J'ai été hyper affectée par la perte.... d'une poule. Au point comme toi d'en pleurer pendant des jours dès que j'y pensais. Donc je dirais que oui, c'est normal, quand on y est attaché. Et pourtant ce n'était "qu'une poule" qui vivait sa vie de poule dehors (mais avec ce caractère si familier, un vrai petit chien qui accourait en nous voyant, nous picorait dans la main, nous grimpait dessus dès qu'elle pouvait)... alors un animal qui vivait avec vous au quotidien, forcément que le vide se ressent encore plus.

@plush Je ne l'ai pas laissée sans soins effectivement, mais elle est tout de même morte car elle n'était pas vaccinée contre la leucose, d'où mon immense sentiment de culpabilité. On avait consulté un véto cet automne car elle avait un abcès sur le dos (morsure de chat errant), et il n'en m'en a pas parlé - et très honnêtement, il ne m'a parlé d'aucun vaccin, même quand on l'a faite stériliser, et j'avoue ne pas m'être renseignée non plus. Je n'arrête pas de penser qu'elle a contracté la maladie à ce moment-là, même si en réalité on n'en sait rien, c'est une chatte qu'on a récupérée dans un état déplorable et qui était peut-être déjà malade ?
Aurait-on pu prolonger sa vie si les vétos n'avaient pas attendu plus de deux mois et 4 RDV pour faire le test FIV/FeLV ?

Bref, j'ai beau savoir que ça ne la ramènera pas, je tourne en boucle.

L'annonce a été violente... J'animais un stage de musique ce weekend. Samedi matin, elle était mal et pour la première fois refusait de se nourrir. Le midi j'ai donc décidé de rentrer chez moi au lieu de manger avec les stagiaires, pour vérifier comment elle allait. Elle avait 41 de fièvre. J'ai direct rappelé le véto - sachant qu'on y était déjà la veille - et suis allée la déposer à la clinique.
En repartant au boulot après avoir fait des km dans tous les sens, le tel a sonné et on m'a annoncé la mauvaise nouvelle. J'ai refais demi-tour, largué mes stagiaires à ma collègue (qui a été formidable de soutien), pour retourner à la clinique l'accompagner Puis je suis repassée par la maison pour l'enterrer vite fait sur notre terrain, je suis horrifiée quand j'y repense. J'étais seule (mon conjoint était resté sur le lieu du stage), complètement à l'ouest, attendue pour le boulot, j'ai agis sans mon cerveau. Retour au stage, la fête, la joie et la musique, alors j'ai ravalé les larmes et fait au mieux pour ne pas gâcher cette belle ambiance.

Tout s'est précipité en quelques heures et là, revenue à la vie normale à la maison, je le prends en pleine face.

Je commence seulement à être vraiment remise de la mort de ma boule de poils et encore, si j'en parle trop, j'ai les larmes aux yeux... Le plus dur au début, ce sont les habitudes, les moments où j'avais l'impression de la voir à la fenêtre pour que j'aille lui ouvrir, les objets à elle que je retrouvais, etc. Le matin de sa mort, j'ai fait comme toi, je ne me suis pas arrêtée. Elle a agonisé dans mes bras, je l'ai mise dans un sac poubelle (je m'en suis voulu) et je suis partie donner cours à mes élèves. Sourires devant eux, en pleurs à toute les pauses. Puis, je suis rentrée chez moi l'enterrer. Je m'en suis voulu, car comme tous les matins, je lui ai fait de gros calins puis je l'ai mise dehors car elle voulait sortir. Mais au final, ce que je retiens, ce sont tous les beaux moments avec elle mais aussi le fait que j'ai toujours tout fait pour qu'elle aie une chouette petite vie. Ne t'en veux pas monreve (je sais que c'est facile à dire mais tu as toujours voulu le meilleur pour elle), elle a passé de super moments avec vous et je pense sincèrement que "quand c'est l'heure, c'est l'heure", que par exemple, si ça n'avait pas été ça, ça aurait été autre chose. Je t'envoie plein de bonnes ondes, on s'attache à ces petites boules de poils (bon certes avec des petits griffes acérées aussi )