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La prépa (article du Monde)

Sujet commencé par : keriado - Il y a 78 réponses à ce sujet, dernière réponse par swann
Par keriado : le 17/02/12 à 13:54:03

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 J'ai envie de vous faire partager cet article venant du Monde.

Je ne suis pas d'accord avec tout ce qui est dit mais dans l'ensemble tout de même.

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Mes deux années de prépa restent mes meilleures années étudiantes devant la fac et aujourd'hui l'école de commerce.
C'était une ambiance de travail très motivante, un "rassemblement" intellectuel où l'on pouvait parler de tellement de choses intéressantes avec ses autres camarades que je n'ai pas retrouvé ailleurs (j'entends pas là l'ouverture d'esprit, l'intérêt pour le savoir et la réflexion, la culture, etc.)
Certes il y avait des moments difficiles mais les bons moments surpassent tout le reste.

Si je devais recommencer je choisirai à nouveau la case prépa

Messages 1 à 40, Page : 1 | 2

Par keriado : le 17/02/12 à 13:54:40

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 Je vous copie ici l'article également

L'article de Marie Desplechin, "Prépas, l'excellence au prix fort", paru dans Le Monde du 3 février, a remis sur le tapis un thème qui revient chaque année, généralement au milieu de l'hiver, au moment où se joue l'orientation des futurs bacheliers : celui de "l'enfer des prépas". Pourtant, cette dénonciation récurrente des classes préparatoires ne nous apprend rien. Elle nous cache même peut-être l'essentiel.
Elle occulte tout d'abord que "la prépa" n'existe pas. Il y a les "grandes" prépas parisiennes, sur lesquelles l'attention médiatique tend à se focaliser, qui intègrent la plupart de leurs élèves dans les Grandes Ecoles ; les "moins grandes" prépas de province qui en intègrent quelques-uns ; les "petites" prépas de province et de banlieue lointaine qui n'en intègrent presque jamais aucun ; et puis les "toutes petites" prépas conventionnées en ZEP… A ces différentes classes préparatoires, correspondent des réalités bien distinctes.

Mais ce qu'elles ont en commun, c'est d'organiser la formation des étudiants autour d'un travail pédagogique intense. De tout miser sur l'exigence et la rigueur, la régularité de l'effort, une combinaison d'encadrement individuel et de dynamique collective. En pratique, ces principes structurants peuvent donner le pire comme le meilleur, d'une prépa à l'autre, d'une classe à l'autre, d'un enseignant à l'autre : émancipation intellectuelle ou profond sentiment d'illégitimité culturelle, progression continuelle ou pression permanente, reconnaissance individuelle ou stigmatisation personnelle, émulation collective (et amitiés durables) ou concurrence malsaine et humiliante.

Nulle part ailleurs, dans le système scolaire et universitaire français, on n'investit autant dans les élèves et on ne les suit d'aussi près : un étudiant en prépa coûte par exemple 13 880 euros par an à l'Etat contre 8 790 euros pour un étudiant à l'université.

La souffrance en prépa, bien réelle pour certains, ne s'explique pas par la prépa en elle-même. Elle est le produit des stratégies scolaires et des attentes de plus en plus fortes envers leurs enfants de parents issus des classes moyennes et supérieures, dans un contexte de massification scolaire, de chômage endémique et durable, d'inflation des diplômes et d'incertitudes croissantes. Quant aux caractéristiques particulièrement anxiogènes du système éducatif français mises en avant par les enquêtes de comparaison internationale PISA, elles portent sur les élèves âgés de… 15 ans. "L'enfer" était le plus souvent là avant la prépa, à l'état latent, "la prépa" n'étant rien d'autre qu'un révélateur.

Nous sommes tous les deux passés par des "petites" prépas littéraires B/L et avons intégré une "grande" école à laquelle notre environnement immédiat ne nous destinait pas fatalement. Nous y avons découvert l'effet émancipateur des cours de certains enseignants passionnants parce que passionnés et de la lecture d'ouvrages qui nous donnait à voir, pour la première fois, que le monde était plus vaste que ce que l'on pouvait imaginer. Il est vrai que l'on avait pu dire à l'un d'entre-nous au lycée qu'il ne servait à rien de lire tel auteur dans le texte "puisqu'il y a des manuels et que c'est très bien". Il s'agissait alors de Pierre Bourdieu.

Par keriado : le 17/02/12 à 13:55:04

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 La question mérite d'être posée : combien de "jeunes gens" fait-on précocement rentrer dans le rang, en leur disant au lycée que lire Bourdieu et/ou rentrer en prépa, ce n'est pas pour eux ? La part d'enfants d'ouvriers et d'employés en classes préparatoires est toujours aussi scandaleusement faible : 6,3% des élèves en prépa sont enfants d'ouvriers contre 50,8% enfants de cadres et professions intellectuelles supérieures. Pourtant, l'expérience prouve qu'ils y réussissent souvent mieux que d'autres, et il est un fait que le passage par une prépa a une incidence positive sur la suite de leur parcours universitaire, par rapport à ceux qui n'ont pas eu cette chance. L'un d'entre nous qui a enseigné dans un lycée situé en ZEP où plus de 50% des élèves étaient originaires d'une CSP "défavorisée" garde en mémoire tout le travail de persuasion qu'il a fallu accomplir auprès de deux élèves boursiers, aux notes " moyennes " (pas de mention au bac) pour oser demander à s'inscrire dans une classe prépa conventionnée ZEP – la seule prépa qu'il leur était par ailleurs concevable d'envisager. Ils sont aujourd'hui tous les deux en école de commerce.

Est-on si sûr en fin de compte que les premiers cycles universitaires soient moins "infernaux" et plus épanouissants que les prépas, avec leurs amphis bondés, leurs classes de TD surchargées, leur absence de suivi individualisé, leurs emplois du temps en forme de gruyère, leur spécialisation précoce, et leurs professeurs trop souvent inaccessibles ? Et moins socialement inégaux, quand les enfants d'ouvriers à l'université sont 12,3 % en licence, 7,7 % en master et 4,7 % en doctorat ? Sur-sélection insidieuse car progressive et silencieuse. Aucune statistique ne permet d'ailleurs d'affirmer que la consommation d'anti-dépresseurs ou le taux de suicide sont plus élevés chez les jeunes en prépa plutôt que dans les premiers cycles universitaires.

Remis en perspective, "l'enfer des prépas" a tout d'un mythe. Un mythe au service de la reproduction sociale. D'abord car il a un effet démobilisateur sur tous ceux que leur origine sociale et familiale ne destine pas "naturellement" à la prépa, alors même qu'ils ont largement les capacités d'y réussir, tandis que, aussi prétendument " infernales " que soient les prépas, les classes supérieures ne cesseront jamais d'y placer leurs enfants, qui y trouveront la voie royale pour atteindre les positions professionnelles et sociales les plus désirables.

Et cela, d'autant plus que ce mythe fonctionne aussi comme une prophétie autoréalisatrice. Ceux qui intègrent une Grande Ecole après avoir survécu à cet "enfer" pensent ne plus rien devoir à leurs origines, mais tout à leur mérite : c'est en puisant en eux-mêmes, qu'ils ont su trouver les ressources pour "tuer le dragon". Comme si survivre à deux ou trois années d'études intensives était ce qu'il y avait de pire à 18 ans… Bien pire, sans doute, que d'être ouvrier intérimaire à la chaîne, ou bien en concurrence dans un centre de formation pour apprentis-footballeurs tout aussi sélectif et "infernal". Le vrai drame, au fond, réside dans l'idée qu'il n'y aurait point de salut dans notre société en-dehors de la compétition et des concours ; autrement dit : en-dehors des filières sélectives – peu importe qu'elles soient intellectuelles ou sportives.

Dénoncer sans discernement "l'enfer des prépas", c'est enfin prendre le risque de liquider ce qui, dans ce système, pourrait pourtant contribuer à une véritable politique du savoir et de l'éducation émancipatrice pour les enfants issus des classes populaires comme pour les autres : formation généraliste, encadrement individuel, explicitation des méthodes de travail, emploi du temps structuré, encouragement à tirer le meilleur de soi-même, refus de niveler par le bas, etc.

L'idéal, sans doute, serait d'allier le meilleur de l'université (mixité sociale plus grande en premier cycle, lien avec la recherche, autonomie des étudiants) et le meilleur de la prépa, en créant des "Collèges universitaires" accessibles à tous, qui délivreraient les diplômes de Licence. Mais à en croire les projets des candidats déclarés à la prochaine élection présidentielle, aucun d'entre eux ne semble jusqu'à présent mesurer l'importance d'une réforme indispensable pour une jeunesse qui n'a pas le temps d'attendre.

Par pakret : le 17/02/12 à 14:09:32

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 Et bien moi je ne suis absolument pas d'accord, j'ai vécu l'ENFER en prépa. J'y ais passé trois ans (j'ai redoublé la 2eme année pour avoir mon concours).

Trois ans de harcèlement par certains profs qui téléphonaient ou envoyaient des mails le soir et le week end pour dire "j'ai corrigé ma copie, tu as eu tant c'est inadmissible tu n'arriveras jamais à rien"; idem en khôlle le soir "tu ralentis la classe; tu ne sais pas faire tel truc? mais abandonne, jamais tu n'auras ton concours"... etcetc

Sur les 3 ans j'ai fais 1,5 an d'anorexie et 1 an où je pleurais tous les jours. Franchement c'était affreux, et si c'était à refaire je ne le referais pour RIEN au monde bien que j'ai eu mon concours.

Les amitiés, il m'en est resté 2. Par contre j'ai passé 3 ans loin de chez moi, loin de mes amis (mes vrais, les nombreux, les présents : ceux du lycée), loin de tout.

Par contre j'adore la vie de l'école post prépa bien sur il y a du boulot mais c'est une autre ambiance

Par pakret : le 17/02/12 à 14:10:20

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 ah oui, et je précise quand même que mes parents ne m'ont jamais au grand jamais mis la pression, ils m'ont toujours soutenu sans me pousser

Par al : le 17/02/12 à 14:18:06

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sans avoir vécu "l'enfer", car j'ai refusé d'aller justement dans une grande prépa parisienne (pour ne pas quitter mon chat ), je ne garde pas un bon souvenir de mes années de prépa.

2 ans au cours desquels j'ai coupé tous les ponts avec mes anciens potes de lycée, éloignement oblige. 2 ans au cours desquels j'ai vécu en ne pensant à pas grand chose d'autre que le boulot, boulot, boulot.... et encore, comme dit, j'avais des profs "bisounours" par rapport à ceux de mon ex.

et de mes potes de prépa, je n'ai gardé, de proche....personne. Des amis facebook, que je pense que j'aurais plaisir à revoir pour une soirée de temps en temps, mais c'est tout.
pourtant, nous étions très soudés dans l'effort, mais ça s'est arrêté au jour où nous avons intégré, comme si chacun voulait tirer un trait sur ces 2 années moralement éprouvantes


jme rappelle la veille des vacances de pâques en 1ère année, jsuis tombée sur un mail envoyé par sa prof de maths: c'était juste dégradant et humiliant au possible, du genre: "je sais que vous allez être en vacances, mais je ne résiste pas à l'envie de vous donner vos notes qui sont, bien évidemment catastrophiques, je me demande comment vous pouvez être aussi nuls. Ceux des autres classes ont bien mieux réussi, blablabla."
suivi de la liste des noms avec la note en face... la honte pour ceux qui étaient dans le bas du classement.

la prépa c'est bien dans le sens où ça fait bosser et qu'après, on a une méthode de travail implacable et efficace...si on n'en sort pas trop cassé.



Message édité le 17/02/12 à 14:19

Par dilou : le 17/02/12 à 14:27:14

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 Je trouve cet article excellent et justement, il parle aussi de ton vécu, pakret : tu as dû tomber dans une de ces prépa évoquées ici par le qualificatif "pire" :, ces principes structurants peuvent donner le pire comme le meilleur, d'une prépa à l'autre

Par naala147 : le 17/02/12 à 14:34:24

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 j'ai HAIS mon année de prépa.
c'etait pas tant les cours (j'ai finis major ), mais plus les autres eleves!!!!

des gros c***.
et l'ambiance!!!!morbide, depressive, inexistante.

j'ai perdu 10kg et suis partie un mois avant!

Par keriado : le 17/02/12 à 14:41:47

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 Trois ans de harcèlement par certains profs qui téléphonaient ou envoyaient des mails le soir et le week end pour dire "j'ai corrigé ma copie, tu as eu tant c'est inadmissible tu n'arriveras jamais à rien"

Mais là c'est de l'abus de zèle quoi !
J'avais deux pros plutôt c*ns mais jamais ils n'ont fait ça !



Pour l'ambiance dans ma classe c'était super bien qu'il y ait eu quelques tensions du à la surpopulation féminine


Je crois que j'ai eu la chance de tomber sur une prépa qui a su tirer le meilleur et non m'enfoncer.

Par al : le 17/02/12 à 14:44:57

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keriado: si je ne m'abuse, tu étais en HEC?

c'est encore bien différent, niveau ambiance, des prépas MP/PC/bio etc.

Par keriado : le 17/02/12 à 14:48:53

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 Non j'étais en A/L, supposée concourir pour Ulm... que j'ai refusé de passer, scandale chez les profs

J'ai fais une prépa littéraire car je n'avais pas le niveau suffisant en math pour faire une HEC et je savais pouvoir rentrer dans une ESC via les concours spéciaux aux prépas littéraires.

J'aurai pu tomber dans une classe à l'ambiance moisie à fond sur l'ENS mais ce n'a pas été le cas

Par Karel : le 17/02/12 à 14:54:50

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je suis partagée sur cet article.

pour l'instant je n'ai rien vécu d'autre que la prépa dans ma vie étudiante mais je ne pense pas que ce seront mes meilleurs années.

J'ai la chance d'etre dans une prépa où les profs sont à l'écoute et ne nous harcelent pas, et cette prépa a quand meme de bons résultats. Je suis choquée par ce que tu racontes pakret je me demande comment on peut tenir dans ses conditions

je ne pense pas qu'on puisse faire de généralités sur les prépas, il y a de grandes différences selon les lycées et selon les filières (l'ambiance en BCPST est très différente de celle en MP par ex). En tout cas je ne suis pas d'accord avec le système de la prépa. Je trouve que c'est malsain, trop stressant, trop tout (sauf détente ^^). Je ne vois pas l'intéret de pousser des étudiants si loin jusqu'à faire une dépression, c'est pas comme ça qu'on se construit Comme Al et pakret je ne garderais pas un bon souvenir de la prépa je pense. autant la 2ème année c'est bien passée, autant la 1ère a été dure (j'ai voulu arreter plusieurs fois...). Là je suis en 5/2, résultat j'ai fait une dépression et les 4 premiers moi ont été terribles

le souci à mon sens c'est qu'en prépa on doit se priver de tout d'un coup (ça fait 3 ans que je ne peux pas m'occuper de mon cheval comme je le voudrais et je ne vous raconte pas mon point de frustration ! j'évite de trop me balader sur le forum c'est dernier temps pour pas déprimer ). et pour le coup on est trop encadré, alors qu'en fac les étudiants sont trop lachés...


la prépa c'est bien dans le sens où ça fait bosser et qu'après, on a une méthode de travail implacable et efficace...si on n'en sort pas trop cassé.
je suis d'accord, meme si ça dépend des gens. certains ont besoin d'etre mis au travail donc la prépa c'est une bonne formule, alors que pour d'autres ce n'est pas vrai du tout et la prépa mais trop la pression. L'année dernière j'apprennais tellement mes cours de bio en speed que je passais à côté je crois. Cette année je vois les choses différement et tout est plus clair!




Par Karel : le 17/02/12 à 15:06:57

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 ah oui par contre niveau ambiance c'est génial. J'ai rencotré des gens supers, on arrive un peu à se voir encore. pour ça j'ai de la chance là où je suis

rectification : la prépa ne sera certainement pas le meilleur moment de ma vie étudiante : trop de frustrations, de stress, d'"auto-humiliation"




Message édité le 17/02/12 à 15:08

Par BW : le 17/02/12 à 15:08:02

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Pour ce qui est de la méthode de travail imparable c'est variable...
Perso j'ai fait que la fac, et on a vu des anciens de prépa arriver, les comportements étaient assez hétéroclites, de l'étudiant qui avaient encore tout de l'élève de lycée, habitué à être guidé, encadré, sans aucun sens de l'initiative ni aucune imagination mais qui une fois lancé sur un problème était un vrai rouleau compresseur (pas d'imagination, mais une capacité à absorber les informations qui nous laissait tous sur le cul), on en a eu d'autres beaucoup plus équilibrés (qui ont cartonné), et enfin d'autres, à l'extrême opposé, qui une fois plus encadrés ni rien ont simplement explosé, glandé comme des perdus, en vivant sur leurs acquis pendant un temps jusqu'à se planter lamentablement à la fin

C'est clair que les résultats semblent dépendre énormément des établissements, du coup...
Côté ambiance tous leurs avis étaient les mêmes : plus jamais ^^'
d'ailleurs d'un point de vue humain ils ont tous eu plus ou moins de soucis d'intégration au début, ils passaient un peu pour des robots à nos yeux, et on devait passer pour de sacrés branleurs aux leurs

Par sheytana : le 17/02/12 à 15:11:04

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 Mes frères et moi on a fait trois prépas différentes, quasiment dans la même filière...

Ben moi j'ai eu le moins pire côté ambiance, par contre, ambiance pas super studieuse....

Le second, c'était plus studieux, y'a eu du meilleur comme du pire

Le troisième, la moitié de sa classe était à foutre à l'asile

Et dire que ce sont censés être "les meilleurs" et qui accéderont aux plus hauts postes, alors qu'ils sont à moitié psychopathes ça fait peur

Par laska : le 17/02/12 à 15:12:00

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 Cet article n'est pas si mal...
J'ai fait trois ans de prépa A/L... en province (pas les sous pour monter à Paris)
Alors oui, en province, on intègre moins qu'à Paris, oui, la prépra c'est dur, ça te coupe de toute vie sociale, tu bosses et c'est tout.
Mais, ça a été trois années d'enrichissement intellectuel. j'ai appris énormément, sur tous les plans. J'ai une bonne méthode de travail, d'analyse et une grande endurance qui me viennent de la prépa et qui me servent bien maintenant!
Ce fut trois années d'émulation comme je désespère d'en retrouver!
Par contre, ni mon chéri (PSCI) ni moi n'avons gardé d'amis de cette période-là.

Par lilibal : le 17/02/12 à 19:05:53

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 L'an prochain, je dois allé en prepa ... ça donne pas envie vos réponses !

Par Nenya : le 17/02/12 à 19:10:34

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 Moi j'ai trop kiffé ma prépa, à part la troisième année parce que c'était trop long .

Mais des deux premières années, j'en garde un super souvenir, même si c'était dûr de se motiver à bosser, ou de tourner à 3 de moyenne en physique-chimie .

Mais au final, mon meilleur ami je l'ai rencontré en prépa, ma meilleure amie aussi, et mes amis proches pareil.

Et j'étais en province, et on intégrait quasi tous là où j'étais, y a pas qu'à Paris que ça marche .

Par keriado : le 17/02/12 à 19:28:58

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 Ne t'inquiète pas Lilibal. Enfin je ne te garantie rien mais ya pas que des cauchemars.

Perso j'étais à Clemenceau à Nantes et qu'est ce qu'on a pu en faire des conneries à l'internat... bon surtout nous littéraires meme si on avait débauché quelques MPSI
Aussi bien poster des grosses conneries dans le lycée de nuit en fuyant le gardien, en rentrant à 4h du mat et en escaladant donc les grilles à un endroit stratégique toujours en évitant le gardien, etc.
Que de bons souvenirs

Par Nenya : le 17/02/12 à 19:47:30

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 Perso j'étais à Clemenceau à Nantes et qu'est ce qu'on a pu en faire des conneries à l'internat... bon surtout nous littéraires meme si on avait débauché quelques MPSI



Et ça devait surtout pas être parce qu'il n'y a que des filles en littéraire et que des mecs en MPSI

Par keriado : le 17/02/12 à 19:50:36

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 Looooooooool même pas nos plus fidèles suiveusES étaient des filles justement

Par Nenya : le 17/02/12 à 19:53:24

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 Mouais



Par dejavu : le 17/02/12 à 20:05:32

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 1 an de prépa... il y a 38 ans et qui s'est soldé par une solide dépression et un dégoût des études que je n'ai repris que 12 ans plus tard, adulte et plus solide dans ma tête.
Humiliations continues, rythme de dingue, solidarité inexistante, du style t'es malade? Non je te passerai pas mes notes, ça fait un concurrent de moins.
Profs encourageant à venir se confier en cas de problème et quand un naïf s'y risquait, il voyait son problème exhibé devant la classe qui pouvait se moquer de lui.

Un de mes neveux a fait une prépa à Janson et maintenant il est à l'EDHEC. Ben quand je vois ce qu'il a dû avaler et bosser... Si sa mère ne l'avait pas soutenu un max avec cours sup à l'appui si nécessaire, il aurait craqué aussi.
Et maintenant il se plaint de ne plus bosser assez.

La mentalité est tout simplement ignoble et il faut être sacrément friqué pour passer tout ça de façon plus 'confortable'. Bien sûr, les moins favorisés y arrivent et ils méritent l'admiration.

Mais la prépa crée des mentalités terribles, déhumanise et elle forme ceux qui vont nous diriger... ceci explique cela.

Hélas.

Par swann : le 17/02/12 à 20:05:54

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 j'ai lu cet article...avec l'étonnement de constater qu'à 30 ans de distance, rien n'avait vraiment changé...sauf que nos profs ne pouvaient pas nous harceler par internet

mais rythme de fou ( je devais faire encore plus de 60 heures par semaine), anorexie, solitude forcée, pression des profs, oui, mais même pas nécessaire puisque si on voulait réussir, on se la mettait à soi même...
et au bout du compte, 3 années d'enfer, 2 admissibilités ( à Nancy, je sortais majore dans l'année et je me rétamais lamentablement à l'oral...parce que la vraie préparation c'était à la Sorbonne)et rien..au bout du compte


si! 2 choses:

1) en effet, comme le dit le journaliste, une réelle aptitude à travailler vite...j'écoeure mes collègues quand je corrige mes copies

2) 10 000 FRANCS à la 1ère admissibilité (la 2ème fois, ils avaient supprimé la prime, les chiens!) qui m'a permis de m'acheter ma 1ère voiture...une Diane et mon permis (mais j'étais tellement zombie que j'ai dû le passer un nombre incalculable de fois )

Par pouh : le 17/02/12 à 20:08:01

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Oula bah ma prépa c'était pas le paradis et c'est loin d'être mes meilleures années d'étude.
La dynamique de groupe: zéro, c'était la guerre des tranchées pour la meilleure place. Peu de soirées (en même temps fallait bosser), pas de bonne ambiance.
Les profs, y avait du bon et du mauvais. Mais souvent des notes super basses totalement injustifiées.

Bref, si j'avais su j'aurais fait un BTS ou un DUT pour intégrer mon école de commerce.

Car tout ce que j'ai appris en prépa ne m'a servi à rien une fois à l'école alors que les élèves venant de BTS ou DUT avait déjà des notions sur les matières traitées à l'école. Pas de stage en prépa donc zéro valorisation professionnelle et vas y pour trouver un premier stage décent une fois que tu arrives en école. Et puis un fossé entre le rythme prépa et l'école, c'est hallucinant et même nocif pour certains élèves qui du coup font n'importe quoi arrivés en école car trop bridés pendant leurs années de prépa.


Message édité le 17/02/12 à 20:09

Par swann : le 17/02/12 à 20:08:43

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 et comme dejavu, dégoût des concours, une fois le CAPES en poche, j'ai pas eu du tout envie de tenter l'agreg'..j'avais déjà donné!

Par Nenya : le 17/02/12 à 20:09:47

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 La mentalité est tout simplement ignoble et il faut être sacrément friqué pour passer tout ça de façon plus 'confortable'. Bien sûr, les moins favorisés y arrivent et ils méritent l'admiration.


Bah faut arrêter les généralités aussi. Avant d'y entrer tout le monde me disait ça, au final c'était vraiment une trop bonne ambiance entre tous, pour le travail et pour le reste.
Et j'suis loin d'être friquée, et je vois pas comment tu peux prendre des cours en plus de la prépa tellement tu as de boulot . Ou alors faut être un surhomme .


Mais la prépa crée des mentalités terribles, déhumanise et elle forme ceux qui vont nous diriger... ceci explique cela.


Tous ceux qui ont fait une prépa seront contents de lire ça .

Par Nenya : le 17/02/12 à 20:10:56

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 Après c'est pas non plus le club med hein, c'est dur c'est sûr mais franchement c'est grâce à l'esprit de groupe que ça fonctionnait!

Par keriado : le 17/02/12 à 20:13:18

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 Yes pareil pour moi, 2e année de prépa je me suis cassée la jambe à cheval (je continuais à monter en prépa) eh bien pendant tout la durée de mon plâtre mes amis de prépas se sont relayés pour aller me faire les courses et une plus particulièrement a échangé de chambre pour que je puisse avoir la sienne qui était prévu pour un élève handicapé et qui était donc plus pratique pour moi


C'est vraiment dommage que beaucoup d'entre vous n'aient pas étudié dans de bonnes conditions

Par swann : le 17/02/12 à 20:13:31

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 par contre quelques profs inoubliables!

paix à l'âme de certains

Par Sa_Black_Rah : le 17/02/12 à 20:22:03

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La mentalité est tout simplement ignoble et il faut être sacrément friqué pour passer tout ça de façon plus 'confortable'.

Je vois absolument pas le rapport avec l'argent?
Ni ma soeur ni mon frère (qui sont passés par des prépas de province correctes) n'ont eu de cours particuliers, etc, mais ils ont bossé. La chose qui a été la plus importante pour eux, je dirai que c'était le soutien. Mais c'est un fait, bien connu, que de manière générale, les enfants de cadres finissent cadres et les enfants d'ouvriers finissent ouvriers (ça n'est pas une vérité absolue, mais une tendance... Bref! On va pas rentrer dans les détails!).

Mon frère, sa deuxième année de prépa, on s'est retrouvé à vivre ensemble (moi en terminale à l'époque), et il m'a dit bien après que sans moi, il n'aurait pas aussi bien réussi ses concours. Faut dire que je gérais quasi tout: courses, ménage, machines, bouffe... Et que lui, ça lui procurait une présence et un soutien moral.


Par contre, pour l'avoir vu bossé comme un dingue, et ma soeur aussi, la prépa pour moi, c'était no way. Je savais parfaitement que ça n'aurait pas marché. J'avais pourtant accès une bonne prépa'. Mais ça ne m'aurait pas convenu. Aucun regrets!
Je serai aller me casser moralement en prépa...

Par Karel : le 17/02/12 à 20:24:50

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je ne suis pas d'accord avec certains pour l'ambiance. Chez nous ça se passe très bien, surtout en 2ème année je trouve (et 3eme ^^). On a une super ambiance, pas de compétition : ce sont nos profs de bio qui nous disent d'échanger nos cours On se déguise souvent, ma mère n'en peut plus de m'aider à faire des déguisements On sort pas beaucoup, mais les soirées que j'ai faites avec les amis de prépa sont les meilleures pour moi jusqu'à présent


autre chose, en prépa j'ai découvert que j'aimais la bio, on apprend pas mal de choses et je prends plaisir à revoir mes cours. Mais alors le reste... autant les maths ça va encore (j'ai toujours aimé ça, si si ^^) mais la physique, la géol, j'en passe et des meilleurs piouf j'en ai ma claque !

Par Karel : le 17/02/12 à 20:27:20

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dejavu, je ne vois pas en quoi il faut etre friqué pour faire une prépa ? justement ce sont des études qui ne coutent pas grand chose. Les concours restent raisonnables (comparé à mon frere qui a passé les concours kiné...) et pour les boursiers c'est gratuit! il y a le logement c sur, mais comme partout. et puis c'est pas les soirées qui coutent le plus cher

Par kenzo62200 : le 17/02/12 à 20:42:58

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 Foutu ordi, j'avais écrit un pavé et rien ne s'affiche.
Bon tant pis, pour moi la prépa a été mitigé. Pour le gros, c'est l'ambiance "pète plus haut que son c*l" que j'ai détesté ! J'ai adoré le côté accès à la culture (bien que trop fermé à mon goût) par contre. Aujourd'hui, je suis en fac et je m'éclate seulement je ne l'aurais pas vécu de la même manière et j'en aurais pas autant profité (je ne parle pas de soirées, bien que ... ) si je n'étais pas passé par la case prépa.
Prépa, oui, pour tout le monde non !

Un bon article qui montre bien que la prépa diffère vraiment selon ses critères.

Par kenzo62200 : le 17/02/12 à 20:47:20

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 Dejavu, pour l'argent, je ne suis pas d'accord ceux de ma prépa étaient pas spécialement friqués (en fait, je n'en ai aucune idée, on ne parlait jamais de ça, et ça ne se remarquait pas s'ils l'étaient ou pas !) et ça n'empêchait pas certains de réussir dans les meilleures écoles !
Après, j'ai une amie dans une des meilleures prépas de France (en ECE je dis bien) et clairement, l'argent y joue beaucoup mais au final tout dépend de la situation de la prépa, on en revient au même débat

Par al : le 17/02/12 à 22:46:55

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 du style t'es malade? Non je te passerai pas mes notes, ça fait un concurrent de moins.

tiens j'ai connu ça aussi, ma coloc en première année n'a pas arrêté de me faire des coups de p*** dans mon dos, et ça entre autres...

jcrois qu'elle est en grande partie responsable du pourquoi j'ai pas un méga bon souvenir de l'internat.
parce que sinon les cours et le boulot, j'ai kiffé, c'était tout à fait en accord avec mon mental de triture-méninges mais l'ambiance, même si elle était soudée sur le coup, une fois la prépa finie....

Par keriado : le 17/02/12 à 23:07:12

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 dejavu, je ne vois pas en quoi il faut etre friqué pour faire une prépa ? justement ce sont des études qui ne coutent pas grand chose. Les concours restent raisonnables (comparé à mon frere qui a passé les concours kiné...) et pour les boursiers c'est gratuit! il y a le logement c sur, mais comme partout. et puis c'est pas les soirées qui coutent le plus cher

Tout à fait !
Les cours en + ça c'est pas forcément nécessaire.
Moi je n'y ai jamais eu recours 1. parce que oui je n'avais pas les moyens (je fais partie du petit % de filles d'ouvriers) et 2. pas le besoin.
Et mes deux années de prépa sont celles qui m'ont coûté le moins cher : je touchais 300€ de bourse et je payais 170€/mois pour l'internat repas compris. Loyer absolument imbattable !
Même après à la fac dans la petite fille du Mans j'en avais pour 300€ de loyer sans les charges et la nourriture.

Par al : le 17/02/12 à 23:14:04

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y'a aussi un truc que je me demande: les cours en +, ils les casent OU les gens?

et dans ma petite prépa provinciale, si on galérait dans une matière, on allait voir le prof, qui passait volontiers de longues minutes supplémentaires à nous ré-expliquer un exo

Par beeboylee : le 17/02/12 à 23:25:53

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  J'ai bossé comme une dingue en prepa,ce qui m a permis de ne plus trop jamais bosser ensuite.. , ou du moins de bosser tres vite avec bcp d esprit de synthese.
J ai vomi 20 fois mes profs pour me rendre compte qu'en fin de compte ils etaient soucieux de nous, des qu'ils voyaient qu'on prenait ça au serieux...
J'y ai eu des super potes et surtout une emulation intellectuelle que je n'ai jamais retrouvée nulle part
.Cela etant, quand je m en suis tirée au bout de deux ans et que j ai decouvert la fac et ses vacances ,encore pendant deux ans , le temps de recommencer à bosser pour les concours, ce fut un certain pied..

Par keriado : le 17/02/12 à 23:29:17

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 y'a aussi un truc que je me demande: les cours en +, ils les casent OU les gens?


Ils dorment plus et là ils pètent un plomb



Chez nous aussi les profs étaient toujours prêt à nous expliquer voir même à nous filer des exercices et soutien perso

Par swann : le 17/02/12 à 23:51:59

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 d'accord avec toi, bee, la licence et la maitrise, un vrai bonheur! et les étudiants de fac qui pleuraient misère aux partiels

meilleur souvenir prépa capes, entre autres un prof génial qui faisait chaque fois Paris -Nancy pour nous apporter la bonne parole

(HS complet parce que le souvenir en est lié: mon "parrain" de bizutage s'est fait assassiner cette année-là dans un bistrot de Nancy...par le frère de Jacques Lang ...bourré, parce que le jeune avait un borsalino...il aurait dû le même jour plancher sur Quand vous serez bien vieille le soir...)

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