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Après un burn-out

Sujet commencé par : BountyB - Il y a 109 réponses à ce sujet, dernière réponse par K.Zel
1 personne suit ce sujet
Par BountyB : le 05/12/11 à 21:13:52

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Je me demandais si parmi vous, certaines personnes ont déjà vécu un burn-out (ou épuisement professionnel).

Plusieurs années après le burn-out, en sentez-vous encore les effets? Avez-vous des angoisses qui y sont liées?

Je vous ferai part de mon expérience, mais j'aurais voulu voir ce qu'il en est des autres personnes ayant vécu cette situation.

A vous!

Messages 41 à 80, Page : 1 | 2 | 3

Par Nirvelli : le 09/12/11 à 14:22:51

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 J'ai vécu un truc un peu approchant du burn out il y a 3 ans, c'était suite à toute une série d'événements à mon travail. Je m'étais beaucoup investie dans la boîte ou je travaillais, et comme j'étais une grande gueule, j'étais devenue le bureau des réclamations des salariés et la bête noire de la direction. J'ai beaucoup oeuvré pour obtenir, mutuelle, tickets restos, 13ème mois pour tous, pour finalement me faire cracher à la gueule par tout le monde, je l'ai alors très mal vécu mais j'étais loin d'imaginer que c'était à ce point.

Toujours est-il que l'été 2008, j'ai pris 3 semaines de vacances, j'étais déjà complètement vidée, et la dernière semaine de vacances, j'ai commencé à me sentir très mal, j'avais des nausées et des vertiges que je ne m'expliquais pas. Je mangeais mais je maigrissais, j'avais une boule en permanence dans l'estomac. La veille de la reprise, j'ai fini aux urgences suite à un gros malaise vagal. Tension plus que basse, amaigrie, épuisée comme jamais je n'avais été, mais pas particulièrement déprimée par contre, juste que mon corps lui, n'encaissait plus rien du tout.

Finalement, j'ai été arrêtée un mois avec "ordre" de mon médecin de chercher un autre travail, de trouver une solution pour me sortir de là ou j'étais. Un mois plus tard, je suis retournée à mon boulot, lettre de démission en main malgré le fait que je n'avais pas trouvé de boulot ailleurs, je ne pouvais de toute façon pas continuer comme ça. Finalement, je me suis mise à mon compte et ça a plutôt bien marché jusqu'au début de cette année ou j'ai été contrainte de retourner dans le salariat.
Par contre, j'ai cessé de m'investir dans le travail, je fais mon job du mieux que je le peux, mais je ne reste jamais 5 minutes de plus, je dis non quand ce qu'on me demande ne rentre pas dans les fonctions qui m'ont été attribuées... et très paradoxalement, on me respecte beaucoup plus et mes employeurs (j'en ai 3) sont satisfaits du travail réalisé, à défaut d'être satisfaits de ma personnalité.

Cette alerte d'il y a 3 ans m'a définitivement convaincue que l'on travaille pour vivre et non l'inverse. Je le garde constamment dans un coin de ma tête et aujourd'hui, je vois que les affaires reprennent pour moi en freelance, et que je vais bientôt pouvoir claquer à nouveau la porte du salariat pour lequel je ne suis définitivement pas faite.

Cette expérience d'il y a 3 ans m'a changée c'est certain, mais elle a été pour moi positive dans le sens ou j'ai appris à me ménager et à me faire respecter enfin. Avant je cherchais à me faire apprécier, voir aimer par ceux avec lesquels je travaillais, je cherchais désespérément une sorte de reconnaissance, c'était bien l'à mon erreur. Maintenant, je ne cherche plus rien, je bosse, je prends mon fric à la fin du mois et basta. La reconnaissance, je l'ai dans mon travail en freelance.


Message édité le 09/12/11 à 14:22

Par carolinev : le 09/12/11 à 15:35:09

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 Bounty tu as bien fait de prendre rdv avec un psy
Tiens nous au courant

Par BountyB : le 09/12/11 à 15:56:59

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Avant je cherchais à me faire apprécier, voir aimer par ceux avec lesquels je travaillais, je cherchais désespérément une sorte de reconnaissance, c'était bien l'à mon erreur

Je crois que je fais la même erreur. C'est comme si je devais prouver que je fais un travail excellent, voire, et c'est honteux de le dire, que je fais mieux que les autres


Bon sinon j'ai eu le rdv avec un psychiatre. Je le sentais pas au téléphone, mais finalement ça s'est bien passé.
Il m'a dit que mon corps était en train de m'envoyer des signaux d'urgence et il aimerait me suivre pour qu'à l'avenir, j'arrive à dire stop avant de me retrouver dans des états pareils. Ce qui ne serait pas une mauvaise chose

Alors voilà j'ai un arrêt de travail jusqu'à vendredi prochain minimum.
A cette annonce, j'ai eu un moment de panique ("aaah mais j'avais prévu de faire ça et ça et ça au boulot!!!" ), et puis s'en est suivi un grand soulagement.

J'ai pour ordre de me reposer et de faire des activités qui me plaisent

Par lisis : le 09/12/11 à 16:03:22

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 C'est bien : il faut prendre ça à temps et tu as été entendue au moins

apprendre à profiter d'un arrêt de travail sans culpabiliser ça fait aussi partie de la thérapie, et il faut faire sien cet adage selon lequel "les cimetières sont remplis de gens indispensables" !
ben oui, les autres se débrouillent aussi sans nous, même si ça crée quelques problèmes

Par thunderhead : le 09/12/11 à 16:13:13

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 Je ne connaissais pas du tout le burn out, et j'avoue que ca me fait un peux flipper... j'ai un boulot hyper stressant, il y a une tension folle, je commence à avoir peur d'aller bosser tellement je craint que mon boss soit de mauvaise humeur et me hurle dessus... Je ne compte plus le nombre de fois où je sors avec les larmes aux yeux...

Ces derniers temps, j'étais plutôt "contente" car je m'énerve de moins en moins, j'ai le sensation de m'aloigner de tout ca, d'être comme dans un état second certains jours. Je fais de l'hyper tension (sous traitement à vie) et j'ai de plus en plus la tête qui tourne, j'ai un mal de tête qui ne me lâche pas depuis quelques jours, et j'ai eu à deux reprises de fort saignements de nez la journée de mardi (pourtant je n'avais pas la sensation d'être tendue)... bref, je ne sais pas si cela peut dégénérer sur ce que vous appelez un burn out, ou si c'est juste une grosse fatigue qui fait empirer ma tension, ou juste une petite dépression... bref je n'en sais rien, mais en tout je vous souhaite à toutes beaucoup de courage

Par lisis : le 09/12/11 à 16:26:47

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 c'est dans tous les cas à ne pas prendre à la légère Thunderhead

Par laska : le 09/12/11 à 21:28:37

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 Fais attention à toi Thunder...
Ce qu'il faut bien comprendre dans tous les cas, c'est que ce n'est pas honteux de faire un burn-put : c'est juste qu'on n'en peux plus et ça peut arriver à TOUT le monde

Repose toi bien Bounty

Par clever : le 09/12/11 à 21:33:53

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 J'ai pour ordre de me reposer et de faire des activités qui me plaisent



Par BountyB : le 10/12/11 à 19:36:40

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 Thunder, fais attention quand même, tes symptômes ne me semblent pas anodins

A ta place j'irais voir un médecin. Parce que si tu arrives au stade où le corps dit stop, ça risque d'être méchant, surtout que tu as des soucis de santé.

Quand j'avais fait mon burn-out, j'étais en parfaite santé (le médecin avait fait plein de tests pour voir si je n'avais pas de carences) et pourtant j'ai été incapable de me lever sur mes jambes plus de quelques minutes d'affilée durant plus d'une semaine.

Alors en n'étant pas en parfaite santé, j'ose pas imaginer ce que le craquage donnerait

Enfin je ne voudrais pas être alarmiste, mais quand on a passé la barrière, le retour est si dur que ça vaut la peine de voir un médecin avant ce terrible cap.

Par lisis : le 10/12/11 à 21:32:16

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 c'est ce que j'ai dit à une amie aussi aujourd'hui même

Par faenix : le 11/12/11 à 13:03:53

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 Hé ben ! Ça fait peur le burn-out ! J'espère ne pas y être ni l'avoir connu car depuis 2 ans environs j'ai une perte d'énergie, suis fatiguée tout le temps, ai l'impression d'avoir une vie intérieure beaucoup moins riche qu'avant, suis devenue très émotive, peu de résistance au stress, panique vite des qu'il y a 36 urgences à gérer, suis devenue spasmophile, ai fait une grosse crise d'angoisse un soir avec cœur qui s'emballait toutes les 2 minutes (ai du appeler SOS médecins, je croyais faire une attaque, à 36 ans !), et même pour ma passion équestre j'ai du mal à me lever le matin si j'ai un stage ou un cours par exemple comme s'il n'y avait plus d'étincelle à l'interieur.

Faut dire que j'ai un chef que je ne supporte pas (un bling-bling roi du monde qui joue l'homme presse, qui panique vite pour rien, qui du coup nous transmets son stress, qui fait des coups de sal*** en plus, qui touche son bonus tout seul, qui se la pète, qui flique en douce, qui nous empeche de travailler correctement, qui harcele meme parfois certains, qui a de la tchatche et est un sacré filou sournois), qui se repose sur moi (je suis un des piliers de son service et si je partais il serait dans la m*** me dit-il), et ma charge de travail a triplé en 5 ans sans nouvelle embauche ou a peine. D'ailleurs, l'année dernière lors d'un pic de boulot, j'ai bien cru que j'allais péter un boulon !

Mon échappatoire aujourd'hui : s'en foutre de tout, ne faire que mon boulot syndical, m'arranger pour refuser subtilement les tâches que mon chef essaye de me refourguer quand j'estime en avoir déjà bien assez, déjeuner avec les collègues avec qui ont rit bien, ne plus faire de cadeau horaire (si des dossiers ne sont pas traités, il n'ont qu'à embaucher !), oser dire "je ne sais pas" ou "non", relativiser (s'ils me virent, j'ai 3 mois de préavis et droit au chômage, tout va bien), faire du sport (j'ai souvent besoin de me défouler en rentrant alors je prends des cours de step, ça vide bien !). Je me sens moins stressée du coup, moins d'angoisses, mais mon énergie intérieure ne remonte pas.

Et la, mon chef veut me passer responsable d'un de ses services. C'est bien, mon salaire sera meilleur mais ça veut aussi dire plus de pression, plus de responsabilités et surtout je serai encore dans son service. À voir. Je cherche aussi à changer carrément de boulot car en fait, j'en suis arrivée à un point ou je suis dégoûtée de la boite ou je bosse et du produit qu'elle édite. D'ailleurs, le jour ou je m'en vais, je ne veux plus en entendre parler !

À lire vos témoignages, il semblerait que je doive prendre tout ça au sérieux et rapidement me bouger de la.

Bon courage à ceux qui le vivent encore ou en portent les séquelles. On dit que le travail c'est la santé, mais à l'heure du toujours plus pour moins cher, on finit lessivé.

Par BountyB : le 11/12/11 à 20:42:15

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 Oui, ça vaut la peine de prendre ça au sérieux

Courage faenix!

Par BountyB : le 16/12/11 à 13:16:01

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 Bon voilà la fin de ma semaine d'arrêt.

Je commence à paniquer à l'idée de retourner au travail
J'arrive mal à m'endormir, je me réveille plein de fois en stress au milieu de la nuit, j'ai des boutons de partout...

J'ai rendez-vous chez le psy cet aprèm, j'en arrive à vouloir qu'il me rajoute une semaine d'arrêt

Par Lovelyboy : le 16/12/11 à 15:33:56

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Je suis ce post avec beaucoup d'intérêts, j'ai aussi connu deux burn-out suite à un harcèlement moral au travail que j'ai accumulé avec le décès de mon père.

J'ai beaucoup, beaucoup de mal à en parler, malgrès les années, cela reste toujours dans un coin de ma tête. Je sens au plus profond de moi, je ne n'ai plus cette étincelle au fond des yeux, je ne suis plus la même, j'ai l'impression que quelque chose est éteint, je n'ai plus ce peps, cette joie de vivre qui me caractérisait, ce dynamisme, je suis devenue réservée et méfiante, j'ai beaucoup de mal à aller vers l'autre. Comme dit plus haut, le positif dans l'histoire c'est que je vis au jour le jour, j'ai apris à dire NON, à mettre mes limites, à ne plus chercher à plaire à tout prix, c'est payant car maintenant je suis enfin respectée. Aussi, j'ai pour devise que je ne vis plus pour travailler mais je travaille pour vivre, je fais mon job du mieux que je peux avec les moyens qui me sont donnés.

Bounty: ton témoignage me touche beaucoup, c'est vraiment ce que j'ai vécu. Je n'ai pas trop envie de rentrer dans les détails mais la psy m'a énormément aidée. J'ai complété ces séances avec de l'osthéopathie qui m'ont permise de me reconnecter, de me reconcilier avec mon corps que j'ai si longtemps négligé.

A te lire, je crois que tu n'est pas prête à reprendre ton boulot, il vaut mieux prolonger que de reprendre trop vite ton boulot pour ensuite risquer de rechuter à nouveau et là les dégats peuvent très très sévères.

Je te souhaite beaucoup de courage pour surmonter cette épreuve parce que cela en est vraiment une.


Message édité le 16/12/11 à 15:33

Par BountyB : le 16/12/11 à 17:44:31

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 Merci pour ton témoignage lovelyboy.

Oui tu as vu juste, le psy m'a rallongé l'arrêt de travail. Il pense que je vis qqch à mi-chemin entre le contre-coup de burn-out et la dépression.
Il m'a suggéré de prendre des antidépresseurs.
Ca me fait peur, j'ai peur d'une dépendance psychologique à ce genre de substance. Pour l'instant, il m'a juste dit de réfléchir à l'éventualité de prendre ça...

Pffff

Par julot : le 16/12/11 à 20:00:21

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  Moi j'ai cumulé burn out (avoir 3 postes pour moi toute seule à responsabilités en plus!) et dépression suite à harcèlement moral d'une supérieure il y a 3 ans 1/2. J'ai fait une énorme crise d'angoisse sur mon lieu de travail (bon mon corps m'avait donné des signes avant coureurs mais moi je l'avais pas écouté)... J'ai déclanché une maladie auto-immune à ce moment là, liée au stress intense. Je te passe sur les 9 mois d'enfer que j'ai vécu, les attaques de panique et autres crises d'angoisses où j'avais l'impression d'être plus une morte vivante qu'autre chose. J'ai mis 9 mois à sortir de là , avec des médocs, j'avais plus le choix vu l'état où j'étais. J'ai réussi à quitter mon travail grâce au soutien d'un médecin qui a tout fait pour que cela cesse (= avant que je me foute en l'air).
3 ans 1/2 plus tard j'ai toujours ma maladie auto immune qui se rapelle à moi quand je suis stressée. J'ai pris 15kgs (ça va je partais de pas grand chose donc je suis pas encore énorme mais j'ai plus la silhouette de mannequin que j'avais avant). Je ne peux plus travailler en tant que salariée et je reste plus sensibles sur certaines choses (la mort par ex.). Sinon j'y repense pas souvent j'ai tiré un trait sur le avant et je suis plutôt satisfaite du "maintenant", on se rend compte que les petits problèmes qui avant avaient une importance capitale sont en fait insignifiants. Avant je voulais qu'elle paye pour ce qu'elle a fait, maintenant je m'en fous (même si je serais pas mécontente d'apprendre qu'il lui soit arrivé malheur). Sinon je refais tout ce que je faisais avant, partir à 500kms seule avec le van et les chevaux, de la compet... J'ai par contre des relations avec les hommes plus compliquées qu'avant, je me lasse plus vite, je m'attache moins, je pense plus à moi et je fais moins de concessions (ce qui ma foi n'est pas tellement négatif en fait ).

Je pense que le burn-out ne fait que nous rappeler qu'on est des êtres faillibles. Et pourquoi atteint-il les gens "forts"? Parce que ceux-ci dépassent la mesure et n'en ont pas conscience. c'est tout à fait ça!

Canaille: fais gaffe à ton mari, moi y'en a deux autres avant moi qui avaient craquées quelques jours ou semaines avant...

Par julot : le 16/12/11 à 20:06:20

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 Mais pour tous ceux qui sont dedans: il faut garder espoir car on remonte un jour la pente,même si quand on est mal on se dit que c'est pas possible. Courage BountyB et les autres!

BountyB: les AD j'ai réussi à les arrêter sur un mois, sans aucun signe de manque. Si ton médecin juge qu'il faut vraiment les prendre fais lui confiance.


Message édité le 16/12/11 à 20:06

Par Lovelyboy : le 19/12/11 à 16:08:57

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Bounty B: n'ai pas peur de prendre des antidépresseurs, il n’y a pas de mal à mettre son cerveau au repos, fais confiance à ton médecin ;-)

J'ai pris des antidépresseurs et des somnifères pendant 4 ans. Sans, ce n’était tout simplement pas possible, c’était trop dur. Tu verras, tu sentiras le moment où tu auras pris suffisamment de forces psychologiques et physiques pour les arrêter mais il faut y aller progressivement. Le yoga et la sophrologie peuvent être une bonne aide aussi.

Le soleil brillera à nouveau un jour. Courage à toutes.

Par lisis : le 22/02/12 à 00:03:32

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 à voir : Lien

à toutes

Par lbe : le 23/02/12 à 21:50:18

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j'ai réussi à faire un burn out en 3 mois. Je bosse dans le même domaine depuis 12 ans sans jamais avoir connu aucun problème. Bon j'étais déjà vite stressée avant, mais j'avais tout de même des responsabilités avant.

Puis y'a 3 mois j'ai changé de boulot et là ... c'est la descente. Des quantités de travail ... risible ... tellement c'est irréaliste.

Pendant 12 ans j'ai fait mon boulot avec cœur et application je suis plutôt perfectionniste et maniaque dans mon boulot.

Puis là ... nouveau boulot les conseils sont de foncer le plus possible quitte à ne pas être certain que le résultat soit bon. Et deuxième consigne ... noter tout ce qui peut justifier le retard car il y a des comptes à rendre entre les services de la même boite. Moi je suis incapable de bosser mal pour bosser vite. Résultat en 3 mois me voilà sous anti dé presseurs.

Et là je me rend compte comment ca va la vrai vie dans le boulot pour une boite de 900 personnes ca fait une sacré chute après 9 ans dans une boite familiale.

J'ai trouvé autre chose, je quitte un CDI pour un CDD mais la santé passe avant le boulot. Et là c'est changement complet de domaine.

Par epona : le 23/02/12 à 22:03:19

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 J'ai cru en faire un, j'ai tout stoppé avant d'avoir des conséquences.

Et je ne bosse pas, je suis juste dans une école à s'arracher les cheveux..

Je dormais plus, je me reveillais a des 4h du matin, des journées épuisantes et énormes, du travail jusque minuit dans les bons jours (je fini a 16h) et je suis assez productive..

La goute d'eau, ça a été qu'on m'ait reprocher de rendre tout en retard et de mentir (totalement faux, j'ai littéralement pété un cable.)

Et comme à chaque fois je suis malade durant les vacances parce que je retombe la pression et que je laisse mon corps se relaxer.. A 18ans, ça va etre quoi dans 20ans?


Par paquerette20 : le 11/03/12 à 13:01:30

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 Je viens de lire une grande partie de ce post avec attention. j'ai en revanche lu les cas de chacun parfois un peu en diagonal ....

Je ne connaissais pas ce terme de "burn out" avant que ma collègue, vendredi me dise : attention paquerette, t'es à la limite du burn out, fais une pause, détache toi ....

Et quand je lis tout ce que vous avez vécu ... wahoo je m'y retrouve.
Je ne pense pas avoir un boulot très stressant mais en revanche un boulot avec beaucoup de contraintes et une chef despotique et qui aime le régime de la terreur pour qu'on la respecte.

Moi aussi, le point commun avec vous : à la base un grand besoin de reconnaissance, que je n'ai pas bien évidemment (et je crois qu'il faut se fiare à l'idée que ce n'est pas dans le travail qu'on a de la reconnaissance, je suis en train de m'y résoudre).

Autre chose : je ne supporte pas l'injustice et j'ai peu de tolérance pour les gens qui attendent toujours des autres sans rien donner...

Bref, on en est arrivé avec ma chef à une convocation où on m'a fait comprendre que
- je n'étais pas fiable (car ils ont appris que j'avais passé un entretien d'embauche chez un concurent)
- qu'il ne fallait pas que je m'étonne si suite à ça on ne m'intégrait plus au plan de formation
- qu'on ne me retenait pas dans l'entreprise...

Depuis, je suis d'une mélancolie que je ne me connaissais pas... Surtout que tout ça a été dit dans limite des hurlements....
Je fais des cauchemars, pas de boulot mais de personnes qui me critiquent, me rejète....

Bref je me sens vraiment mal et moi qui adorait mon mêtier, cette boite m'en dégoute au point que je pleure tous les jours depuis une semaine...

Par vinci : le 11/03/12 à 13:16:25

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 courage à toi ...
tu as saisi le principal : attendre trop d'une certaine manière, attendre une reconnaissance qui n'est pas là à rechercher en fait !

courage à toi pour te détacher et surtout garder la confiance et l'estime de toi dans tout ca !

car les critiques blessent et sourvent on prend pour soi alors qu'en fait il ne s'agit que de stratégie de boulot ... rien avoir avec toi en tant que personne !

courage ...

et gardes à l'esprit qui tu es .. et que tu es bien !

Par BountyB : le 11/03/12 à 15:20:27

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 Paquerette, tiens moi aussi je cauchemarde souvent de gens qui me rejettent.

Bon on vient de se séparer avec mon copain, ça n'allait plus avec mon état.

Quelle galère...

Par paquerette20 : le 11/03/12 à 15:50:53

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 Je trouve déjà que ma vie pro affecte bien trop ma vie de couple...

J'ai un homme en or qui est d'un soutien absolument sans faille et d'une patience qui m'épate... Je passe mon temps à lui parler de taf en ce moment et je serais désespérée si ma situation pro en venait à briser mon couple....


Par sowerealittlecrazy : le 11/03/12 à 15:53:16

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 paquerette en dehors du burn out c'est surtout du harcèlement moral
courage, je bosse pour une boîte compliquée et c'est pas tjrs rose.. mais dans ton cas c'est intolérable et j'espère que tu trouveras qqchose où tu pourras t'épanouir

Par paquerette20 : le 11/03/12 à 15:58:54

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 C'est plutôt une politique de la terreur... La manière pour assoir une autorité... Je suis totalement perdue et je me sens vraiment vraiment mal....

Par sowerealittlecrazy : le 11/03/12 à 16:20:33

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 paquerette cette politique justement est totalement dénoncée en général.. Ca me tue de lire et de voir que tant de gens souffrent au travail. J4ai vécu aux USA j'étais étudiante là bas et franchement incomparable. Leur politique de management est bien au dessus et plus intelligente. Bien sûr il y a des abrutis là bas aussi mais j'ai l'impression qu'en France c'est la palme d'or et pour travailler ici et connaître là bas j'ai qu'une envie repartir

Par paquerette20 : le 11/03/12 à 17:25:00

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 C'est clair que ma boîte doit détenir la palme du management d'un autre temps...


Par Assimilee : le 20/08/22 à 14:21:27

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Bonjour,
Je remonte ce vieux poste pour avoir vos expérience post burn-out.
J ai bien compris que la personne ne revient jamais vraiment comme avant. Mais j aimerais comprendre dans quel proportion? Combien de temps ça prends pour être plus solide?
J ai lu que pour certains ça serait comptait en années. Quels sont les symptômes à long terme? Comment vous êtes vous soignés?
Bref je prends les témoignages, surtout si vos burn out remonte un peu et que vous avez donc du recul sur la « rémission ».

Par K.Zel : le 20/08/22 à 19:13:30

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Je ne suis pas intervenu dans le premier post, mais je suis concerné aussi : j'ai fait un burn-out en 2012, donc voici ce que je peux en dire avec dix ans de recul.
Je reste fragile sur ce plan là, clairement, mais ce burn-out m'a fait radicalement changé de vie puisque j'ai quitté ce monde de "mindset", "ASAP" et autre personnal branling de mes deux pour en revenir au monde du cheval. C'est pas un super univers non plus, bien sûr, mais on fait notre salade dans notre coin et ça me convient bien mieux même si j'ai dit adieu au méga salaire promis de base (je ne suis pas franchement matérialiste, ça aide)
Si je suis replongé dans ce que j'ai fui, ça va me serrer le coeur et me donner de l'angoisse, un peu comme une phobie quelque part.

Néanmoins, j'en retire aujourd'hui beaucoup de positif, parce que ça a bien changé ma vision du monde et de moi. Plutôt que d'évoluer dans ce monde absurde, j'en suis venu à considérer l'humain en tant que tel, à chercher la richesse humaine dans chacun. A essayer, moi, d'être une meilleure personne, d'être plus tolérant (je ne pense pas avoir été un enfoiré avant, mais je pense qu'on peut toujours progresser dans son ouverture au monde)
Ça m'a appris à être plus indulgent sur un tas de choses. Les autres, comme déjà évoqué, mais aussi moi-même (le perfectionnisme à outrance est un sacré fuel à burn-out) Je me fous pas mal de plein de bricoles du quotidien qui pouvait m'énerver avant. J'ai mon mantra : "on s'en fout" sur beaucoup de choses. Je dirais que j'ai recentré mon attention sur les choses qui comptent vraiment, et le reste, peu importe. Je ne veux pas rentrer dans les détails, mais je vais illustrer avec des choses triviales : la vaisselle n'est pas faite ? on s'en fout. le chat a gerbé sur le tapis ? on s'en fout.
Après attention, ça n'est pas le petit paradis non plus, mais ce n'est pas lié qu'au burn-out, donc dur de discerner ce qui vient de là ou d'autre chose (j'ai un trouble anxieux généralisé depuis bien bien longtemps) mais j'essaie d'en retirer du positif : savoir lâcher du lest d'un côté et savoir dire stop/non avant de claquer.

J'ajouterai en conclusion qu'il ne faut vraiment pas hésiter à se faire aider par un psy, et aussi (car on ne le dit pas assez) à changer de psy si ça ne marche pas avec la personne qui nous suit (par psy, j'entends psychiatre comme psychologue, psychothérapeute, peu importe, juste trouver un individu avec qui on est en confiance et qui nous aide vraiment. Et si c'est la prof de yoga ou de sophrologie qui nous aide, ben banco aussi)

Par choupifresh : le 20/08/22 à 19:26:13

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Coucou

J'en ai fais un en 2016 après 10 ans de dépression c'était en plein pendant ma deuxième année de master. Un gros ras le bol de tout, je n'aimais pas mon stage, je ne savais pas quoi faire de mes études , capital confiance en soi bien enterré, aucune motivation a rien car je m'estimais aucunement.

Ce jour là je m'en souviens bien, car j'ai craqué en plein milieu du stage. Je pense que le stage a été l'élément déclencheur car je n'y trouvais pas ma place, je culpabilisais a mort car j'étais leur première stagiaire et concrètement c'était du coup pas une super expérience. J'avais des signes en amont de plus en plus intense (crises d'anxiété de plus en plus rapprochés, a n'importe quel moment de la journée, des douleurs a l'estomac +++, des troubles du sommeil..) puis un moment donné le corps lâche car il ne peut plus encaisser. Je suis rentrée chez moi appellé mon futur mari en disant que ça n'allait plus j'étais a bout de force. Avant le burn out je faisais des crises de spasmophilie qui me cassait vraiment et plus qu'une simple crise d'anxiété...

Il m'a trainé chez le médecin et j'ai pris des médocs (fluoxitine). Mais je n'acceptais pas ce que j'avais et le mot dépression ainsi que burn out, j'ai mis du temps à le dire et en parler. La démarche je le faisais d'abord pour mon homme avant moi... Parce que j'étais vraiment devenue exécrable et intolérante.

En parler encore aujourd'hui ca me remue un peu mais bien moins qu'avant. J'ai passé la phase d'acceptation et je peux en parler librement.

Les médocs ça m'a aidé car j'ai pu me reposer mentalement et physiquement. Après je suis jamais allée voir de psy ou thérapeute, j'ai tout géré par moi même sur ce plan là, peut être une erreur....

Ce qui m'a fait avancé c'est mon projet pro, pendant mon traitement j'ai décidé que je voulais travailler avec les chiens, et j'ai pas lâché. J'ai eu des expériences en tant que prof et agent de prévention, le temps de trouver une formation et d'avoir les finances. Le covid a aidé. Et ça ça m'a fait grandement avancée.

Mes expériences pros aussi, j'ai appris à être plus égoïste dans le sens où les autres, j'en avais plus rien a faire car c'était plutôt ça qui me foutait la pression.

Et clairement en 2016 j'aurai été incapable de faire ce que je fais aujourd'hui. J'ai évolué.

J'ai encore des fragilités, cet hiver j'étais au plus mal pas parce qu'il y avait rechute mais des évènements perso qui se sont enchaînés, ça a entraîné mes vieux démons. L'avantage est que j'acceptais ce qu'il se passait, et j'arrivais à plus facilement prendre de recul.

Et j'ai encore du boulot ! Mais j'ai appris à vivre au jour le jour. A mieux accepter les imprevus et à mieux les gérer. A mieux gérer mon stress... Même si y'a des moments c'est plus dur que d'autres.

Ce qui reste le plus compliqué est la crainte de refaire un burn out et ça ça peut me faire très vite sombrer.

Actuellement ce qu'il me reste en séquelle ça peut être des troubles du sommeil, et pas forcément dans le sens "dormir peu" mais besoin de dormir beaucoup et ce n'est pas parce que je dors beaucoup que je dors forcément bien... !
J'ai une intolérance au rythme soutenu, donc être en auto entreprise ça me va très bien car je peux gérer mon temps... Certains dirons que je suis feneante mais enfaite c'est juste que mon corps est pas en capacité d'encaisser un 35H et même moins... Et mon mental est encore moins capable de gérer la pression d'entreprise, d'équipe et cie. La pression me rappelle le burn out je pense, je ne sais pas trop comment l'expliquer. Du coup, instinctivement j'évite pour me protèger.
Y'a des phases ou je ne parle plus du tout et je reste seule dans mon coin, ça dure quelques jours. et après ça repart. Mais c'est un moyen pour moi de faire le point. Je craque souvent au bout du compte mais ça fait du bien. Ça a changé ça aussi avant je craquais mais ça faisait que m'enfoncer.

Quand j'ai du mal a me reposer je prend des tisanes de valeriane, en 30 min le soir je suis apaisée et je dors bien. Je fais de la méditation aussi, du shiatsu, je tire les cartes tous les mois...ça me donne un cadre rassurant.

En tout cas, c'est surtout l'hiver !

La gestion, le temps que ça prend .. ça dépend des gens, des séquelles que l'on a pas, des traumatismes... Y'en a qui vont vite rebondir d'autres moins.... Si c'était le même protocole pour tout le monde ça serait vachement plus simple !

Par ninicoton : le 20/08/22 à 21:14:57

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Une proche a fait un burn-out dans mon entourage.
Elle a eu la chance d'avoir un médecin traitant qui pour cette pathologie, a été au top (moins sur un autre sujet, mais rien à voir). Il est largement possible que son médecin ai subit un burn out lui-même (je le connais également, il a toujours été dans un rythme impossible).
D'une part, la première chose à se dire, c'est que ça n'arrive qu'aux gens qui ont une conscience professionnelle et un perfectionnisme +++
D'autre part, ne pas hésiter avec des béquilles médicamenteuses temporaires (pour sortir de la phase critique, et ensuite, sevrage). Et le soutien des proches est essentiel (ne pas hésiter à se débarasser de ceux qui nient ce burn out).
Pour cette proche, elle a changé d'emploi, clairement, pas aussitôt. Elle est revenue au taf 3 mois après son craquage, et rien, nada, comme si elle étéait partie la veille, et comme si la charge de travail trop importante n'existait pas.
Reconversion, changement de poste, elle revit. ça doit faire presque 10 ans maintenant, c'est du passé, mais elle a été quelques années "fragile", notamment sur ses propres capacités professionnelles... Mais quand le corps ne peut plus, il faut l'écouter, et cela nécessite souvent un virage pro...

Par summert : le 21/08/22 à 12:29:53

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J'ai fait un burn-out en novembre 2018, qui a évolué en une dépression sévère. Après 6 ans dans mon métier et 1 an sur un poste particulièrement difficile (accusations publiques et harcèlement .. j'étais directrice d'école primaire).

Je n'ai pas repris de travail, presque 4 ans plus tard.
L'administration de l'éducation nationale est particulièrement rigide et lente , sans doute que dans un autre domaine les choses n'auraient pas autant traîné. Les dysfonctionnements dans le traitement de mon dossier ont, je pense, participé à me maintenir dans mon état de détresse et d'inaction.

Je suis toujours sous AD + anxiolytiques mais en 4 ans l'évolution a été positive, même si ça semble interminable. Je vais bien mieux. Et je pense pouvoir dire que je vais vers le mieux, par rapport à la période avant burn-out. Je suis dans une situation très précaire financièrement, mais je choisis mes activités, je choisis mes priorités, je ne me force pas à faire des choses qui me font du mal ou me stressent. J'ai une résistance au stress bien moindre qu'avant, ce qui est à la fois pénible et à la fois m'oblige à m'affirmer et à dire non (aux autres et à moi même et mon côté perfectionniste).

Clairement cet événement m'a traumatisée et m'a changée, je ne suis plus la même, mon psychiatre a parlé de dépression chronique. Et comme dit plus haut mes capacités de résilience et de résistance au stress ont drastiquement diminué. Je ne pourrai jamais reprendre le travail que j'aimais. Pendant 3 ans il m'était absolument impossible de me projeter dans l'avenir, surtout professionnellement. Je réussis à projeter des choses depuis quelques mois, mais l'angoisse n'est jamais bien loin .. je crains le retour dans le monde du travail, j'ai peur de ne pas y arriver

L'entourage a beaucoup de difficulté à comprendre cela , à comprendre pourquoi j'en suis "encore là" 4 ans après.

Courage à toutes celles et ceux qui traversent ou ont traversé cela

Par Assimilee : le 21/08/22 à 13:26:34

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Merci pour vos témoignages, je réalise à quel point certaines conséquences semblent définitives.
ninicoton ton amie a réussi à reprendre dans un domaine très éloigné du sien?
Car pour les autres j ai l impression que la reconversion est totale.

choupifresh désolée de demander mais quand tu parles de tes 10 ans de dépression, c est le burn out qui a entraîné 10 ans de dépression? Ou au contraire tu as fait 10 ans de dépression avant de faire ton burn out?

Par Basque : le 21/08/22 à 13:32:32

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Je suis en plein dedans.

Après une carrière sans problème dans des sociétés relativement bienveillantes, et respectueuses de l'être humain, j'ai rejoins un petit groupe, où ... tout est différent.

Le management est juste là pour faire travailler les salariés au maximum.
On nous traite, à la fois comme des gamins de maternelle, qu'il faut réprimander régulièrement, en nous reconnaissant aucune autonomie.
A la fois comme des chefs de projet car le job est très difficile et réalisé dans des conditions de désorganisation importantes.

A la fois comme des esclaves car la charge de travail augmente de semaine en semaine avec aucune possibilité de se rebeller car les sanctions tombent très vite.

J'ai connu d'énormes périodes de stress aigu, comme jamais je n'ai connu dans ma vie, sans aide ni compréhension.

La peur de se connecter le matin et de lire mes emails.

La sur-responsabilisation, qui consiste à "payer" pour ces qui n'ont pas fait leur travail en amont .. oui, c'est notre faute, il aurait fallu les relancer.

On nous projette dans l'echec, avec une charge beaucoup trop importante et des process très inadaptés, et on nous reproche de n'avoir pas fait plus ...

pas de plan B pour l'instant ...

Je suis proche de la retraite et je ne pensais pas qu'une telle société puisse exister ...

Par choupifresh : le 21/08/22 à 13:34:55

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La dépression c'était avant, suite au burn out ça a continué forcément, mais ça a du durer un peu moins d'un an après.

Par Assimilee : le 21/08/22 à 13:40:46

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choupifresh question idiote, comment tu as su que tu étais sortie de la dépression? Car avoir des moments plus compliqués que d autres c est normal, donc quels signes ont fait que tu as vu là différences entre le normal et le pathologique?

basque et les autres, bon courage!

Par choupifresh : le 21/08/22 à 14:03:48

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J'étais bien mieux mentalement, j'ai arrêté de me dénigrer, je ne voyais plus tout noir la moindre chose... Les idées sombres ont disparu et surtout je me suis projeté et eut des objectifs.

Aussi je ne me souciais plus de l'avenir, je remuais plus le passé... J'acceptais tout.

Aujourd'hui c'est pareil.

Et surtout, mon mari a vu le changement, car j'étais plus ouverte, plus souriante, moins fatiguée. Je pouvais faire plus de choses par rapport à avant. Par exemple, juste aller faire les magasins samedi quand y'a du monde... Ça je pouvais pas, je supportais pas la foule, ça me faisait des crises d'anxiété. Ou juste sortir de chez moi sans rien craindre.
Quitter l'appartement, c'était un calvaire pour une journée ou un week end, c'était toute une préparation mentale....

Après c'est une sensation de revivre aussi. Difficile à expliquer.

Par K.Zel : le 21/08/22 à 15:09:41

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Pour la sortie de dépression, ça peut aussi être un retour des envies, moins de fatigue, moins de problèmes intestinaux ou de douleurs partout, il peut y avoir tout un panel d'émotion autre que la tristesse, qui est loin d'être commune à toutes les dépressions, mais à laquelle on pense souvent en premier quand on parle de dépression.
Ce est intéressant, c'est de savoir ce qu'est son comportement ordinaire, et voir ce qui ne l'est pas (sachant qu'un comportement "normal" n'est pas le même d'une personne à l'autre)
Si tu as une semaine où tu n'as pas envie de monter à cheval, ça peut être de la fatigue, un coup de mou, un coup de flemme. Si ça dure plusieurs semaines, là, faut se poser la question
On trouve en ligne les tests MINI, l'échelle de dépression de Hamilton ou celle de Beck qui peuvent aider à définir un peu où on en est (ça ne remplace en rien un diag psy bien sûr) tu peux les trouver sur le site psychomédia entre autres (globalement, les sites québécois sont pas mal pour ça)

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