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Apprentissage : Carottes vs Caresses

Sujet commencé par : anngel - Il y a 83 réponses à ce sujet, dernière réponse par waya
Par anngel : le 06/06/13 à 09:14:04

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Je partage un extrait d'un article intéressant du dernier Cheval Santé (n°86) :

"Apprentissage : la carotte plus efficace que la caresse

(...) 15 chevaux ont été entraînés pendant 5 jours avec des exercices de difficultés croissante, allant d'une immobilité de 5 à 60 secondes. Ces "cobayes" étaient entraînés 5mn par jour. Pendant cette expérience, des chercheurs se sont intéressés à l'état attentionnel des chevaux [plus qu'au résultat finalement] caractérisé notamment par l'orientation de leur regard, de leur encolure et les comportements dirigés vers l'entraîneur ainsi que les comportement d'agitation.
Les 15 chevaux étaient tous des mâles anglo-arabes répartis en 2 groupes. 8 d'entre eux étaient entraînés avec une récompense alimentaire à la clé, et les 7 autres sans récompense, constituant le lot témoin. Les principaux résultats ne montrent aucune différence en termes d'attention au 1er jour. En revanche, au dernier jour de l'étude, les chevaux entraînés avec une récompense alimentaire présentaient plus de regards vers l'entraîneur que ceux non récompensés et ils tournaient l'encolure principalement vers l'entraîneur. Ainsi, un renforcement positif constitué par une récompense alimentaire favorise l'attention des chevaux.

Une 2nde étude a été menée par la même équipe de chercheurs pour connaître l'impact du type d'action utilisés sur les comportements attentionnels des chevaux. De même cette expérience a été menée sur 15 jeunes chevaux répartis en 2 lots expérimentaux. 8 d'entre eux étaient entraînés avec une récompense alimentaire et 7 autres étaient entraînés avec une action tactile, un grattage manuel du garrot.
Clairement, les chevaux ayant reçu un entraînement avec une récompense alimentaire ont une augmentation des regards vers leur entraîneur dès les 1er jours de l'entraînement, alors qu'on a une stabilité de ces regards chez les chevaux entraînés avec un grattage au garrot. Au dernier jour de l'expérience, on retrouve à peu près le même résultat que celui de la 1ère étude, à savoir que les chevaux entraînés avec une récompense alimentaire présentent plus de regards vers leur entraîneur, plus de comportements dirigés vers lui que ceux recevant un grattage au garrot en guise de récompense. De plus l'agitation diminuait pour les chevaux entraînés avec une récompense alimentaire alors qu'elle stagnait pour les chevaux entraînés avec une récompense tactile. Le grattage au garrot ne semble pas promouvoir l'état attentionnel des chevaux et ne semble pas perçu comme quelque chose de positif par les chevaux.

En pratique...
Il y a bien un impact des actions humaines sur l'attention du cheval. Ces actions peuvent entraîner une émotion positive pour le cheval et cette émotion dépend de la nature de la récompense. Ces résultats rejoignent ceux de la littérature sur l'homme et les autres espèces animales qui montrent qu'un contexte émotionnel positif entraîne une motivation de l'individu vers le stimulus positif. De ces facteurs attentionnels dépendent les capacités d'apprentissage des chevaux... alors tous à vos carottes!"

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Par celinemini : le 06/06/13 à 09:17:53

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Merci pour le partage c'est plutôt intéressant !

Par 4patt : le 06/06/13 à 09:22:02

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etude interessante, meme si la durée n'est pas asser longue, ils auraient dut faire ce test sur plusieurs mois

Moi je dis oui a la recompense mais pour l'apprentissage, une fois la demande acquis une bonne carresse manuel et orale suffit, sinon après le risque c'est que le cheval soit trop sur nous justement et il devient tres vite indiscipliné et ingerable

Par nanette41 : le 06/06/13 à 09:23:35

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 Qu'une carotte comme récompense incite le cheval à se tourner vers son entraîneur (distributeur) n'est pas vraiment une découverte

Par contre, je reste perplexe sur le lien qu'ils font avec l'apprentissage.

Si le cheval tourne la tête pour demander une carotte (puisqu'on prend comme mesure l'orientation du regard du cheval), il a appris ... à demander une carotte .

A cheval par contre, il est bien plus facile de respecter la règle de la contiguïté temporelle avec une grattouille qu'avec une carotte.

Donc pour moi, ce genre d'étude n'est pas très utile dans la pratique.

Par bredala87 : le 06/06/13 à 09:27:28

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 Pour une étude scientifique je trouve ceci très peu rigoureux...

Cela prouve juste que le cheval de manière général est plus gourmand que sensible aux papouilles ...

Dans le sens où l'étude se focalise sur l'orientation du regard... On imagine bien qu'un cheval qui cherche la carotte a le regard orienté vers son soigneur alors que celui qui attend une grattouille ne l'aura pas forcément...

Ici pareil le lien n'est pas directement établi entre ces deux types de renforcement positif et le résultat sur l'apprentissage...

Dommage car décrédibilise le fond de l'expérience...

Par anngel : le 06/06/13 à 09:28:31

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 Nanette, un cheval qui n'est pas attentif à son entraîneur, ne peut rien apprendre, c'est l'avantage de la carotte que cette étude essaie de mettre en évidence...
Ce que je trouve intéressant c'est que leur étude met en évidence que l'utilisation de la carotte (si elle est appropriée bien sûr !!) certes rends le cheval plus attentif à son entraîneur ET moins agité... le cheval est donc réellement plus attentif et pas seulement en train de fouiller les poches de l'entraîneur pour lui arracher des carottes...

Par anngel : le 06/06/13 à 09:31:09

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 4patt, effectivement en dehors de la période d'apprentissage, les récompenses alimentaires peuvent être espacées (cela dit, bien utilisée, elle ne rends pas le cheval indiscipliné )... mais cette étude montre qu'il est inutile de caresser, la "caresse manuelle" n'est pas considérée positivement de façons primaire par les chevaux.

Par casimir : le 06/06/13 à 09:34:20

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 ben moi jue me demande comment être sur que le timing (resentis par le cheval) est le même avec une carotte (ou la récompense apparrat rapidement le cheval percevant le geste de je prends une carotte) et la gratouille ou il faut rentrer dans la bulle du cheval pour gratouiller

est ce que la différence de timing ne peut pas fausser l'étude

Par Medina : le 06/06/13 à 09:38:54

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 mouais ...

augmentation de l'attention quand il est question de bouffe et augmentattion de l'attention vers celui qui la distribue en cas de récompense alimentaire .... rien de nouveau sous le soleil en fait !
Le pb selon moi c'est que la récompense alimentaire tend à nous faire considérer comme un distributeur de bouffe ( et cela ne rend pas forcément le cheval indiscipliné ok ... mais ds les faits ça dépend encore qui le pratique ! ) , et ça c'est niet pr moi .

Si on part ds des considérations " éthologiques" le leader, celui qui rassure distribue pas de bouffe ( le sol est couvert d'herbe ! à moins d'être ds une région aride, je crois pas qu'il y ait de compétitivité sur ce sujet ) , par contre être celui qui rassure, qui dirige, qui prend les décisions est à mon avis la meilleure des récompenses !
Après si sur certains chevaux la bouffe ou la carotte peut être un "plus" pour parvenir à cette fin, pourquoi mais de là à opposer caresse et carotte bof . Très bof .

Surtout que moi je reste caresse !
Au moins est elle tjs à disposition

Par Tessa : le 06/06/13 à 09:45:31

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En fait, je crois qu'il est vraiment difficile de donner la récompense avec justesse, pour que le cheval associe la récompense au geste fait.

Perso, je n'ai jamais réussi à être "juste" dans le temps quand je suis seule.
Donc si je dois éduquer un cheval à la récompense alimentaire, je me fais aider d'un "distributeur" pour être vraiment simultané.

Et ça, ça marche vraiment.
Je l'ai appliqué plusieurs fois pour apprendre à des chevaux traumatisés à donner les pieds notamment.

L'avantage de la récompense "tactile", c'est qu'un temps de retard aura moins d'impact: ce sera agréable et ne sera pas toujours ressenti comme une récompense.

Un autre avantage de la récompense alimentaire, c'est la cession de mâchoire... Sur un cheval très tendu, ça aide.

Le gros désavantage de la récompense alimentaire pour moi, c'est que le cheval peut réclamer... Il réclamera rarement une gratouille avec la même "exigence".

Je travaille avec les 2 en fait.
J'ai quelques moments "récompenses alimentaires" établies, comme le montoir

Mais ça dépend aussi du caractère du cheval.
L'entier qui a les dents faciles, pas de récompense alimentaire...

J'en bosse un en ce moment... Il a des soucis au montoir, je travaille à la gratouille, c'est déjà compliqué comme ça de gérer ses dents, si je rajoute des bonbons, il s'énerve.

Par JuKillou : le 06/06/13 à 09:46:31

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 +1 avec Medina


Par anngel : le 06/06/13 à 09:49:19

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 Sauf que les considérations "éthologiques", comme tu dis Medina, de leader, sont valables pour la vie en troupeau dans des conditions naturelles ou proches de l'être... ce qui veut dire, choisir la direction du déplacement, le lieu où manger ou boire ou se reposer, quand fuir...etc ce sont des décisions assez basiques... bien loin de la précision qu'exige la relation humain cheval en équitation (que ce soit de l'éducation, du travail à pied, du dressage ou du saut d'obstacle)

Donc oui il y a bien une relation homme/cheval sur laquelle le cheval va calquer son mode de fonctionnement "cheval" (leader ou pas, dominant ou soumission...etc) mais là on parle d'apprentissage, dans lequel intervient le type de relation avec le cheval certes, mais c'est parfaitement insuffisant... il ne suffit pas d'avoir réussi à devenir le "leader de son cheval" pour qu'il apprenne et comprenne que tu veux qu'il piaffe, qu'il fasse 5 foulées dans le double, qu'il fasse le pas espagnol, qu'il se couche...etc

Par waya : le 06/06/13 à 09:50:40

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 où sont les références des études en question?

une étude avec un pannel de 15 sujets sur 5 jours je trouve ça un peu short

Par Oc : le 06/06/13 à 10:02:03

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 la seule chose que j'ai trouvé qui répondait à un timing "presque parfait" c'est le clicker (mais faut l'avoir viser en bout de doigt)

j'ai banni les friandises (carotte, pomme, ou bonbon) dans l'apprentissage de mes chevaux car ca les rend "couillon", ils ne pensent qu'à la récompense et ne sont plus amenés à réfléchir par eux même, sans parler du fait que certains peuvent devenir mordeur

avec mon entier, on est adepte du "tu fais bien, je te gratte là où ca fait du bien"

Par Medina : le 06/06/13 à 10:22:53

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 pas d'accord anngel
le leadership est la base mm de l'équitation c'est ce qui permets d'instaurer un partanariat .
Attention je parle bien de leadership et de partenariat et non d'autoritarisme ; ke ne voudrais pas me lancer dans un débat là dessus sur des termes, j'en réfère à la pratique ... mais le but pour un cheval , d'y trouver son compte ds sa relation avec l'homme c'est d'être rassuré
Et en ce qui concerne passage-piaffer , je t'assure qu'ils comprennent très très bien ... et là ce n'est plus une question de récompense , mais de les mettre ds une situation qui va leur permettre de le sortir et c'est comme ça qu'ils pigent ... en gros c'est être visionnaire avant le mvt , comme un " bon père de famille"

Donc si la carotte peut l'y aider pourquoi pas ... mais ça s'arrête là pr moi dans le comparatif carotte-caresse , qui ne devrait pas être non plus ( je trouve )


Message édité le 06/06/13 à 10:23

Par Vanessa14 : le 06/06/13 à 10:21:21

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 j'ai toujours utilisé la récompense alimentaire (carottes) dans l'apprentissage de mes chevaux couplé à la récompense tactile/vocale .
je suis pour l'utilisation des récompenses alimentaire MAIS avec parcimonie et pas à outrance car effectivement si on l'utilise trop les chevaux se focalisent trop dessus à en devenir chiant .

Par Myhorsez : le 06/06/13 à 10:23:27

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 J'ai testé la carotte et la caresse sur mon cheval, et bien le plus efficace avec lui c'est la caresse associé à des félicitations vocales. Avec la carotte il était insupportable, aucune écoute, tout ce qui l'intéressait c'est la carotte.

L'intonation de la voix à une grande importance. Quand je félicite pour un exercice bien exécuter, j'ai une voix douce et enthousiaste (je suis joyeuse). Quand je ne suis pas contente, c'est sec et bref. Mon cheval le comprend très bien, ce qui facilite le travail.

Par casimir : le 06/06/13 à 10:28:34

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 moi je trouve que la récompense alimentaire c'est la GROSSE artillerie

celle qui fait toujours revenir le cheval vers le distributeur ..

ça peut être "utile" en cas de situation dangereuse , un cheval qui se mets en mode OFF a un endroit non sécurisé

mais pour cela elle doit rester trés rare

Par Taffetas : le 06/06/13 à 11:52:37

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Même constat que Myhorsez avec ma pouliche...

Au début j'ai utilisé la carotte/bonbon pour récompenser les choses bien faites.
j'alternais entre bonbon et caresse...je suis passée très vite à juste caresse: milieu de la 1ère séance je me suis rendue compte que sinon tout ce qui l'intéressait c'était juste la bouffe, elle fixait pas plus sont attention sur moi, simplement sur ce que mes mains faisaient quand je m'arrêtais...

Bref maintenant c'est juste caresse et récompense en fin de séance si elle a été sage...
Des fois elle est tellement pressée de retourner manger son herbe, retrouver ses copains, se rouler que j'ai pas le temps d'aller chercher la bouffe

***

Par zapi : le 06/06/13 à 12:01:44

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 mouai... je ne trouve pas non plus de lien vraiment logique entre l'étude et la conclusion. ça aurait été peut être plus intéressant si c'était une personne annexe qui donnait la carotte, voir si le cheval se tourne toujours vers celui qui demande en espérant avoir la dite carotte après l'exo bien fait, ou si le cheval s'en fout royalement et se tourne vers le distributeur de carotte! ^^

Par al : le 06/06/13 à 12:16:24

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tu connais mon avis sur le sujet mais jvais quand même mettre mon grain de sel.

étude intéressante car comme tu dis, on voit que les chevaux récompensés à la carotte sont plus calmes que les autres. c'est peut-être d'ailleurs la chose la plus intéressante et qui bouscule le plus les certitudes de bons nombres de cavaliers.
Si tu relis sur les barokeurs, tu verras que beaucoup répondaient de façon assez hostile aux explications sur l'entrainement avec la récompense.


et pour une fois j'avais écrit qqch de pas con (ça change ), alors je vais le recopier ici:

la récompense n'est pas forcément diabolique, et bien utilisée, elle est un outil redoutable...
mais justement, redoutable, c'est vraiment le mot approprié
- redoutablement efficace
- mais dangereuse, donc à savoir manier avec précaution


sitôt un exercice assimilé, il faut "transformer" la récompense "suprême" en récompense de degré inférieur, de sorte à ce que le cheval ne prenne pas l'habitude d'avoir uniquement de la bouffe.

et c'est là qu'interviennent des récompenses secondaires, la voix qui dit "bieeennn" (pour remplacer le clicker à terme), la gratouille au front ou au garrot, etc.
mais il faut en général au préalable un "décodeur" pour que le cheval associe le "bieeen" ou la gratouille à une récompense (ça se fait en général très vite, mais si vous gratouillez le garrot d'un cheval sauvage, pas sur qu'il vous fasse du grooming en retour )

Par phoeb : le 06/06/13 à 12:28:53

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 Il est surtout plus attentif à la carotte qu'il tient dans la main

Mes chevaux et poneys de club ont, en général, beaucoup progressé...et sans nourriture! D'ailleur, je ne vois pas me promener dans le manège avec 3kg de carottes dans les poches , je n'en tirerais plus rien puisque obnubilés par la bouffe (bon certes, ils ont un gros problème avec ça), et surtout, ils n'écouteraient plus leurs cavaliers!

La caresse est pour moi essentielle, comme la voix, la base. La carotte peut aider ponctuellement, pour un cheval qui ne connait pas encore la caresse ou dans une situation exeptionnelle. Mais ça s'apprend la caresse!

Perso, mon échelle de progression de la récomponse (qui s'assimile très bien d'ailleur): cession, arrêt de la demande/exercice, voix, caresse, aliment.

Et un cheval qui a compris la caresse, c'est facile à voir: il attend notre réaction (notre "avis" sur ce qu'il a fait) donc tendu, attentif, les trouillards sont prêts à bondir des fois que; puis lorsqu'on caresse on observe immédiatement un relâchement: oreilles en avant, encolre qui se détend (tête qui descend, tourne la tête), et le top: machouille. Et l'avantage quand on arrive à ce point de compréhension de la caresse, c'est que quand on réprimande, au lieu de leur donner des coups de pied dans le ventre, y'a juste à lever le doigt en disant d'une voix grave, montante et plus forte "ah non hein, ça suffit!" (ce qui est très marrant avec un engin de 500kg qui se fait tout à coup tout petit ).


Bref, la récompense est un apprentissage à lui tout seul selon moi!

Par anngel : le 06/06/13 à 13:29:45

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waya, la seule référence donnée par l'article c'est "par le Dr M Prunel, d'après une conférence présentée par C Rochais (Université de Rennes 1) le 28 février à la journée de la recherche équine.

Medina : le relationnel qu'on a avec son cheval, c'est une chose, les mécanismes d'apprentissage en sont une autre.
"leadership", "partenariat" sont des termes bien jolis introduits par Parelli pour coller avec sa méthode, mais cette méthode est en fait concrètement basée sur le confort/inconfort, sur le renforcement négatif essentiellement et la punition positive. La base de l'équitation, c'est ça : renforcement négatif + punition positive...
Pour être claire, un extrait du livre "Introduction à la psychologie: les grandes perspectives
Par Carol Tavris,Carole Wade"

Il me semble important d'avoir bien conscience des mécanismes d'apprentissage qu'on met en place pour gagner en précision... au lieu de parler uniquement de relationnel, de soumission, de partenariat ou d'amour...
Quand ton cheval piaffe, ce n'est pas parce que tu es son leader... certes tu l'amènes avec tel ou tel exercice à avoir la musculature qui lui facilitera la tache et l'attitude qui l'amènera à "tomber" sur le bon comportement, celui que tu attends de lui... mais qu'est-ce qui va faire que ton cheval comprend que c'était ça que tu voulais : piaffer? le renforcement négatif, parce qu'au moment où il donnera ses premières foulées de diagonalisation, tu vas te mettre en descente d'aides, voire arrêter complètement l'exercice (et peut-être féliciter verbalement, c'est du renforcement positif, mais moins puissant que l'aliment...).

Quand mes 2 chevaux ont peur de quelque chose au pré, qu'ils s'arrêtent pour se calquer sur mon comportement (je n'ai pas peur), qu'ils me suivent pour aller voire l'objet de la peur, ça c'est du leadership... Si mon poulain en balade en main se met derrière moi, se rapproche de moi puis me suit parce que je le rassure alors que quelque chose l'inquiète, c'est du leadership...
Mais quand je joue avec lui et que je lui demande de faire du pas espagnol, il ne le fait pas en se disant "c'est le leader, elle est très intelligente, elle pense mieux que moi, je vais faire ce qu'elle me demande, c'est une bonne idée pour m'aider à survivre", il sait juste que s'il me fait plaisir en faisant des clowneries, je lui ferai plaisir avec une carotte (renforcement positif)... ou, autre méthode, il sait que s'il fait une jambette quand je le titille avec une badine sur l'antérieur, j'arrêterais de le titiller (renforcement négatif)

Casimir, je ne suis pas d'accord... la carotte est très utile dans l'apprentissage, mais c'est bien sur le leadership voire la domination qu'il faut compter en cas de situation dangereuse! un cheval qui panique ne vas pas vers un "distributeur de nourriture"!


Quant au problème d'irrespect, d'excitation, d'obnubilation, voire de morsure quand de la nourriture est en jeu, c'est un problème d'éducation ! Au contraire, justement, si votre cheval agit de la sorte, il faut travailler sur ce comportement...

Par anngel : le 06/06/13 à 13:36:09

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 phoeb, tu as dit 2 choses importantes :

"la récompense est un apprentissage à lui tout seul selon moi!"

"ça s'apprend la caresse!"


La récompense alimentaire est un renforcement positif primaire, autrement dit, il est perçu positivement de façon évidente par les chevaux.
La caresse est un renforcement positif secondaire, autrement dit, il faut APPRENDRE au cheval que c'est positif, car en première intention le cheval considère la caresse de façon neutre.
C'est ce que dit l'étude évoquée en début du poste!
La caresse c'est un truc d'humain, de primates... ça ne fait pas plaisir au chevaux... les chevaux aiment qu'on les gratte là où ça les démange (poitrail, mamelle, partie inférieure de l'encolure, base de la crinière au dessus du garrot, couard...), mais c'est difficile à mettre en place en situation d'apprentissage car il faut gratter fort et longtemps pour qu'ils apprécient, ils commencent à se dandiner et à jouer de la lèvre supérieur... par contre, flatter l'encolure, grattouiller gentiment le garrot en 3 secondes, ça ne les émeut pas beaucoup!

La récompense alimentaire à un pouvoir sur l'attention et la motivation supérieur à la caresse, parce que c'est un renforcement instinctivement positif!

Par al : le 06/06/13 à 13:42:04

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perso au lieu de gratouiller le garrot à poulichon (ce dont il se fiche royalement), je lui frotte l'intérieur des oreilles, ça il adore
mais pareil, ça a été appris secondairement

Par casimir : le 06/06/13 à 13:47:21

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 anngel faux quand le cheval est entrain d"oublier son leader (humain)
ben la friandise le reconcentre sur le moucheron en bout de longe ,bien mieux que quoi que ce soit d'autre
c'est pas souhaitable mais ça fonctionne donc faut parfois s'en servir

quand le cheval a éteint son neurone et ta zapper ben c'est trop tard

d'ailleur dans un groupe on voit bien "souvent" le dominé percuter le leader parceque la trouille
dans ce cas le leader en général reexplique a coup de dent , de sabot que non il est pas une quille quon doit pas l'oublier

sauf que avec nos 50kg tout mouillé ont a disparu du chemin parfois avant d'avoir put réexpliquer notre point de vue pour peut que le cheval arrivait "violent" et quon l'ai pas vu arriver





Message édité le 06/06/13 à 13:47

Par pascale : le 06/06/13 à 13:45:26

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Une fois n'est pas coutume ( ), je suis ENTIEREMENT d'accord avec Tessa!!

Une aide alimentaire, je veux bien, ponctuellement et/ou pour un truc nouveau ou dédramatiser... Comme les chiens ou les gens, certains sujets sont plus réceptifs à la récompense que d'autres, même si , à mon sens, elle reste essentielle pour tous.

Perso, je n'utilise pa sla récompense alimentaire ds la vie de tout les jours ni avec mon cheval, ni avec ma fille, ni avec mon mari, ni avec mon chien. Pourtant, ils ont tous un bon niveau d'éducation et d'apprentissage.

Je pense qu'avec la chienne, j'aurais gagné du temps, mais c'est un coix que j'assume

Qd à cette "étude".... 15 chvx, tous d'une race connue pour sa sensibilté.. Je trouve ça TRES BOF!

Par anngel : le 06/06/13 à 13:47:30

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  Un autre article intéressant qui résume la thèse de doctorat de Carole Sankey "Etude du renforcement positif dans l'apprentissage du cheval. " (indisponible sur le net, en tous cas, je n'ai pas su la trouver). Pour le coup, il ne s'agit pas de comparer carottes et caresses (2 renforcements positifs) mais de comparer le renforcement positif au négatif (couramment utilisé en équitation)

Sciences & pratique N° 1027 du 28 mars au 3 avril 2009
"La relation Homme-cheval se construit sur la base de répétitions d’interactions ponctuelles, dans le cadre du travail essentiellement. Carole Sankey, de l’unité mixte de recherche CNRS-université de Rennes, a développé le thème du renforcement comme médiateur de la relation à l’Homme lors de la dernière Journée de la recherche équine, le 26 février, à Paris.
Une première expérience avait évalué l’impact du renforcement positif versus l’absence de renforcement, à travers l’entraîne ment de 23 yearlings à rester immobiles en réponse à un ordre vocal. L’effet à court terme du renforcement avait été validé de même que l’effet à long terme, les chevaux montrant, 6 à 8 mois plus tard, une meilleure mémorisation et des effets durables au niveau de leur relation à l’Homme.
Une seconde étude s’est focalisée sur la comparaison entre l’impact d’un renforcement positif et celui d’un renforcement négatif. L’étude a été menée sur 21 poneys issus de deux centres équestres qui ont été entraînés à reculer sur ordre vocal. Le travail a été poursuivi pendant 5 jours à raison d’une séance par jour.
Les effets à court terme ont été mesurés sur l’apprentissage et sur la relation avec l’Homme. Avec le renforcement positif (friandise donnée au poney lorsqu’il
reculait), les animaux ont répondu positivement dès le 2
e essai alors qu’il a fallu attendre le 3e avec le renforcement négatif (arrêt d’agitation d’une badine quand le poney reculait). Sur le plan relationnel, la conférencière a noté une augmentation significative du temps passé par le cheval à proximité de l’Homme lorsque le renforcement positif a été utilisé alors que la tendance était inverse avec le renforcement négatif. 5 mois après l’entraînement, la majorité des poneys éduqués avec le renforcement positif répondaient toujours et passaient la plus grande partie du temps proches de l’expérimentateur.
« Le renforcement positif induit une meilleure mémorisation et agit positivement de façon durable sur la relation Homme-cheval », a conclu Carole Sankey.
Elle met ce différentiel entre les deux types de renforcement sur le compte du facteur anxiogène associé au renforcement négatif. Ce constat a été visualisé par la mesure de la fréquence cardiaque, les poneys entraînés avec un renforcement négatif ayant exprimé des valeurs plus élevées que les poneys soumis au renforcement positif. Par ailleurs, la fréquence cardiaque est restée stable tout au long de l’expérimentation chez les premiers
alors que, à l’inverse, ceux soumis au renforcement négatif ont commencé, à partir du 3e jour, à manifester des valeurs élevées avant même l’agitation de la badine, signe qu’ils anticipaient la situation à venir.
En conclusion, l’intervenante recommande d’utiliser préférentiellement le renforcement positif dans le travail en raison de ses effets bénéfiques tant au niveau relationnel que de l’apprentissage. Ces effets sont durables et se manifestent également avec des personnes inconnues, preuve que le cheval est capable de généraliser une expérience acquise avec une personne à d’autres individus. Elle a pris l’exemple de l’impact positif de cette méthodologie sur le rapport des chevaux avec les vétérinaires, précisant que le renforcement positif était capable de contrebalancer des situations potentiellement aversives. A l’inverse, le renforcement négatif peut conduire, à terme, à une altération de la relation avec l’Homme."

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Par waya : le 06/06/13 à 13:49:14

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 parceque leader c'est bien joli mais quand le cheval a éteint son neurone et ta zapper ben c'est trop tard

si c'est la cas, t'es PAS son leader

Par casimir : le 06/06/13 à 13:53:52

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 waya peut être ..
perso je ne crois pas a la théorie du leader a 400%
je pense qu'uin cheval qui se fait vraiùment peur ben il oublie pére et mére

la théorie du je suis le leader mon animal ne me zapperas jamais me parait trés "théorique" et dangereux comme idée ..

avoir un moyen ++++ pour récupérer son attention en cas de début (risque) de pb ça me parait prudent surtout en zone dangereuse

comme dis anngell la friandise c'est une récompense de premiére intension, c'est un language qui'l comprenne tous même quand il te connaise pas ou peut

et ça reste sécure pour que le cheval te capte dans toutes les situations ça veut pas dire donner tout le temps dans n'importe quel circonstance bien au contraire

Par waya : le 06/06/13 à 14:00:39

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 j'ai jamais vu un cheval refiler une carotte à un de ses potes pour le féliciter de son bon comportement

Par casimir : le 06/06/13 à 14:07:08

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 waya non mais tu n'est pas un cheval et moi non plus

et je pense pas que ton cheval te prenne pour un cheval ou alors faut lui payer une analyse chez le psy

Par JuKillou : le 06/06/13 à 14:11:03

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 Waya

Par westhani : le 06/06/13 à 14:15:14

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 tous ceux qui disent qu'ils ne donnent pas de friandises et arrivent à obtenir des choses oublient surement de dire qu'ils punissent...

Comme on dit, y'a le baton et la carotte...

La friandise bien utilisée ne fait pas réclamer le cheval tout le temps puisqu'il sait très bien qu'il n'en aura que si il y a une demande et une réponse bien executée.

Quand il y a la carottte, on utilise un peu moin le baton et on fait plaisir à son cheval, je ne vois pas le problème.

Par al : le 06/06/13 à 14:18:04

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waya: y'a très peu de renforcement positif entre chevaux dans leur comportement
ou bien, si, le poulain qui arrive à trouver la mamelle. Personne lui a rien demandé, aucune pression rien, et puis du bon lait chaud, miam! du coup on va y retourner, hein, c'est si bon

mais franchement à part cet exemple, j'en vois pas bézèf d'autre dans les interactions cheval-cheval.

(quoique, le grooming, etc, ça peut en être aussi).

mais ce n'est pas parce qu'il n'y en a pas bcp dans leurs interactions qu'ils ne savent pas l'interpréter, bien au contraire

Par westhani : le 06/06/13 à 14:19:27

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 Pascale, il fait quoi ton mari avec un bon niveau d'éducation et d'apprentissage ?

Un cheval n'est pas un humain, ni un chien...il ne faut pas l'oublier....il faut comparer ce qui est comparable.

Par waya : le 06/06/13 à 14:25:12

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 je pense qu'uin cheval qui se fait vraiùment peur ben il oublie pére et mére

je répondais à ça



si tu crois qu'il oublie père et mère, m'est avis qu'ils ne sont pas leaders non plus

m'étonnerait par contre qu'il oublie son leader et lui marche sur la tronche, et m'étonnerait aussi que le leader le remercie de sa sollicitude par une carotte

je ne parle pas d'interaction cheval/humain

merci de ne pas décaler mes propos


Message édité le 06/06/13 à 14:25

Par casimir : le 06/06/13 à 14:37:01

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m'étonnerait par contre qu'il oublie son leader et lui marche sur la tronche,

ben c'est pourtant la réalité lors d"un sauve qui peut dans un groupe
le leader est ni mieux ni moins bien que les autres
donc ça reste pas comparable

Par westhani : le 06/06/13 à 14:50:52

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 ça dépend du leader et ça dépend du sujet.....

Par Tessa : le 06/06/13 à 15:19:16

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Il faut différencier pour moi 2 sortes de récompenses

La récompense "éducative": si tu acceptes de rester immobile au montoir, tu reçois quelque chose.

Et la récompense "acquise": ok, tu es resté immobile au montoir, donc tu es récompensé.

La récompense "acquise" fait plus partie d'un rituel: le cheval sait qu'il a bien fait et donc qu'il reçoit quelque chose.
On n'est plus dans un apprentissage.

Les récompenses acquises sont intéressantes si elles sont bien gérées.
Il est hors de question que le cheval anticipe pour être récompensé ou qu'il vienne fouiller dans les poches (ou autre mauvaise manie).

Les codes doivent être clairs.

Le cas de la jambette est un exemple où la friandise est souvent mal gérée: le cheval fait la jambette, il reçoit un bonbon.
Très vite, il anticipe... Si il est récompensé pour son bon vouloir, c'est "foutu".
J'ai connu une fille qui ne pouvait plus approcher la tête de son cheval: direct, il lui envoyait le genou dans l'estomac pour lui montrer qu'il faisait bien la jambette.
Elle a eu toutes les peines du monde à lui faire perdre cette habitude.


westhani entre la friandise et la punition, il y a quantité de choses... comme les caresses, la voix, les pauses dans le travail,...

Par waya : le 06/06/13 à 15:25:46

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