Par hélicce : le 23/08/11 à 19:06:30
Déconnecté Dire merci | Bonjour, je poste en anonyme, je suis membre depuis des années mais je ne veux pas pouvoir être reconnue. Aujourd'hui je me trouve dans le doute le plus complet... je suis enceinte, avec mon ami depuis 1 an (mais je le connais depuis bien longtemps), et depuis le début de ma grossesse, plus rien ne va. Pour expliquer un peu sa personnalité, c'est qq de très ouvert, très sociable, grande gueule, connu dans toute la région, en bien comme en mal (mais plutot en bien), avec un tableau de chasse féminin impressionnant, qui parait en apparence, bien dans sa peau, équilibré, assez marginal, un gars bosseur et simple. Sauf que depuis le début de ma grossesse je vis un enfer : quand je sors, je le trompe, quand un homme me regarde, il veut lui casser la gueule, quand je discute avec un ami, je vais finir avec, parce que de toute façon, ce que j'entend pratiquement tous les jours, c'est que je vais le faire cocu et que je partirais avec un autre. Il travaille bcp (souvent à la maison) et a peu de temps à m'accorder, mais si je sors sans lui, même pour faire des courses, je vais retrouver quelqu'un ! Quand il fait une crise, il est capable d'être violent, pas envers moi, mais il faut qu'il tape dans qq chose, ou qu'il jette de la vaisselle, qu'il hurle... et comme je n'ai pas un caractère facile, je ne me laisse pas faire, lui répond et bien souvent ça fini en cacophonie. Il est aussi manipulateur, il n'hésiteras pas à mentir pour se protéger, ou pour "voir comment je réagit", comme un soir ou je suis rentrée tard du boulot, il n'était pas là, il est rentré a plus de 21h en me disant qu'il était bourré, là j'ai pété un cable, je l'ai incendié pour le faire réagir (je ne savais pas a ce moment de quoi il souffrait), je l'ai bien descendu pour qu'il ouvre les yeux, que ce n'était pas une atitude pour un futur papa. Tout ça pour qu'il me dise qu'il avait fait exprés, que maintenant il savait ce que je pensais de lui, qu'il fallait que je foute le camp très vite, etc... C'était en pleine nuit, j'était a 5 mois de grossesse, j'ai fait une crise d'angoisse, a me retrouver a pleurer toute nue étalée sur le carrelage, et là encore je faisais exprès. Une fois tout le monde calmé, on a passé une nuit réparatrice et tout est rentré dans l'ordre. C'était sans compter une nouvelle crise, parce que j'allais faire des courses sans lui en tenue légère (short + débardeur, bah oui mais enceinte jusqu'aux yeux avec 40° à l'ombre, j'allais pas mettre de col roulé), là il a commencé à se mettre sur ma route, mais j'ai un foutu caractère et je n'aime pas qu'on me dise ce que je dois faire, il a été jusqu'à me confisquer mes clefs de voiture, que j'ai récupéré (il fallait que je parte qq minutes pour ma santé mentale), il m'a suivi avec la voiture de sa mère, me disant que si j'y allais, c'était fini. Je n'ai pas cédé, il m'a accompagné jusqu'au magasin, mais il avait un rdv donc il a du rentrer. Je n'avais pas la tête a faire des courses et je ne savais pas dans quel état il allait rentrer, donc une fois de plus, je me suis dépéché de rentrer. Suite à ça, je me suis un peu éloignée de lui. J'ai voulu en parler avec un de ses ami proche que j'aime bcp, qu'il m'aide a comprendre là ou j'étais perdue. Quand il a vu qu'on discutais ensemble via le net, il a recommencé a criser. J'ai passé une après midi avec cet ami et une autre de mes amie en lui disant même ou j'étais, qu'il sache qu'il peut me faire confiance. Je recevait des sms tous les 1/4 d'h me disant à quel point il était mal (tout ça pour que je rentre), je n'ai pas cédé, j'ai passé un bon moment de détente avec des gens que j'apprécie. J'ai continué à en parler un peu avec cet ami via le net, et un soir mon copain m'a envoyé chercher un truc dans le garage pour surveiller mes mails, il est tombé sur une conversation ou je racontais ses pb, et là re-pétage de cable. Et enfin, une vraie conversation : il m'a avoué s'être fait battre qd il était petit, suite a ça, avoir déclaré des troubles paranoiaques importants, s'être déjà fait soigné mais il a arrêté d'aller voir son psy longtemps avant (celui ci n'exerce plus). Il se sent persécuté, il se sent mal, surtout depuis qu'il sait qu'il va être père, il a peur de faire du mal a son enfant, il m'a dit que pendant ses crises, il me poussait a partir parce qu'il pensait que je serait plus heureuse avec un autre,.... Il veut se faire soigner, mais moi je ne sais pas si j'ai encore la force de l'accompagner, mes sentiments pour lui se sont dégradé peut être à un point de non retour, j'ai peur pour ma fille, peur des répercussions qu'auront eu ces crises sur ma grossesse, j'ai envie de tourner un trait sur tout ça et d'être heureuse... surtout qu'en dehors de ses crises, c'est qq de bien, vraiment un travailleur, gentil, drôle, amoureux. Merci d'avoir lu mon pavé, si vous pouviez me donner vos avis... Message édité le 23/08/11 à 18:23 Message édité le 23/08/11 à 18:26 |
Messages 1 à 12, Page : 1
Par bloody_paradise : le 23/08/11 à 19:50:49
Dire merci | Le papa de mon copain était paranoïaque avec délires de persécution. J'ai parfois failli en parler sur le forum, suite à de grosses crises, mais jamais osé, par peur. Quand je vois l'enfer qu'a enduré sa femme, qui est restée avec lui jusqu'au bout, j'ai envie de te dire une seule chose, s'il est réellement paranoïaque : fuie. Pour ta sécurité et celle de ton future enfant. Il pouvait être très violent, envers les autres, envers lui même. Juste deux exemple : un soir où l'on a retrouvé devant notre porte la maman de mon copain, en pleure. Il la soupçonnait de je ne sais plus quoi, d'être de mèche avec sa fille pour lui pourrir la vie sûrement, et lui avait balancé la soupière dans la tronche. Elle s'était réfugiée dans la salle de bain, il était entré de force, l'avait attrapé par les cheveux, obligé à se regarder dans la glace en lui disant "tas pas honte, regardes toi, tu devrais avoir honte !" . Ou l'été où il s'est immolé, avec de l'alcool à brulé. Aux urgences, sa femme a dit que c'était un accident de barbecue. En public il passait pour quelqu'un de complètement normal. Une personne extérieure n'aurait jamais pu soupçonner ce qui se passait. Au début où ses délires ont commencé, il nous en a parlé. De la haine qui l'avait envers le copain de sa fille, et de ce qu'ils manigançaient contre lui. Il était très convainquant, tenant un discours cohérent. C'était même quelqu'un de très gentil, très généreux, avec le cœur sur la main, toujours prêt à rendre service. Il était même arrivé à embobiner sa psychiatre. Qui devait être tout de même carrément nulle, c'est quand même son métier de voir ce qui cloche. La mère de mon copain lui a même écrit une lettre, lui disant qu'elle minimisait, lui décrivant ce qu'elle vivait (les scènes, la violence, la jalousie, être surveillé 24h/24, ses délires etc.). La psy n'a rien trouvé de mieux que de lui parler de la lettre lors d'une consultation. Mais quand il buvait c'était pire. Il était ingérable. Impossible à rationaliser. Pour lui, ce n'était pas lui qui avait un problème, mais les autres qui étaient malade, qui le persécutaient, qui lui voulaient du mal. Si on ne rentrait pas dans son jeu, ou au moins faisait semblant, il faisait une fixette, vous mettait dans "sa blacklist" et c'était fini. Comme il a fait avec sa fille, qu'il n'a pas vu durant 3 ans, jusqu'à son décès. On avait l'impression qu'il n'avait pas la même vision de la réalité, qu'il déformait à sa guise. Pour se "glorifier" ou se "victimiser". Par exemple, lors d'une promenade, il est revenu en hurlant que sa femme l'obligeait à s'approcher d'une falaise alors qu'il avait le vertige qu'elle faisait exprès de marcher plus vite que lui pour l'épuiser etc. Bien évidement c'était faux. Mais pour lui c'était la vérité. Je suis persuadée qu'il y croyait. Le coup de confisquer les clefs, c'était monnaie courante. Il les lui cachait pour pas qu'elle les retrouve, pour qu'elle ne puisse pas partir (voir sa fille, dîner avec des copines, ou même aller travailler). Enfin, diner avec les copines, c'était assez rare : il la surveillait, il est allé l'espionner dans un restaurant (jurant l'avoir vue en compagnie de son gendre). Sa femme est restée avec lui par peur des représailles, mais aussi par amour. Pour elle, c'était la maladie, ce n'était pas vraiment lui. Elle culpabilisait de le laisser, alors qu'il était malade et malheureux. Parce que oui, il était vraiment déprimé, à croire que tout le monde lui veut du mal. Et comme je l'ai déjà dit, c'était aussi, hors période de délire ou de crise, quelqu'un de très bien, très gentil. D'ailleurs il est décédé depuis peu, le jour de la fête des pères, le jour de mon anniversaire. Et même si, toutes mes crises d'angoisses de ces dernières années je lui les dois, il me manque beaucoup. Message édité le 23/08/11 à 19:10 |
Par dilou : le 23/08/11 à 19:40:55
Dire merci | Il veut se faire soigner, mais moi je ne sais pas si j'ai encore la force de l'accompagner, mes sentiments pour lui se sont dégradé peut être à un point de non retour, j'ai peur pour ma fille, peur des répercussions qu'auront eu ces crises sur ma grossesse, j'ai envie de tourner un trait sur tout ça et d'être heureuse... surtout qu'en dehors de ses crises, c'est qq de bien, vraiment un travailleur, gentil, drôle, amoureux Ce paragraphe montre bien comme tu es dans le doute... Pour moi il faut absolument qu'il retourne voir un thérapeute, et que tu y ailles avec lui, au moins dans un premier temps. |
Par SweetyMuffin : le 23/08/11 à 19:49:26
Dire merci | J'ai tout lu, et à quinze ans, je sais que je ne serais pas d'une grand aide, mais je vais essayer quand même... Ton copain, premièrement, s'il revoyait un psychiatre, ce ne serait pas plus mal. Même, ça me parais plutôt impératif... Ensuite, pour toi, tout dépends, tu ne peux pas rester dans une situation où tu es sans cesse sur la défensive, tu ne peux pas, quand ta fille sera là, t'inquiéter toutes les cinq secondes pour sa santé, sa vie. Alors, pour moi il y a deux possibilité. La première, il se fait aider, redeviens vivable, tu retrouve les sentiments que tu avais (as ?) pour lui, et tout finit bien, mais parce qu'il y a un mais, en ayant toujours l'incertitude de ce qu'il peut advenir de vos vies. Ou bien, seconde possibilité, tu te casses loin, très loin de ce gars, tu te mets en sécurité avec ta fille, et tu refais ta vie dans le bonheur, la joie et sans avoir à te poser tous les jours la question fatale " Et si il fait une crise ? "... Mais tu te retrouves mère célibataire, peut-être pas forcément seule après tout ton ami très proche avec qui tu discute pourrais t'aider, ou tes autres amies, je ne sais pas (oui, je vis dans le monde des bisounours, désolée)... Enfin... Donc voilà... La question surtout, c'est est-ce que tu aimes ton copain... Et est ce que tu te sens prête à risquer ta vie tous les jours, même s'il se fait aider... Voilà, je ne suis peut-être pas d'une grande aide, j'en suis désolée, mais sache que je te soutiens et j'espère que tu vas trouver une solution... |
Par bloody_paradise : le 23/08/11 à 19:55:33
Dire merci | Je rajouterais que pour l'aide psychiatrique, ça reste très difficile. D'une part parce qu'il n'y a pas réellement de traitement, d'autre part, parce que dans la tête d'un paranoïaque, il n'est pas malade ! Le papa de mon copain n'a jamais reconnu sa maladie. Alors, pourquoi se soigner si on n'est pas malade, si ce sont les autres qui ont un problème ? Edit : Sa femme, sa fille et mon copain ont aussi pensé à l'internement forcé. Mais, ce ne peut être définitif, et ils étaient persuadés qu'une fois rentré chez lui, ce serrait encore pire, qu'il y aurait des représailles. Message édité le 23/08/11 à 19:15 |
Par sheytana : le 23/08/11 à 19:58:35
Dire merci | Pas facile comme situation... Ma tante a aussi des crises de paranoia, c'est un peu comme ton homme, pas facile à gérer.... Elle peut être très bien pendant des années, et d'un coup rechuter.... Après, elle vit quand même de façon "normale" sauf pendant ces crises où elle devient violente, elle a frappé mon autre tante avec un fer à repasser, et a aussi fait quelques TS.... Ensuite elle a été internée en hopital psychiatrique pendant plusieurs mois, et depuis ça il n'y a pas encore eu de rechute, on croise les doigts.... Ce qui est sûr, c'est que ce genre de choses, c'est à vie... Par contre, c'est pas forcément "tout le temps", par exemple dans le cas de ma tante, c'est souvent 5-6 ans sans rien.... Surtout en périodes de grosses pressions j'imagine, comme le fait d'être bientôt papa.... |
Par SweetyMuffin : le 23/08/11 à 20:05:22
Dire merci | Bloody, il a l'air de reconnaitre sa maladie non ? Puisqu'il lui en a parlé, comme quoi il avait été battu etc. et avoir des troubles déclarés. Donc, il le sait... Mais les crises il en fait très souvent ? |
Par hélicce : le 23/08/11 à 20:06:45
Déconnecté Dire merci | La grosse différence avec ce que j'ai lu de la plupart des paranoiaques, c'est qu'à priori il s'en rend compte, quand il m'en a parlé, il était conscient du problème, pouvait mettre un nom dessus (certainement grâce à ces scéances avec son psy de l'époque). Je me dis que du coup ce sera peut être plus facile pour lui de se soigner... Mais vers quel type de médecin l'envoyer ? psychiatre, psychologue ? c'est certain que, s'il le souhaite, je l'accompagnerais, mais à mon âge (j'ai moins que l'âge indiqué sur mon profil , je ne sais pas si j'aurais les épaules pour le porter). |
Par hélicce : le 23/08/11 à 20:09:47
Déconnecté Dire merci | Avant d'être enceinte, jamais il n'avait été ne serait-ce que jaloux. D'ailleurs il en parlait volontier avec ses amis en disant que de toute façon, quand une femme voulait partir, elle partait, que c'était la vie. Depuis qu'il y a un bébé en jeu, il pète les plombs régulièrement, en général après des sorties avec des amis ou il "voit" des choses. |
Par Sita : le 23/08/11 à 20:13:26
Dire merci | Il reconnait son problème sauf en cas de crise. Faut faire poser un diagnostique sérieux. S'il s'en sent le courage, il peut demander à être interner. (tu pourras finir ta grossesse au calme). |
Par kazoar : le 23/08/11 à 21:25:48
Dire merci | Je rejoins sweety, ce qui est sûr c'est que la situation ne peut absolument rester en l'état. Depuis que tu es enceinte, il y a un enjeu à sa jalousie, la part de lui que tu portes en toi, et qu'il ne peut pas contrôler, ça lui est insupportable. A un moment où tu peux avoir une vraie conversation avec lui (vite), il faut l'encourager à tout prix à reprendre un suivi avec un psychiatre (et non avec un psychogue). C'est déjà encourageant qu'il reconnaisse le problème. Tu peux lui dire que tu es déslée qu'il ait eu un passé difficile, mais que là c'est lui qui te rend le présent difficile, et que ce n'est pas acceptable. Il faut qu'il le fasse pour lui, pour toi car il t'aime et toi aussi mais tu ne resteras pas avec un mec instable comme il l'est actuellement, et pour votre fille. C'est un acte d'amour et de respect de votre famille. Si à un moment tu te sens en danger, et/ou qu'il ne veut faire le pas de se faire aider pour surmonter cette phase difficile, tu peux contacter le 15 qui pourra intervenir avec les urgences psy. Bon courage à toi |
Par hélicce : le 23/08/11 à 22:23:38
Déconnecté Dire merci | Merci, c'est une période très difficile, en plus de ça j'ai l'impression de passer à coté de tous les bons moment de ma grossesse et de ne pas du tout en profiter. Depuis ce week end il est adorable, mais il a une nouvelle lubie, c'est de vouloir quitter la région, alors qu'il est né là, qu'il a tjr vécu là, sauf qu'il y a un c... qui lui cherche des pb, et c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Moi je ne veux pas partir. si tout allait bien, pk pas, mais ici j'ai mon indépendance, une pature pour mes chevaux, mon travail, mes amis. Je ne lui ai pas dit, en espérant que ça restera une lubie et qu'il ne voudra pas aller plus loin. |
Par laska : le 23/08/11 à 23:06:31
Dire merci | Je connais qqun qui est paranoïaque. Il a fait de fréquentes crises, aussi bien chez lui qu'au boulot. Sa maladie, bien que soignée (ponctuellement, il ne va pas à toutes ses séances de psy) a détruit son couple et son boulot. En apparence, il est normal mais en fait, dès qu'on lui parle, il mémorise chaque mot, interprète chaque geste ou absence de geste comme un reproche, une critique... Et souvent, il fait la longue liste (fictive) de tout ce que son entourage ou même des gens qu'il ne connaît pas (genre la caissière du supermarché) ont fait contre lui, pour lui nuire. A la longue, c'est épuisant. Et même en faisant attention à ce que l'on dit ou fait, ça ne va pas. Tu devrais en parler avec ton ami puis voir si il veut suivre une thérapie sérieuse. Mais dans tous les cas, je te conseille de prendre de la distance physique tant qu'il ne va pas mieux. C'est une maladie qui te bouffe la vie, qui te rend toi-même parano. Pense à ton enfant Courage |
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