Un peu d'évasion ?
Sujet commencé par : loups56 2 - Il y a 1615 réponses à ce sujet, dernière réponse par Chrysalis6 personnes suivent ce sujet.
Par loups56 2 : le 19/02/14 à 17:44:52
Dire merci4 | Pour des raisons pratiques, j'ai demandé à éditer le début du post (ne paniquez pas, hein). En résumé, pour les nouveaux lecteurs, ce post me permet de vous faire partager des nouvelles que j'écris. Je poste en gros un ou deux épisodes par soir. Actuellement la première nouvelle "La cage" est terminée. Elle s'étend de la page 1 à la page 5. La suivante est en cours de vote (à partir de la page 6). Bonne lecture et amusez-vous bien ! Edit à le demande de l'auteur Ce message a été modifié par un modérateur. |
Par loups56 2 : le 03/01/14 à 19:37:01
Dire merci | La suite d'ici une heure maximum... Vous êtes dans les starting blocks j'espère ! |
Par cocolabricot : le 03/01/14 à 19:38:43
Dire merci | fais nous rever! |
Par loups56 2 : le 03/01/14 à 20:06:12
Dire merci | Allez c'est parti ! Bonne lecture ! La voiture s’enfonça dans la nuit. Elle emprunta d’abord le réseau primaire. C’était un passage obligé en ville… Gip pesta intérieurement et il ne put s’empêcher de soupirer lorsqu’ils se retrouvèrent coincés derrière un taxi-lit. - Encore des touristes… lâcha t-il à l’adresse de son chauffeur. - Ou des jeunes mariés, répondit l’autre avec un petit sourire entendu. - Hum... fit Gip en étouffant un petit rire. - Encore un peu de patience, professeur, on va pouvoir prendre le secondaire. Les routes primaires étaient réservées aux trajets de proximité, généralement en ville. Elles ne comportaient que deux voies, circulant chacune dans un sens. La vitesse y était strictement règlementée : tout dépassement des 350 km/heure autorisés était automatiquement et immédiatement sanctionné, le véhicule communiquant en permanence avec le Centre Réseau d’Identification des Transports. Il était également interdit de doubler, à l’exception des services d’urgence incendie, secours et radiation. Même la police en intervention et les membres du gouvernement ne disposaient pas de ce droit, quelle que soit l’urgence. Gip se força à admettre que cette mesure avait au moins permis d’éradiquer presque complètement les accidents. Mais la glissière de régulation en était sans doute davantage la véritable raison. Un champ électromagnétique puissant réglait la vitesse de tous les véhicules en circulation sur le même parcours. Le rôle du conducteur se limitait finalement à choisir le trajet. Un panneau virtuel à quelques centaines de mètres d’eux annonça l’entrée sur le réseau secondaire. Le chauffeur traça une ligne avec son doigt sur l’écran qui s’afficha devant lui vers un point clignotant rouge sombre. - C’est parti, dit-il. Le taxi-lit disparu presque instantanément, comme avalé par une force soudaine. Le ciel noir devant eux se couvrit d’une multitude de traits blancs l’espace d’une poignée de secondes. - Vitesse : 6200 km/h, annonça une voix synthétique. - On ne nous annonce rien de particulier, reprit le chauffeur. Normalement, dans 20 minutes, nous y sommes. Vous voulez un peu de musique ? Une boisson chaude ? Un sommeil éclair ? - Non merci, c’est gentil. Ah si… vous pourriez mettre les informations ? - Bien sûr, dit-il en mimant un geste de poussée sur l’écran dessiné sur le pare-brise. Comme il s’y attendait, il n’y eut pas un mot de l’intrusion de la créature dans le périmètre de sécurité. Soit il s’agissait réellement d’une alerte sérieuse, soit Sérène Hoccon était particulièrement incompétent. Il ne fallait pas s’emballer, donc. Malgré tout, un frisson d’excitation le parcourut. Le flash d’information se termina sur la météo solaire et jupitérienne. - Ca file bien ce soir, fit le chauffeur pour rompre le silence qui s’était installé. Il n’y a même pas de perturbation électromagnétique. Cela faisait un sacré bail, croyez-moi ! - Vous prenez souvent la secondaire, j’imagine, répondit Gip. - Oui, on peut le dire. Mais rarement la nuit pour être honnête. Ils ont trouvé quelque chose, à ce qu’il paraît ? - Je ne sais pas encore. Il est probable qu’il s’agisse seulement d’une espèce en mutation ou simplement malade. - De toute façon, du moment que ce n’est pas méchant, moi… - Il n’y a pas d’espèces malfaisantes, vous savez. - Oui enfin, sauf votre respect professeur, les panthères boréales par exemple, je ne tiens pas vraiment à les rencontrer le soir au coin d’un bois, si vous voyez ce que je veux dire… Il faut quand même reconnaître qu’elles ne rêvent que de nous bouffer ! - Disons que nous pourrions figurer sur leur menu si elles en avaient l’occasion. Mais justement, la clôture est là pour éviter qu’elles ne l’aient. |
Par Oc : le 03/01/14 à 20:10:55
Dire merci | j'adore, j'adhère |
Par Sahel46 : le 03/01/14 à 20:30:32
Dire merci |
Spoiler
"Les panthères Boréales"...
...quelle superbe image! Ma connaissance en histoires futuristes se résume au 6° élément , c'est pas vraiment mon truc... En fait, c'est ce que je croyais... J'accroche vraiment avec ce que tu écris, ça a de suite éveillé ma curiosité! C'est très agréable! Félicitations J'ai bien sûr hâte de lire la suite! |
Par Akhal9 : le 03/01/14 à 21:08:45
Dire merci | Génial !! |
Par stephy92 : le 03/01/14 à 21:40:08
Dire merci | j'adore la SF et j'avais dévoré ton 1er bouquin auquel il y aura une suite je l'espère Là j'aime aussi etj'ai hate de lire la suite |
Par loups56 2 : le 03/01/14 à 22:20:06
Dire merci | Merci Stephy ! Je pense qu'en effet, il y aura une suite mais a priori pas tout de suite tout de même (encore que... je ne sais pas en fait). J'espère que vous vous amusez bien en attendant ! |
Par laska : le 04/01/14 à 12:09:47
Dire merci | C'est vraiment très bien écrit!!! Moi qui ne suis pas fan de SF à la base, j'imagine un univers et une ambiance dès les premières lignes! Merci de nous faire partager ça! |
Par toto00789 : le 04/01/14 à 13:34:59
Dire merci | J'adore la tournure de l'histoire ! Tout est bien imaginé et bien décris ! |
Par loups56 2 : le 04/01/14 à 20:13:50
Dire merci | La suite... Chapitre 2 Un barrage policier annonça l’entrée de la réserve bien avant qu’ils ne puissent voir les barrières de bois. De loin, Gip distingua les avertissements virtuels affichés dans le ciel en lettres bleu électrique. Parc fermé – Accès interdit (décision unilatérale constitutionnelle B 22 – Strate 25 – 20ème jour - cycle 3526 – 23 h 10) Hoccon n’avait pas perdu son temps… Gip soupira. Il avait la sensation qu’il était bien davantage confronté à un fonctionnaire à l’ascension trop rapide et en mal de pouvoir qu’à une nécessité réelle. Cela n’augurait rien de réjouissant. Sans doute faudrait-il se battre pour faire admettre des évidences. Ce genre d’ego surdimensionné n’acceptait évidemment jamais d’avoir tort. - Hé bien, ça promet, dit le chauffeur. Gip ne répondit pas. Le véhicule freina. Puis il quitta la glissière aérienne et s’engagea dans le couloir intermédiaire de décélération. Peu à peu, le paysage se fixa, à mesure que la vitesse chutait. - On a un comité d’accueil, dites-donc, dit encore le chauffeur. En effet, deux drones les encadrèrent aussitôt. Une lumière rouge traversa l’habitacle et un trait vert parcourut le visage de Gip. Il eut un léger frisson à l’idée que la connexion avec sa carte d’authentification interne échoue ou ait été piratée. Les drones étaient programmés par un ordinateur central, sans la moindre intervention d’un opérateur. En cas d’anomalie, ils lançaient une attaque directe, dont la létalité était fonction des circonstances. Vu la débauche de mesures prises, il y avait fort à parier qu’ils tireraient sans la moindre sommation. Il y eu un petit claquement et le pare-brise afficha un message. Identification réussie. Bienvenue professeur Gip Sanger. Puis : Joe Schewin - Accès limité – 90 secondes 89. 88. 87… - Je vous abandonne ici, Monsieur, dit simplement Schewin. - Je vous en prie. - Je suis mandaté pour vous récupérer lorsque vous aurez terminé. Appelez-moi sur le point 53. - Bien. Gip descendit doucement sur la plate-forme d’accueil. Trois militaires en tenue d’assaut l’attendaient. Le gradé le salua mécaniquement. Ils parcoururent côte à côte les quelques mètres qui les séparaient de la bulle de déambulation. Les deux autres soldats les encadraient, un devant, l’autre derrière, la visière de tir nocturne rabattue sur les yeux, les deux mains sur le lourd fusil d’assaut laser. Les parties métalliques de leur équipement claquaient sous leurs pas cadencés. Ils n’ont pas activé leur camouflage, pensa Gip. La bulle était légèrement en lévitation au dessus du sol. Gip sourit intérieurement. Quand il était môme, il aurait donné n’importe quoi pour faire un tour dedans. C’était une sorte de matière transparente et enveloppante. Elle permettait de se déplacer rapidement et en toute sécurité dans les zones non contrôlées, comme les parcs et les réserves, et même bien au-delà des clôtures, qu’il existât une atmosphère ou pas. La bulle était indestructible, ininflammable et isolante. Elle offrait en outre une vision panoramique. Le conducteur habilité la pilotait mais on pouvait en prendre le simple contrôle par la pensée, à la portée d’un gamin de cinq ans. D’abord uniquement conçue à des fins militaires, elle s’était rapidement démocratisée et une version simplifiée avait été créée pour les promenades familiales dans les zones d’attraction touristique. Mais ce modèle-là n’était manifestement pas destiné aux loisirs. Gip le comprit lorsqu’il vit s’activer le bouclier antiviral. Bonne lecture !!!!! Message édité le 04/01/14 à 20:17 |
Par toto00789 : le 04/01/14 à 20:31:55
Dire merci | Génial !!!! Envie de savoir ce qu'il va découvrir !!! |
Par loups56 2 : le 04/01/14 à 20:49:29
Dire merci | Hé hé moi je le sais déjà |
Par Cliona : le 04/01/14 à 21:15:02
Dire merci | J'adore ! |
Par chapaval : le 04/01/14 à 21:25:36
Dire merci | moi aussi veux savoir |
Par stephy92 : le 04/01/14 à 21:39:06
Par loups56 2 : le 04/01/14 à 22:45:07
Dire merci | Demain, vous en saurez un peu plus sur la chose... |
Par toto00789 : le 04/01/14 à 23:03:15
Dire merci | Hâte d'y être ! |
Par clody1604 : le 05/01/14 à 00:28:04
Dire merci | Génial, j'adore !!! Hâte de lire la suite |
Par uranie2 : le 05/01/14 à 00:33:02
Dire merci | Suiiiiiiiiiiite pleaaaaaaaase !!!!! |
Par Galopa : le 05/01/14 à 13:01:55
Dire merci | la suiiiiite ! c'est top |
Par loups56 2 : le 05/01/14 à 13:51:17
Dire merci | Ca vient ! Je m'y mets là !!!! (je peux manger quand même ?) |
Par loups56 2 : le 05/01/14 à 15:33:14
Dire merci | C'est parti pour la suite !!!! - Il y a des risques de contamination ? Demanda t-il au gradé à ses côtés. - Je ne sais pas. Nous appliquons la procédure, répondit l’autre sur un ton laconique. La bulle descendit lentement vers les arbres puis se posa sur une zone découverte. A quelques dizaines de mètres, la bétaillère des agents forestiers étaient grande ouverte. Au dessus d’elle, un drone en vol stationnaire assurant un éclairage puissant de l’intérieur. - Hum… Ce n’est pas forcément l’idéal que de l’aveugler, dit Gip davantage à lui-même qu’aux militaires. - C’est la procédure, répéta le gradé. - Oui… bien… Il sortit le premier de la bulle. L’un des deux soldats le rattrapa et passa devant lui, visant nerveusement des cibles invisibles avec son fusil d’assaut. Et en plus, il faut qu’ils jouent aux GI’s bears, soupira Gip. Les bears étaient considérés comme les premiers conquérants. Leur histoire tenait toutefois bien plus de la légende que de faits avérés. Il n’existait aucune trace de leur existence, qui était censée remonter à trois millions d’années. Dans l’inconscient collectif, ils étaient des héros, qui avaient mis fin à des centaines de milliers d’années d’esclavage et d’exactions par une espèce dominante dont on n’avait pas davantage de représentation. Gip ne vit pas immédiatement l’animal tapit au fond de la cage, aveuglé par le phare du drone. Il lui fallut s’approcher jusqu’à la grille. Le jeune militaire eut un mouvement de recul. - Bon sang, qu’est-ce que c’est que ça ? ! s’exclama Gip. La créature était allongée sur le sol métallique de la bétaillère, recroquevillée en position fœtale. C’était une sorte de chimère monstrueuse, mélange cauchemardesque entre son espèce et un primate. Mais ses bras et ses mains étaient plus courts que ceux des singes. En revanche, ses jambes semblaient bien plus longues, terminées par une sorte de pied comportant cinq doigts à l'aspect atrophié. Sa peau nue et lisse était pâle, probablement rosée comme la sienne, bien que sous la lumière artificielle, ce soit difficile à déterminer. Son crâne était également recouvert de cheveux, les siens étaient foncés et ras. Selon toute évidence, il s’agissait d’un mâle. - Bon sang, répéta Gip pour lui-même. Des pas lourds attirèrent son attention. Il allait se retourner lorsqu’on le héla. - Professeur Sanger ! Professeur Sanger ! Mettez votre masque ! cria une voix masculine anxieuse. Gip n’eut pas besoin d’attendre que son interlocuteur se présente. Il l’avait déjà reconnu rien qu’à sa voix. Sérène Hoccon. Il revint vers lui. - Il ne faut pas… pas s’approcher. Il est couvert de virus et de bactéries. Hoccon haletait. Il voulut ajouter quelque chose mais il n’avait plus le moindre souffle. Il posa une main sur sa poitrine et inspira plusieurs fois. - Le détecteur… 2653 germes pathogènes différents, dont 800 identifiés comme potentiellement létaux, avec 252 agents grippaux spécifiques à notre espèce, parvint finalement à dire Sérène Hoccon en lui tendant le masque. Une bombe à microbes quoi… se dit Gip. Il pensa immédiatement à un terroriste. Cela faisait plusieurs centaines d’années qu’il n’y avait plus eu d’attaques de ce type. Les groupuscules les plus radicaux avaient été anéantis, les autres s’étaient fondus dans la masse après des accords signés. Et de toute façon, il n’y avait jamais eu d’attaque Kamikaze. N’empêche que cette créature pouvait rayer de la carte la moitié de la population par sa seule présence, si on en croyait les résultats du scanner. Et en outre, il n’avait jamais vu une telle chose. |
Par Oc : le 05/01/14 à 15:37:30
Par syrius : le 05/01/14 à 18:23:20
Dire merci | excellent !! |
Par Akhal9 : le 05/01/14 à 18:37:35
Par Le Pex : le 05/01/14 à 18:45:06
Dire merci | C'est vraiment bien, c'est juste trop dur de devoir attendre |
Par loups56 2 : le 05/01/14 à 19:03:52
Dire merci | Mais non ! Plus c'est long... |
Par charisma : le 05/01/14 à 19:11:48
Déconnecté Dire merci | Je ne suis pas fana du fantastique non plus mais la franchement c'est top, vraiment chouette à lire tu me fais ma petite bulle au milieu des mes révisions ... Merci! |
Par loups56 2 : le 05/01/14 à 19:13:21
Dire merci | Ça, c'est un super compliment et... Mon but absolu. Merci !!! |
Par toto00789 : le 05/01/14 à 20:09:04
Dire merci | Haaaa j'adore la description de la "bête" !! Ca promet une suite interessante ! |
Par chapaval : le 05/01/14 à 20:24:58
Dire merci | idem que charisma |
Par Gipsy and me : le 06/01/14 à 07:40:42
Dire merci | Je continu de dire que c'est top!!!! |
Par loups56 2 : le 06/01/14 à 14:24:58
Dire merci | Allez, la suite ! La créature fut finalement transférée dans un container étanche et transportée dans le laboratoire du muséum d'histoire naturelle, section espèces allogènes, que dirigeait Gip. Il refusa et à sa grande surprise, obtint qu'on n'irradie pas la bête au strontium pour éliminer les germes qu'elle transportait. Il était fort probable qu'elle n'y survivrait pas . Gip n'eut même pas besoin d'invoquer l'amendement 238 de la Constitution. Celui ci disposait qu'il était interdit de mettre en danger l'intégrité physique et morale de toute créature vivante sur le territoire, qu'elle en soit effectivement originaire ou qu'elle ne provienne d'un autre satellite du système solaro jupitérien. Cette interdiction ne souffrait d'aucune exception. Il haussa les épaules en y pensant. Les drones, eu, se fichaient bien de la Constitution lorsqu'ils attaquaient à l'arme létale... Quelle hypocrisie ce système ! Avantage indéniable, Sérène Hoccon n'était pas un drone mais un parfait fonctionnaire zélé, qui n'aurait jamais pris le risque de violer la dite Constitution. Gip attendit que le container soit installé pour rentrer chez lui. Il était presque 4 heures du matin mais il n'eut pas envie de rappeler le taxi. Non seulement il avait des scrupules mais en outre, il avait besoin de marcher. Son appartement était très proche du Muséum. Une pluie de poussières très fines tombait sur la ville, signe que des collisions d'importance étaient survenues dans la stratosphère. De nombreux débris des planètes de l'ancien monde circulaient encore dans la zone d'influence du système solaro-jupitérien et se percutaient cycliquement. Les plus gros matériels étaient bombardés automatiquement par le Système De Protection, le reste se heurtait au Tamis, sorte de filet qui achevait de pulvériser les morceaux en de fines particules. Celles-ci finissaient par le traverser et se dispersaient dans l'atmosphère en une pluie argentée. Gip aimait bien la regarder tomber. C'était un spectacle lent et poétique. Cela faisait aussi le bonheur des plus jeunes qui les rassemblaient en boule avant de les transformer en formes les plus improbables. Au contact de la chaleur et de l'énergie produite par le corps, les poussières retrouvaient un certain magnétisme et il suffisait de les malaxer pour les faire temporairement s'agglomérer et les façonner à son goût. Si on les délaissait, au bout de quelques minutes, elles retombaient en un petit tas poussiéreux. Plongé dans ses pensées, il n'entendit pas immédiatement la mélodie qui lui indiquait un appel sur son mobile virtuel. Le retour à la réalité le fit soupirer. Quoi encore ? Une autre chimère ? Il ouvrit sa main et effleura sa paume. Devant ses yeux, un visage souriant apparu. Elia Elia travaillait avec lui au département des créatures allogènes. Il la connaissait depuis le début de sa thèse, il y avait de cela une quinzaine d'années maintenant. A la fin de ses études, elle avait souhaité rester au Muséum, en dépit de la faiblesse du salaire et de l'absence quasi totale de perspective d'évolution. Il n'en avait rien montré mais il avait été aux anges lorsqu'elle lui avait demandé son appui à sa candidature. Depuis 25 ans qu'il dirigeait le département, il n'avait jamais rencontré quelqu'un d'aussi brillant et motivé. Actuellement, elle était en mission dans le secteur des limbes boréales. Elle étudiait le comportement des panthères du même nom en immersion complète avec ces animaux. Les panthères boréales étaient l'objet de tous les fantasmes ici. Elles ne laissaient personne indifférent, les uns les craignaient au delà du rationnel, souhaitant leur destruction absolue, les autres les vénéraient, persuadés qu'elles étaient l'incarnation des divinités créatrices du nouveau monde. Entre les deux, un paquet d'individus les considéraient tout simplement comme des animaux magnifiques et passionnants mais potentiellement très dangereux. Élia avait choisi de vivre au milieu d'elles la plupart du temps, persuadée que leur dangerosité était essentiellement liée à une méconnaissance de leur fonctionnement comportemental. Elle avait refusé toute forme de protection vulnérante, se contentant de sa combinaison de survie et d'une carte d'invisibilité, si les choses tournaient mal. Mais les faits semblaient lui donner raison : en cinq ans passés au milieu du groupe des montagnes d'émeraudes, elle n'avait jamais essuyé la moindre griffure, même des chatons. En revanche, dans la même période, elle avait été sévèrement mordue par un chat de gouttière... Pour le grand public, qui la connaissait à travers ses documentaires diffusés sur le réseau des chaînes "nature", elle passait davantage pour une douce allumée que pour la scientifique brillante que ses pairs voyaient en elle. - Salut Gip, alors, il paraît que tu as quelque chose d'intéressant ? - Si tu m'appelles à 4 heures et que je ne te raccroche pas au nez, c'est que la réponse est oui. Mais comment tu sais ça ? - Un type du ministère m'a appelée tout à l'heure, un certain Hoccon. Tu vois qui c'est ? - Oui. Et qu'est ce qu'il t'a dit ? - Qu'il y avait quelque chose de passionnant dans ton laboratoire... Je voulais savoir ce que tu en pensais avant de laisser mes panthères pour venir faire un tour ici. - Passionnant, je ne sais pas. Totalement inconnu, ça, je peux te l'assurer. Je n'ai jamais vu une chose pareille. - Hum... Effectivement... Je ne me souviens pas t'avoir jamais entendu dire un truc comme ça. Tu seras à quelle heure au labo ? - Je rentre faire un sommeil compressé, je déjeune et j'arrive. Disons huit heures ? - Ca me va. - A tout à l'heure. |
Par chapaval : le 06/01/14 à 15:31:11
Dire merci | on s imagine la poussière |
Par laska : le 06/01/14 à 17:16:01
Dire merci | J'aime beaucoup l'idée du sommeil compressé |
Par toto00789 : le 06/01/14 à 17:42:49
Dire merci | Génial la poussière ! |
Par loups56 2 : le 06/01/14 à 18:56:18
Dire merci | Ah, j'étais sûre que ça allait vous plaire ça ! |
Par Akhal9 : le 06/01/14 à 23:05:33
Dire merci | Je suis admirative de ton imagination. J'arrive parfaitement a me faire une image de ce que peut voir Gip. J'adore. |
Par Chrysalis : le 06/01/14 à 23:47:24
Dire merci | oh ouais du sommeil compressé |
Page : 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 > >
Pour préserver la qualité de ce forum, vous devez être membre pour participer à cette discussion..
Il y a actuellement (68 464) membres dans la communauté.
Devenez membre | Connectez vous