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Archives de déportés

Sujet commencé par : Phèdre - Il y a 64 réponses à ce sujet, dernière réponse par Nel.geneve
1 personne suit ce sujet
Par Phèdre : le 28/01/20 à 17:38:29

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Bonsoir !

75 ans après la libération d’Auschwitz, je trouvais par hasard la base de données avec les noms des victimes de crimes nazis. Ce site est incroyable, car les papiers ont été pour beaucoup scannerisés.

Par curiosité, j’inscrivais mon patronyme (peu usité), et je tombais des nues. Je trouvais quatre personnes. Deux exterminées en camp, deux autres envoyées en camp de travail (un a été libéré en avril 1945, il me semble qu’en Allemagne de l’Est les Russes étaient arrivés ..!). Pour une, il est écrit « Otite », avec le tampon d’un hôpital. Son adresse est située dans « Baraque des Polonais ».
Où est-elle partie après ? Je ne trouve pas la date....

Ils viennent tous du NPDC, dont une à Calais-même, ce qui réduit fortement les chances d’avoir plusieurs familles distinctes. Au maximum ce sont deux familles, voire trois différentes mais pas plus. Donc de fortes probabilités qu’ils appartiennent à mon ADN.
Les origines ? J’ai trouvé de très lointains ancêtres qui me semblaient « français ». Les prénoms sont aussi très français : Gabriel, Victor....
Donc je me pose des centaines de question : s’ils n’étaient pas juifs (que je sache ma famille est d’origine catholique), s’ils n’étaient pas d’origine polonaise, pourquoi ont-ils été deportés?
Handicap ? Dénonciation calomnieuse de voisins ? Quelque chose d’écrit, de dit qui leur a été préjudiciable ? Appartenance à la Résistance (pour l’image d’Epinal) ? Je ne sais RIEN.

Une personne, je suis presque sûre à 100% appartient à ma famille du côté maternel. Le seul lien avec cette époque que j’ai eu jusqu’en 2013, c’était ma feu arrière-grand-mère, décédée à l’âge de 96 ans. Elle aurait eu 26 ans lorsque Jeanne a été déportée, Jeanne avait 17 ans. Or mon arrière-grand-mère ne m’a jamais parlé de cette jeune fille. Qui était-elle ? Une cousine ? Une lointaine parente ? Ou pire ....
Les questions se bousculent dans ma tête.

Pour des raisons très compliquées je n’ai pas de contact avec le reste de la famille, j’ai été adoptée à l’âge de 3 ans. Mais peu importe, pour des recherches je suis prête à aller les voir maintenant.

J’ai contacté les archives départementales via mail et donné les dates de naissance, noms et prénoms des personnes que j’ai trouvé sur la base de données. Jeanne est née en 1925, donc je devrais attendre encore 5 ans pour avoir plus d’informations je suppose (accès après 100 ans aux archives). Que puis-je faire de plus ?

Je prendrai des congés cette année, plus tard, pour entreprendre un voyage et récolter des informations.

C’est peut-être irraisonné, mais je me sens un peu responsable maintenant que j’ai trouvé ces noms. Et si ça n’appartient pas à mon arbre généalogique, j’ai envie de leur trouver une place sur un autre (ce n’est pas difficile, ce sera dans la même ville ...).
Qui sait ce que je trouverais au bout du voyage, les gens que je rencontrerai, la boîte de Pandore que je risquerais d’ouvrir aussi...

J’ai aussi été assez glacée en découvrant la précision de la bureaucratie du IIIe Reich, où tout était parfaitement consigné, archivé avec les noms, prénoms, dates de naissances, date d’exécution... c’est complètement fou.
De plus, j’ai toujours regardé l’histoire de la Shoah de manière complètement détachée (en gros dans ma tête, cela concernait le peuple juif ou des résistants, mais concernant pas du tout ma famille). Je me
suis prise en pleine face l’horreur de la guerre, encore plus qu’en lisant les bouquins et regardant des documentaires, c’est désormais une réalité proche.

Je suis complètement bouleversée depuis hier mais en même temps curieuse d’en savoir plus.

Que puis-je faire d’autre ? Quel autre type de travail puis-je entreprendre ?
Pensez-vous qu’on peut obtenir des extraits de naissance (datés de plus de 100 ans certes) ? Comment remonter tout un arbre généalogique ?

Par avance merci !




Message édité le 28/01/20 à 17:41

Messages 1 à 40, Page : 1 | 2

Par faust : le 28/01/20 à 17:44:32

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les cas de déportation sont parfois la faute à pas de chance. Un des cousins de mon grand père, 19 ans, catholique et pas résistant a juste eu le malheur de mettre la tête dehors "pour voir ce qui se passait" lors d'une rafle de la population à Nantua (en représailles d'actes de résistance dans la région: les Allemands mettaient la pression sur la population civile pour faire sortir les résistants des montagnes car souvent, c'étaient des jeunes issus de ces villages surtout après la mise en place du STO en 1943 et le départ massif de ptits jeunes au "vert" pour y échapper).
Il a été déporté à Buchenwald et malheureusement pour lui il avait un tout petit handicap, il claudiquait car il avait une jambe plus petite que l'autre donc il est passé directement aux chambres à gaz car "handicapé" (et donc bon à rien pour les nazis).

Par contre, je ne connaissais pas ton site, je l'ai mis en favoris, ça m'intéresse pour mes recherches généalogiques.

Pour tes questions à des recherches généalogiques, la plupart des registres d'état civil sont en ligne sur les sites des archives départementales concernées. Et pour réaliser son arbre et croiser des données, le site geneanet est très bien. J'ai réalisé pratiquement la totalité de mon arbre généalogique sur 15 générations et sur toutes les branches, mais bon, ça fait 15 ans que j'ai commencé mes recherches !




Message édité le 28/01/20 à 17:47

Par ninidogskin : le 28/01/20 à 17:50:06

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Je ne sais pas bien quoi te dire sur tes interrogations, ce qui est sur c'est que les motifs n'ont pas manqué pour être déporté: handicapés, homosexuels, tziganes, résistants, "opposants", délits de sales gueules et sans doute aussi qu'il n'y a pas toujours eu besoin de "raison"...
Ma grand-mère a été alignée contre le mur dans le métro, avec tous les gens présents sur le quai, des soldats allemands en ont tué un sur 2 , comme ça...puis ensuite ils ont ramassé un petit groupe...pour aller où? Le tout sans question, de manière totalement aléatoire, alors...
Faut pas t'étonner que ton arrière grand mère ne t'en ai pas parlé, c'est rare je trouve que les témoins de l'époque s'expriment.Cette histoire de ma GM, elle l'a dit une fois, et elle a finit par "je n'en parlerai plus jamais", et de fait, c'est bien la seule chose qu'on ai su, mes autres GP, pas un mot non plus...
Par contre tu peux peut-être retracer des choses via les sites spécialisés en généalogie?

Par faust : le 28/01/20 à 17:53:27

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oui je plussoie nini, mon grand père et sa mère ont été alignés dans la neige juste parce qu'ils étaient rentrés après le couvre-feu d'un enterrement (en vélo depuis un village voisin). Ils ont eu la vie sauve parce que c'était les boulangers du village.

Il y a beaucoup de gens qui ont été tués ou déportés à cause de la faute à pas de chance, au mauvais endroit au mauvais moment.... ou des fois à cause de la dénonciation d'un voisin qui ne pouvait pas les sentir .....


Message édité le 28/01/20 à 17:53

Par dejavu : le 28/01/20 à 18:06:07

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Je pense comme Faust que tu trouveras beaucoup d'infos en feuilletant les registres d'état-civil qui ont été numérisés sur le net. C'est fatiguant mais quel plaisir quand on trouve ce que l'on cherche!
Je suis aussi abonnée à geneanet mais parfois quand cela coince, j'utilise le bon vieux Google qui m'a permis de comprendre comment une partie de ma famille originaire d'Allemagne, s'est retrouvée en Belgique ou en France.

Il y avait par exemple à Francfort au XIXe siècle, un "quota" pour le nombre de juifs, donc si un enfant naissait, un adulte devait partir... je me demande si la même chose s'est passé pour ceux nés à Stuttgart et qui se sont retrouvés à Marseille et dont les enfants ont combattus contre les Allemands pendant la guerre de 14-18....
Merci pour ton lien en tout cas, je vais l'explorer.

Par jaina1 : le 28/01/20 à 18:10:44

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Effectivement que d'interrogations !!
J'habite à côté du vercors et je te confirme que pour faire pression sur les maquisards, les allemands ont deporté ou zigouillé de nombreux habitants au hasard qui avaient juste pour tord de se trouver "là", il n'y a pas forcément d'autres raisons...

Il y avait l'autre jour une emission sur la genealogie, ils disaient que l'on peut demander les actes de naissances du moment que l'on a la date et commune de naissance de la personne.


Message édité le 28/01/20 à 18:11

Par Phèdre : le 28/01/20 à 18:17:09

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Merci mille fois pour les précisions !
J’ai trouvé quelque chose (la mairie m’a répondu), mais je n’ai plus de batterie ! Je réponds de façon détaillée demain sur le chemin du retour !

Par azzura42 : le 28/01/20 à 18:50:29

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Ah bah tiens moi aussi je trouve des déportés avec mon nom de famille (normalement unique en France avec cette orthographe), je vais creuser l'info.

Dommage mon grand-père était un passionné de généalogie et faisait partie d'une asso depuis qu'il était en retraite, il a remonté notre arbre le plus loin possible et aurait sûrement pu m'en dire plus.

Par azzura42 : le 28/01/20 à 19:04:54

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Par contre tu vois où ce qui leur est arrivé?

J'ai juste la liste des noms qui s'affiche


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Par CaroDadou : le 28/01/20 à 19:22:34

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Comme Azzura....

Par jaina1 : le 28/01/20 à 22:22:44

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En attendant, merci pour ton site !!!!!!
Un frère de mon grand père, opposant au regime en Espagne avait "disparu" lors d'un affrontement, arrêté puis évaporé (ni déclaré mort, ni déporté, ni en prison...). Une vieille légende familiale peu plausible voulait qu'il ai atterri en Amérique du sud... je viens de rentrer son nom "pour voir", je l'ai trouvé, emmené à Rio de Janeiro 😳😳😳😳 Pourquoi ? Par qui ?? Le document est légèrement flou, on y voit mal, faut que je creuse cette histoire !!


Par casimir : le 28/01/20 à 22:51:33

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1925 lzs archives sont pas encore en lignes
Si tu connais son lieu de naissance faut faire une demande d acte à la mairie de naissance pour connaître sa filiation
Après tu remonte ta lignée et tu vois si ça corresponds et à quel génération

Ceci dis dans une région donnée les patronyme sont souvent partagés sans qu' on trouve facilement le lien

Sinon comme dis plus haut geneanet ou filae mais faut vérifier les infos en cherchant les actes parceque il y a plein de bêtises dans les arbres publiés
Des maman à 8 ans ou à 80 ans et les gens pompent la branche sans se poser des questions
Dans certaines régions où led guerres sont passés il y a des trous dans les archives et la c est frustrant 😣


Message édité le 28/01/20 à 23:12

Par dejavu : le 29/01/20 à 07:58:35

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1925 lzs archives sont pas encore en lignes

Pas toutes mais beaucoup. J'ai retrouvé des actes pour Laguiole, Attigny (Vosges) Paris, Marseille et j'en passe qui remontent beaucoup plus loin que 1925. Il y a un gros boulot fait en ce moment. Et puis celles des Morts pour la France... La branche que je ne peux pas retracer c'est celle des Polonais venus de Varsovie. Si qqn a un tuyau...?

Par Loarghann : le 29/01/20 à 08:50:05

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je retrouve une dame avec mon nom de famille exact, avec en plus un prénom que l'on donnait beaucoup dans ma branche paternelle (une soeur de ma grand mère et une de mes tantes le portaient), je me demande si ce ne serait pas la soeur de ma grand mère, je demanderai à mon papa sa date de naissance.

Et un monsieur avec le nom de famille de ma maman qui a aussi un prénom qu'on a beaucoup donné dans cette branche là aussi...

Chez nous non plus, les survivants n'ont pas raconté quoi que ce soit, et pourtant j'ai connu mon arrière grand mère maternelle longtemps...

A ma connaissance, ni juifs ni résistants dans ma famille, mais la dame de la famille de mon papa avait peut etre épousé un juif, elle a deux noms de famille...
Et le monsieur de la famille de ma maman est juste signalé dans un hopital, il n'est pas sur une liste de déporté, donc ces archives ne concernent sans doute pas que les déportés mais aussi les gens qui passaient par l'administration nazie à l'époque...

Par Pascale1 : le 29/01/20 à 09:23:46

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J'ai retrouvé le père de mon grand-père et sa soeur, merci du lien

Par Cha1 : le 29/01/20 à 10:57:11

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Voilà le témoignage de mon grand-père déporté en 44 depuis la Belgique. Il était un des "chefs" dont il parle. Il en a parlé très peu, Je n'ai jamais vu le tatouage sur son bras, il devait en avoir un pourtant…

Août 1944, la libération approche.
A Schaltin, près de Ciney. un des homes pour adolescents débiles installés par la J.O.C., compte une centaine de jeunes. En fait, la plupart sont des réfractaires au travail obligatoire en Allemagne et une trentaine de jeunes Juifs camouflés sous des noms d'emprunt.

Et voici que se produit le drame. Quatre jeunes Juifs - dénoncés par qui ?- sont emmenés; puis trois des « chefs » de la maison. Ils sont à la prison de Namur, mais pas pour longtemps. Les Alliés progressent, les Allemands sentent la débâcle. Pour eux, il s'agit de fuir, mais aussi d'emmener les prisonniers.

Une nuit, nous sommes réveillés brutalement. Grande illumination, coups de gueule et coups de pied. En avant!... De la prison aux wagons qui nous attendent, il n'y a que la rue à traverser. Le lendemain, c'est le long « voyage »: Charleroi, Bruxelles, Anvers, la Hollande, pour arriver au camp de Buchenwald. Qui n'a entendu parler des camps de concentration, avec leur porche surmonté de la devise ridicule : « Arbeit macht frei » ?
Nous pénétrons dans l'enceinte, fatigués, assoiffés, déjà affamés. Quelques milliers de pauvres types sont là, qui ne savent pas encore ce qui leur arrive. Ils ont fait de la résistance, de la clandestinité; ils se sont mis, d'une manière ou d'une autre, en intraction avec les lois allemandes.

Déshabillage, confiscation des maigres bagages, désinfection, remise de la tenue de bagnard à rayures grises et bleues, un numéro sous un triangle rouge. Nous voilà prisonniers politiques. Je suis le 75.500.

Après quelques semaines, un groupe de 500 est envoyé en « Arbeit Kommando» à Blankenburg. On loge sous la tente. Tout y est à faire, seules les clôtures en barbelé sont définitives. Il faut construire des blocs, charrier des brouettes de béton à longueur de journée, sous la surveillance de soldats qui fument et rient, qui frappent pour tout et pour rien. Nous ne sommes plus des hommes…

De fait, l'entreprise de déshumanisation commence. Tout y contribue. Le travail bête, inutile, abrutissant. Les appels, matin et soir, avec la longue station debout sous un soleil torride ou dans le froid vif et piquant. Chaque jour on nous compte et recompte. Font-ils exprès de se tromper ? A chaque erreur, on recommence. Et ça dure !

L'absence de toute vie intellectuelle et spirituelle contribue a nous abêtir. Participer à une messe, furtivement célébrée dans l'ombre d'une chambrée, communier - rarement - sont des fautes graves; ce sont aussi des éclaircies dans une vie sans espoir. Aucune nouvelle quelque peu sérieuse. Des conditions de vie matérielle très du res : on mange juste assez pour ne pas mourir; on dort sur la paille; on ne change de sous-vêtements que de loin en loin; les puces que l'on écrase marquent le linge d'innombrables traces brunes; l'infirmerie ne dispose de rien. On se vole, on se bat. Ah ! l'homme déchoit vite dans ce monde concentrationnaire. Heureusement l'espoir permet de s'accrocher, de survivre.

Un jour, c'est le départ. En colonnes solidement encadrées de soldats qui assassinent tout qui ne peut suivre. Marche forcée de 80 kilomètres jusqu'à Magdebourg. Puis, à bord de péniches, descente de l'Elbe jusqu'à Lubeck. Là, grâce à l'intervention de Folke Bernadotte, on permet à la Croix-Rouge de nous prendre en charge.

Mai 1945, nous voici en Suède. De notre groupe de Namur, quelques dizaines sont absents, enterrés dans les fosses communes creusées autour des camps. Ce n'est finalement qu'en juillet que nous rentrons en Belgique, requinqués, rhabillés, redevenus des hommes; marqués pourtant par les épreuves, comme des dizaines de milliers d'autres, victimes du devoir. Heureux, oui, mais d'un bonheur amputé par le souvenir de tous ceux qui sont restés là-bas.

Par Mystic2 : le 29/01/20 à 11:07:36

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Et bien moi, ils sont 5 ... je ne pensais pas ...
Je sais pourquoi ils ont été déportés, ils etaient opposants a Mussolini, c'est a cause de ca que je suis née Francaise. lol

Par Assimilee : le 29/01/20 à 11:24:40

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Mon nom de famille est tellement courant que je retrouve plein de monde, mais je ne pense pas qu'ils soient de ma famille. Ca fait froid dans le dos.

Par Phèdre : le 29/01/20 à 11:25:02

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cha1 Oh mon dieu , quelle écriture poignante ! Quelle résilience aussi. Merci de ce témoignage, ça me fait encore pleurer dans les transports !

J’ai trouvé dans les tables décennales le Victor de ma famille (pratiquement aucun doute, commune voisine de mon arrière grand-mère)

Oui casimir pour les patronymes, mais 36 sont nés entre 1891 et 1915, donc sur Calais ça fera encore moins ! Merci beaucoup pour les précisions de recherche, je pense que chaque livret de famille peut faire remonter jusqu’à trois générations (c’est le cas du mien), donc ça irait assez vite je pense! Contacté le service État Civil!

azzura42 dommage qu’il n’y ait pas de document scanné... As-tu cliqué sur les noms ?
Par exemple pour un des plausibles ancêtres j’ai trouvé ça :
Spoiler

. Une des nombreuses listes qu’on peut trouver pour KGF «Kriegsgefangener » = prisonnier de guerre, pour être redoutablement, diaboliquement précis!

J’ai contacté (on peut mettre et soumettre le formulaire en français, je n’arrive pas du téléphone maintenant) les archives Arolsen, non loin de Dortmund. Vous pouvez leur rendre visite aux horaires d’ouverture au public aussi!
Et ainsi consulter les archives pour les avoir concrètement sous les yeux (je pense qu’on peut obtenir la copie directement sur place).

Ça fait deux jours que j’ai le sommeil agité et hypersensible pour un oui ou pour un non 😅 Ça m’a bouleversé à jamais.

Et de savoir que ça aide certains d’entre vous à retrouver des ancêtres me touche beaucoup.
Certaines personnes qui ont vécu la guerre ne veulent pas en parler (beaucoup se sont tues même jusqu’à présent), c’est ouvrir la boîte de Pandore, déterrer des secrets de famille .... Fouiller dans les archives aussi, ça peut soulever beaucoup de problématiques par la suite, en bien ou en mal.... personnellement je suis déterminée à retrouver les arbres généalogiques, coûte que coûte.
Merci pour les liens concernant ces derniers


Par Phèdre : le 29/01/20 à 11:30:42

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dejavu peut-être à Varsovie ont-ils des archives vu ce qui s’est passé avec le ghetto? Par exemple quand j’avais visité Prague, il y avait des registres de deportés qu’on pouvait consulter me semble-t-il..

faust et ninidogskin c’est vraiment horrible ce qui s’est passé ! faust pour le cousin de ton papy aussi, quelle horreur.... c’est tellement révoltant !
Ta grand-mère ninidogskin a-t-elle survécu?


Par sheytana : le 29/01/20 à 11:56:39

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Avec mon nom j'ai :
13,636 records found

En fait ça fait quand même bien froid dans le dos

Par CaroDadou : le 29/01/20 à 12:24:30

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Il y avait un reportage très intéressant hier soir dans le même "domaine"
J'ai regardé le lien des archives mais il faut que je check ça sur l'ordinateur.

Par Pascale1 : le 29/01/20 à 13:18:13

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Beaucoup d'archives ont brûlé. J'avais accompagné mon grand-père à Berlin, dont il était originaire, pour retrouver des papiers, mais peu de choses avaient été sauvegardées.

Par topsail cory : le 29/01/20 à 16:54:59

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Mon grand père a été déporté, il figure bien dans le registre. Il est toujours vivant, 98ans! Mais ses souvenirs sont intacts.
Il n'évoque que peu la guerre, parfois une anecdote s'échappe, c'est toujours poignant et assez inimaginable.

Par Phèdre : le 29/01/20 à 17:23:34

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sheytana
carodadou c’était sur quelle chaîne ?
pascale1 Oh dommage , en plus avec les bombardements qu’il y a eu ....
Mais tu as déjà trouvé une piste hier !

topsail cory incroyable ! Tu devrais l’enregistrer au dictaphone selon moi, s’il a envie d’en parler .... Il sera un témoignage précieux pour les générations à venir ...

Par azzura42 : le 29/01/20 à 18:16:00

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phedre non rien en cliquant sur les noms, le mystère restera entier

Par Phèdre : le 29/01/20 à 18:27:32

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Dommage

Par topsail cory : le 29/01/20 à 18:45:21

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@Phèdre ce sont des discussions malheureusement difficiles à avoir, mais effectivement ce serait un moment riche, en émotion, transmission. Je vais essayer d'en parler avec lui.

Par casimir : le 29/01/20 à 19:22:39

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En généalogie faut pas se fier à l orthographe des noms car des qu' on remonte avant 1900 les gens qui déclarait les naissances savait pas forcément bien écrire et surtout aurait pas oser reprendre les officier d état civil quiredigeait les actes
Perso j ai remarqué en Picardie ou dans les Vosges beaucoup d enfants naissent avant le mariage des parents du coup l acte de naissance est à recherché aussi avec le nom de la maman lol
On a moins trouve ce phénomène en franche comté mais on était pas sur des grandes ville

Il y a pas que les déportes dans la base je crois .. je viens de retrouver un de mes oncle et je crois qu'il avait été choppe par le
S.T.O
en même temps je trouve pas la 2eme femme de mon grand père qui avait un matricule sur le bras pourtant , j'aurais aimé savoir de qu'elle camp ca lui venait .... ni un de mes oncle qui a passé toute la guerre dans une ferme en Allemagne comme garçons de ferme



Message édité le 29/01/20 à 19:49


Message édité le 29/01/20 à 20:04

Par Phèdre : le 29/01/20 à 19:52:45

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Oui j’ai aussi 2 S.T.O

Par azzura42 : le 29/01/20 à 20:33:18

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Ah oui le STO ça pourrait expliquer que des membres de ma famille soit dans la liste, dans le Nord y'en a pas mal qui ont été envoyés dans les camps de travail.

Par Phèdre : le 29/01/20 à 20:44:46

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Ça a dû être un énorme traumatisme ..

Par Nel.geneve : le 29/01/20 à 21:05:48

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J'ai trouvé dans notre grenier deux noms inscrits au crayon à papier sur la brique, d'origine polonaise semble il...j'avais tapé dans google par curiosité. Je vais reprendre les recherches. A l'époque le bâtiment n'était qu'un hangar dans un corps de ferme pour stocker le foin, les patate et autre.
J'ai presque peur d'aller voir en fait. Ca me chamboule.

Par azzura42 : le 29/01/20 à 21:55:23

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Phèdre étonnamment pas pour tout le monde!

J'ai fait de l'aide à domicile et je me souviens d'une maison où j'avais discuté guerre mondiale avec le couple dont je m'occupais, le mari se souvenait de ses années en Allemagne comme étant plutôt sympas, il avait été bien traité et au final il en était bien moins traumatisé que sa femme qui était restée dans le Nord où les soldats terrorisaient la population.

Bon j'avoue son témoignage m'avait beaucoup surpris, j'ai pas l'impression que le STO ressemblait à une colonie de vacances...

Par Nel.geneve : le 29/01/20 à 22:41:08

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Je profite de ce post pour demander un peu d'aide...j'ai trouvé plusieurs exemplaires de ma dame mystère du grenier. Et je trouve ce même nom dans filae, seulement j'ai aucune idée de comment ça marche ce site. Je vois que qqn a fait un arbre avec ma dame mystère dedans (enfin, je pense que c'est elle, mariée et décédée dans le Nord, je suis dans l'Aisne, ça me paraît pas impossible). Est ce que je peux contacter ce monsieur pour voir si ça colle? Est ce qu'il aura envie qu'une parfaite inconnue (étrangère de surcroît ) le contacte pour lui parler de sa grand mère ( à priori si je recoupe avec des infos trouvées sur geneanet c'est pas un de ses fils)... Bref, j'ai l'impression que je vais ouvrir la boîte de Pandorre...

Par laska : le 29/01/20 à 22:42:58

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Oui, dans ces sites là tu peux contacter le créateur de l'arbre où apparaît ta dame mystère. La grande majorité du temps ce sont des amateurs passionnés qui n'ont rien à envier aux pros et qui sont ravis de partager et transmettre leur passion.

Par Nel.geneve : le 29/01/20 à 22:51:10

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Je dois juste m'inscrire sur le site du coup?

Par Phèdre : le 29/01/20 à 23:26:27

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Je ne sais pas comment ça marche mais du coup je suis curieuse de savoir nel.geneve où tes recherches te porteront !

Je me suis arrêtée un peu aujourd’hui niveau recherches, j’avais mis beaucoup d’énergie les deux derniers jours, ça m’a mine de rien énormément bouleversée. Je vais y aller plus calmement. J’attends de voir ce que Erolsen va me dire en sus.

Hé ben azzura42 , comme quoi le vécu peut être différent selon les endroits où l’on se trouve ...!
Par hasard tu sais dans quelle ville il se trouvait ?
Parce que j’ai eu le même témoignage mais côté allemand, une dame allemande qui a vécu la guerre et qui aujourd’hui a 95 ans ! Elle s’est bien entendue avec un prisonnier français (qui mangeait des escargots, ça l’a marquée apparement).

nel.geneve curieuse de savoir qui sont ces polonais ! Après tu es la seule témoin de leur passage aujourd’hui je pense



Par laska : le 30/01/20 à 00:33:35

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nel.geneve
Tout à fait !

Par dejavu : le 30/01/20 à 10:15:35

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nel.geneve tous les inscrits sur geneanet sont ravis avec de tels messages, même si la personne n'est pas un parent direct. J'avais par exemple un aïeule cinq générations plus haut qui était de père inconnu, sur un autre arbre j'ai vu qu'on lui avait "attribué" un père, j'ai contacté l'auteur de l'arbre qui m'a expliqué pourquoi et comment il était arrivé à ce résultat.

ce qui compte ce n'est pas seulement de retrouver une filiation mais de retrouver et comprendre l'histoire tout autour et les noms inscrits dans ton grenier peuvent y participer. Ils sont une preuve tangible, on va sûrement te demander une photo.

Par Nel.geneve : le 30/01/20 à 10:58:45

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Bon, j'ai contacté une des deux pistes géographiquement probables sur filae (il y en a une ou deux ( peut etre que c'est la même) dans le nord et une née dans le 77 et decedée dans le 10) . On va voir ce que ça donne, si c'est pas la sienne je contacterai l'autre.

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