Perception courses hippiques et bien être animal.
Sujet commencé par : Sa_Black_Rah - Il y a 82 réponses à ce sujet, dernière réponse par Faoa1 personne suit ce sujet
Par Sa_Black_Rah : le 14/11/20 à 09:28:27
Dire merci | Bonjour à tous, Dans le cadre d'un projet au boulot, je voudrai réaliser un questionnaire sur la perception du milieu des courses hippiques (trot, galop et obstacle) et la notion de bien-être équin notamment. Je fais donc appel à vos lumières en premier lieu... J'en suis à travailler sur la conception précise du questionnaire, et il se peut que je passe à côté de quelque chose de "gros". Donc sans que cela ne parte en débat sur "c'est vrai" ou "c'est faux" ou en jugement de valeurs, quelle est l'image que vous vous faites du milieu des courses hippiques, positif comme négatif? Notamment par rapport à la manière dont les chevaux y sont traités. Vous pouvez préciser si c'est quelque chose que vous pensez plus prédominant en trot, en plat ou en obstacle (ou si c'est pareil partout! ). Merci par avance à ceux qui prendront le temps de me répondre! |
Par NONETTE CUIRS : le 14/11/20 à 11:08:30
Dire merci | A quel type de public sera adressé ce questionnaire (cavaliers ou non, nationalité, ...) ? |
Par Desroses : le 14/11/20 à 11:14:26
Dire merci | Je pense que... ça dépend des écuries. L'écurie où j'étais, les chevaux étaient rythmés comme du papier à musique et allaient au pré ou paddock tous les jours, en plus d'entraînements variés (parfois en piste, parfois sur une piste en forêt). Arrivés à la "retraite" (où pas assez bons) ils sont proposés à la vente et pas chez le boucher. D'autres écuries sont moins respectueuses je pense... |
Par Xynou : le 14/11/20 à 11:15:34
Déconnecté Dire merci | T'as jeté un oeil du côté des travaux recensés par Hélène Roche ? |
Par Erzebeth : le 14/11/20 à 11:34:33
Dire merci | Moi j'ai vraiment l'impression qu'il y a une grosse différence entre le monde des trotteurs et le monde des galopeurs/steeple/haies. Dans ce dernier milieu ça semble plus pro, alors que chez les trotteurs, il y a de tout (j'ai eu quelques échanges surréalistes avec un gars près de chez moi qui élevait et faisait courir quelques trotteurs à petit niveau... ) Donc déjà j'apporterais une nuance entre les deux univers qui me semblent être à dissocier. Y compris en terme de bien être animal au niveau de la discipline même... Le trot, avec les enrênements contraignants etc... me semble intrinsèquement plus dur physiquement pour les chevaux. |
Par Sa_Black_Rah : le 14/11/20 à 11:54:37
Dire merci | Nonette => Potentiellement, je ferai deux questionnaires. Un pour les cavaliers, et un pour les non cavaliers. Même si pour le moment, j'oriente davantage mon truc sur un public cavalier, ou en tout cas, ayant un minimum de connaissances autour des chevaux. Pour ce qui est de la nationalité, il sera intéressant de pouvoir faire les comparaisons entre la France (voire France + Belgique) et d'autres pays (je pense notamment GB et EU). Mais au final, c'est surtout la perception des cavaliers français qui m'intéressent pour le moment. Xynou => Hélène Roche n'a pas à ma connaissance fait des travaux spécifiques sur les chevaux de courses (elle le dit de toute façon elle-même: elle n'est pas chercheuse! ). En France, assez peu de groupes de recherches se sont intéressés spécifiquement au secteur courses. |
Par CaroDadou : le 14/11/20 à 12:04:41
Dire merci | Moi j'en ai une vision plutôt négative au global, je peux détailler mais plutôt en mp si ça t'intéresse |
Par salsababy : le 14/11/20 à 12:06:47
Dire merci | Je ne connais pas bien ce milieu mais ma perception c est que dans cette filière le cheval est un animal de rente ce qui implique des debourrages et mises à l entrainement précoces. Et aussi une vie de sportif de haut niveau avec les entraînements exigeants et les courses et la vie qui va avec (beaucoup de boxe, sortie tout seul au paddock/pré - mais comme beaucoup de chevaux de cso ou autre) Et ça c est pas la vision du bien etre animal à laquelle j aspire pour mes chevaux sans aucun enjeu économique. |
Par Sa_Black_Rah : le 14/11/20 à 12:08:13
Dire merci | Merci à tous pour vos réponses! carodadou => Oui, je veux bien! |
Par Galuska : le 14/11/20 à 12:20:04
Dire merci | "Moi j'ai vraiment l'impression qu'il y a une grosse différence entre le monde des trotteurs et le monde des galopeurs/steeple/haies." C'est pas qu'une impression... d'ailleurs les deux se détestent et se méprisent depuis la nuit des temps, se traitant les uns les autres de péteux et de bouseux. A savoir aussi qu'il y a déjà une différence en termes de hiérarchie sociale entre le plat, le steeple et les haies. Il y a une dizaine d'années j'ai accompagné un transporteur dans un centre d'insémination/suivi gynéco avec une jument, et pendant qu'on attendait notre tour dans le parking et qu'on voyait le défilé des vans et camions arriver, il s'amusait à deviner "trotteurs" ou "galopeurs" rien qu'au look et à l'état des véhicules. Il ne s'est pas trompé une seule fois. Pour ce qui est de la question initiale sur la notion de bien-être équin, c'est pas mal de généralités saupoudrés de faits et selon l'expérience propre à chacun. Il y a les caricatures, et puis ceux qui souhaitent s'en défaire... On reproche au monde du galop de commencer les chevaux beaucoup trop tôt, alors que ce sont encore des bébés, et de les garder enfermés 23h/24 dès l'entraînement et pendant toute leur carrière jusqu'à la retraite, souvent précoce. On reproche au monde du trot d'enrêner et d'emboucher à outrance, et d'avoir l'appel au boucher particulièrement facile. Là encore il y a du vrai et du faux, ce sont des généralités. Il y a de bons éleveurs respectueux dans chaque milieu, et il y a aussi des mauvais. J'ai plus d'expérience personnelle dans le milieu des galopeurs, j'ai eu la chance de pouvoir visiter et côtoyer des grands haras de pur-sang. J'ai aussi visité des haras et centres d'entraînement de trotteurs et j'avoue que les différences que j'ai pu constater à l'époque sont assez... saisissantes. |
Par Sa_Black_Rah : le 14/11/20 à 12:35:42
Dire merci | Il y a effectivement une grosse différence entre le trot et le galop (et à moindre échelle entre le plat et l'obstacle). Clairement, on va pas se mentir: c'est juste une histoire de sous. Il n'y a de toute façon qu'à voir les dotations des courses pour s'en rendre compte... Allocation Prix de l'Arc de Triomphe (plat): 5 millions d'euros (réduite à 3 millions cette année). Allocation Prix d'Amérique (trot): 900'000€. Allocation Grand Steeple Chase de Paris (obstacle): 850'000€. La gestion des chevaux a tendance à être également différente pour le coup. |
Par kirikou : le 14/11/20 à 12:37:31
Dire merci | Du peu que j'ai vu: À l'entrainement, tant que les chevaux sont aptes à courir : la plupart des écuries sont "aux petits soins" (plus à la dure chez le trotteur), on fait tout pour qu'ils soient performants le jour J et leur entrainement est très abouti dans certaines écuries, je pense même que parfois le classique devrait s'en inspirer pour l'aspect "mise en condition". Ça n'empêche pas comme dans n'importe quel milieu que certaines écuries aient des méthodes douteuses/violentes/peu respectueuses (les fractures de fatigue, ça arrive assez régulièrement du peu que je connais). Les courses, je suis très mitigée : d'un côté c'est tout de même le sport où on leur demande de suivre leur instinct : courir. Par contre, l'usage de la cravache, les méthodes pour garder les TF au trot, les obstacles de cross/steeple, mouais (mais on retrouve les mêmes travers dans le "classique". Le après, quand ils ne sont pas/plus aptes aux courses, j'ai tout de même vu des trucs pas terribles voire de belles horreurs: chevaux non soignés laissé au pré non tondus notamment. Même ceux qui essaye de les recaser, en attendant, les chevaux sont souvent nourris/soignés au minimum. |
Par laureBrrrrr : le 14/11/20 à 14:18:44
Dire merci | Pour avoir fait plusieurs écuries et avoir une meilleur amie qui a une écurie de débourrage chevaux de plat et de steeple .. c'est trés difficile de donné une "perception" car d'une écurie a l'autre tu passes de tous a rien ... De chouette écurie ou les chevaux vont dehors , entrainé hyper intelligemment, recasé et garder le temps necessaire des écuries ou ça monte comme des sacs, chevaux au box + de 48h, entrainement non cohérant .. chevaux qui partent aux couteaux. |
Par takhan : le 14/11/20 à 14:28:31
Dire merci | Perception assez mauvaise pour moi. J'ai côtoyé de prêt le trot et j'ai vu beaucoup de chevaux pas forcément victimes de maltraitance volontaire mais plutôt de manque d humanité et de progressivité dans les entraînements. |
Par Zura : le 14/11/20 à 14:28:38
Dire merci | J’ai une vision négative de ce milieu et malheureusement tous les chevaux et humains rencontrés n’ont pas arrangé cette image, même dans le milieu du trot amateur... Quand je vois dans quel état sont physiquement et psychologiquement les chevaux à seulement 4 ans, je trouve cela vraiment scandaleux |
Par Chrysalis : le 14/11/20 à 15:08:44
Dire merci | Côtoyé le monde du trotteur étant petite , mon grand père étant grand pote d'éleveurs amateurs . C'était...rustique chevaux a la dure, récupérés tout crottés du pré, passés au Karcher , stabulation le temps de sécher , et ça enchaînait les lots le matin. Je me rappelle les coups de balai dans les fesses, les jurons en patois normand, les harnachements traficotés avec de la ficelle, les chevaux qui suivent bon an mal an la bouche grande ouverte et tous tordus derrière la machine. Et entre deux cafés-gnioles, ils faisaient état de tout le fric perdu et de la " mise au marché" ce deux qu'étaient pas bons. Jamais entendu le prénom d'un cheval , juste la lettre et le père. Après au cours de mes formations , j'ai "connu " rapidement les 2, en France et en Angleterre. Le trot me semblait avoir un temps soit peu amélioré les conditions de vie des chevaux , plus de soins , moins de gueulantes, des chevaux plus sereins.mais c'était des écuries moins amateur , qui gagnaient un peu plus , avec un entraîneur extérieur . Les chevaux partaient au couteau quand même . Une autre écurie avec le même type de chevaux Eux sortaient au paddock avec moult protections, argile en sortie d'entraînement, thalasso en hors saison. Mais l'eleveur faisait ça par passion,peu de naissances( et très riche ) . Et les chevaux pas prometteurs étaient basculés pour le club et les copains randonneurs /chasseurs du dimanche. Le galop, plus smart, plus " métronome" dans les journées, l'impression que c'était davantage organisé . Niveau chevaux , la gestion aux soins était également plus cool, les gars prenaient plus le temps pour éduquer , ils étaient moins " sauvages" malgré leurs 18 mois ou 2 ans . Mais ils vivaient tous au box sur copeaux ,plus de mauvais comportements des chevaux qui mordaient et tapaient , alors que les trotteurs sautaient au plafond en tremblant . Ils avaient des relations chargées de replacer les chevaux trop tardifs ou pas assez rapides , ils partaient par petits lots. Ça c'était en Angleterre A peu pres la même chose en France, les écuries que j'ai faites avaient pas de paddock, mais des boxes avec de la paille jusqu'au genou, et pareil bcp de soins et de bandes de repos .par contre ,pas d'état d'âme pour les chevaux trop rétifs qui partaient au couteau. On les appelait par leur âge, leur numéro de lot d'entraînement et leur jockey. On va dire impression globalement plus positive pour le galop que le trot ( pas connu de steeple) Et un truc bête , plus de filles dans le monde des galopeurs mais un sacré sexisme malgré tout dans les 2 milieux |
Par K.Zel : le 14/11/20 à 15:09:50
Dire merci | Pour avoir longtemps évolué dans ce milieu (trot) je dirais que se focaliser sur les courses n'est pas forcément la bonne approche : ce serait plutôt comparer milieu amateur et milieu pro dans le cheval (je ne parle pas de compétions dites amateur, mais bien de proprio non pro) On y trouve finalement les mêmes choses, plus ou moins d'éthique selon les écuries. Pour moi, la question serait plutôt : le bien-être animal dans le milieu pro, et il y a franchement beaucoup à redire, mais les courses ne sont pas plus sales que d'autres branches. |
Par Juliie : le 14/11/20 à 15:16:05
Dire merci | C'est vraiment une impression, car je ne connais pas du tout le milieu des courses. J'ai une perception plutôt bonne des courses de plat, les grandes courses qu'on voit à la télé, les chevaux ont l'air plutôt "sereins" avant la course dans l'ensemble (enfin du moins pas tarés comme certains chevaux de concours), équipements assez light, pas de mors sortis de nulle part ou d'enrenement incompréhensibles. Je trouve ça sympa à regarder. L'obstacle j'aime moins, y a des chutes qui n'ont pas l'air drôles... Le trot je ne regarde jamais car je trouve ça très vilain Mais (et c'est toujours une impression), le milieu me semble nettement plus coercitif, au niveau des embouchures ou harnachements notamment... |
Par Lil22 : le 14/11/20 à 19:13:26
Déconnecté Dire merci | erzebeth je parierai sur l'éleveur de Tsar qui avait des méthodes .... bien à lui Pour ma part j'ai une vision très négative du trot et de l'obstacle et plutôt négative du galop. Dans tous les cas, les chevaux sont débourrés bien trop tôt, ce qui aura des répercussions sur leur physique et/ou leur mental à un moment de leur vie. Pour le trot, j'ai l'exemple de mon cheval, je vois ce que ça donne maintenant. 13 ans, foutu depuis qu'il en a 5 (ou depuis qu'il est né je pense), débourrage avec une première expérience du filet accroché au montant du marcheur et "quand ça saigne, on le rentre, un peu de vaseline et au bout d'une semaine, la bouche c'est du beurre". Pour ne pas qu'il tire au renard c'est "à l'attache avec un licol bien solide et s'il se retourne une fois, il le refera plus" (oui bon ben le garrot et l'encolure s'en souviennent), un rhume? "une bonne piqûre d'essence de thérébentine pure dans le poitrail et en 3 jours c'est passé"... + tous les mauvais traitement qu'il a eu. Et comme de par hasard, tous les poulains de son étalon étaient rétifs (beaucoup partis au couteau) mais il ne s'est jamais posé la question ni de la génétique, ni de ses méthodes. Par la suite il m'a vendu mon cheval pour du loisir en sachant (et en cachant bien sûr) tous ses problèmes. Et pour tous les trotteurs que j'ai côtoyé (j'adore ces chevaux donc il y en a eu quelques uns) c'était à peu près la même chose. Pour l'obstacle, je vois des accidents à chaque fois que je regarde une course. Pour le plat, je connais des éleveurs très pro et proches de leurs chevaux mais les fortes sommes en jeu me font toujours me dire qu'on en demande trop à des chevaux trop jeunes. |
Par Erzebeth : le 15/11/20 à 01:46:37
Dire merci | lil22 non, ça m'étonnerait que ce soit le même. C'est vieux, c'était dans mon patelin quand j'étais ado. Des gens gentils au demeurant, mais... c'était rustique quoi... |
Par equifeel : le 15/11/20 à 08:43:45
Dire merci | Je côtoie un peu le monde des courses de trot : éleveurs amateurs et pros, entraineurs pros, entraineur pro retraité aillant eu un cheval qui a gagné le prix d'amérique... Ben c'est pas joli joli dans l'ensemble. J'ai vu de véritables taudis, un entraineur qui avait des chevaux dans un endroit pitoyable (mais vraiment, pas d'eau courante, eau pompée dans le canal, jvous dis pas en plein été, boxe en bois branlant, paddock en terre avec boue jusqu'au genoux.... ), soins pitoyables. Et il avait quand même une clientèle notamment de proprio pas fortuné qui espérait qu'il tirerait qq chose de leur cheval et puis, en le mettant là bas, c'est pas cher. Je connais une assez belle écurie dans le secteur, belles installation, paddock, chevaux propres et bien en état, entrainement bien fait. Mais ça reste une entreprise à faire tourner : chevaux mis au marcheur à 1 an, pré débourré à 1 an aussi pour être gymnastiqué, connaitre les code puis mis au travail à 18 mois. l'entrainement est rude et les humains qui y travaillent sont rude aussi. Les baffes partent quand même vite. Dans le monde des courses de trot, on ne peut pas faire ça proprement. du fait des qualif et des exigences de temps pour se qualifier, c'est juste impossible de ne travailler un trotteur qu'à 3 ans, de respecter qu'il grandisse en troupeau, joue avec des poulains passé 1 an, etc. J'ai une connaissance qui était éleveuse de chevaux de loisir (quater) qui s'est lancé dans le trotteur avec une jument puis a acheté des poulains in utéro. Elle essaie d'appliquer ses connaissances d'éleveuse de chevaux de loisir à ses poulains trotteurs. Ben elle se fait manger toute crue, elle y laisse une fortune et n'a pas un cheval qui se qualifie ou bien, quand ça arrive, il est vite mis au rebus. Elle les revend pour loisir ou les garde, mais ça peut pas durer longtemps comme ça. Et malgré toutes ses bonnes intentions, je l'ai vu évoluer dans ses pratiques en évoluant dans ce monde : elle aussi a finit par mettre ses poulains à 1 an à ce que j'appelle déjà du travail : marcheur, longue rêne. pour elle, c'est juste une préparation, pas du travail, le cheval ne peine pas et aime ça.... Elle boit le bouillon, se sent volé par tout le monde en faisant entraineur sur entraineur. Car dans ce monde, on ne paie pas de pension, on partage les frais et les gains avec l'entraineur, on mise sur le succès du cheval. Mais si le succès du cheval n'est pas au rdv, là, le proprio raque. Et elle raque, logique. Pourtant chez elle, elle prend soin de chez chevaux : elle les nourris bien, les complémente en plein de truc pour la croissance les tendon, etc, les fait opéré si nécessaire .... autant de frais pour des poulains issus d'une saillie à des milliers d'euros, qui une fois non qualifier vaut... 400e. Et des chevaux qualifier, il n'y en a pas tant que ça, chez elle, pas ex, on doit être à 1 sur 10 ou 1 sur 8. Donc celui qualifier doit vite courir et rapporter pour payer les frais des autres qui n'ont pas été qualifier. Faut aimer le poker pour produire des trotteurs. Je connais un autre éleveur. Lui, il produit en "masse" : des dizaines de poulains par an. Si ça court pas, il fait venir le marchant pour un camion complet. Il engraissait lui même avant mais ne le fait plus, ça ne vaut plus le coup au prix de la viande surtout des poulains. financièrement, il s'en sort bien entre les qq poulains qui arrivent à courir et les autres qui sont dégagés avant d'avoir fait trop de frais. Pas de sentiment. On est sur une entreprise avec une logique de production, de rentabilité. Il ne se fait pas suer à vendre au particulier : il ne veut pas de jugement, passé X heure à vendre un poulain, à marchander. Le marchant, il vient une fois, en prend 10 d'un coup et zou, c'est plié en 1h. Etc, etc.... Bref, j'ai pas une belle image du monde du trot. Le monde du galop, je connais bc moins. Je l'ai un peu côtoyé car j'ai bossé sur un site où il y avait un hippodrome. Quand il y avait une course de galopeur, on voyait de suite la différence avec celles de trot : superbes camions, chevaux au poil luisant, boxe et non stalle avec 50cm de paille (et aucun cheval à l'attache au camion), des grooms de partout, ça m'a semblé moins rustre aussi, plus calme aussi. Plus surveiller aussi : on ne rentrait pas dans les écuries de l'hippodrome comme ça. Mais c'est un regard vraiment de loin, j'ai pas fais d'immersion dans le milieu Message édité le 15/11/20 à 08:51 |
Par Lil22 : le 15/11/20 à 09:30:34
Déconnecté Dire merci | erzebeth ah oui au temps pour moi, je pensais à ton chez toi de maintenant |
Par Xynou : le 15/11/20 à 09:50:07
Déconnecté Dire merci | "T'as jeté un oeil du côté des travaux recensés par Hélène Roche ?" |
Par Fanny61 : le 15/11/20 à 10:05:28
Dire merci | c'est marrant pour la plupart vous avez vu des choses plutot horrible sur les condititons de vie des chevaux de courses. Hors moi qui suis en normandie , je vais aux courses depuis que jai 12 ans ( j en ai 37) j ai fais mes stage d école dans les trotteurs. j ai l occasion s en voir en certain nombre et tous même les plus petit entraineur avaient de bonnes conditions de vie des chevaux dans des structure toujours propre. les chevaux bien soigné etc . la seul chose c été qu a l époque la débouchée principal était le couteaux. hors depuis une quinzaine d année ca a vachement évolué . bcp sont replacé ( donné même la plupart du temps) . J ai aussi les pieds chez les galopeurs depuis que jai 16 ans et pareil jai pu aller dans des grosses écurie comme dans des petites et les chevaux etaient tjr bien soignée aussi . replacé ensuite pour la plupart. Mes enfants montent en club depuis 3 ans et je peux vous dire que les chevaux de courses sont plus chouchouter que les chevaux de club . ( je parle des clubs en général puisque en compt' on va dans differents club). et que certes les chevaux de courses sont débuté tôt ( s'il sont précoce dans leurs morpho , car sinon y a qui débutant pas avant 4 ans surtout a obstacle) et dans les club c'est l inverse, le vieux cheval arthrosique monté par les débutants avec une mauvaise posture , qui lui tirent dans la bouche et lui donne des coups de talons a tout bout de champs . donc voila du bon et du mauvais ya en a de tout les côtés. et on ne peut pas critiqué tout un secteur pour quelques personnes qui fond mal leurs taf ... |
Par KNSV : le 15/11/20 à 11:05:26
Dire merci | Très mauvaise perception pour moi. J'ai côtoyé le monde du plat principalement (pour y avoir travaillé un petit temps + monte loisir à la sortie du galop7 histoire de découvrir des sensations) et j'ai aussi entendu beaucoup de gens du trot et d'obstacle parler entre eux (merci papa turfiste qui avait un bar où tous les entraîneurs et jockeys du coin venaient). Pour situer c'était en pays de la Loire, donc grosse région de course. En gros le cheval n'est qu'un outil de rentabilité. Pas de sentiment, alors le bien-être du cheval est très très secondaire. A moins d'être le cheval d'un proprio très friqué et qui gagne (et encore...) Chevaux démarrés très tôt (j'ai lu marcheur à 1 an plus haut, moi j'y ai vu des poulains de 6 mois tout juste sevrés et enrennés...). Chevaux qui ne sortent du box quasi que pour travailler (pour les galopeurs) Chevaux tabassés au moindre signe de contestation. Par contre, tous les galopeurs que j'ai vu étaient propres sur eux, les bobos soignés, membres douchés après chaque entraînement, argile pour certains. Pour les trotteurs, je n'ai vu que de petites écuries. 0 soin, paddock de boue, dreadlocks dans les crins (ok, c'est pas vital non plus d'être bien coiffés, mais ça montre l'intérêt porté aux chevaux). Pour ce qui est de la reconversion, oui certains cherche à les replacer mais ne s'embete pas trop non plus. Y'a une semaine ou 2 de sursis et puis couteau si personne ne s'est manifesté. Et faut pas venir en mode achat de cheval de sport avec demande de visite véto, essai, etc.! J'ai moi-même 2 réformes (PS et AQPS), c'était à prendre ou à laisser. |
Par Galuska : le 15/11/20 à 11:13:29
Dire merci | "donc voila du bon et du mauvais ya en a de tout les côtés. et on ne peut pas critiqué tout un secteur pour quelques personnes qui fond mal leurs taf ..." C'est ce qu'on dit depuis le début... après visiblement beaucoup ont une perception globale du milieu assez négative, c'est aussi ça le sujet. Evidemment que quand on vit en Normandie (c'est mon cas également), et qu'on a la chance de pouvoir visiter des gros haras dans le coin, on comprend assez vite que par ici ben c'est le royaume des courses... Je pense qu'il y a réellement plus de TF que d'habitants dans ma commune. Les pur-sang à un jet de caillou, dans le département d'à-côté Quand on voit les groupes de yearlings faire les cons sur 30 hectares au petit matin, on a franchement pas envie de les plaindre. On sait aussi que dans le plat, les retraites sont très précoces et les juments deviennent poulinières parfois à 4, 5, 6 ans. C'est pas une vie atroce que de courir pendant 1 an ou 2 puis avoir la belle vie sur des centaines d'hectares avec des copines, être rentrée chaque soir dans un box avec 1 mètre de paille et chouchoutée par des employés qui sont moins bien traités qu'elle. Mais bon à côté de ça il y a des dérives comme partout, et des trucs qui font tiquer... pas plus tard que la semaine dernière je promenais mes chiens dans un chemin qui borde un petit élevage de trotteurs et j'ai vu des jeunes enrênés au pré... ça m'a fait faire la grimace. |
Par mimijorjo : le 15/11/20 à 11:18:51
Dire merci | Au risque de mettre les pieds dans le plat je me suis toujours étonnée que les asso de type L214 ne s'attaquent pas plus à ce milieu. On fait naître des grosses quantités de chevaux, on les fait travailler souvent trop jeunes, trop fort, on les grilles avec une alimentation pas adaptée, on les brutalises parfois et pour finir la plupart finit encore au couteau. Et ce en faisant parfois des centaines de km en camion vu que la demande en viande chevaline en France est limitée. Tout ça pour...le bon plaisir de gars qui aiment parier. Rien d'essentiel donc, pas de besoin vital, encore moins que les productions destinées à notre alimentation. Je sais que beaucoup d'éleveurs et d'entraineurs prennent soin de leur chevaux et leur cherchent une solution après les courses mais quand même ça ne change pas grand choses au fait que la finalité c'est de faire plaisir à des gens qui n'ont parfois jamais vu les chevaux en vrai. (Et qui dans certains cas malheureusement y consacrent un budget qui empiète sur des besoins plus essentiels de la famille) |
Par laureBrrrrr : le 15/11/20 à 11:24:26
Dire merci | après visiblement beaucoup ont une perception globale du milieu assez négative, c'est aussi ça le sujet. Je crois qu'il y a beaucoup d'apriori .. Franchement avant de me retrouver dans les écuries de courses le matin a 5H et voir ce qui s'y passe "vraiment", j'avais aussi beaucoup d'apriori |
Par Sa_Black_Rah : le 15/11/20 à 11:31:34
Dire merci | Merci à tous pour vos réponses! Cela me permet d'avancer davantage dans ma réflexion, et la conception de ce projet. Je crois qu'il y a beaucoup d'apriori .. Je suis entièrement d'accord pour le coup. Même si pour le coup, cela reste une problématique complexe, globalement, l'image des courses au sein du reste de la filière n'est pas folichonne (à tord ou à raison, là n'est pas le débat). Globalement, les choses évoluent, mais cela reste un milieu trop fermé à mon sens. |
Par Matchbox : le 15/11/20 à 11:45:28
Dire merci | u risque de mettre les pieds dans le plat je me suis toujours étonnée que les asso de type L214 ne s'attaquent pas plus à ce milieu. Je dirais: chaque chose en son temps...pour l'instant, ils ne sont pas dans le viseur. Mais il est fort possible que cela arrive. Les courses mais surtout l'équitation loisir et sportive en centre équestre sont particulièrement vulnérables vu les pratiques et la mentalité qui y règnent. Le jour où ça arrivera, ça fera une grosse claque (plutôt méritée à mon avis). |
Par takhan : le 15/11/20 à 12:31:32
Dire merci | Enrenés a 6 mois ? Ou au pré ? Mais avec quoi ? J hallucine |
Par equifeel : le 15/11/20 à 12:48:39
Dire merci | Les poulains que j'ai vu au marcheur enrênés le sont avec l'équipement de trot : espèce de ficelles (en ficelles) dans tous les sens qui tirent les postérieurs, sorte de martingale pour éviter qu'ils lèvent la tête mais aussi sur la ligne de l'encolure et du dos (pour éviter qu'ils baissent la tête?) Je suis dans le 18, limitrophe 03. et ici, on compare bien les éleveurs et entraineurs de trotteurs d'ici avec ceux de la Normandie. Pouvoir aller courir en Normandie ou vendre un poulain pour la Normandie, c'est comme le graal ici. ici, c'est Trotteur va courir à Vichy, c'est déjà pas mal. |
Par Galuska : le 15/11/20 à 13:07:28
Dire merci | Ah non de mon côté j'ai rien vu d'aussi barbare que ce que décrit equifeel mais je faisais déjà la gueule de voir un 2 ans au pré avec surfaix et ce qui ressemblait fort à des rênes fixes sur un mors simple. |
Par equifeel : le 15/11/20 à 13:08:51
Dire merci | Pas vu d'enrênement au pré par contre, pas sûre que je trouve ça moins pire. |
Par KNSV : le 15/11/20 à 13:25:36
Dire merci | @takhan ce que j'ai vu c'était des 6 mois au marcheur avec filet, surfaix et martingale bricolée ou ficelles sur les côtés. D'après l'entraîneur (parce que ça m'a choquée, j'ai demandé pourquoi), c'est pour les mettre dans le moule et leur faire la bouche. Poulain destinés au plat ou obstacle, déjà en centre de pre-entraînement. Eux, vivaient en troupeau au pré, 30 minutes de marcheur tous les 2 jours. Tous les jours pour les récalcitrants, pour bien comprendre c'est qui qui commande... Et des enrennés au pré j'en ai vu pas mal aussi en Sarthe, plutôt des trotteurs et un peu plus vieux (1 an). |
Par K.Zel : le 15/11/20 à 15:04:46
Dire merci | Même si pour le coup, cela reste une problématique complexe, globalement, l'image des courses au sein du reste de la filière n'est pas folichonne Je ne sais pas si ça peut t'aiguiller pour ton enquête, mais est-ce que, simplement, le monde des courses n'est pas considéré "hors filière" "hors monde du cheval", par la plupart des cavaliers (proprio, cavaliers de club et compagnie) Au sens où, même en ayant des disciplines différentes, il y a un lien (balade, dressage, endurance, etc) Et que le cavalier classique verrait le lien aussi avec le PG, l'attelage, l'équitation western. Et même avec ces hippies d'éthologues (blague, hein) Mais qu'en revanche, le monde des courses serait perçu hors milieu du cheval ? Au final, je connais très peu de cavaliers qui connaissent le monde des courses. (par cavalier, j'entends ici, des profils comme les nôtres sur le forum) Ledit cavalier, par exemple, va regarder à la télé une retransmission d'un concours, un reportage sur les poneys des steppes, sur le cheval de trait qui travaille dans les vignes...un peu sur ce qui touche au cheval, mais pas les courses. Est-ce que cette mise à l'écart des courses en tant qu'élément du monde du cheval n'est pas aussi ce qui génère des a priori ? (ici aussi, réflexion sans aucun jugement de valeurs sur les uns les autres. Que des spéculations. Et oui, bien sûr, des cavaliers classiques ne "reconnaissent" pas l'attelage, ou en regardent pas la télé ou autre. Ce sont de grosses généralités pour déblayer le terrain) |
Par Matchbox : le 15/11/20 à 22:39:19
Dire merci | J'ai aussi vu le trotteur pété dans un paddock avec un enrênement. Et ceux qui s'indignent pour des cavaliers de club qui montent en centre équestre trouvaient ça plutôt normal |
Par LVP67 : le 15/11/20 à 23:10:02
Déconnecté Dire merci | J'ai connu un éleveur de purs qui débourrait plus tard que la normale, les laissait vivre longtemps en troupeaux dehors, leur offrait des box vraiment immenses avec une tonne de foin à manger...des sorties sur piste et en forêt... |
Par takhan : le 16/11/20 à 10:24:39
Dire merci | he bien... j'avais déjà vu des jeunes chevaux en renes fixes au boxe pour "leur apprendre a céder et leur faire la bouche" (où est le smiley qui vomit) mais des 6 mois ou des 1 an... c'est a pleurer... Me concernant, dans la petite écurie de trotteurs où je bossais étudiante, j'avais 1 mois pour les réhabiliter à la selle pour les vendre quand ils ne passaient pas les qualifs. Heureusement je les ai tous vendus. je gagnais 100e sur chaque cheval vendu. Moi j'étais contente je montais à l'oeil. Plutôt un bon deal pour l'étudiante que j'étais et les chevaux avaient du coup une chance. Après j'allais avec lui aux entrainements. De ce que je me souviens, on met l'attirail "parce que c'est comme ça qu'on fait", chevaux dans le noir intégral avant de courir pour qu'ils pissent, et douche par tout temps, peut importe qu'il fasse froid. On peut pas parler de maltraitance mais d'une grande rudesse... Après là où j'étais, l'entraineur propriétaire était un passionné, plutôt un solitaire. J'ai vu d'autres écuries être beaucoup plus rudes avec le coup de pelle à crottins facile. Je me souviens la première fois pour leur apprendre a galoper, l'entraineur m'avait mis au fond du pré (vraiment très grand) avec un tronc au bout de 30m. Je devais partir au trot, sautiller le tronc et revenir vers l'écurie au galop. Bon c'était une technique comme une autre hein |
Par Pili : le 16/11/20 à 15:30:07
Déconnecté Dire merci | il faut déjà clairement mettre un cadre à 'maltraitance' ou 'bien être animal'. Et effectivement le curseur sera totalement différent selon que le propriétaire fait du 'loisir' ou doit gagner sa croute avec ou grâce à l'animal |
Par Faoa : le 16/11/20 à 15:47:14
Déconnecté Dire merci | Ma seule expérience des courses est un peu atypique: il s'agit d'un cavalier qui est actuellement cavalier de CSO, qui a grandi et a appris les chevaux et l'équitation dans le monde des courses et qui aujourd'hui fait naître et élève des galopeurs et des chevaux de CSO. Il ne monte plus en course et n'entraîne plus mais il continue avec les galopeurs parce qu'il a quand même gardé une certaine affection pour le monde des courses, et puis, il faut bien le dire, ils financent en partie le CSO! Les galopeurs et les chevaux de CSO vivent de la même façon, il débourre les galopeurs de manière classique et n'hésite pas à laisser un peu de temps à ceux qui sont tardifs. Et ceux qui ne sont pas assez rapides font quelques parcours sur le circuit jeunes chevaux avec lui et sont revendus pour faire du CCE "petit amateur" (ben oui, même quand on est un toquard sur un champ de course, ça reste un train de cross très très honorable ). Sa seule "maltraitance" que je connaisse est de peu sortir les chevaux au paddock ou au pré, mais c'est plus un anthropomorphisme mal placé (genre oh il fait 25 degrés il y a du soleil ils vont avoir trop chaud vite rentrons-les mon gars, si mes chevaux ne sortaient que quand il fait moins de 25°, 6 mois par an ils ne mettraient pas un sabot dehors ) |
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