de ta personnalité qui est encore visible et même via le net... pas que tu t'automutilais mais ta perception du monde, ton besoin de sentir les choses plus ... quelque part oui de se délivrer dans la douleur !


J'me suis aussi cogné la tête contre les murs pour oublier... au moins avoir mal pour une raison... MAIS aussitôt fait j'me suis trouvée débile et faible d'agir ainsi et je l'ai pas refait.


Même si je comprends les raisons et ce que ça apporte je pense que rester dedans en invoquant un apport salvateur quelconque c'est ne pas se faire violence pour se sortir de cet état.









Par Kat... : le 18/02/11 à 16:42:44

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je pense qu'on est maître de nos agissements... tu décides de planter ou non un compas dans ton bras.

Bien sur, c'était un vrai choix... Celui de vivre et non plus de survivre... Je comprend parfaitement qu'on ne puisse pas saisir ça si on n'a pas vécu ça. C'est difficile à expliquer, pourtant je trouve que Bloody s'exprime bien sur le sujet.



Ce qui m'épate c'est qu'au lieu de faire ça qu'est ce qui les empêche de prendre un stylo et d'écrire, ou un crayon et dessiner
Ca n'apporte pas du tout la même chose ! Je peignais, je dessinais, j'écrivais énormément. J'avais même un cahier spécial pour consigner toute la violence que je ressentais par moment. Ca ca te permet de mettre des mots sur ce que tu ressens, mais ça t'oblige une fois de plus à y penser, à y réfléchir, alors que le seul truc qu'on veut au moment où on (je) se scarifie, c'est court-circuiter son cerveau. Avoir mal physiquement, violement, pour cesser enfin de penser et(... aussi contradictoire que ça puisse sonner... )enfin vivre !

Par Kat... : le 18/02/11 à 16:56:44

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 Bah kat je savais car il me semble que tu en avais déjà parlé, mais c'est un trait de ta personnalité qui est encore visible et même via le net... pas que tu t'automutilais mais ta perception du monde, ton besoin de sentir les choses plus ... quelque part oui de se délivrer dans la douleur !

C'est marrant, je n'avais pas souvenir d'en avoir déjà parlé à qui que ce soit... Mais peut être. Ce n'est pas une époque dont je suis fière, loin de là, mais elle fait partie de mon passé, et donc de ces experiences qui m'ont faites avancer et grandir.



J'me suis aussi cogné la tête contre les murs pour oublier... au moins avoir mal pour une raison... MAIS aussitôt fait j'me suis trouvée débile et faible d'agir ainsi et je l'ai pas refait

C'est excactement le même acte... Se cogner la tête contre un mur, planter son poing dans un arbre. C'est comme une seconde de répit dans un état de douleur morale (je ne parle pas juste de mal-être, c'est pas les petits tracas courant à l'adolescence qui m'ont poussé là, j'aurai aimé n'avoir "que" ça à gérer !) permanent. Une parenthèse.


J'essaye de répondre à la suite, mais je n'arrive pas à faire des phrases claires. Le sujet est difficile. Je passe mon temps à écrire, efffacer, essayer diffément, mais j'en arrive à la conclusion que tu ne dois pas pouvoir comprendre parce que tu ne l'as pas vécu. C'est juste indicible en fait...

Par Rivermist : le 18/02/11 à 18:01:37

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 C'est excactement le même acte... Se cogner la tête contre un mur, planter son poing dans un arbre. C'est comme une seconde de répit dans un état de douleur morale (je ne parle pas juste de mal-être, c'est pas les petits tracas courant à l'adolescence qui m'ont poussé là, j'aurai aimé n'avoir "que" ça à gérer !) permanent. Une parenthèse.

Ca je comprends et pour ça que je dis aussi que tout dépend des valises que la personne se traine... juste que j'aurais plus tendance à vouloir faire percuter qu'être spectateur presque passif.

Mais comme je dis je pense que tout le monde a eu ce genre de moments ou au moins de pensées... pour moi j'ai l'impression que l'instinct de survie est plus fort et tout ce qui menace l'intégrité physique je le rejète violemment, non pas par dégout ou incompréhension juste parce que c'est dangeureux d'aller sur ce terrain.

Et j'ai l'impression peut être à tort que tous les humains ont ce même intinct de préservation, mais visiblement non.

Est ce que ça s'apparente aux pensées suicidaires l'automutilation ?

Par Kat... : le 18/02/11 à 19:37:11

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spectateur presque passif.

Justement, c'est là que c'est un peu différent...  Cette douleur là, merde, c'est le seul truc dont tu as entièrement le contrôle dans ta vie. Comme tu le disais plus haut, c'est toi qui prend la lame/le compas, et c'est toi qui te le plante. Autour, tu as beau te battre comme lion pour vivre, pour avancer, tu peux toujours te retrouver face à des points bloquants. Là, tu décides enfin de quelques choses pour toi, tu décides quand commences la douleur, mais tu décides également de quand elle cesse. Tu maîtrise ta douleur... Je sais que ça paraît débile vu de l'exterieur, mais c'est un sentiment tellement dur à décrire!



Et j'ai l'impression peut être à tort que tous les humains ont ce même intinct de préservation, mais visiblement non.

J'ai du mal à l'expliquer, mais pour moi, c'était mon moyen de préservation justement. Celui qui me raccrochait/rappelait à la réalité et qui m'empêchait de sombrer dans la folie.



Est ce que ça s'apparente aux pensées suicidaires l'automutilation ?

Je ne sais pas ce qu'il en est de manière générale, mais clairement pour moi non. Je ne voulais pas mourir. Au contraire, j'avais besoin de me sentir vivante. Je ne voulais pas me laisser abattre. Quand je me scarifiais, après avoir regarder le sang, je me sentais apaisée, soulagée, mais surtout, comme plus forte pour pouvoir refaire face à ce qui me hantait. Comme un moyen de se ressourcer... Je trouve que l'image de la soupape de pression est celle qui est la plus proche de mon état d'esprit. Le suicide, c'est l'explosion... la soupape, elle sert justement d'exutoir pour éviter l'explosion... c'est un peu pareil...

Par kagnotte : le 18/02/11 à 19:46:29

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 Bon je ne permettrais pas de juger le pourquoielle fait ça et comment y remédier, j'en suis bien incapable, et je ne saurais faire.
Ca me chagrine de voir une gamine faire ça.

Après elle n'est pas venue aujourd'hui.

Bon la semaine prochaine j'ai 2 classes où ceux qui font Italien partent en voyage scolaire, dans une classe il m'en reste 5 et 7 dans l'autre, ça va être coton pour les faire bosser.

Par Kat... : le 18/02/11 à 19:55:29

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Oui, de toutes façons j'imagine qu'il peut y avoir des dizaines de raisons différentes, et dans tous les cas, ce n'est pas ton rôle que de les comprendre et encore moins de les juger.

C'est toujours un geste triste et violent, et c'est sur que c'est dur à voir surtout quand c'est une toute jeune fille (ou jeune garçon!)

Courage ppour la suite ondes:

Par Rivermist : le 18/02/11 à 20:14:00

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 Nan ça parait pas débile, mais je comprends mieux ta façon de dire les choses que Bloody... et je comprends mieux ce que Bloody a voulu dire.

Une saignée salvatrice... pkoi pas... ça me semble juste un concept tellement humain justement éloigné de l'instinct de base de toute créature...

Mais sur le plan psychologique je comprends complètement mtnt...


Pour les raisons, oui elle peuvent être très diverses mais sur une jeune de cet âge qui s'habille et se maquille comme ça... j'espère qu'il y aura une ptite lueur après avoir parlé aux parents.


Par laska : le 18/02/11 à 23:06:02

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 Purée, c'est fou!
Kagnotte, ça fait peur.
Le diocèse ET le rectorat me relancent en ce moment. je fais l'autruche. Je ne veux pas y aller

Par kagnotte : le 19/02/11 à 11:58:18

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 Ben là j'en suis a un stade où c'est pas facile d'aller bosser, j'ai vraiment pas envie.
Mais j'ai déjà travailler dans des établissements où c'était super sympa.

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