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SOS prof de français ! (urgent)

Sujet commencé par : loups56 2 - Il y a 30 réponses à ce sujet, dernière réponse par swann
Par loups56 2 : le 01/02/14 à 12:02:09

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 Coucou tout le monde,

J'aurais besoin des lumières urgentes d'un prof de français :

Si je dis (en parlant de quelque chose au pluriel bien entendu)
"La plupart était vide et grande ouverte, comme autant de cul-de-sac d'un étrange labyrinthe", est-ce que j'accorde en écrivant "était" comme étant un pluriel (donc étaient) et donc le reste avec ou alors je considère que "la plupart" est au singulier et je laisse comme ça ?

Je bloque là...
et du coup, cul-de-sac, vous le mettez au pluriel ? Ca donne quoi ?

Merci !!!

Messages 1 à 30, Page : 1

Par brytte : le 01/02/14 à 12:08:45

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 Voilà ce que j'ai trouvé

"Le verbe s’accorde toujours, en genre comme en nombre, avec le complément de « la plupart » :

La plupart des robes ont été vendues.
La plupart du temps est consacré à la lecture.

S’il n’y a pas de complément, le verbe se met au masculin pluriel :

La plupart se sont excusés.
La plupart refusent de changer de poste".

Par swann : le 01/02/14 à 12:09:05

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 l'accord strict se fait au singulier, mais on accepte l'accord par syllepse, c'est à dire par le sens: la plupart des???? étaient...

je laisserais au singulier si tu ne fais pas suivre ton GN par le complément de nom

je mettrais "culs-de-sac" au pluriel ("comme autant de..."

la comparaison est jolie

Par chris : le 01/02/14 à 12:11:37

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 "cul de sac" au pluriel

pour le reste je ne sais plus
Je crois que les deux sont admis mais je trouve que ça fait mieux au pluriel même si grammaticalement le singulier est plus cohérent.
Bref, je fonctionne à l'instinct et y'a moyen de le dire autrement, ça favorise la créativité lol!

Par loups56 2 : le 01/02/14 à 12:12:17

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 Ah merci à tous les deux !!!
Franchement, je trouvais que ça ne collait pas, au singulier... Intuition sans doute ou vieux souvenir lointain malgré tout...

Pour culs-de-sac, là, je fais une découverte ! Merci

Par swann : le 01/02/14 à 12:12:57

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 ah ben "la plupart" constituerait une exception

en l'absence de complément de nom, je sais pas si la règle est si stricte

Par lancelot62 : le 01/02/14 à 12:24:45

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Perso j'écrirais "La plupart étaient vides et grand ouvertes, comme autant de culs-de-sac d'un étrange labyrinthe"...

(Me semble qu'on peut dire grand ouvertes ET grandes ouvertes mais je n'aime pas la liaison de la seconde solution)

Attendons Dilou.


Message édité le 01/02/14 à 12:21

Par Val Kenzack : le 01/02/14 à 12:28:51

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 grandes ouvertes Lancelot, la plupart des grammairiens s accordent à dire que l adjectif, malgré son emploi adverbial, s accorde avec le nom.

Par lancelot62 : le 01/02/14 à 12:49:35

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Je trouve ça moche grande-z-ouvertes, trop long à mon goût
Je trouve que grand ouvertes glisse mieux mais bon faut pas faire attention, je fais une fixette sur les liaisons depuis que je fais du théâtre, avec les alexandrins, interdiction d'en oublier une sinon c'est le fouet !!

Par ami des chevaux : le 01/02/14 à 13:06:41

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Je trouve que grand ouvertes glisse mieux  
J'en suis certain! pardon Val

Par dilou : le 01/02/14 à 13:29:59

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 J'accorderais au pluriel après "la plupart", même non suivi du complément (qui est sous-entendu, pas totalement absent !) par accord avec le sens.
"Culs-de-sac" au pluriel aussi.

Pour "grand ouvertes" l'usage actuel est d'accepter les deux. Mais moi, par fidélité à la logique de la langue, je garderais "grand" au singulier : les portes ne sont pas "grandes", "grand" est ici adverbial, modifiant le sens de "ouvertes", donc en principe invariable.

Par swann : le 01/02/14 à 13:35:44

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 pareil pour "grand ouvertes"= tout à fait ouvertes

Par dilou : le 01/02/14 à 13:49:24

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 Et en plus , comme dit lancelot, c'est plus euphonique !

Par swann : le 01/02/14 à 13:54:39

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 donc pour 4 pattes:
""La plupart étaient vides et grand ouvertes, comme autant de culs-de-sac d'un étrange labyrinthe"




Message édité le 01/02/14 à 13:51

Par Val Kenzack : le 01/02/14 à 15:21:21

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 Y a pas de mal DD

Toujours est il que j'ai regardé dans wagner et pinchon, et la grammaire historique du français, les 2 s'accordent à dire que "grandes(s) ouverte(s)" est plus ou moins devenu une locution figée, en raison de l'accord jusqu'au 17eme grosso modo de l'adjectif à valeur adverbiale.

Par kefiretlome : le 01/02/14 à 15:33:50

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Que vient faire 4patt là dedans ?

Par loups56 2 : le 01/02/14 à 15:35:10

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 Merci en attendant, j'ai terminé mon chapitre "bien propre" grâce à vous !

Par lonestarranchcowboy : le 01/02/14 à 15:37:52

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 c'est quoi ça ?
une dictée de l'instit Latouche


Par swann : le 01/02/14 à 16:50:23

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 me suis trompée

Par dilou : le 01/02/14 à 17:59:27

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 Ouh là, si on s'appuie sur l'orthographe antérieure au 17° pour élaborer nos règles, on n'est pas sorti de l'auberge
C'était un joyeux foutoir à cette époque.
Pour ma part je préfère une orthographe raisonnée
J'aime bien démontrer qu'il y a un sens derrière la plupart des règles orthographiques.

Par Val Kenzack : le 01/02/14 à 19:28:11

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 Non dilou, c'est juste pour dire qu'a priori, "grandes ouvertes", "grande ouverte", s'est figée. Evidemment que l'explication raisonnée convient mieux. Mais il semble que dans ce cas précis l'usage ait dominé.




Message édité le 01/02/14 à 19:25

Par dilou : le 01/02/14 à 19:41:16

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 Non, ce n'est pas figé, les deux restent admis "Il y a un article sur ce sujet dans le Grevisse.
Apparemment, dans ce genre de formules, grand est le plus souvent variable, même si l'invariabilité ne doit pas être considérée comme fautive... ("ouvrir (toute) grande la fenêtre", "ouvrir grand la bouche"...)

Et voici ce que dit le Robert:
REM. Dans grand ouvert, grand s'accorde généralement : la bouche grande ouverte (→ Cantique, cit. 4), fenêtres grandes ouvertes (→ Bruissement, cit. 5); cependant si l'on donne à grand une valeur adverbiale, il reste invariable (cf. Grevisse, no 385).
"

Le Robert joue d'ailleurs double jeu, car dans les exemples qu'il donne, "grand" a évidemment une valeur adverbiale.

Par Val Kenzack : le 01/02/14 à 19:55:35

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 C'est clair

Wagner et pinchon : " d'un état ancien du français où ces adj s'accordaient il demeure des traces pour grand, frais, dans certaines locutions : "des fenetres grandes ouvertes"
Ma grammaire historique est chez mes parents, je ne l'ai pas sous la main.

En tout cas c'est un vaste bazar


Girodet, qu'on peut ranger parmi les « stricts », écrit (Bordas des pièges et difficultés) :

« Employé adverbialement devant un participe, s'accorde en genre et en nombre : des fenêtres grandes ouvertes, des yeux grands ouverts.
L'invariabilité qu'on rencontre quelque fois est moins conseillée. »

Le fond est le même chez Jouette. On notera également l'absence de condamnation. Même remarque pour Colin (Robert des difficultés), mais l'orientation est inverse (à propos, spécifiquement, de grand ouvert) :

« Quand l'adjectif a une
valeur adverbiale, devant un autre adjectif, il s'accorde en général avec le substantif qui précède [exemples chez Romains et Sartre]. Toutefois, certains écrivains se dispensent de faire varier la forme de l'adjectif, ce qui est logique, puisque l'adverbe est, en français, invariable [autres exemples, chez Duras et Vialar].»

Inversement, le Péchoin-Dauphin (Larousse) ne mentionne que l'accord pour « grand ouvert ». C'était déjà la position d'Adolphe Thomas.

Grevisse (B. U., Xe éd., 1975, § 385) écrit pour sa part : « Dans certains cas, le premier adjectif, bien qu'employé adverbialement, s'accorde, suivant un ancien usage, comme le participe passé ou l'adjectif qui le suit. [Suivent des
exemples dont « Les profondeurs du ciel toutes grandes ouvertes (Totor), Les deux pages grandes ouvertes (J. Romains), Le blessé aux yeux grands ouverts (Duhamel) », soient trois académiciens auxquels on peut encore ajouter Green.] »

Mais il ajoute en nota bene : « Il n'est pas rare qu'on laisse invariables grand (dans grand ouvert), large (dont large ouvert). »
On ne trouvera pas d'analyse différentes (coexistence des deux usages) dans la 13e éd. du B.U. (1993, Grevisse-Goosse, § 926, b, 4°, p. 1356).

On notera la tendance contemporaine à employer directement les adjectifs qualificatifs avec une valeur adverbiale, sans dérivation en ~[e]ment, peut-être par effet d'ellipse.




Message édité le 01/02/14 à 19:52

Par dilou : le 01/02/14 à 22:04:10

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 Ah oui, c'est loin d'être simple

Par swann : le 01/02/14 à 22:45:31

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 ces querelles et ces broutilles grammaticales, j'avoue que ça m'intéresse peu

Par dilou : le 01/02/14 à 23:05:31

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 Moi, j'aime bien approfondir la logique de la langue... le français n'est pas si emberlificoté qu'on le dit, c'est surtout une langue très subtile et nuancée.
Quelquefois on veut la simplifier et en fait on crée des illogismes parce qu'on va contre son fonctionnement.

Mais ne e faites pas dire ce que je n'ai pas dit : tout n'est pas justifiable dans l'orthographe, quand même !

Par Val Kenzack : le 01/02/14 à 23:27:39

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 Eh bien moi swann, j'avais juste besoin de m'occuper un peu la tête avec quelque chose, n'importe quoi, et ça, ça convenait très bien.

Par swann : le 02/02/14 à 07:47:21

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 t'occuper...en cours?

la majorité de ce que je sais en grammaire, je l'ai appris à la fac sans y accorder un intérêt débordant...c'est juste du savoir, du bourrage de crâne, comme l'ancien français, ou l'étymologie

mais je suis prof de français pour les textes, pas pour l'étude de la langue


et pis, j'aurais voulu être véto si les maths n'avaient pas été les fourches caudines de la prépa

Par loups56 2 : le 02/02/14 à 07:58:46

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Mais vous n'allez pas vous disputer quand même ?
Allez, histoire de calmer les esprits, je vous mets la partie dans laquelle se trouve la phrase qui me posait problème et qui cassait la mélodie de l'ensemble, je trouvais.



Le temps parut défiler d’abord lentement. Il guetta un peu les bruits dans le couloir et s’attacha à comprendre les conversations dont il percevait des bribes par intermittence. Il leva la main devant ses yeux pour regarder l’heure.

Ton cœur se charge du compte à rebours, le reste ne veut rien dire, chuchota une voix inconnue dans sa tête.

Il fronça les sourcils. Puis il eut une sorte de frisson. Il en avait assez de rester allongé. Il lui sembla qu'elle était partie depuis une éternité maintenant. Il se leva et s’assit au bord du brancard, les jambes pendantes dans le vide.

Sa chemise était ouverte. Il la reboutonna méticuleusement. Quelque chose freina son bras gauche. Il se rendit compte qu’il était relié à une perfusion. Il hésita.

Le couloir bourdonnait d’un balai fiévreux de brancards poussés par des gens pressés. Tout le monde semblait occupé. Elle lui manquait. Il avait envie de la retrouver.

Il défit le pansement qui recouvrait le cathéter planté dans son poignet en grimaçant. Puis il l’arracha. Un mince filet de sang décoloré coula le long de son bras et quelques gouttes s’écrasèrent au sol. Il essuya sa main avec un coin du drap. Puis il attrapa son manteau et sortit.

Le couloir était encombré de civières alignées contre le mur. Une infirmière le croisa en hurlant quelque chose qui ne lui était pas adressé et qu’il ne comprit pas. Le souffle de sa course glissa comme une brise chaude. Il progressa lentement sous la lumière crue des plafonniers et poussa une porte battante qui l’amena à un sas qui donnait sur l’extérieur.

Le froid de la nuit s’insinua comme de l’eau à travers les interstices de ses vêtements. Il avait la chair de poule et se mit à trembler.

Il traversa un vaste parking circulaire, zigzagant au milieu de dizaines d’ambulances. La plupart étaient vides et grandes ouvertes, comme autant de culs-de-sac d’un étrange labyrinthe. La lueur dansante et orangée des gyrophares cessa progressivement de l’aveugler.

Il passa sous un porche et se retrouva dans la rue. Puis il marcha jusqu’à un carrefour. Il ne lui sembla ne pas connaître les lieux. Mais il continua d’avancer.

L’envie d’elle lui collait à la peau. C’était une empreinte brûlante, une évidence aussi absolue que de respirer ou sentir battre son cœur. Il avait le souvenir de son odeur chevillé au corps. Il aurait aimé pouvoir sourire mais son manque était une douleur plus atroce que toutes celles qu’il avait pu endurer ces derniers temps.

Il se rendit compte qu’il avait une soif intense. A quelques centaines de mètres, au coin d’une petite rue, il distingua la devanture fortement éclairée d’un café. Il pressa le pas.

L’établissement était inspiré du style des années quarante. Sa vitrine panoramique entièrement transparente posée sur un petit muret donnait une impression d’espace trompeuse. La salle ne disposait pas de tables mais uniquement d’un zinc en ellipse autour duquel étaient alignés des tabourets ronds fixés au sol. Un barman solitaire coiffé d’un calot blanc s’affairait derrière le comptoir. Il avait le teint lunaire sous la lueur pâle du plafonnier, ses cheveux blonds rendus presque blancs. Deux hommes et une femme étaient accoudés au comptoir. Ils se retournèrent vaguement lorsqu’il poussa la porte.

Il murmura un bonsoir, que, malgré le silence, personne n’entendit. Ses pas claquèrent sur le sol en linoléum beige. Le barman le salua. Il le lui rendit par un signe de tête en s’asseyant.

- Qu’est-ce que je vous sers, Monsieur ? Murmura t-il sur un ton à peine audible.

Il hésita. La femme s’approcha de lui. Elle était grande et mince. Ses longs cheveux aux reflets cuivrés tombaient en cascade sur ses épaules. Elle chercha son regard. Elle avait les yeux très verts, que la lumière blanche rendait presque transparents. Elle ne souriait pas et paraissait juste dans l’attente de quelque chose qu’il ignorait.

- Est-ce que tu as seulement soif ? Demanda t-elle soudainement.

- Oui. Je meurs de soif, s’entendit-il répondre d’une voix lointaine.


Par loups56 2 : le 02/02/14 à 08:01:17

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 Avec la fin quand même...

Elle fit un signe de tête au barman. L’homme se pencha et ouvrit un réfrigérateur sous le zinc. Il sortit une petite bouteille rouge qu’il décapsula d’un coup sec. Il la posa devant lui. Puis il attrapa un verre à grenadine et le fit glisser.

Il tendit la main. Ses doigts rencontrèrent brièvement ceux de l’homme.

- Combien je vous dois ?

- Un dollar et dix cents.

Il fouilla dans la poche gauche de son manteau et exhuma un billet de cinq dollars froissé. Il le poussa vers le barman.

- Gardez-la monnaie, dit-il.

- Monsieur est généreux, murmura l’homme en baissant les yeux.

La femme se tourna ostensiblement vers lui. Il sentit ses mains passer sous sa chemise et lui caresser le bas du dos, comme elle l’aurait fait avec un animal blessé.

Il ne réagit pas, versa le contenu de la bouteille dans son verre et le but d’une traite. Le liquide lui fit du bien. Il coula le long de sa gorge et se déversa dans le reste de son corps comme la pluie fraîche d’un orage longtemps attendu. Mais il avait encore soif, pratiquement tout autant.

Elle se pencha vers son épaule, sans cesser de le caresser.

- Es-tu certain qu’il ne reste rien ? Chuchota t-elle.

Il regarda le fond du verre. Il ne restait plus une goutte et la bouteille était également vide.

Il regarda le barman.

- Je peux en avoir une autre ?

L’homme parut surpris.

- Je ne sais pas. Ca… ça ne se fait pas, d’habitude…

- Monsieur a les moyens, dit la femme rousse. Sers-le.

Par swann : le 02/02/14 à 08:41:10

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 on ne se dispute pas

vraiment pas mal pour le reste

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