Je trouve que le plus dur à gérer en début de carrière, c'est surtout ce sentiment que ça n'est jamais fini parce que tu travailles plus chez toi qu'au bahut.
Zhom en nombre d'heures doit travailler autant que moi, mais horaires de bureaux : le soir et le WE, pas de boulot, il n'y pense pas, il n'est pas en train de se dire qu'il a encore ça ou ça à faire.
De mon côté, le mercredi aprèm, je monte à cheval. Par contre, le soir, je bosse 20h-21h systématiquement + tout mon dimanche matin et parfois le samedi (là, j'ai des copies de brevet blanc par exemple, et comme je prends le temps de tout bien annoter, ça me prend du temps). En fait, je n'ai jamais ce sentiment d'avoir fini ce que j'ai à faire, il y a toujours un truc en attendre alors que zhom, quand il a fini sa semaine, ce qui n'est pas fait attendra lundi.
Donc chaque façon de fonctionner à ses avantages et ses inconvénients et ça ne veut pas dire qu'on travaille moins: on a une grande liberté d'organisation VS on n'a jamais finit (dans la tête je veux dire).

Je plussoie Bee aussi sur les trucs effarants que demande la hiérarchie.
Un exemple tout con : je bosse dans une cité scolaire et 2-3 fois par an, dans ma matière, on se fait un repas avec les collègues du lycée où on discute de leur attente vis-à-vis des élèves qui rentrent en seconde principalement, on échange des trucs, les bilans de nos diverses formations etc. On fait cela de nous même, en toute simplicité.
Il y a peu de temps une inspectrice apprend cela et nous demande de lui faire un rapport écrit de chacun de nos repas. Elle transmet à mon chef qui transmet (un peu désolé) la demande. Il a eu droit "elle veut pas le menu avec aussi?" et un plus poli "si vous insistez, on arrêtera de se voir, comme ça pas de rapport à taper". Bref, il a dû se démerder avec
Je compte plus le nombre de rapport totalement inutiles que des inspecteurs m'ont demandé et que j'ai refusé de faire parce que ça leur servait juste à se faire mousser (et pourtant, j'en fais de la paperasse ).

Ca remonte à quand ton expérience?

Parce que je t'assure qu'on nous met la pression, donc oui je saute au plafond, dire qu'on se la met nous même je ne suis pas d'accord.

Après certes certains d'entre nous sont plus consciencieux que d'autres, soit, c'est vrai, je pense que je suis comme le mari de Mylie, je veux que tout soit parfait, je veux être irréprochable (car j'ai vu ce que ça donnait quand un IEN ou un CDE "tombe" sur un collègue et clairement j'ai pas envie que ça m'arrive...)

j'ai aussi vu comment ma collègue stagiaire en LM c'est fait pourrir son année de stage par sa tutrice et son IEN. Bah ça fait juste flipper, et c'est pas de la "pression imaginaire" c'est bien réel, et y a qu'à voir les témoignages qu'on peut trouver à droite à gauche, et le nombre croissant de démission. Et comme le dit Bee, je sais pas s'ils s'aperçoivent que certaines choses qu'on peut nous demander sont ubuesques.

Je suis dans l'EN depuis 10ans, prof depuis 6/7ans, et bah je vois déjà une différence entre mes débuts comme MA/Contractuelle et aujourd'hui (ce qui est aussi la raison pour laquelle j'ai autant trainé pour passer mon concours...)