Violences gynécologiques ordinaires
Sujet commencé par : cicitt - Il y a 85 réponses à ce sujet, dernière réponse par al1 personne suit ce sujet
Par cicitt : le 27/07/18 à 10:44:34
Déconnecté | La vidéo Konbini que je n'arrive pas à mettre directement ici: https://news.konbini.com/post/violences-gynecologiques-hysterique-train-de-feindre-douleurs Lien Je considère en avoir été victime également, mais a minima par rapport aux témoignages des vidéos. Certains sont bouleversants. Message édité le 27/07/18 à 10:45 |
Par lisanka : le 29/07/18 à 17:13:14
Dire merci | Ahah l'anesthésiste, vaste blague aussi! Pas un mot rien du tout pour ma péridurale, à part pour m'engueuler et me dire de pas bouger ou de faire le dos bien rond (en même temps quelle idée d'accoucher dans la nuit de samedi à dimanche, je lui ai gâché son week-end! ) D'ailleurs la péri c'est sympa, mais c'est encore mieux quand elle dure jusqu'au bout (j'ai cru que j'allais mourir évidée comme un poisson! oui c'est très spécial mais c'est la vision que j'ai de ce moment précis ou ma fille est sorti de mon moi ) |
Par al : le 30/07/18 à 02:05:09
Dire merci | carodadou j'ai des potes véto qui ont réussi à l'éviter, maintenant je pense que ça dépend sur qui tu tombes.... mais clairement ça fera partie des tâches attribuées à mon chéri, de vérifier qu'un scalpel ne m'approche pas et le connaissant, il prendra ses "ordres" très à coeur et ne se laissera pas démonter par du personnel médical, même en conditions de stress...maintenant on ne peut jurer de rien mais bon....à voir.... (yapuka continuer à s'entrainer parait il ) |
Par sucre33 : le 30/07/18 à 09:51:12
Dire merci | Je suis contente d’avoir pu aller dans la maternité où je vais ! Même si tout le personnel n’est peut-être pas accueillant et à l’écoute, rien que de lire le projet de la maternité et la façon dont les professionnels conçoivent leur rôle et celui des patients, je me dis que je serai au bon endroit ! Rien que pour l’épisio, voilà ce qui est écrit : De nombreuses questions nous sont posées concernant cet acte. Il s’agit d’une incision du périnée, réalisée juste avant la sortie de l’enfant, dont l’objectif est, dans certaines situations, de faciliter la naissance ou d’éviter des déchirures graves du périnée. Notre but est de favoriser un accouchement physiologique. Nous sommes opposés à la réalisation systématique d’une épisiotomie ; Notre pratique nous permet en général de ne pas réaliser ce geste, et nous y prêtons la plus grande attention. Cependant, dans quelques situations, il nous semble préférable de réaliser une épisiotomie pour éviter des complications importantes. Il ne s’agit pas, dans les indications que nous retenons, d’éviter une simple « petite déchirure du périnée ». Ces situations ne sont pas prévisibles à l’avance. Vous avez bien sur le droit de ne pas vouloir d’épisiotomie, mais de notre coté, nous ne souhaitons pas réaliser de prise en charge qui nous semble inadaptée. Si l’assurance que les pratiques de l’équipe visent à éviter une épisiotomie ne vous paraît pas suffisante, et si vous êtes totalement opposés à la réalisation de ce geste, quelle que soit la situation, nous vous invitons à prendre un autre avis et à vous rapprocher d’une autre structure susceptible de mieux répondre à votre attente. La sage-femme avec qui on fait les cours de prépa à la naissance nous répète souvent que le plus important dans ce que nous choisissons ce n’est pas le type de position à adopter pour gérer les contractions, ce n’est pas de prendre la péridurale dilatée à 2 ou à 7 ou de ne pas la prendre... c’est justement de rester ACTEUR et ACTRICE de ce moment et de faire NOS propres choix ! J’apprécie ! Vos témoignages sont glaçants ! Glaçants d’irrespect le plus total dans des moments où on est les plus vulnérables. C’est moche de se dire que certains praticiens de santé en arrivent là... Un site intéressant : Lien |
Par coccina : le 30/07/18 à 12:30:11
Dire merci | Merci les filles : vu mon âge, l'absence de chéri, je pense que je n'aurai jamais d'enfant. Et grâce à vous, je ne regrette pas |
Par dilou : le 30/07/18 à 12:55:54
Dire merci1 | Expliquez-moi comment, en plein accouchement, vous pouvez décider (à la place de la sage-femme) que vous allez ou non avoir une déchirure qui vous suivra toute votre vie ? Et donc comment vous pouvez interdire l'intervention du scalpel ? Pas d'épisio systématique, soit, mais jamais d'épisio, c'est pas mieux. Je trouve que ce post mélange tout : de vraies violences, de vraies manifestations d'irrespect voire de sadisme VS des maladresses ou erreurs d'appréciation de sages-femmes débordées : moi aussi j'ai eu droit à celle qui affirmait que la naissance n'était pas pour tout de suite... et qui était obligée de m'emmener en courant en salle d'accouchement ! Mais pour un bon nombre, la prédiction de la s-f était exacte. Elle a le droit de se tromper de temps en temps.... des incompréhensions entre parents très soucieux d'avoir une naissance "idéale" et corps médical bien placé pour savoir que c'est une chance qu'on ne peut jamais promettre. Message édité le 30/07/18 à 13:02 |
Par cyberds : le 30/07/18 à 13:36:50
Dire merci1 | Mais +1 Dilou!! Pour avoir connu une copine déchirée jusqu'à l'anus et qui a vécu un cauchemar pour ce genre de raison, "la nature fait toujours bien les choses", eh bien non, parfois mieux vaut un coup de ciseau dans le bon sens ( en biais) qu'un "cloaque", communication entre rectum et vagin, et ça je ne le souhaite à personne, même pas le stade d'avant d'ailleurs ou seul le sphincter est concerné mais dont les effets secondaires sont sympathiques aussi... Oui, il faut parler, dire ce qu'on veut, se faire respecter mais vous oubliez quand même que sage-femmes et médecins ont l'habitude de voir tout ce qui se passe mal et leur métier c'est aussi d'éviter le pire d'où certains gestes invasifs et pressés. Je crois qu'il y a eu des efforts pour "démédicaliser" l'accouchement quand c'est possible et c'est très bien, mais ce n'est pas toujours faisable, et là où vous voyez une intrusion médicale, ça peut être aussi un geste qui sauve. Je ne défends t pas le manque d'empathie, les réflexions qui blessent, etc ... mais vous savez, ils ne sont pas tous des surhommes(femmes) capables d'être ET compétents techniquement, concentrés sur le bon geste, ET empathiques et beaux parleurs, perso je me fiche bien d'avoir un mauvais en communication s'il (elle) est hyper compétent (j'en connais ) Si en plus il (elle) est empathique, c'est la cerise sur le gâteau là par exemple, j'ai une gynéco bien coincée qui fait des réflexions à la mord moi le noeud sur les relations sexuelles des couples mariés depuis longtemps, selon elle superflues (je la plains, elle ne doit pas rigoler tous les jours avec son conjoint ) , mais c'est la meilleure dans sa spécialité, les vieilles comme moi qui veulent être suivies Quant à l'accouchement, n'oublions pas d'où on vient ... " il y a un siècle, le chiffre de mortalité en couche était de plus de 600 femmes pour 100.000 naissances aux États-Unis. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, le taux de mortalité était le double: selon certaines estimations, entre 1% et 1,5% des femmes mouraient en couche. Notez que c’est un taux par naissance, donc dans toute une vie, le risque de mourir en accouchant était bien plus élevé, peut-être de 4%.[...] Pour les naissances simples et à bas risques, accoucher à la maison avec l’aide d’une sage-femme très bien formée n’est pas nécessairement une très mauvaise décision. Mais lorsqu’on regarde l’histoire de l’accouchement dans le monde à travers les âges, force est de constater que ce ne sont pas les sages-femmes et les accouchements douillets à la maison qui ont permis de faire de la mort maternelle une issue aussi impensable aujourd’hui." |
Par lusie : le 30/07/18 à 13:50:01
Déconnecté Dire merci | Oui enfin c'est bien reconnue maintenant que la France, et certaine region en particulier use et abuse de l'episio, c'est bien la le probleme! Lien Pour comparer, au Royaume Uni, le taux d'épisiotomie a chuté de 52% à 13% après les campagnes menées par des associations d'usagères des services obstétricaux comme l'AIMS. Et le taux est aux alentours de 6% pour la Suede Message édité le 30/07/18 à 13:52 |
Par cyberds : le 30/07/18 à 14:03:22
Dire merci | Oui, c'est une gestion du principe de précaution exagérée, le fait qu'il y en ait beaucoup signifie aussi une frilosité du corps médical et une "ouverture de parapluie", le choix étant fait de ne pas prendre le risque de se retrouver face à une complication attaquable en justice et pas seulement pour un gain de temps (quoique avec la pénurie de personnel, ça joue aussi) Perso, pour mon premier accouchement, ne pas avoir été médicalisé aurait été une catastrophe et on aurait pu y passer tous les deux ou pour tout le moins avoir des séquelles graves (cordon autour du cou, périmètre crânien important avec "voie de passage" trop petite), alors que pour le deuxième, j'aurais pu me débrouiller toute seule et ça se serait passé comme une fleur ou presque, mais va savoir ... |
Par dagob26 : le 30/07/18 à 14:31:36
Dire merci | Ce post ne donne pas DU TOUT envie d'avoir des enfants |
Par Paulyneee : le 30/07/18 à 14:35:36
Dire merci | Je suis bien d'accord avec Dilou et Cyberds pour l épisio. Elle vaut mieux qu'une grosse déchirure et je ne pense pas qu'en pleine poussée on soit capable de savoir si elle est nécessaire ou non. il faut se renseigner sur la pratique dans la maternité où on accouche. Les taux d episio varient énormément d'une maternité à l'autre. Si le taux est bas on peut se dire que si c'est proposé c'est que c'est nécessaire. |
Par cyberds : le 30/07/18 à 14:49:24
Dire merci | loool dagob26 C'est pas grave, on est déjà trop sur terre et en plus, devenir mère ça modifie les structures cérébrales avec une diminution du volume de matière grise et une perte de mémoire, si, si C'est pour mieux s'attacher et devenir empathique il paraît http://www.slate.fr/story/131975/femmes-enceintes-matiere-grise-cerveau Lien http://lemondeetnous.cafe-sciences.org/2018/04/le-cerveau-des-meres-pendant-la-grossesse/ Lien |
Par Ulika : le 30/07/18 à 15:27:24
Dire merci | +1000 Dilou et Cyberds ,je kiffe les médecins version Docteur House moi du moment qu'ils soient compétents ,les incompétents se font lyncher sans pitié Message édité le 30/07/18 à 16:06 |
Par Ulika : le 30/07/18 à 15:30:36
Dire merci | D'autant que avec 2 Sf comme amies ,le coup des parents qui veulent l'accouchement de leurs rêves ...ben c'est souvent jocker .. |
Par lisanka : le 30/07/18 à 15:33:43
Dire merci | Bof, on ne fait pas ce genre de métier quand on manque d'empathie, pour le bien des patients qu'on a en fasse de soi. Car le manque d'empathie rime, pour moi, avec "être au bord de l'irrespect". Pour mon cas perso je n'aurais jamais tenu ce discours si la nana qui m'avait accueilli l'avait fait avec un simple sourire, une voix rassurante (ce que font la plupart des bons soignants d'ailleurs!). Même si elle s'était trompée, je ne lui en aurais pas voulu. Mais quand on arrive avec des contractions et que la nana en fasse elle tire une tronche de 2km, qu'elle te montre bien que tu la fais chier parce que d'après elle on ne devrait pas être là, tellement sûre d'elle qu'en plus les examens de base ne sont pas effectués (genre vérifier le col pour le cas de mon amie!), nan la vraiment je n'arrive pas à trouver d'excuse désolé Si ces personnes dont on excuse le comportement s'était retrouvée dans la situation inverse je ne suis pas sûre qu'elles l'auraient accepté, "ne fait pas aux autres ce que tu n'aimerais pas que l'on te fasse". C'est simple comme bonjour, et le monde se porterait mieux si tout le monde appliquait cette phrase! D'ailleurs l'empathie et être beau-parleur je ne vois pas bien le rapport? C'est ma vision des choses, je suis quelqu'un qui n'aime pas spécialement les rapports sociaux mais quand je m'adresse à quelqu'un je le fais toujours de manière courtoise, même si ma journée à moi a été merdique. Je dis toujours bonjour et au revoir avec un sourire et ça surprend beaucoup, comme si aujourd'hui ça devenait rare Pour ce qui est de l'épisio je n'ai aucun avis sur la question, j'ai eu la chance pour mes 2 grossesses de n'avoir rien eu du tout à ce niveau. Je pense que si on m'avait dit pendant que c'était nécessaire je l'aurais accepté |
Par lisanka : le 30/07/18 à 15:37:40
Dire merci | D'ailleurs on peut être sympa ET compétent hein Message édité le 30/07/18 à 15:37 |
Par salsababy : le 30/07/18 à 15:49:17
Dire merci | je suis de l'avis de lisanka . C'est triste aujourd'hui de se réjouir d'avoir à faire à des soignants compétents ET sympas, alors que l'écoute et la bienveillance devraient être la base. le livre de martin winckler, les brutes en blanc, est pile poil dans le thème. |
Par Ulika : le 30/07/18 à 16:04:11
Dire merci | On parle de personnel surbookés la pluspart du temps ,et pourtant j'ai tendance à tirer à coup de boulet sur le monde médical qui me sort littéralement par les yeux,mais j'estime qu'il y a une différence entre de l'incompétence même si c'est par manque temps ...et de l'empathie..me fiche comme d'une guigne qu'on me sourie ,ou qu'on soit au petit soin pour moi . Mon osthéo m'a accueilli par un "Mon dieu ,mais c'est quoi cette tête on dirait un mort vivant" ,je ne l'avais jamais vu ben je l'adore ,il est brut de décoffrage ,ne mâche pas ses mots et je préfére 100 fois ça à un qui va m'accueillir avec un sourire mielleux et je fais pareil ,aprés ça passe ou ça casse,mais pour voir passer des gens qui ont des vies compliqués ( de plus en plus) et qui n'attendent qu'une chose c'est de déverser tout la misére du monde sur les épaules du soignant..L'empathie comment dire ça a ses limites |
Par lisanka : le 30/07/18 à 16:20:16
Dire merci | Je crois qu'on se comprend pas @ulika , parce que la phrase de ton osthéo je ne la vois pas comme un manque d'empathie. Avoir de l'empathie ce n'est pas avoir un ton mielleux pour faire genre, c'est juste être correct et bien traitant, alors oui un soignant qui rigole de ma tronche avec moi ça ne me choque pas (à moins que ce soit réellement méchant et ça se ressent direct!). |
Par Erzebeth : le 30/07/18 à 16:21:41
Dire merci | Ben et puis venant d'un ostéo bon... mais la gynécologie c'est quand même pas tout à fait la même chose je trouve. On est pas forcément à l'aise à la base, alors si on a affaire à une tête de con, si compétente soit-elle, ça n'aide pas... |
Par cyberds : le 30/07/18 à 16:23:14
Dire merci | D'ailleurs l'empathie et être beau-parleur je ne vois pas bien le rapport? Ce sont deux choses différentes, tu as raison Simplement il y a des praticiens qui n'ont pas les mots, d'ailleurs la sélection des études est loin de se faire sur les "humanités", à moins que ça n'ait changé elle se fait sur les matières scientifiques et le cursus n'est pas non plus fait pour les aider à la communication avec le patient. Pour avoir beaucoup pratiqué le monde médical depuis que je suis née, j'ai vu l'évolution ... Il y a 60 ans passés, des médecins souvent humains, qui exerçaient un sacerdoce, beaucoup de respect de la part des patient mais aussi une absence de remise en question: le médecin a dit, on a confiance, c'est celui qui sait...Ils avaient souvent un ego assez développé et une tendance à se prendre pour des Dieux vivants Ensuite on attaque la sélection par les maths et le numérus clausus : il faut être matheux, bête à concours, fort sur le papier, ça donne de brillants "techniciens" et de piètres communiquants particulièrement chez les spécialistes (bien sûr à tout ça il y a évidemment des exceptions ) Ceux là, je les ai cotoyés de très près, et il faut vraiment distinguer leur compétence et leur empathie (là je parle des spécialistes, je suppose qu'un généraliste sans empathie c'est moins fréquent, la base c'est quand même qu'ils connaissent leur patientèle et la revoient régulièrement) Ils se prennent aussi pour des Dieux, mais en face on les regarde dubitatifs, dommage Quand ils ont les deux, c'est le Graal, quand ils n'ont aucun des deux, c'est l'horreur . Il arrive souvent qu'ils aient le savoir-faire et pas le faire-savoir, par leur sélection, par leur formation, ils mettent en avant leur diagnostic, leurs connaissances, leurs résultats, ils travaillent sur un dossier et pas sur une personne, ça c'est bien dommage mais ils ne sont pas "mauvais" pour autant, il y a des gens plein d'empathie qui le font savoir par de belles paroles (c'est là que les 2 se rejoignent) mais qui vont passer à côté de l'essentiel. Actuellement, la médecine évolue, le jeune médecin est confronté au "savoir internet", on l'estimera bon s'il a de l'empathie et si dans son arsenal il sait utiliser à bon escient l'effet placebo, il n'empêche qu'un médecin plein d'empathie qui passe à côté du diagnostic d'une maladie grave, je ne sais pas si c'est mieux que celui qui met le doigt dessus mais ne prend pas de gants pour l'annoncer. L'idéal, on est bien d'accord, c'est celui qui a les deux, le savoir faire et l'empathie, je pense que les études changent, que par la force des choses il faudra tenir compte de la manière dont on se présente et dont on communique avec le patient, l'exigence est différente. Il n'empêche qu'on leur demande énormément alors qu'ils ne sont qu'humains. Quand un patient que tu examines te dit que tu es méprisant parce que tu as été froid tout simplement pour rester dans la concentration de ce que tu cherches pour ne pas te planter, au lieu de discuter, en tant que médecin ce n'est pas quelque chose que tu vis bien, il ne faut pas croire |
Par lisanka : le 30/07/18 à 16:24:31
Dire merci | Oui en plus ... sans compter les examens bien intrusifs, qui s'ils ne sont pas fait en douceur peuvent être traumatisant. Et un mec ou une nana qui n'a pas d'empathie ne se posera pas la question de savoir s'il fait mal ou non. Il en faut pour tout le monde après tout, mais moi c'est une chose que je ne comprends pas et donc que je n'accepte pas. |
Par lisanka : le 30/07/18 à 16:30:26
Dire merci | cyberds oui je vois, en effet un spécialiste qui traite de chose plus ou moins grave sera peut-être moins à même d'être dans l'empathie. Je peux comprendre, mais c'est vrai qu'à la base je voyais ça surtout pour le côté gynéco Comme le dit erzebeth c'est déjà pas facile de décrocher son téléphone pour prendre rdv (comme le dentiste ), c'est pas facile de se foutre à poil, puis d'écarter les cuisses, et de subir enfin l'examen (tout ça dans le silence le plus total avec mon ancienne gynéco , comme quoi elle n'était pas très causante mais pour autant elle était respectueuse et avait l'air de bien connaître son métier, c'est le meilleur suivi que j'ai connu jusque là). Alors bon si en plus la personne est mauvaise, cassante, brute et j'en passe euh non merci |
Par carococo : le 30/07/18 à 16:35:47
Déconnecté Dire merci | point de vue d'une soignante: plus tu mets le patient en confiance, mieux le soin se déroule (sauf cas particulier) donc empathie et communication ne sont pas une perte de temps, ça fait parti des capacités relationnelles relatives aux métiers de l'humain les médecins froids ne me dérangent pas, après tout on est pas pote, du moment qu'ils sont droits et pro. y'a des choses graves dans la vidéo, mais y'a aussi des situations qu'il faut dédramatiser...on ne peut pas réagir de la même façon quand il y a urgence, moi aussi j'ai déjà posé des sondes vésicales ou cathlons sans trop causer au patient mais y'avait pas le choix, fallait faire vite et jamais le patient n'est venu porter réclamation après, au contraire! pour ma part j'aurais accepté l'épisio si la sf trouvait que c'était nécessaire, c'est elle la pro compétente pour juger dans ce domaine, pas moi mais cette équipe géniale avait su me mettre en confiance dès la départ (pourtant à 50% des étudiants) et franchement impossible de voir comment ça se déroule entre vos cuisses à ce moment là pour moi le principal c'est qu'on s'en sorte tous les deux avec le moins de dégâts possibles. |
Par cyberds : le 30/07/18 à 16:36:02
Dire merci | On est pas forcément à l'aise à la base, alors si on a affaire à une tête de con, si compétente soit-elle, ça n'aide pas C'est sûr Rien que la position nous met mal à l'aise, partant de la on se sent déjà diminuée, on a pas besoin de se sentir encore plus rabaissée Mais de là à généraliser ... Je pense aussi qu'il ne faut pas hésiter à "dire" et pas prendre sur soi en étant encore plus mal. Dire "je préfère garder le haut" par exemple, perso je mets une chemise longue dont je peux ouvrir les boutons, et je ne la retire pas sauf si on me prouve par A+B que c'est nécessaire (et jusque là on ne m'a pas demandé de la retirer) J'exprime mes remarques si quelque chose me dérange, toujours avec politesse mais je ne garde rien pour moi. Je suis allée voir une gynéco avant celle que j'ai, à peine entrée dans son cabinet elle m'a dit "je vous préviens je ne donne pas de traitement THS", je lui ai demandé pourquoi, elle m'a donné son point de vue, je lui ai donné le mien en lui expliquant que je ne reviendrais pas puisque ce n'était pas mon choix et voilà, elle est sûrement parfaite pour ceux qui pensent comme elle mais elle ne me convenait pas. Dès lors qu'on n'a pas une maladie grave qui nous oblige à aller à tel endroit, on a encore le choix du médecin tant qu'on n'est pas encore dans le système anglais, donc il ne faut pas se priver, en revanche c'est bien de dire calmement au praticien pourquoi on va ailleurs, ça lui permet aussi de savoir et éventuellement de se remettre en question |
Par cyberds : le 30/07/18 à 16:41:02
Dire merci | Je me souviens après mon 1er bébé, de toutes les sage-femmes qui venaient faire les soins de l'épisio, une seule était une brute épaisse eau froide alors que les autres c'était eau tiède, et que je te frotte en raccrochant les fils Quand je la voyais arriver, j'essayais de l'amadouer en lui offrant des chocolats pour qu'elle m'écoute quand je disais "doucement", mais rien à faire, elle était gentille, mais c'était un bourrin |
Par lisanka : le 30/07/18 à 16:50:54
Dire merci | cyberds J'aimerais beaucoup avoir cette capacité à dire ce que je pense dans ces moments de "faiblesse" mais pour le moment j'en suis malheureusement incapable. Mais j'y travaille |
Par cyberds : le 30/07/18 à 17:04:10
Dire merci | Oui lisanka , ce n'est pas évident au début mais j'ai appris à le faire tout simplement parce que si je ne dis pas, ça me pourrit la vie vu que je ressasse, je rumine, etc ... donc pas le choix, je dis Je suis toujours correcte sauf si on ne l'est pas avec moi évidemment, il faut savoir que de base, je déteste TOUS les médecins vu qu'on les voit quand ça ne va pas, donc moins j'en vois, mieux je me porte Je n'ai pas de médecin traitant d'ailleurs, je n'ai que des maladies insoignables ou qui dépassent les compétences médicales moyennes (genre maladies auto-immunes à la noix) donc je suis la patiente cauchemar, ça doit être pour ça qu'ils se vengent sur les autres |
Par salsababy : le 30/07/18 à 17:13:07
Dire merci | Dès lors qu'on n'a pas une maladie grave qui nous oblige à aller à tel endroit, on a encore le choix du médecin tant qu'on n'est pas encore dans le système anglais, donc il ne faut pas se priver, malheureusement, plus vraiment...si mon généraliste ne me plaît pas, il me reste l’hôpital car tous les cabinets alentours ne prennent pas de nouveaux patients. Et à l’hôpital je ne peux pas prendre rdv pour les vaccins des enfants, ou les visites "obligatoires" à tel âge, et encore moins pour des certificats médicaux. On parlait de ça ce matin avec mon véto, qui a été maire de sa commune, commune où se situe le cabinet médical où je vais. La rumeur circule que 2 médecins (sur 3) (dont le mien et son remplaçant) vont partir. Et il a confirmé Le remplaçant, salarié de mon médecin, veut travailler plus près de chez lui (là il est à 30/35 minutes de route). Mon médecin a repris la patientèle de son prédécesseur parti en retraite mais sans s'associer à l'autre médecin du cabinet. Et aujourd'hui, il refuse de participer aux frais de fonctionnement du cabinet médical (2 secrétaires qui prennent les rdv + le matériel). Mon véto me disait que maintenant les médecin font du chantage +++ aux communes. Ils acceptent tout juste de payer un petit loyer et il faut leur dérouler le tapis rouge. Ils veulent bosser 35h par semaine et gagner 7000 € par mois. Je ne critique pas ça, tout le monde peut aspirer à une vie privée...mais pourquoi ne pas augmenter le numérus closus puisqu'à priori ya un manque de médecins partout? Y'aurait de la place pour tout le monde sans trop de concurrence, pour que tout le monde gagne sa croute, non? |
Par Ulika : le 30/07/18 à 17:17:09
Dire merci | Lisanka ,peut être effectivement que je suis pas objective ,mais j'ai tendance à plutôt être cash si j'estime être 'mal traitée" ,du coup il est possible aussi que de part mon attitude je ne sois pas confrontée outre mesure au problème |
Par coccina : le 30/07/18 à 17:35:24
Dire merci | donc moins j'en vois, mieux je me porte ça, c'est sur |
Par cyberds : le 30/07/18 à 17:35:56
Dire merci | mais pourquoi ne pas augmenter le numérus closus puisqu'à priori ya un manque de médecins partout? Y'aurait de la place pour tout le monde sans trop de concurrence, pour que tout le monde gagne sa croute, non? Alors là, on est bien d'accord pour le numerus clausus Mais qui dit que les nouveaux arrivants vont accepter de s'installer dans les déserts médicaux?? Et si tu les y oblige, alors ce n'est plus une médecine libérale ... Mais ça finira comme ça, certainement Les jeunes médecins n'envisagent plus la profession comme un sacerdoce, et il faut bien dire qu'ils n'y trouvent plus non plus les compensations (ce que je disais plus haut, le médecin était un Dieu qu'on mettait sur un piédestal, il avait une vie de famille inexistante mais jouissait d'une "aura " et d'un respect qui le remboursaient en quelque sorte) Le père de mon 1er fiancé était gynéco-obstétricien, il avait une clinique d'accouchement et était médecin-chef de la maternité de l'hôpital, impossible d'y échapper, il a mis au monde tous les enfants de ma petite ville pendant 2 ou 3 générations , médecin à l'ancienne: jamais je ne l'ai vu finir un repas de fête, être là un réveillon entier ou un anniversaire, quand on bricolait dans la propriété, jamais il ne faisait de choses qui pouvaient lui abimer les mains, son outil de travail, il était charmant avec les patientes, le personnel, laissant tout le sale boulot et les choses désagréables à sa femme, directrice de la clinique Et j'en connaissais un paquet des comme ça, je ne crois pas que ce soit encore possible (et souhaitable?) Ma fille et son compagnon sont de jeunes médecins, ils ont choisi la médecine générale bien que leurs résultats leur permettent de choisir n'importe quelle spécialité (ça aussi, c'est bien nul les ECN ) parce qu'ils voulaient soigner une personne et pas un "bout de personne", ils sont très empathiques (surtout ma fille d'ailleurs je pense) et ont choisi aussi de s'installer en campagne (enfin 35 km d'une ville universitaire, ce n'est pas non plus le bled) Tiendront-ils la distance?? J'avoue que j'aurais préféré pour elle une spécialité et un emploi du temps qui lui permette d'avoir une vie de famille, mais c'est son choix, j'espère qu'elle ne le regrettera pas parce qu'être médecin de nos jours, c'est aussi avoir à faire à l'ingratitude et aux doutes à peine cachés des patients qui ont trop googlisé leurs symptômes et viennent chercher un service comme un autre... J'espère que ceux là ne leur gâcheront pas le métier |
Par Loarghann : le 30/07/18 à 18:08:27
Dire merci | ma gyneco est une peau de vache sans aucune empathie et très hautaine, mais je n'en changerai pour rien au monde. Petit florilège : Je suis nullipare et suivie par elle depuis 8 ou 9 ans. Je prenais du poids entre chaque visite à l'époque et je fume.... Elle m'engueule pour le tabac et le manque d'hygiène de vie... Je me sais enceinte de ma première et mon rdv annuel avait lieu vers mon deuxième mois et demi, je ne préviens donc pas ma gynéco, et débarque dans la salle d'attente avec mon mari. Elle le découvre au moment de me faire rentrer dans son cabinet et lui demande vraiment méchamment "vous êtes qui vous, vous n'avez rien à faire là..." OK, j'aurai du la prévenir que je savais que j'aurai droit à la première écho, et que le papa voulait lui aussi la voir... Mais ca faisait plus de 10 ans qu'elle était ma gynéco, et je n'ai jamais loupé ma consult annuelle... Mon homme a fait une de ces têtes ^^ Elle est devenue super sympa avec moi juste après mon premier accouchement, quand elle a vu ma belle famille qui attendait mon retour de la salle dans ma chambre avec ma fille dans leurs bras. Elle avait eu sa fille dans l'école de ma belle mère et dans la classe de ma belle sœur, et les tient en très haute estime. J'ai gagné des galons ce jour-là ^^ Je suis en train d'attendre ma deuxième fille, qui se fait désirer, qui est à DPA +7, et je suis monitorée tous les jours, dont le dimanche, par ma gynéco, à l'hosto. A ma question de savoir si elle prenait de temps en temps des jours de repos, elle me répond "de toute manière, il n'y a que les médecins pour travailler le dimanche"... Autant pour toutes les personnes qui bossent les dimanches.... Personnel soignant en tête. Un peu élitiste, ma gynéco ? Mais Nonnnn Bon je n'en changerai pour rien au monde, elle détecte les trucs pas glop plus vite et plus précisément que les autres, et se démène vraiment pour trouver les solutions aux différents problèmes rencontrés... Mais sympathique ou empathique, non, elle ne l'est pas... Par contre, elle est très douce dans ses gestes techniques, et mes deux césariennes ne m'ont posé aucun problème technique par après, la cicatrice est vraiment belle. Aucune de mes césarienne n'aurait pu etre évitée, et elle m'a écoutée dans mon désir de voie basse pour la deuxième en permettant au final une DPA +15... qui s'est terminée en césarienne parce que le bébé faisait 4k2, et que l'on craignait les douleurs... |
Par lisanka : le 30/07/18 à 18:44:10
Dire merci | Ben tu vois cyberds mes "exigences" viennent aussi du fait que moi même je ne viens pas en "sachant" déjà ce que j'ai, en décidant à la place du médecin, en ayant fait mes recherches sur internet en pensant que c'est mieux. J'octroie ma confiance au médecin que j'ai en face de moi car je sais que je n'ai pas les compétences pour m'auto-diagnostiquer. Ce qui ne veut pas dire que je ne sais pas m'écouter aussi, et parler pour faire avancer la discussion. Alors voilà, une personne avec qui ça ne passe pas, je ne peux pas lui donner toute ma confiance et lui confier ma santé |
Par cyberds : le 30/07/18 à 19:12:57
Dire merci | Alors voilà, une personne avec qui ça ne passe pas, je ne peux pas lui donner toute ma confiance et lui confier ma santé Et tu as bien raison!!! |
Par pakret : le 30/07/18 à 20:56:08
Dire merci | je suis souvent d’accord avec Cyb mais là j’adhere à 1000% On exige bcp des personnels de santé , en particulier les médecins, qu'ils soient compétents, dispo, de bonne humeur , mais on fait plus confiance à facebook qu’à eux ... le problème c’est que les non médecin n’imaginent même pas les diagnostics différentiels, tous les tenants et aboutissements de chaque décision... Perso aucun problème, j’ai eu une grossesse de daube mais un super suivi et un accouchement sans épisiotomie ..! Ni péridurale malgré un protocole de déclenchement expérimental à 10 fois la dose d’ocytocine ... Les seules personnes avec qui je me sois pris la tête c’est les puéricultrices qui étaient odieuses et hautaines mais je les ai vite envoyé bouler |
Par carine : le 31/07/18 à 08:07:21
Dire merci | Me concernant, pour mon premier accouchement, je suis arrivée trop tard pour poser la péridurale. Dilatée à 7,5 et un samedi soir, il n'y avait pas d'anesthésistes dispos. J'ai dit à la sf que je ne voulais de péridurale pour "aller plus vite", même si je douillais. Il est clair que si ma fille avait montré des signes de souffrance, je l'aurais acceptée. D'ailleurs pour mon deuxième accouchement catastrophe, j'y ai eu droit sans qu'on me pose la question. Le sens de mon message est qu' on a aussi le droit de dire ce qu'on veut et ne veut pas aux médecins, surtout dans le cadre d'un accouchement: On n'est pas obligé de tout accepter... J'ai eu ma première fille à 33 ans, avec un vécu PMA pas évident avant, je savais ce que je voulais et ne voulais pas. Oser dire me semble important et cela n'empêche pas d'accepter et respecter les décisions du corps médical quand il s'agit de questions essentielles. |
Par cyberds : le 31/07/18 à 08:47:43
Dire merci | Oser dire me semble important et cela n'empêche pas d'accepter et respecter les décisions du corps médical quand il s'agit de questions essentielles. C'est exactement ça, il faut oser dire, même si ça semble terrifiant, c'est bon pour nous et pour le praticien qui reçoit l'info Mon père avait été opéré d'une péritonite, il avait déjà plus de 75 ans, forcément c'était assez douloureux au niveau de la cicatrice. Arrivent les aide-soignantes pour changer ses draps, "bonjour", "bonjour", il essaie de leur dire d'y aller en douceur parce que ce matin, ça tire fort, mais elles sont trop occupées à bavarder par dessus sa tête pour l'entendre ...Du coup il le demande avec insistance "attention, vous me faites mal" et l'une d'entre elles lui répond "ne vous fâchez pas papy" ... Mauvaise réponse! Il leur a expliqué bien fermement qu'il n'était pas leur papy mais monsieur, qu'elles n'étaient pas là pour se raconter leurs vacances mais pour effectuer un travail ... Et ensuite tout 'est mieux passé ... Le respect, c'est mutuel Sinon, le nombre de médecins augmente (4,5% de 2012 à 2018) mais parallèlement celui des généralistes diminue ... Au 1er janvier 2017, la France comptait ainsi 290 974 médecins, chiffre en hausse de 1,8 % par rapport à 2016, et de 15 % sur 10 ans. Une légère progression qui n'est toutefois… qu'apparente! Et ce, pour trois raisons. D'une part, la hausse enregistrée s'explique par celle du nombre des médecins retraités, qui a bondi de… 93,6 % en 10 ans tandis que les actifs n'ont progressé que de 0,9 %. D'autre part, l'exercice de la médecine a changé: la profession se féminise, le temps partiel se développe et les jeunes générations ne veulent plus travailler 80 heures par semaine. «Si le nombre de médecins semble se maintenir, il y a en réalité une baisse de 10 % de l'activité régulière, qui est une vraie préoccupation», traduit Patrick Bouet, le président du CNOM. |
Par sarah.bl : le 31/07/18 à 17:47:08
Dire merci | Concernant l'épisiotomie, il faudrait que je retrouve les rapports d'étude mais si si ça ne sert à rien. Je m'étais beaucoup documentée pendant ma grossesse et j'étais tombée sur plusieurs analyses qui le disaient : statistiquement les épisiotomies évitent en effet les petites déchirures, mais elles ne changent strictement rien quand à la survenue des déchirures graves. En plus le corps cicatrise mieux et plus rapidement d'une petite déchirure que d'une épisiotomie. Bah oui quand ça déchire, ça suit les "ligne de faiblesse" naturelles alors que quand ils coupent, ça peut passer par des tissus très solides qui n'auraient pas été ceux qui déchirent. L'épisiotomie au final est surtout une geste pratique pour les médecins, ça ouvre plus grand, c'est plus facile et rapide à recoudre qu'une déchirure. |
Par cyberds : le 31/07/18 à 19:01:48
Dire merci | Bah moi je n'avais pas le choix, il y avait souffrance foetale ( et périmètre crânien important) donc quand il faut, il faut |
Par al : le 31/07/18 à 22:14:18
Dire merci | Bah oui quand ça déchire, ça suit les "ligne de faiblesse" naturelles alors que quand ils coupent ouais, sauf quand ça déchire en étoile, chez les vaches on déteste |
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