Comment redémarrer sa vie après un décès?
Sujet commencé par : paloo - Il y a 49 réponses à ce sujet, dernière réponse par superwomandu601 personne suit ce sujet
Par paloo : le 13/10/09 à 12:42:39
Dire merci | Tout commence il y a 9 ans ou on annonce a mon père qu'il a un cancer des cordes vocales. Après 1 an d'un combat acharné, de 6 mois de gavage par sonde gastrique et d'innombrables séances d'orthophoniste mon père s'en sort bien. Mars 2007 peu de temps après mon anniversaire, on m'annonce que j'ai moi aussi un cancer. Opération chirugicale, traitement, comprimé a prendre a vie mais en remission totale depuis 2 ans. A ce moment la, on se dit "c'est bon j'ai mon quota de grosses merdes ca doit étre la fin" février 2009, mon père est gené par une bronchite qui ne veut pas se calmer malgré les différents traitements antibiotiques, on l'envoie donc passer une radio. La radio revient pas vraiment belle, on l'envoie donc voir un pneumologue. CElui ci le jour du rendez vous lui prends sa saturation ( taux d'oxygène dans le sang) et celle ci est en dessous de 80 % ce qui est assez mauvais. On nous annonce donc qu'il va devoir avoir une assistance respiratoire assez rapidement et qu'il va devoir étre hospitalisé pour chercher la cause de ce problème. Après 3 semaines d'examens, le jour d'anniversaire de ma maman, on nous annonce qu'il a un cancer du poumon. Les deux sont touchés et manque de chances pour lui, c'est une forme rare de cancer et la médecine n'a pas assez de recul pour pouvoir le soigner. On nous propose donc un traitement expérimental. |
Par paloo : le 13/10/09 à 12:43:17
Dire merci | suite ........ A ce moment la tout s'effondre autour de moi. Je me demande ce que j'ai pu faire pour que la vie soit si injuste avec notre famille. Les médecins ne se prononcent pas mais restent malgré très présents a nos cotés e nous soutiennent. On nous apprends aussi que mon père ne pourra plus rentrer a la maison car il a un besoin continue d'oxygène. 2 jours après cette date maudite, il a commencé sa première chimio qui se deroulait en deux phases. il avait deja perdu plus de 5 kilos alors qu'il était deja assez menu a la base. Après cette première chimio qu'il avait bien supporté, les médecins l'ont autorisé à rentrer chez lui à condition que l'on fasse installé une assistance respiratoire. Ce qu'on a fait. Il a pu rentrer 1 semaine à la maison avant de faire une détresse respiratoire grave ou il a été hospitalisé d'urgence et mis en réanimation. ce fut 3 jours horribles ou le pronostic vital était engagé. Mais il a réussi a s'en sortir et prendre le dessus. Mais cette période l''a beaucoup affaibli. a partir de ce moment je me suis rendu compte que son combat était perdu d'avance. il s'en est suivi 3 mois de calvaire. Ou de jours en jours on le voyait sombrer. Chaque jours je me forcais a aller le voir, chaque jours je prenais sur moi pour ne pas craquer devant lui. Pour aider ma mère, je suis retourné habiter chez eux. Chaque soir les mêmes discussions, le même constat, le même desespoir, la même incompréhension. Mon père était condamné !! De son coté, jamais il ne nous a montré quoi que ce soit, jamais il a craqué. Il a toujours cru qu'il y arriverait, qu'il gagnerait. Pour lui, pour son courage, on était obligé d'étre fort. Mais il n'était plus conscient de son état. Le dernier mois il ne pesait pas plus de 35 kg pour 1m70. Il ne pouvait plus se lever plus se tenir assis, plus se nourrir convenablement. il était rendu a une assistance de 15L d'oxygène par minute et sa saturation ne dépassait pas les 70%. On savait que c'était la fin, a plusieurs reprises l'hopital nous appellé pour que l'on vienne vite a son chevet pensant sa dernière heure arrivé. Nous vivions moi et ma mère dans la terreur que le téléphone sonne, de jour comme de nuit. On ne dormait presque plus. Le jour du décès de mon père, j'étais seul à la maison . l'hopital a appellé en demandant qu'un membre de la famille vienne rapidement a son chevet car il voulait voir l'un de nous avant de partir. J'étais la seule disponible. Je revoie s'en cesse l'image mon père agonisant, suffoquant et son regard... terrifié. il venait de comprendre qu'il avait perdu mais il ressentait le besoin de me le dire. Ce fut sa dernière parole "je suis foutu, j'ai perdu" Après ca, il a demandé à étre endormi pour pouvoir partir calmement et ne plus souffrir. Nous l'avons veiller jusqu'au bout. Voila maintenant 3 mois qu'il est parti. J'ai repris un logement avec mon ami, j'ai repris ma vie. Mais voila je n'arrive pas a redémarrer. j'ai l'impression d'étre 2 personnes. Celle qui montre qu'elle a réussi a avancer et a recommencer sa vie, qui montre aux autres qu'elle est forte. Cette personne avait pris le dessus pendant les 3 mois qui ont suivi le décès de mon père. celle qui n'a jamais pleuré, celle qui a soutenu sa mère, son petit frère et sa petite soeur, celle qui épaulait sa mère dans toutes les démarches administartives. Celle qui donne l'apparence d'aller bien. Mais il y a mon moi profond qui a l'impression d'étre au fond du gouffre Mais il y a, celle qui ne veut pas tourner la page celle qui n'arrive pas a oublier, celle qui réalise que son père ne fait plus parti de sa vie, ne verra pas ses petits enfants, et n'aura pas son père pour l'emmener a l'hotel le jour de son mariage. J'ai envie de crier, de hurler ma douleur mais je n'y arrive pas. Je voudrais rester seule, m'enfermer a tout jamais, ne plus souffrir. Tout ce que je ressents reste enfermé en moi. DU coup je deviens agressive, méchante, ironique, froide. Je refuse tout geste de tendresse et je n'arrive plus a en avoir non plus vis a vis de mon ami. Ce message est pour moi une façon d'exterioriser ma peine c'est la seule fois ou j'ai réussi a poser des mots sur ce que je ressens. Je remercie ceux qui ont réussi a aller jusqu'au bout. pour ceux qui sont passé par ce calvaire, j'amerais savoir comment vous avez réussi a vous reconstruire après ?? je veux m'en sortir je veux réapprendre a vivre. |
Par Mystic2 : le 13/10/09 à 12:47:49
Dire merci | j'ai la chance d'avoir toujours mes 2 parents... et en forme mais mon copain lui, il a paerdu son papa en Juin 2007, une fin tragique une mort atroce, où nous l'avons vu souffrir et dépérir... Mais... la vie continue, même sans lui... c'est le rêve de tout parent de voir ses enfants vivre heureux, et ne pas survivre... Thomas se raccroche a ca... il se remémore sans cesse son papa, imagine ce que la vie aurait été avec lui, mais il en profite... Je pense que le principal c'est d'en parler, d'en rire, et de ne garder que le meilleur! Profite de ta vie... pour toi et aussi pour lui et ta maman... COURAGE |
Par nath34 : le 13/10/09 à 12:51:01
Dire merci | Bonjour Paloo.... Tu t'es confiée ici et sâche que tu n'es pas seule...Beaucoup d'entre nous ont souffert des choses similaires et en souffrent encore. J'en fais partie... Là, tout de suite je n'ai pas le temps mais je vais le prendre pour parler avec toi dans les moments qui viennent. Car faire sortir "tout ça" et l'échanger avec les autres permet de se reconstruire. Cela permet aussi de comprendre qu'on n'est pas seuls et qu'il ya aussi des situations encore plus dramatiques. Il faut bien survivre malgré tout et se battre.... |
Par paloo : le 13/10/09 à 12:53:55
Dire merci | pour le moment les seuls souvenirs qui nous reste sont ses 4 mois de souffrances et d'agonie. Car en tout et pour tout 4 mois ce sont écoulés entre l'annonce de la maladie et le décès. Je suis encore dans la phase de survie, je n'arrive pas a me projeter dans l'avenir sans lui a mes cotés. J'en suis encore resté a la phase de rancoeur et d'injustice. Je te remercie pour ton message d'encouragements, j'espère pouvoir arriver un jour au stade ou je pourrais repenser a mon père sans pleurer. J'espère qu'un jour je pourrais rire de ce qu'il aurait fait s'il avait été encore parmis nous. Un jour j'arriverais a faire tout ca ^^ |
Par nath34 : le 13/10/09 à 12:55:23
Dire merci | Tu dis que toi aussi tu as eu un cancer, je comprends que tu sois encore plus touchée si je puis dire. Car quand on perd un parent, on perd sa référence (tu es jeune en plus) et on se dit, le prochain sur la liste, c'est moi... Il faut apprendre à vivre avec cette idée de la mort et accepter celle des autres. Le plus dûr, c'est de supporter la souffrance de ceux qu'on aime, tant physique que morale. Aujourd'hui elle est surtout morale (avec les anti-douleurs) mais je crois que c'est aussi terrible de savoir psychologiquement qu'on va mourir bientôt et quitter ceux qu'on aime... POurtant réfléchis, on va tous mourir un jour donc il faut tenter de banaliser cette mort et sinon apprivoiser cette idée, du moins s'occuper suffisamment l'esprit dans des choses qui nous font oublier... |
Par nath34 : le 13/10/09 à 12:57:19
Dire merci | Tu ne pourras jamais oublier ton père et il va te falloir du temps pour supporter de voir ses photos ou des films où il apparaît...Je connais cela...Mais tu verras, avec le temps, tu vas finir par mieux supporter son absence, il sera comme en dedans de toi...J'ai cette impression là.... |
Par paloo : le 13/10/09 à 12:57:30
Dire merci | je suis totalement consciente que je ne suis pas la seule et que des personnes sont passés par bien pire. il est vrai que je suis bien bas mais je compte bien m'en sortir et me battre. mais j'avais besoin de vider mon sac, j'en ai pleuré toutes le slarmes de mon corps mais le sac est vide ^^ |
Par nath34 : le 13/10/09 à 12:58:16
Dire merci | ET puis flûte, je vais te raconter vite mon cas... Mon père, c'était quelqu'un...1,85 de haut 90 kgs, un John Wayne quoi... |
Par Mystic2 : le 13/10/09 à 12:59:01
Dire merci | Je pense que nous les compagnons de vie avons aussi un très grand rôle a jouer... Au debut je forcais Tom a parler de son papa, je lui arrachais des histoires de pêche de la bouche... des petites phrases du genre: "pfiou si ton père te voyait"... quand il "bricole" Et je pense que ca l'a aidé au final a exorciser pas mal de choses, et de justement mettre au deuxième plan les passages difficiles... J'ai joué pas mal sur le fait de ne pas avoir connu son papa longtemps... 3 mois et malade...pour vouloir en apprendre davantage sur lui, sa vie et ses passions... je pense avoir reussi puisque Tom m'en a beaucoup dit et que cet homme même mort continue de vivre dans les paroles de son fils... Ca te prendra du temps... des efforts... mais tu vas reussir |
Par nath34 : le 13/10/09 à 12:59:03
Dire merci | A 60 ans, il a vendu son entreprise, 5 mois de retraite, il était fumeur.... |
Par nath34 : le 13/10/09 à 13:00:27
Dire merci | Comme ton papa...J'ai vu cet homme, mon père, pleurer...souffrir...etc... Je n'ai rien pu faire que lui tenir la main, être là pendant ses jours d'agonie... |
Par nath34 : le 13/10/09 à 13:01:23
Dire merci | Toute MA REFERENCE, s'est écroulée, il est parti, j'ai eu peur, j'ai eu mal, j'en pleure en écrivant cela... |
Par nath34 : le 13/10/09 à 13:03:42
Dire merci | MAIS.... Mais tu es jeune, tu as un ami, tu vas te reconstruire, tu vas avoir des enfants, tu dois tenir ton rôle et soutenir les tiens et tu parleras de lui, ça apaisera ta propre souffrance et il continuera à vivre en toi et avec toi.... Tu montreras sa photo à tes enfants, tu leur racontera comment il faisait pour faire ceci ou cela...et tu soutiendras ta mère qui a perdu son compagnon (comme la mienne) et qui vit seule désormais... |
Par Desroses : le 13/10/09 à 13:04:34
Dire merci | courage !!!! |
Par nath34 : le 13/10/09 à 13:06:01
Dire merci | Je t'envois donc toute mon énergie et mon courage, ma compassion et si tu as besoin pour plus...N'hésite pas, c'est en parlant et en "vidant mon sac" que j'ai pu surmonter cela...donc sâche que je te comprends et je suis sûre plein d'autres ici aussi... |
Par jcd : le 13/10/09 à 13:11:13
Déconnecté Dire merci | tu sais, 3 mois c'est peu pour réussir à surmonter de telles souffrances déjà tu te rends compte de tes difficultés; ta grande volonté et le temps seront tes principaux alliés pour repartir de plus en plus en confiance. Seul le temps arrive à apaiser la douleur, à toi de reprendre la vie en main |
Par paloo : le 13/10/09 à 13:14:09
Dire merci | merci a tous et toutes pour vos encouragements nath34: mon objectif est d'arriver a le vivre comme tu le décris plus haut. Un jour j'y arriverais. Je me retrouve complétement dans ton histoire, je vois que l'on a vécu la même chose. merci pour ton soutien et tes conseils |
Par nath34 : le 13/10/09 à 13:16:31
Dire merci | Un jour j'y arriverais : C'est déjà un bon début : le vouloir c'est le pouvoir 2°) Le temps aide en tout 3°) Pleurer, ça fait du bien 4°) en parler aussi 5°) Un poême pour t'aider : Victor Hugo...attends, ça vient... |
Par nath34 : le 13/10/09 à 13:17:47
Dire merci | Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent ; ce sont Ceux dont un dessein ferme emplit l'âme et le front. Ceux qui d'un haut destin gravissent l'âpre cime. Ceux qui marchent pensifs, épris d'un but sublime. Ayant devant les yeux sans cesse, nuit et jour, Ou quelque saint labeur ou quelque grand amour. C'est le prophète saint prosterné devant l'arche, C'est le travailleur, pâtre, ouvrier, patriarche. Ceux dont le coeur est bon, ceux dont les jours sont pleins. Ceux-là vivent, Seigneur ! les autres, je les plains. Car de son vague ennui le néant les enivre, Car le plus lourd fardeau, c'est d'exister sans vivre. Inutiles, épars, ils traînent ici-bas Le sombre accablement d'être en ne pensant pas. Ils s'appellent vulgus, plebs, la tourbe, la foule. Ils sont ce qui murmure, applaudit, siffle, coule, Bat des mains, foule aux pieds, bâille, dit oui, dit non, N'a jamais de figure et n'a jamais de nom ; Troupeau qui va, revient, juge, absout, délibère, Détruit, prêt à Marat comme prêt à Tibère, Foule triste, joyeuse, habits dorés, bras nus, Pêle-mêle, et poussée aux gouffres inconnus. Ils sont les passants froids sans but, sans noeud, sans âge ; Le bas du genre humain qui s'écroule en nuage ; Ceux qu'on ne connaît pas, ceux qu'on ne compte pas, Ceux qui perdent les mots, les volontés, les pas. L'ombre obscure autour d'eux se prolonge et recule ; Ils n'ont du plein midi qu'un lointain crépuscule, Car, jetant au hasard les cris, les voix, le bruit, Ils errent près du bord sinistre de la nuit. Quoi ! ne point aimer ! suivre une morne carrière Sans un songe en avant, sans un deuil en arrière, Quoi ! marcher devant soi sans savoir où l'on va, Rire de Jupiter sans croire à Jéhova, Regarder sans respect l'astre, la fleur, la femme, Toujours vouloir le corps, ne jamais chercher l'âme, Pour de vains résultats faire de vains efforts, N'attendre rien d'en haut ! ciel ! oublier les morts ! Oh non, je ne suis point de ceux-là ! grands, prospères, Fiers, puissants, ou cachés dans d'immondes repaires, Je les fuis, et je crains leurs sentiers détestés ; Et j'aimerais mieux être, ô fourmis des cités, Tourbe, foule, hommes faux, coeurs morts, races déchues, Un arbre dans les bois qu'une âme en vos cohues |
Par ambu38 : le 13/10/09 à 13:19:19
Dire merci | ce que tu vie en ce moment est un très dur passage de la vie ton papa est partit il n'y a pas très longtemps le deuil est propre a chacun dans la durée laisse toi le temps d'accepter la situation et ne plus avoir cette colère au fond de toi afin de pouvoir avancer tu as vu de choses douloureuse et dur il faux laiser le temps a ton cerveau de mettre tout cela de coté et pouvoir repenser a tout ses bon moments pour pouvoir enfin sourir mais ca prend du temps peut etre que si tu en sent le besoin voir quelqu'un qui pourra t'aider il y a beaucoup de chose a base de plante pour arriver a se détendre un peu après pourquoi pas (si on y croi bien sur) un magnétiseur en tout cas je n'ai pas de mot pour soulager ta peine mais je suis de tout coeur avec toi courage |
Par nath34 : le 13/10/09 à 13:19:30
Dire merci | C'est ma recette à moi, alors maintenant regarde devant...sans oublier ni te complaire en ta douleur, regarde devant Paloo, d'autres bonheurs viendront... |
Par aikimy : le 13/10/09 à 13:21:02
Dire merci | Je suis passée par là aussi pour ma maman et je t'envoie plein de courage pour arriver à surmonter ça. Il n'y a que le temps qui fera que pour finir tu arriveras à en parler. Nath34 décrit bien comment plus tard tu es inmanquablement amené à parler de la personne disparue, expliquer comment elle était, comment elle faisait telle chose ou comment elle aurait réagi dans telle situation. Là c'est encore trop frais pour toi ... et tu n'as en tete que sa souffrance et la tienne. Plus tard cela fera place à des bons souvenirs et tu arriveras meme à te souvenir de lui avec le sourire. Je ne te cache pas que dans mon cas ça a cassé quelque chose en moi ... je ne serai jamais plus la même et j'ai une peur bleue de perdre ceux que j'aime et de revoir la déchéance que la maladie peut infliger à quelqu'un. Je suppose que c'est pareil pour tout le monde ... c'est une "expérience" dont on ne sort pas indemne. Le fait que tu "craques" maintenant c'est aussi dû au fait que tu as été le pilier de ta famille pour épauler ta maman et tes frères et soeurs mais le pilier il finit par craquer et c'est bien normal ! C'est bien que tu aies fait ce post pour en parler .. |
Par 59titefleur59 : le 13/10/09 à 13:28:56
Déconnecté | J'ai perdu pas mal de monde autours de moi, des morts brutales: cancers agressifs, accident de la route, crise cardiaque... Tous à des âges improbables, ces moments où on s'attend pas à mourir, ni si vite. Je n'ai pu accompagner personne, chez nous la famille habite à 2000 bornes, et à chaque fois tout le monde part si vite. Le dernier c'était mon grand-père du coin, qui, lui, à sa troisième récidive de cancer, a décidé de l'heure de la fin et n'a pas attendu que ce soit la maladie, mais il était condamné, il serait partit sous peu. C'est le seul décès "classique" de ma famille, nous aussi on pense parfois qu'on a été maudits dans une vie antérieure... Mais bon, on continue à vivre. Aujourd'hui j'ai avancé, les blessures sont pansées faute d'être oubliées, et je garde en mémoire les souvenirs, les bons moments de nos vies, parce que même si certaines ont été bien trop courtes, elles ont été riches... Parce que c'est çà la vie, elle nous plante des épées, mais elle continue encore et encore, avec ses grandes joies, ses pertes... S'investir c'est risquer de perdre, mais c'est gagner tellement. Bon courage, je pense qu'aucun mot n'épongera ta peine, mais patience, chaque jour est une étape |
Par paloo : le 13/10/09 à 13:31:48
Dire merci | J'ai aussi l'impression que quelques chose c'est cassé en moi. J'avais deja eu cette impression quand c'était moi qui était malade. Je n'était plus la même personne avant et après mon cancer. au jour d'aujourd'hui, je ne suis encore plus cette même personne. Comme a dit nath34 je n'ai que 26 ans mais j'ai l'impression d'en avoir 10 de plus. J'ai des préoccupations différentes des personnes de mon age. les épreuves de la vie murissent une personne, je m'en rends compte et le regrette un peu. J'aurais aimer encore avoir des moments d'insousciences. |
Par Princessjulie : le 13/10/09 à 13:47:55
Dire merci | Pfiou, dur de lire ton histoire Trop de souvenir remonte a la surface Même 4 ans après c'est toujours aussi dur |
Par casimirus : le 13/10/09 à 13:56:17
Déconnecté | courage paloo ... on n'oublie jamais, mais le temps permet de reprendre pied dans ce cahos qui paraît insurmontable ... et des quelques ruines laissées par la souffrance et l'impuissance renait petit à petit quelque chose de solide. |
Par NINO : le 13/10/09 à 14:54:34
Dire merci | paloo courage il n'y a que le temps pour apaiser ta souffrance et rien d'autre tu n'oubliera jamais ton papa.. souvient toi toutes les bonnes choses que tu as fait avec lui quand tu a déconner avec lui je sais c'est dur surtout quand on a vécu les dernier moment et très loing que tu a vécu avec sa souffrance mais dit toi que tu état là pour lui au bon moment lorsqu'il est parti tu était là il t'a vu toi sa p'tite fille chérie tu as fait de sa souffrance une joie par ta présence et une délivrance aussi !! prend de l'avant crie hurle si tu veux cause avec ta mère ton copain avec tout ce avec qui tu as envie d'en causer laisser sortir tout ce que tu as enfouie à l'intérieur de toi ... ne prend pas de gants... fait le sortir !!!! et ensuite tu repartira ne garde pas tout pour toi .. et ensuite tu te souviendra d'une blague qu'il faisait ou autre .. j'ai perdu que mes gd parents mais j'ia mes deux parents et on se rapelle ensemble les joies de mon gd père quand il disait tel ou tel chose on rigolait !! pense à ses souvenirs là déjà tu as fait u pas tu en cause ici maintenatn continue ton chemin cause et fait ressortir tout ce que tu ressent à haute voie ç ava te délivrer toi aussi !! |
Par Automne87 : le 13/10/09 à 14:55:18
Dire merci | oui Courage à toi. Il faut parfois des années avant de panser ses plaies. Moi j'ai mis presque 10 ans pour arriver à écrire un texte pour une personne qui m'est très chère mais qui est partie d'un cancer aussi Et 10 ans après les larmes ont coulés, la douleur est ressortie aussi violente que le jour du grand voyage, et pendant longtemps je n'ai pu relire ce texte, mais maintenant je peux le lire, regarder les photos sourire en lui parlant. Donc oui le temps fait son ouvrage, il brode sur les déchirures, laissant des cicatrices visibles mais que l'on accepte avec un regard tendre, celui de l'amour que l'on porte aux personnes qui sont un bout de nos coeurs Alors oui courage à toi, le temps fera son oeuvre, ton coeur se libèrera, mais laisse le temps agir, surveilles toi pour que cette partie de toi qui crie ta douleur ne prenne pas le dessus, ne rejette pas pour autant ta douleur elle est nécessaire. |
Par aline13 : le 13/10/09 à 16:40:23
Déconnecté | paloo, tant de souffrance se dégage de tes écrits... je ne peux t'apporter mon témoignage, mon papa à moi a eu cette immense chance de s'en sortir (ce qui n'était pas gagné....), alors, on savoure chaque jour le fait qu'il soit encore là... mais je peux te comprendre et t'apporter tout mon soutien et ma compassion... courage ! |
Par faust : le 13/10/09 à 17:04:44
Dire merci | Mon père est mort il y a 5 ans d'un chondrosarcome qui a dégénéré en cancer généralisé (cartilage donc, poumon, plèvre, coeur et on pense sur la fin tête). Ce qu'il faut se dire, c'est que vu les souffrances qu'il a enduré, il est mieux où il est. Pour ma part, je suis assez fataliste et je me dis que quand une personne est morte, c'est triste mais ce n'est pas pour ça qu'il faut mourir aussi, la vie est assez courte pour se morfondre dans sa peine (même s'il est normal d'en avoir). La déchéance de mon père (il est mort à 53 ans; après 8 ans de cancer, remission et rechute) et sa mort jeune m'ont fait dire qu'il faut profiter de chaque moment, pas se prendre la tête pour des choses inutiles et profiter du moment présent. La vie s'est arrêtée pour une personne mais elle continue pour nous tous et je pense aussi que la personne morte nous en voudrait de ne pas jouir de notre vie tant qu'on est en bonne santé. Voilà, moi c'est ma façon de voir les choses. |
Par Loarghann : le 13/10/09 à 17:57:04
Dire merci | Courage paloo... peut-etre devrais-tu t'autoriser à pleurer, et te "forcer" à trouver des souvenirs de lui avant le début de la maladie ? Des moments heureux ? Corlaie |
Par piki51 : le 13/10/09 à 18:18:54
Dire merci | je ne peut t'envoyé que mon enorme soutien.. Le temps fera les choses... C'est deja super d'avoir pus exteriorisé tout ça ici...et soutient toi, le temps change tout le temps, une enorme orage se finit toujours par un ravissant soleil... |
Par jessnois : le 13/10/09 à 18:49:53
Déconnecté Dire merci | je ne peux pas t'aider non plus, mais je t'envoie tout mon soutient |
Par ami des chevaux : le 13/10/09 à 19:39:15
Dire merci | Bien modeste sans doute, une pensée pour toi et les tiens |
Par pascale : le 13/10/09 à 20:42:49
Dire merci | ton récit est bouleversant... pour l'instant, tu ne te souviens que des mauvais moment et que de la "fin".. mais j'espère bien que le temsp aidant, ce sont les bons moments passés en famille, avec ton père, qui prendront le dessus... |
Par carolinev : le 13/10/09 à 21:02:44
Dire merci | J'ai vécu la même chose que toi j'avais 22 ans , mon papa est mort d'un cancer qui a duré des mois , j'ai vu mon papa partir sous mes yeux , il est mort dans mes bras ... à 22 ans j'ai du choisir le cercueil de mon papa Je suis meurtrie à jamais , choqué et malheureuse mais la vie continue , je n'oublie pas loin de là même mais j'ai appris à vivre avec , il faut que la vie continue Mais jamais je n'oublierai c'est impossible ... Si tu veux je te raconterai plus en détail , ce que j'ai ressentie et ce que je ressent 12 ans aprés dés que j'aurai un moment tranquille à moi ( là avec les enfants c'est difficile ) . Ca ne fait pas longtemps que ton papa est parti , c'est trop tôt encore pour toi mais tu verras tu apprendras à vivre avec bien que la blessure sera toujours présente ... laisse toi du temps et n'es pas peur de craqué tu en as le droit ! |
Par Val Kenzack : le 13/10/09 à 21:42:34
Dire merci | Le temps, le temps, le temps... qui apaise, mais n'efface rien. Courage... tes mots sont bouleversants... |
Par isatys_mad : le 13/10/09 à 21:53:11
Dire merci | J'ai perdu mon papa il y a un peu plus de 3 ans : pour resumé cancer des poumons en 1997, cancer de la langue en 2004 puis une recidive en 2006 ... C'est dur , vraiment dur. J'ai pas eté le voir durant les dernieres mois de sa vie pour garder l'image de mon papa que j'avais toujours connu... Aujourd'hui je regrette ! Je ne l'oublierais jamais malgré le temps qui calme la douleur |
Par edbayonne : le 14/10/09 à 01:38:23
laisse toi aller ... craque un bon coup ... crie ta peine comme tu l'as dit toi même après sa mort tu as du gerer bcp de truc et tu n'as pas pu craquer ... previens ton entourage et craque ... tu vera ça ira mieux Ps : veçu un peu la même situation à la mort de ma maman avec un mari qui a fait une dépression ( ben oui quoi le pauvre qu'est ce qui se passerai quand cela arriverai à la sienne de mère ) , un bébé de même pas un an à la maison et personne pour m'épauler |
Par superwomandu60 : le 14/10/09 à 09:36:16
Déconnecté Dire merci | Coucou paloo, ton message m'a donné des frissons car je me retrouve dans ce que tu as dit ... j'ai vécu plusieurs décès: j'ai été élevé par mes grands parents et mon grand père est décédé quand j'avais 9 ans, suite à un cancer du poumon qui a duré plusieurs années ... il a énormémen souffert et passait quasi tout son temps à l'hopital... et puis il savait que c'était la fin et il a demandé à etre ramené chez nous... juste avant de mourir, il a dit à moi et à ma grand mère qu'il nous aimait et qu'on était belles même quand on s'attend à la mort, on essaye toujours de reculer l'heure... j'étais jeune c'est vrai et direct on m'a mis dans une sorte de bulle, je suis allée chez mon oncle ( c'était juste avant noel) et tout le monde faisait comme si rien ne s'était passé... encore maintenant j'y repense souvent, il me reste quelques moments dans mon esprit, et je retiens de lui que c'était un homme dur mais juste, un homme exceptionnel qui était courageux, avec de bons principes... un peu le genre d'hommes que j'aimerai avoir la chance de trouver moi pour qu'il soit mon compagnon ! puis, il y'a 3 ans , quand je rentrai chez ma grand mère ( comme tous les week end) , le vendredi soir j'arrive et là on me dit " mémère est morte" elle n'avait aucun problème, aucune maladie, elle est morte d'une rupture d'anévrisme et autant dire que ça a été super brutale... je suis allée la voir sur son lit de mort, j'avais des sentiments partagés, à la fois sa présence me réconfortait ( le fait de la voir ) mais en même temps je n'y croyais pas, comment j'allais faire moi toute seule , sans elle, je lui en ai presque voulu de m'avoir laissée seule... je lui disais que j'avais besoin d'elle ... BREF l'impression d'etre dans un mauvais rêve... et qu'elle allait se reveiller et me dire que c'était qu'un cauchemar... j'ai eu surtout beaucoup de regrets , de ne pas lui avoir dit à quel point je l'aimais, à quel point elle comptait pour moi... la première année ça s'est à peu près passé bien, je n'arrivais pas vraiment à en prendre conscience, c'était comme si j'étais toujours dans mon mauvais rêve... c'était pas possible que elle, elle meurt comme ça ! entre temps il y'a eu le décès de ma mère aussi ( suicide) et je n'avaias jamais connu mon père. et puis au bout d'un an et demi, je me suis éffondrée royalement, j'ai enfin pris conscience qu'elle ne reviendrait plus... et là je suis tombée en dépression... je suis, depuis, suivie par une psychologue ( au départ j'avais une psychiatre aussi) , je dois dire que ça va mieux, je ne suis plus en dépression, mais au fond de moi , il ya un énorme vide, je n'arrive pas à surmonter ces étapes, je pense très souvent à eux ( surtout à ma grand mère en fait ) , je me dis " ah tiens, si elle était là , ce week end j'aurai fait ça" ... quand je vois une émission qu'elle aimait bien à la télé, ça me fait mal au coeur, quand je mange ce que je mangeais avec elle ( des trucs particuliers genre du foie , des rognons, du boudin) et bah toujours une énorme pensée pour elle... Je l'ai énormément pleurée seule et devant ma psy... et là en y reparlant, je suis toujours aussi bouleversée...depuis son décès, je porte ses chaussons qu'elle portait, en ce moment même ils sont à mes pieds, ça parait con, mais c'est ma façon à moi d'etre avec elle (tout comme quelques autres petits trucs) j'aimerai tellement qu'elle ( qu'ils ) soit là ... je ne sais pas quoi te conseiller, le temps atténue la douleur mais à aucun moment ne la fait partir... tu auras surement des gros moments où ça n'ira pas, et d'autres où tu prendras le dessus et que tu vivras presque normalment... pour ma part, je pense que les morts nous regardent de là haut, et donc j'essaye de faire au mieux pour qu'ils soient fiers de moi... je te souhaite vraiment beaucoup de courage... |
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